Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
- Assoumou N’Goran
L’ONG Notre nation, basée en Côte d’Ivoire a, en 2008, attribué le prix de la cohésion nationale au président du Faso, Blaise Compaoré pour ses efforts de médiation et de paix en Côte d’Ivoire. Depuis quelques temps, l’ONG est à pied d’œuvre pour que le facilitateur Blaise Compaoré soit nominé pour le prix Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Présent à Ouagadougou, dans le cadre d’un séminaire pour le renforcement des capacités des petites et moyennes entreprises, le président de cette ONG, Assoumou N’Goran, justifie le choix porté sur le président du Faso.
Sidwaya (S.) : Quelles sont les principales activités de l’ONG "Notre nation" ?
Assoumou N’Goran (A.N.) : L’ONG a été créée en 1996 à l’issue de ce que nous avons vécu en Côte d’Ivoire et qui a été appelé le boycott actif. A cette époque, nous avons tous vu des populations déplacées et pratiquement chassées de leur campement. La cohésion nationale avait été sérieusement malmenée.
Car les pratiques de certains politiciens contenaient les germes d’un conflit grave. Nous avons donc commencé à sensibiliser à la manipulation des sentiments d’appartenance ethnique ou religieuse. Nous avons réalisé une émission télé qui s’appelait "Brassage" afin de montrer comment les Ivoiriens doivent vivre ensemble.
Il y a eu aussi "Fantastique Fanta" qui dénonçait les violences et les exclusions faites aux femmes. Nous avons aussi publié un livre intitulé "Le succès à votre portée" qui disait aux jeunes de ne pas désesperer face à la crise.
En 1999, nous avons fait signer par tous les partis politiques significatifs de cette periode, une charte pour l’harmonie inter-ethnique. Ils s’étaient engagés à ne pas utiliser la manipulations, des sentiments d’appartenance ethnique à des fins politiciennes.
L’ONG "Notre nation" existe depuis 13 ans et est visible sur le terrain par des activités bien ciblées dans le domaine de la démocratie et de la lutte contre la pauvreté.
S. : Depuis 2004, votre ONG a institué le prix de la cohésion nationale qui a été attribué en 2008, au président Blaise Compaoré. Pouvez-vous nous indiquer le sens de cette distinction ?
A.N. : La crise sociopolitique que traverse la Côte d’Ivoire a fait beaucoup de mal au pays. C’est pour cela que l’ONG "Notre nation" a trouvé nécessaire d’instituer en 2004, un prix dénommé prix de la cohésion nationale qui a pour objectif, d’encourager les acteurs nationaux et internationaux à poser des actes qui aident la Côte d’Ivoire à sortir de la crise.
En 2008, après la signature des accords de Ouagadougou, nous avons décidé d’attribuer ce prix au président Blaise Compaoré pour ce qu’il a fait, même si le processus n’a pas encore abouti. (Barak Obama vient d’être attributaire du prix Nobel de la paix après juste un discours).
En attribuant ce prix au président Compaoré, nous avons voulu l’encourager et lui exprimer la reconnaissance de la Côte d’Ivoire. Car, il pouvait facilement se désengager compte tenu des antécédents et de tout ce qui avait été dit sur lui dans la presse ivoirienne. Il a accepté malgré tout de nous aider et les choses sont sur la bonne voie.
Auparavant, le prix avait été attribué en 2007, à Laurent Dona Fologo et en 2006, au président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Anouma, pour le rôle qu’ils ont joué dans la mobilisation des Ivoiriens autour de la cause de la paix. Le prix que nous décernons est très symbolique.
Nous n’avons pas voulu lui attacher une valeur monétaire car s’aurait été insignifiant. Il est constitué d’un trophée et d’un tableau. Il a été remis en son temps, à l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. Je crois savoir qu’il est parvenu au président Blaise Compaoré, puisqu’il nous a écrit pour nous remercier.
S. : Vous venez de lancer une initiative proposant le président Blaise Compaoré cette fois-ci pour le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Qu’est-ce qui justifie ce choix ?
A.N. : C’est toujours le même esprit qui anime l’ONG "Notre nation", c’est-à-dire traduire au président Blaise Compaoré, la reconnaissance du peuple ivoirien. Car quelqu’un qui use de son temps pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise, il faut quand même lui être reconnaissant. Nous estimons que le prix de la cohésion nationale est bien, mais c’est un prix purement local, l’œuvre accomplie par Blaise Compaoré mérite d’être portée à un échelon plus élevé.
Le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix est quand même un prix international. Nous ambitionnons d’aller encore plus loin. Pourquoi pas le prix Nobel de la paix . Le président Blaise Compaoré le mérite aussi. Car il ne s’investit pas seulement en Côte d’Ivoire. On s’aperçoit que tout le monde vient vers lui maintenant dès qu’il y a des tensions quelque part en Afrique.
Le président Barack Obama vient de recevoir son prix Nobel (10 décembre) en Norvège. Quand on suit bien son parcours, en termes de paix, il n’a pas encore fait grand-chose. Mais, le président Blaise Compaoré a déjà fait beaucoup. Malheureusement en Afrique, par notre faute, nous faisons en sorte que les gens ne nous prennent pas au sérieux. C’est donc à nous de faire la promotion de l’Afrique et de ses valeurs. Et c’est ce que nous avons commencé petitement à faire en Côte d’Ivoire. Avec le temps, nous y arriverons.
S. : Où en êtes-vous présentement avec le dossier de la candidature du président Blaise Compaoré pour le prix Félix-Houphouët-Boigny ?
A.N. : Le prix Félix-Houphouët-Boigny pour la paix est un prix géré par l’UNESCO. La procédure exige que ce soit les ministères de la Culture des Etats qui formalisent les propositions. Nous sommes donc en train de mobiliser la société civile en Côte d’Ivoire. Nous avons initié une pétition et on a pu recueillir 1500 signatures que nous avons déposées chez les autorités ivoiriennes.
Le 13 novembre dernier, dans le cadre de la Journée nationale de la paix célébrée en Côte d’Ivoire chaque année le 15 novembre, nous avons organisé une procession qui nous a conduits à la primature où nous avons déposé la pétition.
S. : Quelles sont les chances de succès de votre initiative ?
A.N. : La société civile et les autorités politiques ivoiriennes sont mobilisées autour de ce projet. Si nous ne pensions pas que Blaise Compaoré méritait ce prix, nous n’aurions pas initié la démarche.
Nous allons donc poursuivre notre œuvre de mobilisation et de sensibilisation, car nous avons bon espoir que nos efforts aboutiront à une nomination formelle du président Blaise Compaoré au prix Houphouët-Boigny. Comme c’est un prix qui est attribué périodiquement, c’est sûr qu’à un moment donné, tout le monde se rendra compte de l’importance du travail que Blaise Compaoré a au quotidien en faveur de la paix en Côte d’Ivoire, au Togo, au Soudan, en Guinée.
S. : Les autorités burkinabè sont-elles impliquées d’une manière ou d’une autre, dans votre initiative ?
A.N. : Nous n’avons pas voulu associer les autorités burkinabè pour ne pas donner l’impression que notre action est suscitée. Nous voulons que le prix Félix-Houphouët-Boigny soit pour le président Blaise Compaoré, un symbole de reconnaissance de la Côte d’Ivoire. Notre action vise essentiellement, à mobiliser la société civile et l’opinion ivoirienne.
Avant tout, ce sont eux qui doivent dire merci au président Blaise Compaoré. Nous n’avons pas associé de manière formelle, le Burkina pour ne pas donner l’impression que nous faisons tout cela à des fins mercantiles. Lorsque le prix lui sera attribué, on fêtera ensemble.
S. : Quel commentaire faites-vous de l’engagement du président Blaise Compaoré dans de nombreux pays en Afrique ?
A.N. : Il faut toujours soutenir les personnalités qui suscitent un consensus autour d’elles. Car si vous ne donnez pas de bons résultats, personne ne viendra à vous. Si le président Blaise Compaoré n’avait pas tant de succès dans ses médiations, les gens ne viendraient pas à lui pour solliciter ses services.
Il est maintenant une référence en Afrique et c’est tant mieux pour nous. Nous sommes de ceux qui pensent que nous devons utiliser nos ressources et nous considérons le président Blaise Compaoré comme une personne-ressource au service de l’Afrique. Nous devons par conséquent, nous inspirer de sa sagesse pour bâtir des Etats stables en Afrique.
S. : Quel bilan faites-vous de la situation actuelle de votre pays, après encore un ènième report des élections ?
A.N. : Il est très facile de détruire, mais très difficile de reconstruire. Sortir d’une crise comme celle que la Côte d’Ivoire a connue n’est pas très aisée. Car il y a eu entre-temps, des intérêts qui se sont constitués et tout le monde n’est pas forcément favorable à un retour à une situation normale.
Mais, l’Ivoirien moyen est fatigué de cette crise et veut en sortir. Pourtant, ce n’est pas pour cela qu’il faut se presser, il faut aller doucement. Il ne sert à rien d’organiser encore des élections calamiteuses qui nous replongeraient dans la crise.
A ce moment, tous ces efforts que tout le monde a consentis n’auraient servi à rien. Donc si l’on a besoin de deux, trois mois en plus pour organiser des élections propres et non contestables à la fin, c’est tant mieux. Parce qu’on ne peut pas aller aux élections sans des listes électorales fiables.
Interview réalisée par Sié Simplice HIEN
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 15 décembre 2009 à 10:49, par Belle Dent En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
Il faut cesser ce gritisme et cette flagornerie, vous les ivoiriens, vous n’êtes pas encore sortis de la crise. Aucun des médiations que Blaise Compaoré a mené n’a été un véritable succès, en témoigen la RCI n’est pas encore sortie de la crise. Les armes continuent à rentrer massivement, selon une enqête de l’ONU. Le Togo patine. Le pouvoir etl’opposition sont tjrs à couteaux tirés. Les quelques jours de médiatou de Blaise en Guinnée ont été un véritable fiasco. Etes-vous aussi parmi les vendus ? Parce que vous n’êtes pas burkinabè que vous parlez ainsi. C’est un lendemain d’enfer que Compaoré prépare pour notre pays. Cessez de nous endoctriner Monsieur. Soyez aussi modeste.
Le 15 décembre 2009 à 17:34, par Le Lutteur En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
Encore un qui cherche a rentrer dans le rang des mandiants !!
Mon ami, si tu veux mendier clairement, prend ta boite rouge de garibou et va te mettre devant la porte de Kosyam. Nous on ne t envira pas en tout cas. Mais sache que le Faso n est pas un royaume et que ce president qui demeure ton idole doit plus s interesser aux problemes de son pays maintenant. Nous on a assez de vos histoires de crises maintenant ! Vous croyez que c est de l air qu on met dans l avion pour aller resoudre vos crises ? Chaque sortie du President coute des sous mon cher ami et ca c est nous les pauvres citoyens qui le payons sans le savoir...
2. Le 15 décembre 2009 à 12:15, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
Va te faire foutre toi !!! On sait que tu cherches un râtelier où manger, mais ne te mêle pas des affaires qui nous regardent nous les burkinabè.
C’est ainsi que vous faites pour devenir petit-à-petit des conseilers toxiques et sombres de notre président que vous induisez en erreur contre nous.
Pourquoi Laurent Gbagbo lui, ne mérite t-il pas ce prix ??
Par Kôrô Yamyélé
Le 15 décembre 2009 à 16:59, par Zeys Bill En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
On n’a pas besoin de pétition pour que quelqu’un ait un prix, ça se voit et ça se mérite et puis au Burkina Faso, des pétitions ont été signé mais cela n’a jamais fait chaud au pouvoir. Si Blaise COMPAORE mérite un prix, il l’aura sans qu’il n’y ai de pétition et cesse de comparer des gens qui ne se ressemble pas car même si le prix nobel de Barack est un peu litigieux, lui au moins il n’a jamais tué à ma connaissance et c’est cela qui fait la différence.
3. Le 15 décembre 2009 à 14:12 En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
C’est son problème. Nous notre problème, on veut un président qui pense à l’avenir de son pays. Tous les présidets qui ont fait 20 ans au pouvoir ont laissé la désolation. A bon entendeur ...
4. Le 15 décembre 2009 à 17:42 En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
Blaise Compaore ne merite rien. Nous Burkinabe nous sommes fatigues de lui. Depuis 1987 nous ne faisons que reculer. Maintenant, il dit qu’il fait de la mediation pour resoudre les problemes d’autres pays. Qui viendra faire la mediation pour resoudre les problemes que lui meme est entrain de creer dans son pays ?
Nous sommes fatigues. Vous entendez ca ? Nous sommes fatigues de Blaise et de sa suite.
5. Le 15 décembre 2009 à 21:11, par Afrique Panorama En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
Un fanfaron de plus a la recherche de raccourcis... Si seulement le ridicule tuait !
6. Le 15 décembre 2009 à 22:03, par un digne fils du Faso vivant à New York En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
je suis tout à fait d’accord avec Mr. N’Goran, mon Blaiso mérite bel et bien ce prix. Il faut avoir la sagesse de reconnaitre en l’homme ses qualités de négociateur. C’est un honneur pour le Faso que son président soit tant solicité dans la sous région.
Le 16 décembre 2009 à 10:09 En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
je te comprends toi un digne fils du Faso vivant à New York ce digne fils qui profite du systeme de compaore pour vivre a l’etranger en laisssant les autres crever voila votre dignite et votre integrite et votre amour de la patrie et tout ce qui va avec : l’arrogance et le mepris. new york n’est pas le paradis mon pauvre !
SOME
Le 16 décembre 2009 à 13:40 En réponse à : Assoumou N’Goran, président de l’ONG Notre nation : “Blaise Compaoré mérite le prix Félix-Houphouët-Boigny et même plus”
C’est parce que tion cher president n’a riena faire pour son pays. Sinon les autres presidents sont occupes a travailler pour leur peuples. Ils auraient voulu aussi voler au secours des peuples en difficultwe mais ils ne se trompent pas d’ objectifs. Quand une femme et son mari se bagarrent, ce n’ ;est pas le temoin de mariage qui les reconcilient en fait. C’est quand ils veulent toujours l’ un de l’ autre qu’ un temoin peut "reussir". Donc avec ou sans temoin de mariage, ici, le mediateur professionnel, y’aura rien. Blaise doit areter de visiblement rechercher le Prix Nobel de la Paix. Il ferait mieux de rechercher le Prix Nobel des violations flagrantes des droits de l’ Homme. La au moins il pourrait gagner meme s’ il ne veut pas d’ un tel prix. Chacun est bon dans ce qu’ il est bon. Arretez de jouer aux faux griots. Sans fait honte. Etes- vous si necessituex au point d’ oublier la honte ?