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Commémoration du décès de Joseph Ki-Zerbo : Les combats de l’homme pour la promotion des universités africaines

Publié le mardi 8 décembre 2009 à 01h15min

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A l’occasion du 3e anniversaire de la disparition du Pr Joseph Ki-Zerbo, la "Génération Joseph Ki-Zerbo" a organisé une conférence sur les enjeux de l’enseignement supérieuren Afrique, le 4 décembre 2009 à Ouagadougou.

"Fervent défenseur d’une université véritablement africaine et non d’une université en Afrique". Tel est présenté ici Joseph Ki-Zerbo par l’animateur de la conférence, le Dr Fernand Sanou, enseignant-chercheur en Lettres modernes à l’Université de Ouagadougou.

La conférence a été organisée par "Génération Joseph Ki-Zerbo" (GJKZ) en collaboration avec le Centre d’étude pour le développement africain (CEDA) pour un hommage à l’occasion du 3e anniversaire de sa disparition. A cette occasion, la problématique de la recherche des universités africaines était au centre des débats.

Avec le thème : "Le professeur Joseph Ki-Zerbo et les enjeux de l’enseignement supérieur en Afrique", le public estudiantin n’a pas marchandé sa participation aux débats sur ce thème qui est au cœur de sa préoccupation. L’Afrique est sous- développée et "90% des recherches d’Afrique se fait toujours hors d’Afrique".

Face à cette situation, le conférencier a présenté le Pr Joseph Ki-Zerbo comme l’un des dignes fils d’Afrique qui s’est beaucoup illustré dans la promotion des recherches africaines et de l’identité culturelle du continent.

"Le domaine privilégié d’une identité culturelle est l’éducation", a précisé le Dr Sanou. Le Pr Joseph Ki-Zerbo, selon lui, a reconnu la nécessité de réformer l’école pour éviter la pérennisation du système colonial. Il faut que l’école soit un instrument de libération et non d’asservissement, comme il le fait comprendre dans son œuvre "Eduquer ou périr".

Dans les années 90, le programme d’ajustement structurel a exigé la réforme de l’enseignement, avec la réduction drastique du nombre de boursiers. Face à cette situation, le conférencier a énuméré les différentes actions entreprises par le professeur pour remédier à cela.

Il a notamment œuvré pour la création des centres d’excellence, l’amélioration des conditions de vie et de travail des étudiants et des professeurs. Il a aussi préconisé la priorité à l’enseignement supérieur, en raison de son importance pour le développement. Selon le Dr Sanou, le Pr Joseph Ki-Zerbo a reconnu tôt que "la matière grise est la locomotive du progrès pour les pays en voie de développement".

Il a beaucoup fait pour la promotion indépendante de la recherche africaine, à travers le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Il a, par ailleurs, réussi à convaincre les ministres africains sur la recherche de la pharmacopée traditionnelle.

Tout n’est pas perdu pour le conférencier, il y a une lueur d’espoir. Le développement africain, c’est le passage de soi à soi. Pas de développement endogène sans recherches endogènes. "De nos jours, on a de plus en plus de projets pour un changement positif, élaboré par des associations inter-africaines.

Chose qui était, dans les années précédentes réfléchie et conçue par les bureaux d’études du Nord", s’est-il réjoui. Cette conférence, selon le président de GJKZ, Issaka Yaméogo, permettra de savoir que le Pr Joseph Ki-Zerbo a mis l’accent sur l’éducation supérieure en Afrique. La jeunesse burkinabè saura que le combat qu’elle mène pour une qualité de l’enseignement supérieur avait déjà été engagé par de grands théoriciens comme le Pr Joseph Ki-Zerbo.

Issa BEBANE (Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 8 décembre 2009 à 10:49, par Paris Rawa En réponse à : Commémoration du décès de Joseph Ki-Zerbo : Les combats de l’homme pour la promotion des universités africaines

    Si nos hommes politiques n’avaient la rancune tenace qui leur fait brûler tous ceux qui peuvent servir de modèles pour la jeunesse burkinabè, ils auraient dressé un monument-mémorial qui mettrait ensemble Maurice Yaméogo, Larl-Naaba Abga, Thomas Sankara, Joseph Ki-Zerbo, Norbert Zongo. Car ses hommes, par certains côtés positifs de leurs engagements et actions, peuvent être de modèles pour leur contribution en matière de politique, de liberté d’expression, de savoir historique et culturel...

    Mais peut-être que les leçons que l’on pourrait retenir de le l’expérience de ces hommes illustres de notre histoire récentes obligeraient beaucoup de tonneaux vides à plus de modestie. Alors, ces derniers font mine de ne rien voir et de ne rien savoir de tout cela, afin poursuivre "tranquillement" leurs vacarmes.

  • Le 8 décembre 2009 à 11:01, par berlinfils En réponse à : Commémoration du décès de Joseph Ki-Zerbo : Les combats de l’homme pour la promotion des universités africaines

    Nous le regrettons tous,il est parti avec tous son savoir,le Faso même n’a pas pu tirer grand choses de sa fortune intellectuel,or il donnait chaque fois a tous
    paix a son Âme
    s’il était là,peut être que le Burkina allait découvrir le boson de Higg

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