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Grand Ouaga : Une opportunité

Publié le lundi 7 décembre 2009 à 01h40min

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On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Pour l’aménagement du Grand Ouaga, la vision d’urbanisation de la capitale dans le futur, le programme et le schéma conçus tardaient à se mettre en place. Les inondations du 1er septembre ont offert une opportunité à l’exécutif d’aller un peu plus vite.

C’est pourquoi, le Premier ministre, Tertius Zongo tient à son calendrier en mettant les bouchées doubles et fait ce qu’il faut pour bousculer les attitudes.

Il est une certitude en politique que la décision est prise plus aisément que ne l’est celle de sa mise en œuvre. Or, ici, il faut bien le reconnaître, même si certains font au chef de l’exécutif un procès en précipitation, il a pris le taureau par les cornes, en essayant d’appliquer ce qu’il a dit.

Trop souvent au Burkina, l’application de la décision n’a jamais été un modèle du genre. Pour des raisons de pressions sociopolitiques, de tenue d’un discours qui tombe rapidement dans la sensiblerie et l’émotif, on en vient à croire que prendre des décisions courageuses est anti progrès. Certes, tout le monde sait la situation difficile des sinistrés du 1er septembre.

Côté difficultés, ils ont eu leur lot et il ne s’agit pas d’en rajouter. Mais la responsabilité commande de vider au plus tôt ce dossier dans la concertation et surtout le dialogue. Et sur ce dernier terrain, l’exécutif a pris le problème par le bon bout, en parlant et en expliquant ce qui se fait et dans quelle finalité.

C’est un défi que de ne pas reculer en mettant ainsi sur les rails, les esquisses dégrossies du futur Grand Ouaga. Il s’agit maintenant de concevoir dans la ville, des villes locales qui sont capables de générer une économie locale assurant leur développement et le bien-être des populations y habitant.

Si Yagma, Bassinko et Dar Salam sont les embryons de ces entités locales, autant saisir l’opportunité pour lancer une expérience inéluctable.

Elles devront être capables de créer une vie où les nouveaux urbains s’y sentiront à l’aise. A l’Etat de mettre les moyens, conséquents pour un accompagnement adéquat, source de progrès.

Souleymane KONE

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 7 décembre 2009 à 11:30, par Paris Rawa En réponse à : Grand Ouaga : Une opportunité

    Est-ce pour imiter les français qui ont un projet nommé le "Grand Paris" que vous parlez, vous aussi, de "Grand Ouaga" ? Cette expression est-elle officielle ou simplement journalistique ? Attention : le mimétisme n’est pas signe d’intelligence et d’originalité...

    Le problème de la ville de Ouaga, est tout simplement celui de l’urbanisation de tout le Burkina. Au lieu de construire un grand palais présidentiel et des échangeurs à Ouaga (ce n’est pas mal), il aurait été mieux de mettre ces moyens de l’Etat à développer des villes de provinces (lotissement, écoles, université) pour que tout le monde ne soit pas obligé de venir à Ouaga pour trouver des solutions (petits boulots de survie, formations diverses, emplois et carrières professionnelles, démarches administratives diverses, soins de santé et autres services spécialisés...). Autour des villes dites secondaires de provinces, il faut aussi fixer la main-d’oeuvre locale par le développement de l’agriculture et les unités agro-industrielles permettant la transformation et la commercialisation des productions.

    Mais pour faire tout cela, il faut se préoccuper plus du pays réel que de sont électorat. Il faut aussi agir contre la corruption au lieu de faire de discours contre elle ; il faut bien gérer le peu qu’on a et le faire fructifier, au lieu de courir à gauche et à droite pour faire des médiations et demander de l’aide. Il faut aimer vraiment et en acte le Burkina, au lieu de se contenter d’une fierté et d’un patriotisme politiciens et électoralistes.

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