"Nous avons été invités, mais pour l’instant notre participation n’est pas acquise pour des raisons bien simples : nous espérons avoir une appréciation du président Gbagbo sur les accords d’Accra avant d’engager une initiative", a expliqué le président Compaoré à la télévision à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’Indépendance de son pays.

Le président Gbagbo ne s’est pas exprimé depuis la signature de l’accord d’Accra le 30 juillet.

Cette rencontre, prévue vendredi à Freetown, a été reportée à une date indéterminée, avait-on appris jeudi de source diplomatique à Abidjan.

"Les Nations unies, la CEDEAO se sont réunis à Accra, on a pris des engagements, il faut éviter que des réunions parallèles ne donnent l’impression qu’on veut aller à contre-courant de ce qui a été décidé à Accra", a précisé M. Compaoré.

"Il faudra qu’on continue de discuter : le Mali, le Burkina et la Côte d’Ivoire sont trois pays inséparables, nous avons intérêt à accompagner la mise en oeuvre de ses engagements" d’Accra, a-t-il ajouté.

M. Compaoré n’exclut pas une "rencontre dans les jours à venir" avec MM. Touré et Gbagbo.

Les trois chefs d’Etat francophones étaient attendus vendredi à Freetown.

Ces chefs d’Etat avaient participé au sommet d’Accra à l’issue duquel un accord est intervenu entre tous les protagonistes de la crise ivoirienne en vue de relancer le processus de paix bloqué depuis plusieurs mois en Côte d’Ivoire.

AFP