Il était 10h42mn, ce dimanche 13 décembre 2009, lorsque le Boeing 747 transportant la première vague des pèlerins burkinabè de retour de la Mecque s’immobilisait sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. Les 528 pèlerins qui étaient à son bord foulent le sol burkinabè avec une joie qui se lisait sur tous les visages. Certains n’ont pas résisté à l’émotion, qui leur a fait verser des larmes. « C’est une grande joie qui m’anime. Vous ne pouvez pas comprendre, il faut le vivre pour le comprendre », a soupiré la nouvelle Hadja, Sana Salimata, les larmes aux jeux.

Quant à El Hadj Idrissa Ouédraogo, après avoir dit une petite prière en arabe, il confie à son entourage que le Hadj s’est déroulé dans de bonnes conditions et qu’il rend grâce à Dieu d’être revenu en bonne santé. C’est le sentiment qui anime la plupart des pèlerins que nous avons rencontrés, même si certains trouvent le coût du Hadj reste trop élevé au Burkina.

Le retard accusé par les pèlerins burkinabè qui devaient être tous rentrés ce dimanche n’ébranle pas la foi de ces fidèles musulmans. « L’essentiel pour nous était de respecter le 5e pilier de notre religion. C’est chose faite. Les difficultés que nous avons rencontrées, nous les mettons au compte des sacrifices à faire pour y parvenir », explique Adama Sawadogo. Pour le directeur de l’agence en charge de l’organisation du Hadj, Amado Ouédraogo, le bilan est globalement satisfaisant.

Le retard enregistré dans le retour s’explique par le fait que la compagnie qui devait ramener les pèlerins burkinabè a signé des contrats avec d’autres pays. C’est pourquoi il a eu recours à un boeing 747. L’homme ajoute que « toutes les mesures sont prises » pour que tous les 1247 pèlerins burkinabè regagnent le bercail dans les jours à venir.

Joël Zoundi (stagiaire)

Fasozine