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« Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

Publié le mardi 29 décembre 2009 à 01h15min

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Marcel Kafando, le seul inculpé dans le dossier de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le 13 décembre 2009, a rendu l’âme le 23 décembre 2009. On se rappelle que l’homme, dans l’affaire Norbert Zongo, avait bénéficié d’un non-lieu de la part de la justice et d’une remise de peine pour maladie, dans le dossier David Ouédraogo dans lequel il avait écopé de 20 d’emprisonnement. Fasozine.com, a recueilli les avis de quelques citoyens burkinabè, défenseurs de droits de l’homme, politiques et journaliste, sur cette disparition.

Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et du Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques

"C’est une disparition qui est à déplorer. Marcel Kafando aurait dû avouer au peuple sa part dans l’affaire Norbert Zongo. Il a préféré garder son secret jusqu’à ses derniers jours. Même s’il a bénéficié d’un non-lieu, il état un suspect sérieux dans cette affaire. Je reste convaincu que même avec cette disparition, la vérité va finir par triompher un jour."

Abdoulaye Diallo, gestionnaire du Centre national de presse/Norbert Zongo

"C’est bien difficile de dire quelque chose sur une personne disparue. En pareil cas, on ne peut que souhaiter que l’âme de la personne disparue repose en paix. Cependant, Marcel avait des informations qui auraient pu permettre de dégoupiller l’un des dossiers les plus lourds de la république. Il a préféré s’en aller avec son secret, avec un fardeau aussi lourd, compte tenu des informations de la Commission d’enquête indépendante (CEI) tendant à faire de lui un élément clé de cette affaire."

Fidèle Kienthéga, président du Groupe parlementaire Alternance, démocratie et Justice (ADJ)

"C’était un jeune frère. L’on raconte qu’à une certaine période de sa maladie, il s’est tiré du coma pour dire qu’il ne mérite pas de souffrir pendant que ceux qui l’ont utilisé se fichent de sa situation. Il aurait voulu dire des choses. Mais ceux qui l’assistaient lui ont conseillé de reprendre des forces d’abord. Il n’a pas repris ses forces. Il a fini par aller avec ses secrets. Je pense en mon for intérieur que ce petit frère a été victime de gourous de la quatrième république tapis dans l’ombre. On l’a rassuré qu’il n’y aura rien et il a dû payer le restant de sa vie, le fait d’accepter cette proposition."

Boureima Ouédraogo, directeur de publication du journal Le Reporter

"Cela fait la quatrième personne disparue dans cette affaire. Ce qui est tout à fait déplorable pour la suite de cette affaire. Même si Marcel Kafando a bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire, le rapport de la Commission d’enquête indépendante l’indexe comme un suspect de taille. Des éléments dans l’affaire tendent également à le désigner comme un suspect. Son témoignage aurait pu relancer l’affaire. La justice a demandé des éléments nouveaux dans l’affaire. Ces éléments, Marcel et ses compagnons disparus les détenaient sans doute. S’ils avaient déchiré le silence, ils allaient reposer en paix et auraient contribué à écrire les belles pages de notre histoire commune et seraient rentrés aussi dans l’histoire. C’est dommage !"

Roger Niouga Sawadogo

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 29 décembre 2009 à 07:17, par BENJO En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

    VRAIMENT C’EST DÉPLORABLE QU’IL AIT AMENÉ UNE CHARGE AUSSI LOURDE DANS SON COEUR.DE TTE FAÇON,ILS L’ONT ENVOYÉ ET SES MAINS FONT PARTIE DES MAINS QUI ONT TUÉ.NE SERAIT-IL PAS POSSIBLE QU’IL AIT LAISSÉ UN TESTAMENT QUELQUE PART OÙ IL PARLE DE CETTE AFFAIRE QUI A ECOURTÉE SA VIE ?

  • Le 29 décembre 2009 à 12:25, par Souffrances ! En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

    Je n’aimes pas entrer dans un terrain sur lequel je n’ai pas la tactique du jeux ! Car je peux perdre à tout moment.

  • Le 29 décembre 2009 à 13:39, par N’dabi En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

    L’analyse de M. Boureima Ouédraogo sur la disparition de M. kafando me parait plus séduisante, car pour tout être vivant doté de bon sens et d’intégrité, vers la fin de sa pitoyable vie, il aurait dû délier sa langue. Ainsi, il aurait permis de rendre justice à feu N. Zongo et ces compagnons, et aussi rendre la sienne et avec un pardon, qui s’est ? Et pour cela, bénéficierait-il du pardon du Tout Puissant en plus ?

    • Le 29 décembre 2009 à 22:20 En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

      Vous n’êtes quand même pas Dieu ? Et si Marcel KAFANDO n’avait rien à dire ? Il devait inventer une histoire pour faire plaisir à tous ces internautes assoiffés de vérité en accusant des innocents ? On doit rechercher la vérité, mais pas au prix de n’importe quoi.

  • Le 29 décembre 2009 à 15:10, par theophile le grec, En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

    Juste pour presenter mes condoleances a la famille eploree, et que l’ame du defunt repose en paix.

  • Le 29 décembre 2009 à 16:15, par Kôrô Yamyélé En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

    Théophile Le Grec, de toute manière son âme ne reposera jamais en paix. Tu le dis pour contenter la famille, sinon ce ne sera pas vrai.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 29 décembre 2009 à 17:09, par Kiema dans le cote Est de L Amerique du Nord En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

    Je pense qu il est temps pour ceux qui nous nourrissent informellement de faire preuve de rigueur et de coherence dans une mesure de nous donner des informations fiables , car si je me rappelle tres bien Mr Zongo n est pas decede le 13 Decembre 2009 mais 13 Decembre 1999 .il convient donc de partager la douleur et le chagrin que toute la famille Zongo fait face quotidiennement.Dire que ce fameux journalist est decede cette annee serait vraiment riducule et un manque de coherence dans le raisonnement si je peux tout fois m exprimer.

  • Le 30 décembre 2009 à 17:33, par warba En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

    Ce Mr Marcel Kafando n’étais pas un con car il a fait un choix entre :
    - reconnaitre et avouer son crime et il restera dans l’histoire comme un assassin et sa descendance va en souffrir ;
    - ou nier jusqu’au bout en gardant le soutien moral et financier de ses commanditaires,sa descendance beneficie d’un bon muouizindo avec posibilité de recompense de ses enfants pour le sacrifice courageux de leur père et Sa responsabilité demeurera dans le doute.Personnellement dans son cas j’aurai adopté le meme silence,je me serai confessé auprès d’un pretre,tout en me remettant au jugement du bon Dieu.Prions pour le repos de l’ame de cet individu qui était un pecheur comme nous tous.

  • Le 5 janvier 2010 à 02:08 En réponse à : « Marcel Kafando aurait dû avouer sa part dans l’affaire Norbert Zongo »

    Ceux qui parlent de valeurs ancestrales se trompent énormément ; qui sont les garants de ces valeurs ? Ce ne sont pas les chefs traditionnels qui cautionnent aujourd’hui les derives du regime pour juste quelques radis ? Moi les valeurs ancestrales je n’y crois plus. Ce regime nous conduit tout droit à l’hecatombe et au lieu d’avoir une lecture cohérente de la situation les gens passent le temps à tourner en rond ; le seul salut pour nous aujourd’hui c’est lutter pour bouter ce regime et ses affidés hors du pays. Je m’interroge parfois sur ce que deviendront nos pasteurs, nos imams, nos evêques et autres chefs traditionnels à la fin de ce regime ? On ne peut pas feinter les hommes et vouloir feinter DIEU tout de même. Je suis croyant mais je m’inquiète beaucoup pour notre pays le jour venu ; regardez ce que nos jeunes frères font actuellement dans nos villes et campagnes. Alcoolisme, sexe, djandjoba... et j’en passe et avec ça vous parlez de valeurs ? Mon oeil.
    Les jeunes sont aujourd’hui éduqués dans l’indignité et la malhonnétété et ça c’est pas bon pour un pays. Ce qui arrive autres dans certains pays arrivera tôt ou tard chez nous c’est juste une question de temps.

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