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ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

Publié le jeudi 31 décembre 2009 à 00h10min

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Inoussa Kaboré, 13 ans, était tellement choqué par l’attitude de ses parents qu’il n’a pu s’empêcher de pleurer. Notre reporter l’a rencontré dans une rue de Bobo. Entre deux sanglots, il a raconté son histoire, avec des mots souvent hachés et teintés d’une grande tristesse. Le petit Inoussa n’a jamais connu son père. Sa mère non plus. Il a voulu gravir les échelons de l’école pour devenir, lui-aussi, un jour, « grand quelqu’un » dans ce pays. Mais son rêve s’est brisé à vive allure. Inoussa s’est retrouvé dans la rue, à la recherche de sa pitance quotidienne.

Comme lui, de nombreux enfants ne savent plus à qui se confier. Chaque jour, ils ploient sous le lourd fardeau de la misère et de la maltraitance.
Dieu seul sait combien ils en souffrent. Et Dieu seul sait combien d’entre eux, rongés par le désespoir, finissent par s’éteindre dans un coin de la rue… loin de leurs parents. Pourtant, ils n’ont pas demandé à
venir au monde. Mais ceux qui les ont mis au monde les ont abandonnés. D’autres sont morts, laissant leurs progénitures au ban de la société. Et cette société, notre humanité, les observe sans souvent rien
faire pour les sortir de cette galère.

Comment aurions-nous pu rester silencieux face à ce drame silencieux ?
Le dossier que nous vous offrons dans ce numéro, est assez exceptionnel. Il ne comporte qu’un article principal. Mais il est plein de sens. Souvent, il n’est point besoin de beaucoup écrire pour tirer la sonnette d’alarme. Nous espérons avoir été compris. En décidant de crever l’abcès, nous espérons que la société, notre société humaine, se réveillera enfin ! Et qu’une lueur d’espoir jaillira dans les ténèbres où, bien souvent, la plupart des enfants « de » la rue finissent leur journée, souvent affamés, souvent malades,
souvent blessés dans leur amour propre, souvent plongés dans des souvenirs terrifiants… Où est passée la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale ? Ces enfants vous regardent, madame le
ministre ! Leurs yeux sont fixés sur vous depuis longtemps. Mais aussi sur les autres citoyens, trop souvent plongés dans un silence incompréhensible. Et si, enfin, on se résolvait à faire en sorte qu’aucun
enfant burkinabè ne se retrouve sans repère dans la rue ? Nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, responsable de cette situation. C’est pourquoi, depuis le 1er novembre 2009, nous avons décidé de
lancer cette campagne en faveur des droits des enfants. La première tranche durera six mois. Nous seront à leurs côtés. Espérant que, par notre action commune, nous contribuerons à redonner espoir à ces
tout-petits. Au nom du droit à la vie. Au nom des droits humains…

Hervé TAOKO


ENFANTS « DE » LA RUE : Ces parias des temps modernes

Ils ne sont pas nés dans la rue. Ce n’est pas non plus la rue qui les a propulsés au monde de ses entrailles. Mais on les appelle « enfants de la rue ». Ils arpentent à longueur de journée, sébile en bandoulière, rues, ruelles et autres couloirs des villes et de certains villages, à la recherche de leur pitance quotidienne. A Bobo-Dioulasso, le phénomène est réel. Les techniciens parlent même « d’amplification » au fil des ans… malgré toutes les stratégies déployées pour l’éradiquer ou, à tout le moins, freiner son élan. Comment tant d’enfants en viennent-ils à se retrouver dans les marges de leur société ? Comment meublent-ils leur nouvelle option de vie ? Où passent-ils leurs nuits dans la ville ? Nous avons suivi quelques uns dans leurs pérégrinations, diurnes comme nocturnes, dans
les artères de la cité de Sya. Reportage

La boîte rouge de tomate est devenue pratiquement leur identifiant. Ils sont présents dans tous les compartiments de la ville. Au marché, devant les banques, au restaurant, aux feux tricolores, aux kiosques, aux portes des domiciles privés, toujours promptes à tendre la sébile ou à réciter des versets coraniques pour espérer la générosité d’autrui. Ils sont de tous les âges ; ils viennent de partout ; les plus jeunes ont souvent entre 4 et 6 ans ; des filles en font partie, même si c’est dans des proportions très
marginales. Le plus souvent, elles sont dans des réseaux de prostitution. La problématique des enfants de la rue encore appelés « Garibouts », après avoir occupé la « une » de l’actualité à un moment donné, semble rangée aux oubliettes. Toutes sortes de stratégies ont été imaginées pour faire face à leur montée fulgurante sur la scène sociale. Puis, de plus en plus, c’est le silence radio ! On n’en parle plus ; le sujet ne paraît plus à la mode. Est-ce pour autant que le phénomène a disparu ? « Assurément non. Bien au contraire », répond, catégorique, un travailleur de l’Action sociale. A Bobo-Dioulasso, les techniciens sont unanimes pour dire que le phénomène est plus que jamais préoccupant. L’Action éducative en
milieu ouvert (AEMO) fait partie des acteurs intervenant dans le domaine. Selon les responsables de cette structure, on dénombre environ 1400 enfants de la rue dans la ville.

Et le phénomène va grandissant. Des équipes effectuent périodiquement des sorties dites de repérage sur des « sites dortoirs » où, la nuit tombée, ces « globe-trotters », après avoir parcouru la ville dans tous les sens la journée, se retrouvent pour dormir. La gare de SOGEBAF, le rond-point de la Femme, la gare de Sitarail, sont les plus célèbres de ces sites à Bobo. Sans oublier certains quartiers périphériques comme Lafiabougou et le
secteur 24. En arrivant sur ces lieux très tard dans la nuit, c’est avec beaucoup d’amertume que l’on peut observer le martyr de ces oubliés de la société moderne. Recroquevillés au pied d’un mur, grelotant de
froid en ce mois de décembre. Ousmane Drabo (18 ans) dit avoir été abandonné par son grand frère au niveau du rond-point de la Femme de Bobo-Dioulasso, voilà aujourd’hui 4 ans. Venu d’Abidjan, en
compagnie de son aîné, à destination de Ouagadougou, à l’étape de Bobo-Dioulasso, l’argent ne suffisait plus pour payer le transport des deux.

Son grand frère lui aurait demandé de rester en ce lieu pour
l’attendre, le temps qu’il aille s’inscrire à l’école de police à Ouagadougou et revenir le chercher dès que possible. Depuis lors, il n’a pas eu de nouvelles de ce dernier. C’est ainsi qu’il est resté en rade au
rond-point, devenu sa demeure. Et il se débrouille comme il peut pour survivre. Quant à Abdou, lui aussi âgé de 18 ans, il dit être venu de Nouna ; il était allé voir des parents dans le village de Wara, à quelques
encablures de Bobo-Dioulasso. C’est de retour de là que des voleurs l’auraient dépouillé de son argent ; il s’est retrouvé sans moyens pour poursuivre sa route. Cela a duré plusieurs mois ; aujourd’hui, son rêve,
c’est de partir au Mali où il y a un prêcheur musulman auprès de qui il compte aller se former.

Dur, dur de redonner de l’espoir !

Agé de 13 ans, Inoussa Kaboré, lui, a une histoire pathétique. Entre deux sanglots, il raconte son parcours de son Manga natal à la cité de Sya. Il dit n’avoir jamais vu ni son père ni sa mère. Les deux se seraient séparés suite à une dispute. Son père, lui aurait-on dit, serait en Côte d’Ivoire. Sa mère est, elle, portée disparue. Il a donc grandi chez sa tante paternelle à Manga. A l’âge de 7 ans, c’est suite à ses pleurs avec insistance qu’on accepte de l’inscrire à l’école comme son cousin ayant le même âge que lui. Une fois en classe de CM2, au moment où il préparait son examen de CEPE et d’entrée en 6e, on l’obligera à abandonner les classes pour s’occuper de travaux domestiques. Ses pleurs et ses supplications
pour qu’on lui permettre de poursuivre ses études n’y ont rien fait. On refusa de lui payer les droits d’examen et il fut contraint de quitter les classes. Révolté, il décide de quitter ses tuteurs pour se retrouver dans un premier temps à Ouagadougou.

Il se débrouille pour survivre en vendant des kleenex. Après quelques mois passés à Ouaga, il décide de mettre le cap sur Bobo-Dioulasso où serait un de ses oncles. Il débarque donc un matin à Sya, à bord d’un camion Benz. A son arrivée, il ne parviendra pas à retrouver son oncle. Ne connaissant personne d’autre, la rue sera son seul recours. C’est ainsi qu’il rencontrera d’autres enfants de son âge qui deviendront ses compagnons. Avec eux, il parcourt les rues de Bobo du lever au coucher du soleil pour avoir sa pitance. Aujourd’hui, Inoussa n’a qu’une seule
prière : pouvoir renouer avec le chemin de l’école et éventuellement retrouver un jour ses géniteurs dont il a trop souffert de l’absence.
La pauvreté généralisée qui fait que de nombreuses familles n’arrivent pas à prendre en charge véritablement leurs enfants, est présentée comme la principale cause du phénomène. L’école coranique en est une autre. Elle serait le premier pourvoyeur d’enfants dans la rue. Selon certaines statistiques, plus de 40% de ces enfants proviennent de ces écoles. La maltraitance des enfants, le « confiage » fait pour un parent de confier son enfant à un ami ou un membre de sa famille- les conflits conjugaux, sont autant de causes à la base des départs des enfants de leurs familles.

Dans certains cas, explique le premier responsable de l’AEMO, la surprotection, c’est-à-dire le fait de soumettre l’enfant à un régime de
surveillance trop rigoureux, peut le conduire à se révolter et décider de conquérir sa liberté en allant dans la rue. Dans leur combat pour redonner de l’espoir à ces enfants en difficulté, les responsables de l’AEMO se butent à diverses difficultés. Au nombre de celles-ci, l’incompréhension de leur démarche par les populations qui voient souvent en eux, des « complices de délinquants ». Il y a aussi un manque criard de moyens, notamment logistiques, pour mener à bien leur mission. A cela s’ajoute des difficultés d’ordre financier caractérisées par une rareté des subventions, condamnant la structure à végéter dans un
dénuement total. Toute chose qui ne peut permettre d’atteindre des résultats probants dans un domaine nécessitant un travail continu et de longue haleine pour avoir un impact véritable. Malheureusement,
« dans notre pays, le social n’est pas une priorité. On a tendance à le reléguer au second plan », déplore M. Sako de l’AEMO. Or, « le social est, dit-il, la base de toute chose. Le fondement de toute société,
c’est la sécurisation des groupes vulnérables. Sinon, le reste de la société ne peut prétendre à une tranquillité ni à une sérénité pour organiser son développement ».

Par Abraham TOURE

Le Reporter

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Vos commentaires

  • Le 31 décembre 2009 à 00:51, par jojo En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE :

    Courage a tout ces enfants, Dieu étant leur protecteur, ils ne doivent craindre de rien. L’espoir fait vivre. Félicitation à Fasonet pour ce rappel. Courage à vous et bonne année 2010

    • Le 31 décembre 2009 à 22:17, par Kékéréba En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE :

      Mon frère, ne réagissez pas de cette façon s’il vous plait. Le sujet est bcp plus sérieux qu’on ne le pense. Dieu est pourtant là, voilà que ce enfants souffrent. L’espoir ne fait pas vivre dans ces conditions. Nous sommes tous coupables de la situation. Un de mes professeurs aimait dire qu’une société malade génère toujours des monstruosités. En voilà une. Une société qui décide consciemment d’abandonner une partie de sa population, surtout la plus fragile, est une société décadente. Une société qui ferme les yeux sur un crime pareil est une société moribonde. L’Homme peut sauver l’Homme et c’est à nous tous de réagir. Merci

    • Le 1er janvier 2010 à 14:59, par Le Reporter En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE :

      Merci à tous pour votre réaction et votre soutien à ces enfants. Pour toutes fins utiles, je vous communique l’adresse du journal qui a publié l’article et qui est en train d’organiser une chaine de solidarité en faveur de ces tout-petits.

      Le Reporter
      Bimensuel d’enquêtes et de reportages
      01 BP 1371 Ouagadougou 01
      Burkina Faso
      Téléphone : (00226) 50 45 62 77 ou tél. portable :(00226) 70 30 03 88 (Hervé TAOKO, Rédacteur en Chef)
      E-mail : reporterbf@yahoo.fr
      Site web :www.reporterbf.net

      • Le 2 janvier 2010 à 19:55 En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE :

        Grand merci a tous ceux et toutes celles ,qui d,une maniere une d,une autre sont préoccupés par la situation de ces enfants laissés a eux-memes.alors il est temps d,agir pourque cette couche souffrante puisse bénéficier du droit a la vie.que chacun fasse de son coté ce qu,il peut pour leur venir en aide.merci pour votre compréhension et surtout pour cette adresse.nous en prendrons contact.

    • Le 5 janvier 2010 à 12:48, par Krimo En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE :

      Mon cul, oui !!! C’est par de telles inepties sur Dieu que certains parents ont le courage d’abandonner ces pauvres petits sous le falacieux pretexte que c’est Dieu qui protège les enfants. Mr Jojo, à défaut de condribuer à trouver une solution, je vous prie d’arrêter de tels propos et songer à sensibiliser ces parents à prendre leurs responsabilités ou bien à se terrer à jamais. Sans rancunes, Jojo, mais vos propos me rappellent d’autres que j’ai souvent entendus et qui ont condamnés bien d’enfants : "Ya wend zaand biiga"

  • Le 31 décembre 2009 à 01:26 En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    J’AI LU VOTRE ARTICLE AVEC BCP D’INTERET ET DE COMPASSION.SEULEMENT,VOUS NE DONNEZ VOS COORDONNÉS PR QU’ON PUISSE VOUS JOINDRE ET SAVOIR COMMENT ON PEUT DE L’AIDE A AU MOINS UN DE CES ENFANTS. jefte3@yahoo.ca

  • Le 31 décembre 2009 à 02:35, par Dabisson En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    ça ne me surprend pas ! en Afrique, on n’a pas l’habitude de prévoir et on se contente de la générosité de la nature.La misère est en train de tuer la conscience et la morale des êtres humains. On vous demande de faire un effort de faire moins d’enfants si vous n’avez pas les moyens au lieu de passer votre temps à dire que Dieu va les nourrir. Voici les conséquences futures (20ans).
    - L’insécurité sera grandissante car tous ces enfants de la rue ne pourront pas trouver un emploi
    - L’Etat va passer sont temps à construire des écoles et des emphys car le nombre d’élèves et étudiants croit exponentiellement,à recruter une masse de forces de sécurité pour traquer les bandits
    - Les terres arables vont finir et les agriculteurs vont se tuer

  • Le 31 décembre 2009 à 12:48 En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    Quel frisson j’ai eu en lisant cet article, nous sommes tous responsables de ce drame.Je propose mon aide dans le cas ou cela est possible... Je peux acceillir un enfant abandonné afin de le scolariser et de l’aider à trouver son chemin dans la vie. je vis à l’étranger mais ce dernier peut vivre avec mes parents... voici mon contact : +41 32 931 15 56, Zoewendkabore@hotmail.com

  • Le 31 décembre 2009 à 16:28, par Sidbebe New York En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    un article tres pathetique. La situation de ces enfant est une catastrophe nationale tout comme l’inondation. Est-ce-qu’il ya des ONG qui s’occupent des enfants de la rue à qui on peut envoyer du soutien. Je vous loue pour votre article ; c’est un combat noble. Si vous pouvez publier la liste d’ONG credibles à qui on peut envoyer du soutien et que vous meme puissiez assurer un suivi ca serait formidable... Dieu vous benisse.

  • Le 31 décembre 2009 à 16:29, par citoyen En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    J’ai lu votre article avec consternation face à ses fléaux qui affectent les enfants,les responsables de demain. Il est important de donner une adresse afin qu’on puisse vous joindre pour apporter nos appuis à ces oubliés de la société dont nous sommes tous responsables de leurs situations.

  • Le 31 décembre 2009 à 21:07, par lilboudo de Paris En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    Chaque fois que je parcours les rues du faso et que je vois ces enfants, ou que je lis dans la presse leur misère, un sentiment de colère s’élève en moi contre tous les responsables de cette misère, en premier lieu les parents irresponsables qu’on devrait punir, et en second lieu les charlatents religieux, qui au nom d’un islam d’un autre lieu, justifient l’injustifiable. J’ai résidé dans un pays musulman où l’islam est inscrit dans la constitution comme religion de l’Etat, mais je n’ai pas vu un seul enfant quemander pour sa pitance ! Je ne crois pas non plus que ce phénomène existe en arabie saoudite, terre d’islam par excellence.

    Conclusion : c’est un crime d’envoyer un enfant dans la rue, pauvreté ou pas, religion ou pas ! Le sujet est préoccupant, mais les pouvoirs publics ne le saississent pas à coeur, parce qu’il n’y a pas de syndicat qui marche ! C’est écoeurant...
    Prenez courage, chers frères. J’userai de toute ma force à lutter contre ce phénomène... au temps convenable.

    • Le 31 décembre 2009 à 23:31 En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

      Ok monsieur,please, please, please, please........ on a trop entendu. On est au Faso. Un pays layiq. On est pas aux USA. Pour vous, tout ce qui ce passe dans le monde comme tristess, c’est le nom de Islam qui va suivre. Il ne faut pas aller loin mon frere. Restons tout just au Faso et enssemble avec le soutient de tout le monde, sans dictintion de sexe,de race, et de religion, qu’on arrive a resoudre ce fleo. On est tous des Burkinabes commes frere et amis et la population Burkinabe est tres comprehensive pour ne pas amener des debats de ce genres. Merci a toutes les differentes religions se trouvant au faso pour vos comprehensions de rester unies.

  • Le 31 décembre 2009 à 23:26 En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    lilboudo de paris tu es racist.

  • Le 1er janvier 2010 à 00:03, par Un Burkinabe USA En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    Je suis sure que s’il gagne de l’aide ,ca sera une histoire. Je me rappel du moment ou j’etais dans la meme condition en 1994 quant j’avais 11 ans. Mais par la grace de Dieu j’ai eu une aide et j’ai ete inscrit a l’ecole au Burkina et aujourd’hui j’ai 27 ans et je continue toujours mes etudes dans une university aux USA. Tous ce que je peux dire, Dieu seul sais comment recompenser mes sponsors, et je me batterai durant toute ma vie pour leur savoir de quel role important il ont joue pour ameliore ma condition de vie. God bless Yu !
    Toute chose est possible sur cette plannet s’il ya la volonte. Par consequant je profiterai ceci pour lancer une demande a tous ces qui sont pres pour l’aider qu’ils aient du courage a le faire car ils parviendront a une tres belle conclusion immaginable.

  • Le 1er janvier 2010 à 11:04, par tonguim En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    En décidant de crever l’abcès, nous espérons que la société, notre société humaine, se réveillera enfin ! Et qu’une lueur d’espoir jaillira dans les ténèbres où, bien souvent, la plupart des enfants « de » la rue finissent leur journée, souvent affamés, souvent malades, souvent blessés dans leur amour propre, souvent plongés dans des souvenirs terrifiants… Où est passée la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale ? Ces enfants vous regardent, madame le ministre ! Leurs yeux sont fixés sur vous depuis longtemps. Mais aussi sur les autres citoyens, trop souvent plongés dans un silence incompréhensible.

    La solidarité nationale à laquelle fait allusion le journaliste n’est pas la seule affaire du ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale ; elle est l’affaire de tous les burkinabès, qu’ils soient financièrement riches ou non.
    Il faut donc interpeller ici tous les burkinabès et non le ministre seul.

    Je félicite vivement ceux qui, ci-dessus, se sont proposés d’accueillir au moins un des "enfants de la rue", ou alors d’en sponsoriser. Exemples à suivre ...

    Il me souvient, de ce passage biblique (Mathieu 25 : 34-36), très à propos :

    Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.

    Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi.
    Les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ?
    Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli ; ou nu, et t’avons-nous vêtu ? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ?
    Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.
    Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.
    Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.
    Ils répondront aussi : Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assisté ?
    Et il leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites.
    Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.

    Que Dieu nous apprenne tous, à faire sa volonté.

  • Le 1er janvier 2010 à 14:16 En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    A tous ceux qui ont intervenu sur ce sujet, j’aimerais juste vous dire que cet article est du journal Le Reporter. Vous pouvez consulter leur site et les contacter. www.reporterbf.net

  • Le 1er janvier 2010 à 20:43, par Ollo En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    Bonjour à tous,
    ILBOUDO de Paris n’est nullement raciste de par son propos. Il a mille fois raison ; la religion sert de cache-sexe à une exploitation éhontée des enfants ; ce qui est une violation tant de la loi que de la morale de nos sociétés traditionnelles. Mais une fois ce constat consensuel fait, le plus important reste à faire.
    Une proposition :
    1-créer une fondation qui construira et gérera des écoles avec internat pour ces enfants ;
    2-céer une haute autorité de lutte contre ces pratiques qui produisent les résultats que nous déplorons tous ;
    3- veiller à ce que l’Etat rétablisse les bourses et les internats comme ceux dont nous avons tous bénéficié...
    La liste n’est pas exhaustive. La mise en place de ces dispositifs demandera la collaboration des services de l’Etat, des autorités coutumières et religieuses, des partenaires au développement etc...Dans l’immédiat, recensez qques enfants comme le petit Inoussa et lancez un appel à parraînage. Je suis prêt à apporter ma contribution.

  • Le 3 janvier 2010 à 00:37, par Kiema En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    Je suis profondement choque de la situation que traverse quotiennement Inoussa et en tant que etre human il me searit vraiment dure de vivre sans la presence de mes parents , de leur aide et aussi de leur chaleur humaine. When I first saw Inoussa Kabore I was in a deep reflexion of my life, I even burst into tears and then I suddenly stopped breathing. As a human being I share a strong empathy with Inoussa and as a student I would like to help Inoussa in order to help him in helping others.My Dad kickled the bucket when I was 6 years old.In spite of my age , I had a very generous adoptive father who had helped me to purchase my education in The USA. I live outside Burkina Faso ,but I can help him. In case where someone feels to call me this is my number +001 862 902 3673.May God bless us and happy new year to Fasonet qui nous alimente quotidiennement ; je saurait quoi leur dire ,I can only say long life to everyone helping us to stay in contact with our land .

    • Le 3 janvier 2010 à 19:49, par Tapsoba En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

      Ce qui me choque ,ce n est pas la générosité manisfestée par des uns et les autres.Devant la misère de son prochain,il est humain de porter sécours.Pour ce faire,des premières bonnes volontés se sont manifestées mais ne savent pas comment réagir et je pense que "le faso.net" a rapporté à qui de droit c est à dire le journal qui a publié l information.Ce dernier qui n est autre que "le reporter" est intervenu sur ce même site le 1er janvier,pour fournir des informations à ce propos.Comment que des gens continuent de raconter leur vie en demandant de prendre contact avec eux(Kiéma par exemple) avant qu ils ne puissent apporter leurs soutiens.Ou bien vous êtes de bonnes volontés ou vous ne l êtes pas et dans ce cas épargnez nous vos niaiseries.Ce n est pas serieux de profiter des situations pour se venter .Ce sites n est pas un défouloir SVP.Sans rancune.

  • Le 3 janvier 2010 à 14:13, par ouedralid En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    Decidement dites moi il ya quoi de racisme dans les propos de lilboudo de paris. si non que de denoncer ces exploiteur vereux enturbannés qui exploite la misère des enfants et la naivité des parents croyants. ces mêmes mendiants teleguident les innocents enfants pour assouvir leur sale besogne. C’est le bras de l’etat qui est faible ou negligent ; sinon il faut exiger à chacun un cahier de charge avant l’ouverture d’une "ecole dite coranique". mon oeil une ecole purement coranique ça n’ jamais exister du vivant du propphète ou de ces compagnons l’ecole du prophète etait celle de la vie et de la vertue et non de la mendicité. bande d’escrot . le prophète temoignera contre ces vautours. je suis musulman. le prophète (SAW) ne disait-il pas que la main qui donne est au dessus de celle qui prend et le visage des mendiant sera degarni le jours du jugement ? une seule question ces vereux exploitent les enfant des naifs pour scoloariser leurs propores enfants à l’ecole occidental qui est fou ?

  • Le 3 janvier 2010 à 18:03, par molo En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    Je suis d’accord avec l’élan de solidarité des uns et des autres.Mais ce que je voudrais dire est que chacun commence dans sa propre famille. En afrique on dit que la notion de famille est large ; alors un enfant n’est donc pas seulement celui de son père et de sa mère ; je pense que nous ne sommes pas encore à la famille nucléaire. Si des parents ne peuvent pas subvenir au besoin de leur enfant, un autre membre de la famille mieux nanti pourrait s’en charger, au lieu de le laisser venir grossir le nombre des enfants de la rue. Je pense que si nous ne sommes pas capables d’aider d’abord nos proches, ça sonnerait faux de vouloir nous montrer généreux avec les autres.

    • Le 4 janvier 2010 à 02:48, par OBAMA En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

      JE SUIS TOUT A FAIT EN PHASE AVEC MOLO. L’UN DES MOYENS LES + SURS POUR ERADIQUER CE MAL SERAIT D’AIDER EN 1ER LIEU LES MEMBRES DE NOTRE FAMILLE AUTANT PROCHES QUE LOINTAINS QUI ONT DES DIFFICULTES. COMME LE DIT L’ADAGE, IL FAUT SOIGNER LE MAL PAR LA RACINE ET LA RACINE DS CE CAS C’EST LA FAMILLE. CAR IL EST NECESSAIRE DE TENDRE LA MAIN A SES ENFANTS MAIS IL NOUS FAUT IMPERATIVEMENT EMPECHER QUE D’AUTRES NE S’Y RETROUVENT.
      SI NOUS NOUS Y METTONS TOUS, NOUS FERRONS DE CE BURKINA UN PARADIS POUR CES ENFANTS.

    • Le 4 janvier 2010 à 11:50, par Yanis En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

      Salut, voilà qui est bien dit. La première solution serait de tout faire pour que le nombre d’enfants "de" la rue ne s’augmente pas en faisant appel à l’entraide dans chaque famille au sens large du terme. Ensuite on peut organiser une chaine de solidarité pour faire sortir ceux qui sont actuellement dans la rue.
      Ce ne serait sûrement pas facile mais Le Reporter a entamé le pas, emboité par le faso.net alors c’est à nous de voir comment on peut s’organiser, non pas pour mettre une structure en place, il y en déjà, mais voir laquelle a des résultats probants sur le terrain et la soutenir.

  • Le 4 janvier 2010 à 00:25, par Konaté de l’Espagne En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    Ollo a raison pour dire que Ilboudo de Paris n’est pas raciste.Seulement,il a donné son point de vue de la situation qui prévaut dans cette société minée par l’injustice et la malhonnêtété. Mais jeter la responsabilité première sur l’école coranique n’est pas juste.Il ya 20 à 30 ans de cela il y avait plus de maitres et élèves coraniques et presque dans chaque quartier de Bobo mais les enfants abandonnés étaient rares et les bandits aussi.Si vous avez bien lu l’article,vous verez que à travers le sondage fait par le journaliste il n’y a aucun élève coranique.Pour attaquer un mal il faut l’attaquer par la racine.Le mal dont nous évoquons ici est né dans la pauvrété et se poursuit dans la pauvrété.Comme la véléité politique de nos dirigeants tend à appauvrir le bas-peuple et à enrichir les plus nantis, donc la situation ne peut que perdurer ou même se dégrader.Aucune perspective et d´étude de programme en matière de prise en compte par le social n’ont été prévues.Quant à nos parents,leur incombe une partie de responsabilité car le lit du pauvre est toujours fécond. Ils doivent limiter les naissances par un espacement entre les enfants.Généralement les enfants dela rue sont en majorité des enfants qui n’ont pas eu satisfaction économique à la maison et qui comptent les retrouver dans la rue.

  • Le 4 janvier 2010 à 17:20 En réponse à : ENFANT "DE" LA RUE : « Je n’ai jamais connu mon père, ni ma mère ! »

    ecoutez les enfants de la rue ne sont pas forcement musulmans.
    la plus parts de ces enfants sont aussi des catholiq et des protestants donc ne soiez pas racist envers l’islam.
    je suis cathiliq mais j’ai ete mandiant quant j’avais l’age de 10ans avec mes deux frere parceq mes parents etais tres pauvre a ce temps.n’importe quel enfan peu etre mandiant que tu sois catholiq musulma ou protestant.nous somme t de burkinabe qoiq tu soi
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