Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
La question de la modification de l’article 37 semble ne concerner ou n’intéresser que ceux qui veulent le modifier, la presse aux éditoriaux affirmés et quelques organisations de la société civile, plus particulièrement le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD).
D’aucuns diront que, à part quelques sorties de gens tels le député Mahama Sawadogo ou le ministre Toussaint Abel Coulibaly, officiellement la question ne serait pas à l’ordre du jour.
Mais, ce serait s’illusionner car lesdites sorties sont manifestement téléguidées et commandées ;
Ce serait s’illusionner car il est de notoriété publique qu’une commission officieuse dirigée par un ancien président de l’Assemblée qui croyait être chef de terre, ab origine fidelis, planche actuellement et avec tout son génie sur cette question, en recherchant les moyens, les méthodes et les stratégies pour noyer cette modification dans d’autres réformes et faire avaler la pilule par la communauté nationale et internationale.
Ce serait s’illusionner, car bien de bonzes du parti dirigeant y sont opposés, voyant leurs ambitions étouffées, mais n’ayant pas le courage de s’exprimer, activent des réseaux pour le faire à leur place.
Ce serait s’illusionner, disons-nous enfin, car après Mahama et Toussaint, rentreront en scène, les " tontons ", les " tanties ", les " amis ", les " fédérations ", les " sages, les " chefs " et leurs " valets ", dès le premier trimestre de l’année 2010, pour demander cette révision et exiger un référendum sur le sujet.
Et pourtant, cette question de révision de l’article 37 nous concerne tous, autant que nous sommes. Car la question brûlante de l’heure est de savoir si l’on veut constitutionnaliser la monarchie ou si l’on a la volonté de consolider la démocratie par le maintien des possibilités d’une alternance véritable ;
La question brûlante de l’heure c’est aussi de savoir si nous voulons renter dans le cercle fermé des pays ou des grands peuples, qui illuminent l’humanité et son histoire par leur sagesse, leur choix courageux, leur engagement citoyen et républicain ou si nous voulons lézarder parmi ces pays où les systèmes sont bâtis autour d’une personne, d’un clan, d’une famille au détriment du bien-être et de l’intérêt supérieur de toute la nation.
La ou les réponse (s) à ce questionnement impose (nt) un positionnement citoyen, responsable et sans ambigüité si tant est que nous sommes engagés à inscrire le nom de notre pays sur les tablettes de l’histoire, de la Grande Histoire des hommes et des peuples.
On dit, le plus souvent que le changement s’opère facilement de l’intérieur. Autrement dit, stopper le mouvement de confiscation des pouvoirs politico-économiques du Burkina Faso, nécessite en premier lieu que ceux qui sont à l’intérieur du parti dirigeant ou du système, démocrates convaincus et pleins de bonnes intentions pour leur pays, osent opposer leur non possumus : " nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas ".
Il est bien vrai que quand on a été fabriqué par un système, il est difficile d’en ressortir sans en souffrir des conséquences. Cependant c’est dans ces épreuves que se distinguent les grands hommes. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, dit-on. Or, on ne saurait être sempiternellement l’avocat du diable. L’ instinct alimentaire et la volonté de puissance ne peuvent être éternellement les principes de vie d’un homme ou d’une femme qui se veut " utile " à son pays, à ses frères, à ses parents.
Il faut avoir le courage et assumer ses responsabilités.
Mais, il n’y a pas que les éléments du parti dirigeant. Il reste que les partis d’opposition et l’ensemble de la société civile devraient, eux également, jouer leur partition.
Les grandes démocraties et les grandes nations se sont toujours construites sur impulsion des plus déterminés de leurs fils. Car en définitive, " l’histoire n’est-elle pas solidaire du présent historique et condamnée à changer avec lui ? " Chaque société réécrit son histoire, parce qu’elle se choisit, recrée son passé. Citoyens du présent, nous sommes au même niveau que le devenir que nous devons nous efforcer de retracer " ou de tracer.
Ce ne sont et ce ne seront jamais les déclarations, les conférences de presse, les débats de salon qui empêcheront le processus de monarchisation et patrimonialisation de s’instaurer. La " fin est dans les moyens, a dit Ghandi, comme l’arbre est dans la semence ". Que ceux qui aiment ce pays soient pépiniéristes de l’avenir en imaginant les arbres.
Par Bendré
Vos commentaires
1. Le 8 décembre 2009 à 01:37, par un digne fils du Faso vivant à New York En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
mais bien sûr c’est une question qui n’est pas du tout à l’ordre du jour, loin de là...On ne change pas une tête qui gagne
Le 8 décembre 2009 à 02:07 En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
En quoi cette tete serait - il la tete qui gagne. Quels sont les criteres de cette "gagne’". Les gens ont toujours faim. Pour un rhume on meurt dans le faso. Meme pour une cataracte notre president est oblige de voyager a mille lieues du Burkina avec l’ avion presidentiel pour se soigner. Les classes sont surpleuplees. Alors. la je ne comprends vraiment pas vos criteres de gagner.
Le 8 décembre 2009 à 02:21, par N’maway En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Qu’est ce qu’on gagne ? La pauvrete qui s’elargie, une administration corrompue, un developement ethnique oriente, des manques d’hopitaux et de construtions d ’etageres pour quoi ? Pendant que certaines regions manquent de routes ? Le nepotisme est plus que jamais mommaie courante ? Ou allons-nous ? Il y’a bien d’autres choses pires encore. C’est ca que tu appelles GAGNER ? Mon oeil ouais !!!!!!!!!!!
Le 8 décembre 2009 à 08:46, par Une fille digne qui aime son pays En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Monsieur le soit disant digne fils du Faso, c’est plutôt indigne de votre part de penser "qu’on ne change pas une équipe qui gagne". Vous trouvez que la monarchisation et patrimonialisation du pouvoir sont de bonnes choses pour un pays qui cherche à se developper ? Ce que vous dites n’engage que vous, vous devez certainement avoir des intérêts personnels à ce que le pouvoir actuel reste en place. Départissez vous de ces intérêts égoistes et faites des critiques constructives pour le dévelopement de notre cher Faso. Si vous n’avez rien à dire,évitez de nous pomper l’air avec des raisonnements pareils. Je crois que vous n’êtes pas à la hauteur des débats ici.
Le 8 décembre 2009 à 09:18 En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Quelles est cette ineptie ? quelle est cette tête qui qui gagne ? que gagne t-elle ? au profit de qui ? Et puis il ne faut pas employer les citations au hasard. On dit suivant qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Appliqué au cas duquel on parle s’agit il d’une équipe ? qui gagne quoi au profit de qui ? Le pays est au bord de l’implosion et des gens continuent à s’en foutre. Nous seront tous responsables devavant la situation ; Mais parfois, je me demande s’il ne faut pas que le pays aussi vivent son choc. Parceque jusqu’ici notre histoire est très douce et cela ne favorise pas l’ouverture d’esprit et la lutte.
Le 8 décembre 2009 à 10:51, par Lincoln Six Echo (Lincoln 06 Echo) En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
"Une équipe qui gagne" tu me déçois énormément donc depuis 22 ans le Burkina Faso n’a pas de fils et de filles capables de faire mieux que ce que nous VOYONS ici au pays alors malheur au Faso car avec plus de 13 Millions d’âmes + toi + toute ta famille il n’y a pas plus intelligents et plus à même de gouverner ce pays.Là cè le KO. Peut être est tu allé chercher un président à NY.
Arrête d’insulter les vaillants fils et filles du pays !
Le jeu démocratique est biaisé au Burkina Faso.
Je ne suis pas contre quelqu’un particulièrement mais je pense que quand on estime que sans un homme le pays ne vit plus je crois que c’est une INSULTE à toute la mère patrie.
Cordialement !!
Lincoln Six Echo
par un digne Fils du Faso vivant au Faso.
Le 8 décembre 2009 à 10:56, par Lincoln Six Echo (Lincoln 06 Echo) En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
"Une équipe qui gagne" tu me déçois énormément donc depuis 22 ans le Burkina Faso n’a pas de fils et de filles capables de faire mieux que ce que nous VOYONS ici au pays alors malheur au Faso car avec plus de 13 Millions d’âmes + toi + toute ta famille il n’y a pas plus intelligents et plus à même de gouverner ce pays.Là cè le KO. Peut être est tu allé chercher un président à NY.
Arrête d’insulter les vaillants fils et filles du pays !
Le jeu démocratique est biaisé au Burkina Faso.
Je ne suis pas contre quelqu’un particulièrement mais je pense que quand on estime que sans un homme le pays ne vit plus je crois que c’est une INSULTE à toute la mère patrie.
Cordialement !!
Lincoln Six Echo
« par un digne Fils du Faso vivant au Faso Àu digne fils du Faso vivant à New York ! »
Le 8 décembre 2009 à 16:52, par rastapopulos En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Espèce de lâche. Fils du FASO et tu fuis pour aller aux States ? BURKINABE=COURAGEUX et FASO=SOLIDARITE. Reviens prouver que tu as la nationalité FASO.C’est parce que c’est intenable que tu es parti !
Le 8 décembre 2009 à 22:20 En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
8 décembre 01:37, par un digne fils du Faso vivant à New York
mais bien sûr c’est une question qui n’est pas du tout à l’ordre du jour, loin de là...On ne change pas une tête qui gagne
Il faut aussi des idiots pour faire un monde malheureusement !
2. Le 8 décembre 2009 à 09:42, par Un digne fils aussi En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Une tête qui gagne quoi ? Et puis tu as fui le pays ? Qu’es-tu allé fermer à new York ? Reviens au pays on verra si toi tu peux gagner quelque chose, cher digne fils du faso réfugié.
3. Le 8 décembre 2009 à 12:50, par The Patriot Act En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Comme ça toujours été le cas pour plusieurs chefs d’États Africains, le changement de la constitution pour rester à vie au pouvoir n’est pas surprenant. Qu’à cela n’en tienne, on voit ce que ça donne plus tard. Le Chaos.
4. Le 8 décembre 2009 à 15:06, par N’dabi En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Eh bien Monsieur, nous sommes belle et bien en politique, si vous l’avez bien compris, et non dans un jeu de société.
Il eut des dignes fils de ce pays qui on érigé le système politique du Faso avant que M Blaise n’accède à son poste. De grâce, qu’il sache tirer les bonnes leçons d’alternances démocratiques des quelques rares pays voisins.
5. Le 8 décembre 2009 à 19:44, par Yavé En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Dans la mesure où nous faisons "presque tout" à l’image de l’occident (particulièrement de la Fance), il serait souhaitable que nous gérions cet article 37 à l’image de ce qui se passe chez eux.
6. Le 9 décembre 2009 à 11:29, par Ernest En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Bonjoour à tous,
Chers freres du pays nous devons savoir ce qui est bon pour nous.Je viens donner mon point de vue sur le debat on ne change pas une tête qui gagne. Le presidant Compaoré a mit du temps pour apprendre les rouages du pouvoir afin de pouvoir realiser ce qu’il a fait aujourd’hui.Mais voila qu’il a pris de l’âge il ne peut plus assumer ou innover et avec ses 22 ans de pouvoir il a autour de lui que des suiveurs qui sont incapables de lui dire la verité ou souvent le contredire afin de s’améliorer il est donc temps qu’il passe la main il ya des hommes valeureux au Burkina qui peuvent mieux faire que Blaise alors donnez-leur la chance de prouver au lieu de maintenir quelqu’un pour la forme.
Alors chers Burkinabé reveillez-vous pour voir le pays évoluer.
La patrie ou la mort nous vaincrons !
Le 10 décembre 2009 à 00:07 En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Sans prendre position sur les observations des uns et des autres, je dois vous rappeler à tous que l’heure de la succession du Président COMPAORE n’a pas encore sonné.
Il est certainement candidat en 2010 jusqu’en 2015. Ce n’est qu’en fin 2014 que ce débat doit être abordée. Tous ceux qui se précipitent pour aborder cette question ne peuvent que se chamailler sur une question qui n’est pas à l’ordre du jour.
Je trouve que c’est vraiment faire un faux procès à notre Président qui n’a dit à personne qu’il voulait se maintenir au pouvoir après 2015. A ce rythme-là, je peux comprendre même que Le Président du Faso ait une propension à se maintenir au pouvoir même après 2015 car, visiblement, et contrairement à ce que clament certains burkinabé, il y a des raisons de croire qu’au Burkina, il n’ y a pas d’autres personnes capable de tenir la route. Je comprends facilement qu’avec une telle mentalité, les gens cherchent à fuir le pays pour s’installer en Europe ou aux Etats-Unis. le burkinabé de Dagnoën
7. Le 10 décembre 2009 à 02:47 En réponse à : Le Burkina Faso : Ce pays si cher, si merveilleux et son article 37
Le Président Compaoré peut t-il se trouver dans une situation où il n’est plus couvert par une immunité ?je ne crois pas du tout avec toutes les accusations auxquelles il devrait probablement répondre.(guerre du libéria...Siera leone.. ;)