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Affaire Norbert Zongo : “Pour le Collectif, il faut hâter l’alternance”

Publié le lundi 14 décembre 2009 à 02h46min

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“Le dossier Norbert Zongo est en l’état. Tant que ce régime sera en place, il restera ainsi. Il faut donc l’alternance au pouvoir pour espérer que la lumière se fasse sur l’assassinat du directeur de publication de l’Indépendant”. C’est l’essentiel du message que l’on peut retenir du panel organisé par le Collectif le 12 décembre 2009 à Ouagadougou. Le jour J, il a invité ses militants à la place de la Nation à une marche suivie d’un meeting pour dire “non à l’enterrement de l’affaire”.

Centre de presse Norbert-Zongo, 16 h. Veille de la commémoration de la mort de notre confère. Un silence lourd pèse sur les lieux. C’est le deuil chez les militants du “Pays réel”, mobilisés en cet après-midi du 12 décembre pour suivre un panel sur l’affaire.

Au présidium pour débattre du thème, Me Bénéwendé Sankara (vice-président du Collectif), Justin Coulibaly (modérateur), Sibiri Eric Kam, Sam’s Kah le Jah et Smockey. Où en est-on avec le dossier du journaliste assassiné ? C’est la première interrogation implicite du jour à laquelle l’avocat de la famille Zongo devait répondre.

En d’autres circonstances, notamment lors d’une récente conférence de presse, Me Sankara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’était déjà prononcé sur le sujet. Face aux croisés contre l’impunité, le vice-président du Collectif a indiqué que, techniquement et professionnellement, le dossier n’a pas évolué.

Pourtant, a-t-il dit, le rapport de la Commission d’enquête indépendante (CEI) est clair, et tous les éléments de preuve existent pour arrêter les commanditaires et les assassins. Malheureusement, “les magistrats de service selon les propres termes du ministre de la Justice d’alors, Boureima Badini, ont travaillé à enterrer l’affaire”.

Normalement, a poursuivi Me Sankara, ce sont les éléments du dossier qui guident le juge au contraire de ce qu’on a constaté dans le cas de Norbert Zongo, avec des magistrats à l’image de Wencelas Ilboudo qui a déclaré un non-lieu ahurissant.

Malgré les rebondissements en 2007 avec des témoins qui se sont présentés pour faire leur déposition, les lignes n’ont pas bougé, et fait, constater le vice-président du Collectif, tous ceux qui ont contribué à torpiller le dossier ont été récompensés d’une manière ou d’une autre.

L’affaire n’est pas finie pour autant, puisque les avis techniques de juristes de renom sont favorables à la saisine de juridictions sous-régionales ou internationales, apprend-on.

Philippe Ouédraogo, qui dispute le PAI à Soumane Touré depuis des lustres, est, lui, formel : tant que ce régime sera en place, il sera difficile de changer les choses, d’où la nécessité de hâter l’alternance politique.

Halidou Ouédraogo, Sam’s Kah, dit le Jah, et Smockey vont tour à tour se passer le micro pour donner leur appréciation et les raisons d’espérer, qui se résument au slogan du Pr Joseph Ki-Zerbo : “Nan laara an saara”, autrement dit, en français facile, “si on se couche, on est mort”. “Or le peuple est debout et réclame toujours justice”, concluent-ils .

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 14 décembre 2009 à 09:48 En réponse à : Affaire Norbert Zongo : “Pour le Collectif, il faut hâter l’alternance”

    ôt ou tard, cette vérité sera connue. Les auteurs ont déjà la peur au ventre : en tout deux peurs .
    - la peur de leur conscience
    - la peur d’une justice universelle qui les attend aux aguets.

    Nous les burkinabès somme environ 14,5 millions. Rappelez vous ceci ’’ on peut tromper 1 000 personnes une fois, mais pas tromper une personne mille fois’’.

    Dans notre cas, on a trompé 1 000 personnes 1 000 fois. ce qui fait 14,5 millions de fois mille fois.

    c’est le nombre de fois que les auteurs du drame de Sapoui ont peur.

    Même les personnes qui soutiennent que cette tromperie triomphe ont été trahi par un système qui a inventé ’’ les complots comme système de gouvernement’’.

    Pourtant notre espèce est humaine et non divine, elle a aussi une mémoire.

    Un jour, tôt ou tard cette justice sera dite par notre justice. Tôt ou tard.

  • Le 14 décembre 2009 à 09:49 En réponse à : Affaire Norbert Zongo : “Pour le Collectif, il faut hâter l’alternance”

    Question au pr et Honorable Député Laurent BADO :

    Très honorable et respecté député, votre présence à l’Assemblée Nationale est une chance pour les députés qui se préparent à un coup d’Etat constitutionnel notre les burkinabès. Nous espérons que votre présence dans cet hémicycle va rappeler à tous ces députés que leur acharnement sur l’article 37 de la constitution est hallucinant. Nous attendons qu’ils laissent cette constitution en l’état actuel, eux qui n’ont jamais su la rédigé. Nous leur accordons notre pardon pour leur incapacité à nous proposer une loi fondamentale digne d’une démocratie moderne.

    Les députés que nous avons élus sont des spécialiste de révisons constitutionnelles. Nous les recommandons de réserver à la génération actuelle des 25 à 45 ans les amendements futurs dont nous aurons besoin pour l’avenir de notre pays. Comment ces députés pourront-ils encore anticiper pour nous dans deux décennies.

    Notre jeunesse n’est pas en marge des jeunes de la planète. Nous sommes informés de ce qui se passe ailleurs. Nous avons envi aussi que notre pays suive le pas du mali, du Bénin, du Ghana, du Sénégal,... ces meilleurs pays qui ont réussi le miracle de l’alternance.

    Je souhaiterais que le Professeur se démarque par un appel aux intellectuels de notre pays, que par un élan d’intégrité totale cette modification n’ait pas lieu.

    Comme beaucoup de personnes ne savent pas définir l’alternance que notre constitution sous entend, il faudra les rappeler que même si la majorité de nos concitoyen n’est pas alphabétisée, le peu d’alphabète sait que le mot alternance n’a pas été inventé par certains acteurs de la politique au Burkina. En plus de nous faire tourner en rond ils vont induire même les petits enfants en erreur.

    Vivement que le Burkina puisse garder cette constitution comme héritage à la génération actuelle.

    Honorable député, Respect et considération.

    Un burkinabè, moyennement alphabète

  • Le 14 décembre 2009 à 18:11 En réponse à : Affaire Norbert Zongo : “Pour le Collectif, il faut hâter l’alternance”

    Incroyable que notre pays puisse compter ceux qui ont commis ce crime parmi ses fils et que tres peu de gens s’en inquietent au niveau du pouvoir. Dans d autres pays, on aurait promis des primes pour toute information pouvant conduire à l arrestation de ces sinistres individus. Est ce tard pour le Burkina de presenter un visage un peu plus humain ? De consoler cette famille et tant d’autres ? Non.

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