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Forum mondial du développement durable : Tertius Zongo plaide pour la convergence de vues face aux changements climatiques

Publié le jeudi 26 novembre 2009 à 02h09min

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Après Ouagadougou les 9, 10 et 11 octobre 2009, c’est Paris qui a abrité les 19 et 20 novembre dernier, la VIIe session-France du Forum mondial du développement durable autour du thème, « La crise, l’impératif écologique et le climat ». Le Premier ministre Tertius Zongo a pris part à l’ouverture de cette session et a livré une importante communication mettant en exergue les conséquences des changements climatiques et la nécessité pour l’humanité de se trouver des solutions idoines pour une meilleure adaptation afin de ne pas compromettre l’avenir des générations futures. D’éminentes personnalités du monde scientifique, économique et universitaire ont animé cette session du FMDD à Paris.

Les questions de changements climatiques et leurs conséquences sont des enjeux de premier ordre et des sujets d’actualité pour toute l’humanité. Et pour la plupart des pays africains, dira le Premier ministre Tertius Zongo, ces changements climatiques ne sont plus des sujets d’école d’autant plus qu’il s’agit là de leur vécu quotidien.

En effet, les pénuries d’eau, la rareté des pluies, leur installation de plus en plus tardive et leur mauvaise répartition, la sécheresse, l’avancée du désert, l’ensablement des cours d’eau et des retenues d’eau sont entre autres, des phénomènes qui font que dans plusieurs pays d’Afrique il est difficile de se nourrir correctement quels que soient les efforts fournis par les populations. La VIIe session- France du FMDD veut préparer à travers des solutions concrètes et appropriées, le sommet de Copenhague qui aura lieu en décembre 2009. Et c’est pourquoi elle a été structurée autour de trois grands axes de travail qui sont : Les négociations sur le climat : de Kyoto à Copenhague.

Le contexte de la crise mondiale et l’impératif écologique mondial, Résilience et mitigation : le rôle des stratégies des acteurs. Dans sa communication, le Premier ministre Tertius Zongo a tout d’abord relevé la complémentarité des sessions de Ouagadougou et de Paris du fait qu’elles s’inscrivent « dans une même dynamique d’interaction et de recherche de convergence de vues sur la problématique de l’adaptation aux changements climatiques et sa prise en charge avant l’ultime et le très attendu sommet de Copenhague de décembre 2009 ». Pour parvenir à cet objectif, son vœu est que l’humanité bénéficie de plus de sérénité et de visibilité dans ses recherches afin de pouvoir se projeter dans le futur avec beaucoup plus d’optimisme.

Aussi souhaite-t-il que l’on évite autant que possible les considérations théoriques et de l’esprit, qui éloignent le plus souvent de la vérité et de la réalité. Il est indéniable que l’humanité est plus que confrontée à des défis multidimensionnels du fait des graves crises. Mais à cela, le Premier ministre reconnaîtra par ailleurs que l’humanité l’est plus encore par la perversité des effets de la variabilité et des changements climatiques qui constituent des menaces réelles à la stabilité du monde et à la sécurité alimentaire des populations les plus démunies.

Si l’Afrique regorge de grandes potentialités et de richesses, elle est aussi et malheureusement le continent le plus vulnérable de la planète, elle, qui selon les spécialistes, ne contribue que pour à peine 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Après avoir rappelé les préoccupations spécifiques des pays africains au terme de la session d’octobre dernier à Ouagadougou, le Premier ministre a admis pour ce faire que la résolution de la question énergétique est plus qu’un impératif, du fait que tout progrès dans le domaine de la maîtrise de l’énergie, de même que la promotion des énergies renouvelables permettra à terme de diminuer le potentiel d’émissions de gaz à effet de serre.

En conséquence, il préconise la promotion des différentes sources d’énergie : éolienne, solaire, hydroélectrique, géothermique, dont la combinaison judicieuse permettra de répondre efficacement à la demande africaine en électricité. Cette électricité bien indispensable à l’amélioration des conditions de vie, d’éducation et de santé des populations. En cela, tous les intervenants au cours de la cérémonie inaugurale ont émis le vœu de voir l’Occident bien plus armé que l’Afrique face à ces changements climatiques, lui venir en aide car ces questions dit-on, sont incontestablement des éléments favorables à l’appauvrissement.

La nécessité d’une gestion saine de l’environnement

Monsieur Emile H. Mallet, délégué général du Forum mondial du développement durable et principal organisateur de la session-France, a pour sa part axé son intervention sur les enjeux politiques du développement durable en Afrique et sur la lutte contre les inégalités écologiques. Madame Aminata Sidibé Diallo, présidente de la Commission nationale d’organisation du prochain FMDD que le Mali abritera a, quant à elle, mis l’accent sur les effets néfastes des changements climatiques et les attentes de l’Afrique en la matière.

Toutes les communications faites au cours de cette cérémonie inaugurale ont mis en exergue la nécessité pour la communauté internationale d’une gestion saine de l’environnement et sur l’impératif de mobiliser les moyens et les ressources indispensables pour relever les défis auxquels la planète Terre est confrontée. Reste à espérer que les actes de cette session-France du FMDD soient bien pris en compte lors du sommet mondial qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009. La crise, l’impératif écologique et le climat sont malheureusement toujours des thèmes d’actualité ce, bien après Kyoto et encore avant Copenhague.

En somme, Copenhague sera cette tribune qui permettra à l’humanité de sauver le climat et de sortir de la crise si tous ensemble, les pays du Nord et ceux du Sud se décident à reconnaître les responsabilités et le rôle qui leur sont impartis. Mettant son séjour parisien à profit, Tertius Zongo, Premier ministre a rencontré dans la soirée du vendredi 20 novembre, les délégués au CSBE/France. Les échanges ont surtout porté sur les inondations du premier septembre dernier au Burkina et la très forte mobilisation dont les Burkinabè ont tous fait preuve face à cette catastrophe naturelle.

L’action diplomatique du Burkina Faso, la campagne agricole, le vote des Burkinabè de l’étranger, la qualification des Etalons pour la phase finale de la CAN/Angola 2010, ont également constitué des points sur lesquels le Premier ministre s’est entretenu avec les délégués au CSBE/France. Tout en saluant l’engagement et le patriotisme de ces délégués, le Premier ministre les a encouragés à œuvrer toujours pour le développement du Burkina Faso. Auparavant dans la matinée du jeudi 19 novembre, il a visité les locaux du service consulaire de l’ambassade sis au 119, Rue Vaugirard dans le VIème arrondissement.

Service Presse Ambassade Burkina/France

Sidwaya

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