Réflexion : Le regroupement de partis et le jeu démocratique
- Le député Mahama Sawadogo
Le regroupement actuel des partis en deux principales tendances-majorité présidentielle incarnée par "l’alliance des partis et formations politiques de la mouvance présidentielle (AMP) et "l’opposition" est-il pertinent pour le jeu démocratique ?
Dans la perspective de répondre à cette question les observations suivantes peuvent être faites :
la logique binaire (AMP-OPPOSITION) ne prend pas en compte la situation de partis n’appartenant pas à l’un ou l’autre des regroupements ;
cette logique contraint de fait les partis tiers à choisir un groupe pour pouvoir exister politiquement dans certaines structures ou instances nationales, comme la CENI qui ne prévoit que ces deux regroupements.
Dès lors, pour éviter de bloquer la dynamique du jeu politique, il s’impose que des correctifs soient apportés aux structures et instances nationales, de manière à dépasser la simplification du jeu politique induite par la logique binaire. pour ce faire deux solutions sont envisageables :
soit, on revoit la composition de certaines de ces structures et instances en prenant en compte le troisième regroupement, celui des partis tiers ;
soit, on les conçoit de manière à évacuer la présence des regroupements politiques en son sein.
Toutefois, me semble-t-il, la configuration des partis politiques en trois regroupements aère le jeu politique, dans la mesure où elle donne au moins trois choix à chaque parti ou formation politique, ce qui manifestement est un avantage par rapport à la logique binaire qui est politiquement et moralement suicidaire. En outre, la configuration en trois regroupements est davantage conforme à la réalité politique que ne l’est celle en deux.
En somme, la logique binaire légalement consacrée, sans justification pertinente autre que la simplification de la vie politique, apparaît comme une camisole de forces naturellement incompatible avec le principe du jeu politique ouvert en régime démocratique.
Mahama SAWADOGO : Député
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 28 décembre 2009 à 01:15 En réponse à : Réflexion : Le regroupement de partis et le jeu démocratique
Bientôt Mahama SAWADOGO sera premier Ministre certainement après Tertus. C’est le plus grand serviteur du CDP. Fidèle des fidèle, son audace devrait être récompensée. C’est un burkinabè qui ne mâche pas ses mots. Il écrit, il se bat. Honrable député à l’AN il sera le père de la modification constitutionnelle ; Personnage incontournable de la politique nationale, 2010 devrait être son année. Il a atteint son apogée.
2. Le 28 décembre 2009 à 12:22, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Réflexion : Le regroupement de partis et le jeu démocratique
oooooooooohhhhh....!!! MAHAMA, ta figure gêne vraiment la page de garde de LEFASO.net. Et puis on t’a assez vu et entendu.
Retourne à la craie en classe dans un CEG, et c’est là-bas que tu seras plus utile qu’à l’AN où tu es obligé de verser quotidiennement dans le mensonge à ton peuple.
Par Kôrô Yamyélé
3. Le 28 décembre 2009 à 17:47, par Paris Rawa En réponse à : Réflexion : Le regroupement de partis et le jeu démocratique
Monsieur le député Mahama vous êtes complètement perdu en vous enfermant la logique des petits calculs du microcosme politicien ouagalais. Sinon, notez que la logique binaire en démocratie, ce n’est pas une mouvance contre une autre comme vous semblez le croire en parlant de logique AMP-OPPOSITION. La bonne logique, la seule qui est d’ordre constitutionnel et non pas circonstanciel c’est MAJORITÉ-OPPOSITION. La majorité désignant le formation majoritaire à l’Assemblée Nationale et non pas le groupe de ceux qui soutiennent la politique ou le parti du président. Quant à l’opposition, est constituée de tous les partis réprésentés à l’Assemblée et qui s’opposent à la politique du gouvernement de la Majorité.
Quant à ceux qui, pour des raisons qu’eux seuls peuvent comprendre, sont tantôt dans le camp de l’opposition, tantôt dans celui de la majorité, ils sont nuisibles à la démocratie parce que leurs choix politiques sont ilisibles par les électeurs. On a souvent essayé de les combattre en Afrique par l’interdiction du "nomadisme" politique. Alors ils tentent de contourner l’entrave de la loi par leur prises de position tantôt pour tantôt contre. Eux aussi sont dans le même état d’esprit que ceux qui essayent par tous les moyens de contourner la loi de limitation des mandats. Ce ne sont que des profiteurs et des fossoyeurs de la démocratie en Afrique et au Burkina pour ce qui nous concerne.
Le 31 décembre 2009 à 03:54 En réponse à : Réflexion : Le regroupement de partis et le jeu démocratique
Chers Amis, frères et soeurs, fidèles Lecteurs du Fasonet,
Notre position se rapproche beaucoup plus de celle de "Paris Rawa" que de celle de l’honorable député Mahama SAWADOGO, à cette exception que ladite bipolarisation politique (MAJORITE-OPPOSITION) pourrait aussi varier au gré des consultations électorales populaires qui pourraient elles-mêmes, le cas échéant, faire de l’opposition une force politique majoritaire et ce, sans aucun nomadisme politique et dans le cadre d’une alternance politique saine et responsable.
En conclusion, je suis d’avis pour dire que le nomadisme politique est bien évidemment la gangrène endogène de la démocratie parce qu’elle empêche nécessairement une véritable lisibilité politique. C’est la raison pour laquelle, les "partis tiers" (pour ne reprendre strictement que l’expression de notre honorable représentant du peuple)M. Mahama SAWADOGO, devront ici et maintenant se déterminer très clairement comme l’ADF/RDA l’a fait, à défaut de pouvoir se constituer, à eux seuls, un courant politique capable de "bousculer" ou l’opposition, ou la majorité. Me KERE.