Dans le cadre de la célébration de ses vingt ans, le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) organise des activités parmi lesquelles l’inauguration de son nouveau siège, le lancement de son site Web et une conférence de presse qui se sont déroulées le samedi 19 décembre 2009 dans l’enceinte de son siège à Ouagadougou.

Ainsi, ce vingtième anniversaire, à travers les différentes activités qui seront menées, “doit offrir l’opportunité de faire une retrospection et une prospection qui puissent permettre de jeter un regard sur le parcours effectué et envisager un avenir davantage prospère et porteur au service des militants, des musulmans et de l’ensemble de la population du pays”, a laissé entendre le président du CERFI, Cheick Sidi Mouhamed Koné.

Aussi, l’inauguration du nouveau bâtiment qui comprend une salle de conférences d’une capacité de soixante à soixante-dix places, un bureau et huit chambres pour hébergement est le couronnement d’un rêve, “celui de disposer d’un cadre de travail digne des ambitions des membres de l’association”, a dit Cheick Sidi Mouhamed Koné.

Ce bâtiment doit par ailleurs permettre au CERFI d’être un cadre de promotion de l’islam véritablement tourné vers la recherche de l’excellence et de l’efficacité, à en croire M. Koné. A l’occasion, il a été lancé le site Web du CERFI qui est le www.cerfi.org.

En outre, une autre activité d’une importance capitale de cet anniversaire, a été sans doute la conférence de presse qui a permis, à travers les échanges entre les hommes de média et les responsables de l’association, de porter un regard critique sur son orientation.

“Le CERFI, depuis sa création en 1989, s’est fixé pour objectif de promouvoir et d’encourager l’étude et la recherche dans les divers domaines de l’islam, d’apporter une contribution positive au développement social, culturel et économique du pays”, a dit Cheick Sidi Mouhamed Koné. Toute chose qui, selon lui, a conduit à l’ouverture de bibliothèques et d’un établissement secondaire à Banfora, entre autres réalisations.

Regroupant en son sein des intellectuels musulmans, le CERFI est membre-fondateur de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB). Il lutte pour l’unité d’actions des musulmans, notamment dans le cadre de la célébration des fêtes, a fait savoir M. Koné. Les questions des journalistes ont permis aux responsables du CERFI de donner leur position sur des phénomènes comme la mendicité et le terrorisme.

Parlant de la mendicité, le premier président du CERFI, actuellement conseiller, Ibrahim Barra, a fait remarquer qu’il y a un amalgame entre certaines traditions africaines et l’islam. Sinon, pour lui, la mendicité est une pratique non encouragée par l’islam, même si l’aumône, elle, est fortement recommandée. Il a ajouté en outre, qu’elle peut être justifiée par la grande pauvreté de la population.

Quant à la question du terrorisme, le président Ibrahim Barra a tout simplement affirmé qu’il s’agit de problèmes politiques islamisés pour combattre les musulmans. D’après ses dires, le terrorisme est bien loin d’être une pratique islamique même si des gens se réclamant musulmans, l’ont adopté comme moyens de riposte contre l’injustice qu’ils subissent.

Ousmane PARE (Stagiaire)

Sidwaya