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Présidentielle en Côte d’Ivoire : On attend maintenant une date définitive

Publié le mardi 1er décembre 2009 à 01h56min

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Après de multiples reports, à quand la prochaine date du premier tour de la présidentielle ivoirienne ? C’est la question que se pose plus d’un du côté de la lagune Ebrié. Même partout ailleurs, et particulièrement dans le landerneau politique africain, tout le monde reste dans l’expectative quant à la nouvelle date de cette course au fauteuil présidentiel en République de Côte d’Ivoire.

Quoi de plus normal, quand on sait que cette présidentielle ivoirienne a fait l’objet de multiples reports. Le dernier rendez-vous ajourné sine die, on se rappelle, a été celui du 29 novembre 2009, pourtant annoncée depuis longtemps.

48 heures après l’expiration de cette date, tous les regards sont toujours tournés vers la Commission électorale indépendante (CEI), où jusque-là, sauf décision de dernière minute, rien n’a point à l’horizon.

C’est dans cette situation d’inquiétude que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a sonné la fin de la récréation, en appelant, dimanche dernier, ses partisans à exercer une pression sur l’institution électorale pour exiger d’elle une nouvelle date fixe et définitive.

A cet effet, l’ex-parti unique a invité ses militants à observer tous les jours, sans besoin de regroupement, à compter de la date du 30 novembre 2009, un concert de casseroles et de klaxons de 10 minutes.

La revendication du PDCI de Henri Konan Bédié, faut-il le dire, est tout à fait légitime, car le retard accusé dans la tenue de la présidentielle ivoirienne commence à agacer tout le monde au-delà des frontières du pays d’Houphouët-Boigny.

Il est vrai que jusque-là les renvois du scrutin sont justifiés. Même sur le dernier report, initialement prévu pour le 29 novembre, nombreux sont ceux qui conscients que toutes les conditions n’étaient pas encore réunies pour un scrutin libre et transparent, savaient que cette date était intenable.

Entre autres raisons, comme a eu à l’expliquer le président de la CEI, Robert Mambé, des retards accusés dans la publication de la liste électorale provisoire, dont l’élaboration a nécessité des « recherches complémentaires », qui ont empiété sur « la marge de sécurité que la CEI s’était donnée pour la date du 29 novembre ».

Dès donc le report, chacun y est allé de ses projections qui, au fil des jours qui se sont écoulés depuis le dernier report, sont aujourd’hui à réactualiser. La « vrai date » du scrutin, qui devait faire l’objet d’un décret, comme l’avait indiqué le président de la CEI, est toujours attendue.

Et il faut bien qu’une date soit enfin fixée et qu’on s’y en tienne pour régulariser la succession au fauteuil présidentiel en Côte d’Ivoire. Car cela fait trop de reports maintenant, de sorte que Laurent Koudou Gbagbo aura fait, en 2010, deux mandats présidentiels au lieu d’un.

En effet, élu en 2000, lui, qui devrait mettre son fauteuil en jeu 2005, a bénéficié de dix ans de règne en raison de la crise qui secoue son pays depuis septembre 2001.

Il faut donc véritablement régulariser cette situation. Car, à l’heure actuelle, chacun de la vingtaine de candidats, qui a fourbi ses armes et déposé sa caution, n’attend que le top de départ de la course à la magistrature suprême.

Il est vrai que certains n’ont pas intérêt à ce que la situation se normalise en Côte d’Ivoire, mais il faut bien mettre fin à ce désordre. Alors la CEI doit prendre ses responsabilités et nous fixer une date définitive et fixe, surtout que maintenant les prétendants au fauteuil présidentiel sont connus.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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