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Soirée culturelle à Ouahigouya : Que du spectacle !

Publié le vendredi 11 décembre 2009 à 18h56min

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La ville de Ouahigouya a désormais sa salle de spectacle. Elle a ouvert ses portes le 10 Décembre en présence du premier ministre et plusieurs membres du gouvernement. Le moins qu’on puisse dire, le spectacle était au rendez.

Rien que des troupes de la musique traditionnelle pendant cette soirée culturelle. D’abord le fils de la maison signe son de retour dans la maison familiale. L’empereur Bissongo a ouvert le bal des prestations. Toutes attractives les unes les autres. Avec une bonne dose de mélange de la culture yarsé et goulmantchéma, primé quatre fois à la semaine nationale de la culture, l’empereur a fait vibrer la salle. Il était donc attendu par le public et il n’a pas déçu. Après une prestation en Mooré d’où il est originaire, il preste dans l’autre facette de sa double culture burkinabè. Résident à Fada N’Gourma, où il a commencé la musique, il a tout simplement émerveillé le public. Preuve qu’il est s’est bien intégré dans la culture goulmantché sans oublier ses origines.

L’intégration, il en a été question dans la deuxième troupe de la soirée. Les musiciens venus de Chambéry en France sont la preuve de la diversité. Composé d’un Burkinabè, d’un nigérien, d’un australiens et d’un français, ils ont presque éblouit le beau monde de cette salle.
La fête de l’indépendance n’est donc pas qu’une affaire de burkinabè. L’apport de l’extérieur est le bienvenu.

De cet apport, il en sera question avec une troupe égyptienne, une malienne et une ivoirienne. Les Egyptiens bien ancrés dans leurs cultures ont allié beauté de gestes, harmonie dans les pas de danse, le tout assaisonné par l’usage d’un instrument très simple mais d’une tonalité extraordinaire avec un son pénétrant qui l’a noyé dans un tonnerre d’ovations du public mystifié. On a tout simplement été charmé par ces égyptiens dans la maîtrise de leur danse à travers des mouvements nonchalants mais concordants et harmonieux. Il était difficile de penser voir mieux après le passage de ce groupe. C’était sans compter avec la qualité artistique des masques dogons venus de la république du Mali. Tous étaient unanimes sur la parfaite maîtrise de leur culture et ils ont des choses à montrer aux autres.

Puis ce fut le tour les magiciens venus de Soubré en terre ivoirienne. Cri et mouvements acrobatiques signalèrent leur entrée en scène. Autant ne pas raconter la suite. Le spectacle était au rendez-vous. Une manifestation au Yatenga sans Liwaga n’en est pas une, disent les sages de la localité. La troupe de Namaoré de Sassaka a permis de respecter cette tradition. Avec des tam-tams et des voix mélodieuses, ils ont joué leur partition.
La dernière prestation de la soirée fut époustouflante. Les Bissa ont aussi émerveillé leurs parents à plaisanterie. Aveugle mais chanteur et guitariste, avec sa voix mélodieuse, le lead vocal de la troupe Bissa a plus que séduit le millier de spectateurs présents dans la salle.

Après deux heures, la soirée a pris fin car il faut aller se reposer afin d’être au rendez-vous de la journée marathon du 11Décembre qui constitue l’apothéose de la fête de l’indépendance. C’est donc à 23h que le spectacle prit fin. Pour l’ouverture de la salle, c’est spectacle qui aura manqué le moins. Le président de l’Assemblée nationale, le premier ministre, le ministre de la culture et bien d’autres membres du gouvernement ont rehaussé de leur présence cette soirée inaugurale de la salle de spectacle. La soirée fut tout simplement belle.

Moussa Diallo : Lefaso.net

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