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Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

Publié le lundi 23 novembre 2009 à 03h58min

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Après avoir reçu séparément les frères ennemis guinéens, le facilitateur dans la crise guinéenne a accouché de son projet d’Accord politique global, (APGIG) le 20 novembre dernier. Condensé en 7 dispositions, le document s’avère du miel pour le CNDD et du fiel pour les Forces vives, surtout la disposition IV dans son alinéa 2, qui stipule que tout membre du Conseil national de transition (CNT) peut postuler à la présidentielle pourvu que, 4 mois avant celle-ci (31 mai 2010), il démissionne de son poste.

La première disposition est relative aux soins à apporter aux victimes du 28-Septembre (assistance), à la restitution des corps et à la libération des prisonniers ou amenés de force. Il y est question aussi d’indemnisation, de démantèlement des unités irrégulières, de réintégration des armes dans les magasins, de souscription des deux parties à une Commission d’enquête internationale supervisée par les Nations unies, et d’accès de tous aux médias. La seconde disposition évoque un lifting de fond en comble des Forces de défense et de sécurité (FDS) : il s’agira de trouver un mécanisme spécial de restructuration et de refondation des FDS.

La transition politique est l’objet de la 3e disposition. On y lit que la Loi fondamentale sera relookée au plus tard fin avril 2010 (art.2). Le CNT, son président et un gouvernement d’union nationale, dirigé par un Premier ministre, seront les institutions de cette transition (art. 3) Le CNT est composé de 150 membres, dirigé par un bureau de 20 personnes. Le président du CNT est le chef de l’Etat. Le PM est issu des forces vives.

La transition a une durée de 10 mois maximum à compter de janvier 2010. L’article 3 de cette disposition donne le timing de la transition, qui sera le suivant :
décembre 2009 : mise en place des institutions
janvier-février 2010 : révision de la constitution
mars 2010 : révision du code électoral
avril 2010 : révision de la liste électorale
mai 2010 : élections législatives
octobre 2010 : présidentielle Le Titre IV de ce préaccord est ce qui a provoqué l’ire et le rejet des Forces vives. Il se penche sur les élections, en particulier sur la CENI et les conditions d’éligibilité. L’article 2 dispose que « les membres du Conseil national de transition, les membres du gouvernement de transition et les membres des FDS qui souhaiteraient se présenter à l’élection présidentielle devront, au préalable, démissioner de leur fonction au moins quatre (4) mois avant la date prévue pour le scrutin, soit au plus tard le 31 mai 2010.

La 5e disposition de l’APGIG met l’accent sur la bonne conduite : interdiction des propagandes nuisibles à la cohésion nationale, dialogue et concertation permanente...

Le dialogue ivoirien a son CEA et son CPC, les pourparlers guinéens auront leur comité de suivi et d’évaluation (CSE), chargé de suivre l’application de cet APGIG. Se réunissant une fois par mois ou chaque fois que de besoin et sous la supervision du médiateur ou de son représentant, le CSE est l’organe de suivi de l’Accord.

Enfin, le titre VII précise que les deux parties s’en remettent à l’arbitrage du facilitateur lorsqu’il y a un écueil qui se présente à eux dans l’avancée du dialogue.

Le premier couac est venu justement des Forces vives, qui rejettent en bloc ce projet d’accord, car « les préoccupations fondamentales des populations guinéennes, exprimées par le forum des Forces vives dans le mémorandum remis au facilitateur pour une transition apaisée, n’ont pas été prises en compte par le projet d’accord politique » (lire à ce sujet en encadré la déclaration dite n°13 des Forces vives) .

Cheick Tidiane Traoré, taupe du CNDD ?

Son nom est Cheick Tidiane Traoré, et il affirme avoir été le plus jeune député de la dernière législature. Son parti est « Guinée pour tous » (GPT). Il affirme être des Forces vives, même si beaucoup le soupçonnent d’être une taupe du CNDD. En tout cas, il assène sans sourciller que : « En dehors du partage du pouvoir et du départ pur et simple du capitaine Dadis, le médiateur a pris en compte 80% des préoccupations des Forces vives... je l’affirme et l’assume... Il faut donc revenir autour de la table des négociations... le document proposé par le facilitateur n’est qu’un outil de travail, ce n’est pas la finalité de la démarche... »

Sur le fait que le GPT n’est pas mandaté par les forces vives pour venir à Ouaga, Cheik Tidiane Traoré dira que « le CNDD est composé de Guinéens, les Forces vives aussi. Le plus grand gendarme d’un homme est sa conscience... c’est à partir de l’étincelle que brûle la forêt... On ne va pas rentrer dans les détails du procesus de désignation des représentants, car, à vouloir parler de toutes les parties de son corps, on finit par s’injurier » A signaler que Cheick Tidiane Traoré ne fait pas parti des 12 officiels des Forces vives envoyés à Ouagadougou.

Z.D.Z.


Coulisses des pourparlers

* 3000 éléments de l’Ulimo au côté de Dadis ? Chacun le sait, la question de l’armée guinéenne est très délicate. Elle doit être réformée. En attendant, il se susurre qu’environ 3000 éléments de l’Ulimo, ceux qui ont combattu au Libéria, auraient été enrôlés dans l’Armée pour s’occuper de la sécurité de Dadis. On se rappelle que Jean-Marie Doré avait reconnu quelques-uns le 28 septembre lors du massacre de sinistre mémoire. En plus de 800 personnes de la Guinée forestière auraient aussi endossé la tenue. Des instructeurs sud-africains et israéliens se chargeraient de leur formation.

* Détente au camp Alpha Yaya Sitôt le projet d’accord de Blaise connu les visages se sont déridés au camp Alpha Yaya Diallo. En ce haut lieu du pouvoir guinéen, le facilitateur a souvent été perçu comme une personnalité hostile à la junte et recevant à Ouagadougou les opposants à tour de bras. Ce document, qui fait la part belle au CNDD a bien été accueilli naturellement par le pouvoir.

* Les forces vives chez Yoda et Blaise samedi Le 21 novembre dernier, vers 9 heures, les représentants des Forces vives ont été reçus par le ministre des Affaires étrangères. Il s’est agi d’une rencontre pour échanger sur le document querellé du facilitateur. Sitôt après leur retour à l’hôtel Silmandé, ils ont été chez Blaise, qui leur a signifié qu’il attendait leurs contre-propositions, lesquelles vont lui être remis aujourd’hui 23 novembre 2009.

* Lifting du projet d’accord ? Blaise va-t-il relooké son document en tenant compte des propositions de Jean-Marie Doré et Cie ? En tout cas, sur le Titre IV, qui est la cause de cette bronca, il se pourrait qu’en lieu et place, on propose que les membres de la transition, notamment le président et le PM ne puissent plus être candidats à la présidentielle.

* Conférence de presse avortée Invités à une conférence de presse le samedi 21 novembre pour 10 heures, prétendument par les Forces vives, les journalistes ont été étonnés de constater qu’il s’agissait d’une seule personne : Cheick Tidiane Traoré du parti Guinée pour tous (GPT). Ce dernier dira en substance qu’il s’agissait d’un point de presse des jeunes des Forces vives, mais que, tard vers 2 heures du matin les états-majors de ses collègues ont appelé pour les en dissuader, mais que lui n’y a pas renoncé. En tout cas à notre arrivée, un jeune comme Mouctar Diallo, jeune patron d’un parti était là, mais il nous a indiqué Traoré comme étant le conférencier.

* « Payez vos chambres ou quittez à midi ! » La délégation du CNDD était composée de 21 personnes, logées à Joly Hôtel. Celle des Forces vives était de 12, officiellement logés à Silmandé. L’hôtel Laico, où habituellement ils posaient leurs pénates étant surbooké pour cause de 32e Conférence de l’UPA. En ce qui concerne les délégués des Forces vives, 6 autres, officieuses, s’y sont ajoutées. L’un de ces officieux nous a confié que ce samedi matin, un du protocole d’Etat a réveillé individuellement les 6 pour leur signifier que leur prise en charge s’arrêtait le samedi 21 novembre 2009 à midi. Soit ils libéraient donc la chambre à midi soit ce sera à leurs frais, leur aurai-t-il intimé. Il semble que les « officieux » ont répliqué que « soit vous prenez tout en charge, soit nous payons la totalité de notre séjour ». Décidément, le problème des émissaires des Forces vives demeurera.

Z.D.Z.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 23 novembre 2009 à 06:21, par bogan En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    On va a tjrs dit qu,il faut etre dupe
    pour croire a la bonne volonte de Blaise.
    Tout le monde a t il la memoire aussi courte
    pour oublier toutes ces rebellions foumentes et alimentees
    par ce mecreant
    Il faut etre d,abord bon pour etre capable
    de faire preuve de bonne volonte.L,hoe de Ziniare
    est foncierement mauvais.Il a un casier judiciaire
    tres sale qui l,attend chez Dieu.L,homme soutiendrait un opposant rebelle mais pas ceux qui veulent un dialogue civil

    • Le 23 novembre 2009 à 16:54, par Karim En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

      Il est très facile de se baser sur le passé combien lugubre de Blaise compaoré pour tirer certaines conclusions. Mais ici il est question du peuple guinéen et de son devenir. Ne nous voilons pas la face, la situation est pire qu’elle ne le parait.

      Nous avons un régime militaire en place qui n’a pas hésité à montrer qu’elle ne lésinera devant rien pour rester au pouvoir, surtout que maintenant des sanctions judicaires planent sur sa tête. Que voulez-vous alors que le facilitateur propose ? A mon humble avis, je considère que cette proposition est la plus évidente. Dadis n’acceptera jamais de descendre et se voir incriminé, jugé et jeté au bagne. Il préférerait mourir en tentant de rester au pouvoir. C’est un militaire. Maintenant que la situation s’est corsée, il doit aller jusqu’au bout. Telle est sa mentalité à l’heure actuelle. Cette opposition fait une grosse erreur à refuser en bloc la possibilité de la candidature de Dadis. A militaire acculé, rien de bon n’en sort. Et qui va payer les dégat ? La pauvre population guinénne. Entre la paix pour un peuple même s’il est dirrigé par un dictateur et la situation ou un bon dirrigeant est élu après le massacre de son peuple, le choix n’est pas si difficile à faire.

      Je n’aime point Dadis. Il n’est point apte à dirriger quoi que ce soit, mais quel autre choix à le peuple si elle veut éviter un bain de sang ? En outre peut-on faire confiance à cette opposition ? Où était-elle quand le peuple souffrait sous les regimes précédent ?

      En somme, l’opposition devrait tout simplement accepter la candidature de Dadis, aller à l’urne et le battre en lui assurant en cas d’échec, une sortie paisible sans poursuite judiciaire. Sinon retour à la case départ.

      Juste mon point de vue !

  • Le 23 novembre 2009 à 07:26, par Frere black big sou des usa En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    ce projet d’accord es le seul pouvant sortir les guineens de l,impasse.je ne cmprend pas les opposants, si vs semblez etre influent allez aux elections et battez ce daddis. a moins quils craignent une victoire de dadiss.sinon cest simple.eux meme ils savent que les militaires quoi quon dise sont ceux qui protege l’etat dc ca sera mal de vouloir les ecarter cntre leur gre, ce qi va creer tjr un conflit.quils laissent leur ego de cote et acceptent cet accord pr ne pas sortir perdant.ya quelquechose de significatif cr si dadiss ve se presenter il sera obliger de demissionner 4 mois avant le scrutin. il es vrai que cest dificile a avaler pr les familles de victime mais pr eviter un autre bain de sang cest la solution idoine a prendre.

  • Le 23 novembre 2009 à 10:40, par soul En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    Que se passe t-il dans ce pays ??
    Alors que vous êtes occupés à regler des problèmes qui ne vous regardent pas,les BANDITS DE GRANDS CHEMINS sont entrain de tuer et de dépouiller les honnêtes citoyens.
    Pauvre Burkina !!Tu me fais pitié.

  • Le 23 novembre 2009 à 14:18 En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    Frere black big sou des usa, votre lieu de résidence vous semble faire ignorer les problèmes des élections en Afrique. Aucun chef d’Etat africain ne peut organiser des élections et les perdre. Il y a tellement de mauvais exemples malheureusement qu’il me semble inoportune d’accepter de telles propositions émanant du ficilitateur Blaise ; qui lui-même fait partie des dinosaure machivelique de ce 21eme siècle. Pour le moment, seuls au Ghana, au Sénégal, au Mali, pour ce qui concene l’Afrique, il y a eu une alternance, soit, le président a terminé ses mandats et il parti ou qu’il a été battu (cas du Sénégal d’Abdou Diouf). Pour ce cas Sénégalais, plusieurs inconnus ont quand permis l’accession de Wade au pouvoir : la prise de conscience de la jeunesse que Abdou Diouf ne pouvoir faire leur affaire, le niveau plus ou moins élevé de l’éducation (formelle) de la population est un élément clé de cette prise de conscience, etc.
    Comment accepter qu’un délinquant comme Dadis puisse se présenter à des élections ? N’as-tu pas pitier du peuple Guinéen lorsque tu tiens de tels propos ?

  • Le 23 novembre 2009 à 16:25, par le bon citoyen En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    Bonjour à tous

    Comment les FVG entendent par médiation s’il n’y a pas de 2 camps. Alors exiger le départ de Dadis n’a pas de sens.

    Je demande au médiateur, d’écrire clairement à la CEDEAO pour leur dire qu’il arrête sa médiation et qu’elle (la CEDEAO) n’a qu’à trouver une autre personne.

    Les solutions proposées par Blaise sont les plus justes et les plus raisonnables :

    -  On ne peut demander à Dadis de partir du pouvoir pour les FVG. Ça reviendra à faire un coup d’état sur un autre. Si les FVG sont si sûrs de leurs popularité, pourquoi vouloir écarté quelqu’un qui est impopulaire ? Il suffit de demander que des instances indépendantes organisent et supervisent l’élection à vous de montrer qui vous êtes.

    -  La lutte en guinée a une connotation très ethnicise, et l’on doute de l’issue. C’est pourquoi Blaise doit s’en démarqué tout de suite pour nous éviter encore d’être cité en cas de massacre et de crise de guerre civile. On en a trop pris avec le Libéria, l’Angola, la Sierra Léone, la Côte d’Ivoire etc ….). Si la France et autres pays sont restés à l’ombre, c’est parce qu’elles savent que ce dossier est explosif et dangereux.

    Pour finir, je demanderai une fois de plus au PF de suspendre au moins cette médiation. Nous sommes tous humains, mais nous devons savoir mettre les gens devant leur responsabilité. Il vous suffit de dire aux FVG d’aller prendre le pouvoir et on les reverra revenir ici dans 1 ou 2 ans pour négocier et faire des concessions.

    Bonne journée.

  • Le 23 novembre 2009 à 18:00, par Nobga En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    Les acteurs guinéens savent qu’ils ne peuvent pas se passer d’une facilitation, même si celle-ci ne sera pas finalisée par Blaise (ce qui d’ailleurs va m’étonner). Le chantage des FVG n’ira pas loin. Où elles négocient et auront la chance de participer aux décisions futures de la construction de la guinée, où elles se contentent de regarder filer leur chance.
    Le griotisme tant des FVG que de la presse a beaucoup pris le dessus sur l’envie réelle de ses fils de former un bloc solidaire pour ramener la paix. Croyez-vous que les militaires vont se croiser les bras vous regarder les déshabiller ? Pas du tout. Alors, quand on négocie on n’évite l’extrémisme, surtout quand celui avec qui on négocie est armé. Laissez surtout Blaise tranquille ; si ses propositions ne font pas votre affaire, de grâce, faites des contre propositions et demandez à passer au second round, surtout pas l’insulter, car il a tracé le chemin, à vous de le niveler.

  • Le 23 novembre 2009 à 20:06 En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    Les médias burkinabè ont rivalisé de titres sur cette affaire dite du DG de la douane. Tout serait parti d’une plainte déposée par la société Oryx à la brigade de gendarmerie de Baskuy pour une affaire de fausses exonérations douanières constatées dans les commandes de lubrifiants. M. Guiro a été auditionné par cette brigade. Nous sommes en avril 2007. En début décembre 2007, M. Guiro est entendu au palais de justice par un juge d’instruction qui l’inculpe et lui délivre un mandat de dépôt à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO). Mais la même soirée, l’inculpé n’ira pas à la maison d’arrêt. Le Procureur du Faso de l’époque et le ministère de la Justice se sont investis pour éviter l’exécution de la décision du juge. Le ministre de la Justice a lui-même reconnu avoir dit au juge titulaire du dossier que le DG n’était qu’à sa première comparution et vu son rang, il a droit à des égards. Depuis, l’instruction du dossier a changé de main. L’affaire a fait tellement de bruits que l’inspection des services judiciaire s’est aussi intéressée à l’affaire. Le Premier ministre Tertius Zongo a donné sa lecture de la situation après sa visite au journal Le Pays. Tertius Zongo a donné raison au ministre de la Justice avant d’affirmer le principe de l’égalité des citoyens devant la justice. Ainsi, au Burkina, il y a une catégorie de personnes qui ne doit pas aller à la maison d’arrêt à cause de leur rang. Dans le cadre de cette affaire, des personnes ont été pourtant déposées à la MACO. Où est l’indépendance de la justice tant clamée si l’opportunité de la décision d’un juge prise selon son ultime conviction doit être désavouée par le ministre de la Justice ? Le procureur et le ministre pouvaient obtenir l’annulation du mandat de dépôt, mais selon des procédures prévues par la loi. En plus, le ministre ne doit pas s’adresser à un juge directement comme ce qu’il a fait dans ce dossier. Le ministre peut intervenir auprès du procureur qui va intervenir auprès du juge. En son temps, le journal L’Indépendant avait demandé la démission du DG de la douane pour se mettre à la disposition de la justice. Aussi, il avait demandé à son ministre titulaire de le remplacer à la tête de cette institution pour les besoins de l’enquête. Rien n’y fit. L’affaire n’était qu’au stade de l’instruction et M. Guiro avait la latitude d’apporter la preuve de son innocence. Au lieu de cela, il a été nommé comme administrateur dans une société. Nous ne sommes pas contre sa nomination, mais nous pensons qu’au stade actuel de la situation, elle n’était pas opportune. Est-il toujours inculpé ou l’inculpation a été levée ? Une grande prudence doit être observée dans ces genres de nominations pour ne pas donner l’impression que l’issue de l’affaire (son acquittement) est déjà connue au niveau du gouvernement. Déjà qu’il y a une crise de confiance entre les citoyens et les responsables de ce pays. Les Burkinabè ont le droit de savoir. Cette affaire concerne des millions de FCFA. Où en est-on avec l’instruction ? Quelles sont ses différentes implications ? Selon les bruits de couloirs du palais de justice de Ouagadougou où l’affaire est instruite, tout est mis en œuvre pour que le dossier aboutisse à un non-lieu dans les jours à venir. Depuis que cette disposition de la loi a été expérimentée avec succès sur Marcel Kafando, le seul inculpé dans l’affaire Norbert Zongo, il ne sera pas étonnant que l’instruction de cette affaire du DG de la douane connaisse le même sort. Pourtant, un procès public aurait pu mettre tout le monde d’accord. C’est en ce moment que l’innocence de toutes les personnes concernées sera prouvée et le non-lieu viendra mettre fin à l’affaire. Pour le moment, il est demandé à la justice de chercher des éléments pour établir des culpabilités et aux personnes poursuivies de prouver leur innocence. Sans ce procès, il sera difficile pour le commun des Burkinabè de comprendre ce qui se passe et de continuer à penser qu’il y a une justice pour les uns et une autre pour les autres.

    source L’Indépendant Numéro 845 du mardi 17 novembre 2009

  • Le 23 novembre 2009 à 20:57, par FGH En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    Cette proposition du facilitateur n’a surpris que ceux qui croyaient vraiment en Blaise comme faiseur de paix. Blaise est un bidasse et il n’a jamais cru en une vraie démocratie civile. Ici ce sont les intérêts d’autres bidasses qui sont en jeu ; des bidasses qu’il croit ou veut pouvoir contrôler, contrairement aux intellectuels de Forces Vives.
    Je ne sais pas ce que la Communauté internationale, la CEDEAO et l’UA en particulier peuvent penser d’une telle proposition ! c’est simplement une forfaiture, aux antipodes des positions que ces Instances ont prises sur le sujet. Blaise n’est pas ce qu’on croit ! En côte d’Ivoire, Gbagbo a été plus fin politique que lui : il a décidé de remettre le Bébé malade à la sorcière dont tout le monde connaissait le nom. Résultat, la sorcière est obligée de faire en sorte que l’enfant ne meure pas ! Et l’enfant ressucita...Et puis, il n’y avait pas de militaire dans le jeu ivoirien. Au Togo non plus. Et voilà qu’il montre son vrai visage en Guinée. C’est fini la mystification du "faiseur de paix" : il s’est découvert. Le Roi est nu, vive le Roi !
    Je dis aux forces vives de tenir bon sur le principe et au besoin, de récuser le facilitateur, de façon à ce que la CEDEAO et l’UA, avec l’appui de l’UE et des NU, fassent appel à un mécanisme plus juste.
    C’est parce que nous ne sommes pas à la place des Guinéens que nous pensons qu’on peut en tuer chaque fois des centaines et que nous acceptions toujours de composer avec le bourreau ! De toutes façons, ce Dadis n’a pas les couilles qu’on croit ! Il a fallu qu’il fasse le coup d’Etat à un mort...Il a peur de la CPI et des autres instruments internationaux et il sait qu’il vaut mieux acceptet un compromis qui le mette à l’abri que de vouloir jouer les gros bras !Et puis quoi ? Il recrute dans l’ULIMO et enrôle à tour de bras des gens de sa région dans une milice à son service exclusif. Blaise n’a pas vu ça ? Comment les civils des Forces Vives peuvent-ils croire qu’un type pareil puisse respecter un accord, fut-il signé à Ouagadougou ? Que Dieu garde les responsables de Forces Vives. N’entrez pas dans ce jeu-là, vous êtes perdants d’office...

  • Le 23 novembre 2009 à 23:33, par le_patriote En réponse à : Projet d’accord interguinéen : Les Forces vives ne mangent pas de ce pain

    Si vous etiez en Guinée, vous sauriez que l’immense majorité de la Guinée considere les propositions de Blaise comme celles qui peuvent amener la paix et en sont satisfaites.
    Les individus appélés forces vives ne sont pas aussi vives commes ils le pretendent. Moi je les appelles des leaders politiques qui se sont mis au devant de la scene tout naturellement, suivis par les syndicalistes qui participent à des negociations politiques sans prendre l’avis de leurs syndiqués et tous se permettent de parler au nom des guinéens.
    ils ont ecrit dans leu courrier à Blaise que ce dernier n’a pas pris en compte les aspiration du peuple de guinée. Ca c’est de foutaises ! Comment peuvent ils se permettre de raconter des choses de ce genre ? Tout le monde sait que les gens qui ont manifesté le 28 septembre ne representent nullement la majorité de l’opinion guineenne. C’etait certes quelques milliers et etaient pour l’essentiel militants d’un parti politique. les 2 à 3 millions autres habitants de Conakry n’ont jamais dit qu’ils sont contre la candidature de Dadis, voila pourquoi eux sont resté chez eux. De plus, les gens manifestaient pour dire NON à une candidature FANTOME, car Dadis n’a jamais, jamais, dis qu’il est CANDIDAT. Je ne vois pas le bien fondé pour manifester et dire non à la candidature de quelqu’un qui jusqu’a present hesite s’il doit etre candidat ou non. Cela s’explique seulement par le fait qu’il est potentiellement un adversaire redoutable et de taille.
    Les morts ce jour ont été causés par l’INDISCIPLINE caracterisée de l’armée guineenne, donc qu’on arrete d’accuser Dadis et dire qu’il faut que lui et le CNDD quittent. Les militaires guinéens ne savent pas leur boulot, sipmle perquisition dans un domicile, ils en font une guerre, alors que c’est meme pas leur boulot. Ils se melent de la repression des greves estudiantines alors que c’est pas leur boulot.
    C’est pourquoi j’apprecierai qu’on parle plutot d’un GOUVERNEMENT CIVIL au lieu d’exclure certain guinéens de la coruse. Ce qu’on doit exiger c’est que les elections donne lieu à un president civil et un gouvernement civil. Si un caporal veut etre candidat, qu’il ote sa tenue. Si un capitaine veut etre president qu’il ote sa tenue, de meme pour un general ou un sapeur-pompier.

    Par rapport à la transition, il faut forcement les deux parties pour conduire une transition. Avant c’etait le CNDD seul qui dirigeait le pays. Blaise propose que ce ne soit plus le CNDD seul mais les deux parties en conflit. Voila que les leaders politiques disent NON. Qu’est ce qui leur prend ? Veulent ils diriger la transition à eux seuls ? C’est IMPOSSIBLE, c’est meme IMPENSABLE dans une crise de dire que l’autre partie ne doit pas faire la transition.
    Blaise propose aussi que TOUT guineen qui à 35 ans peut etre candidat à la presidence. S’il est dans l’armee ou dans la transition, il doit au prealabale demissionner pour competir à chance egale avec les autres. Les leaders politiques disent encore NON. Ils disent que tel... tel... tel... ne doit pas etre candidat, mais eux oui ils peuvent etre candidats. c’est RIDICULE. Que veulent ils alors ? Choisir leurs adversaires... exclure certains... alors qu’eux memes ils disent etre contre l’exclusion.
    Quand le CNDD a dit qu’il va poursuivre les audits pour "reveler" le passé douteux de ceux qui veulent aujourd’hui briguer la presidence, ils ont crié "CA C’EST DE L’EXCLUSION". Aujourd’hui, comme s’il avaient oublié leur propres propos, ils demandent l’exclusion de certains guineens dans la course à la presidence. Conneries !

    Si on veut accuser Dadis de celui qui a ordonné les tueries. Il n’y a pas de preuves. Et la justice veut que l’on soit innocent jusqu’à les preuves ou le jugement vous rendre coupable. Il y a actuellement des commissions en place, nationale comme internationale, pour enqueter sur les evenements. Si les leaders avaient un peu de sagesse, ils laisseraient cette commission finir son travail. Et s’il y a des accusations à porter, ils auront tous les arguments.

    Alors que ces politiciens arretent de faire durer le probleme et les tensions en Guinée. Ils ont allumé le feu, on veut eteindre, ils veulent pas. Ils ont la bouche aujourd’hui pour crier car aucun d’eux n’a été inquiété après la prise du pouvoir du CNDD.
    La meilleure chose qu’ils peuvent faire, c’est accepter les propositions de sortie de crise. Sinon, je dis bien sinon, c’est le peuple qui va leur dire un beau matin, ON EN A MARRE DE VOUS, car vous ne voulez pas une sortie de crise, vous voulez faire durer cette crise par de tirraillements inutiles. et je puis vous assurer que la foule qui va dire MERDE à ces politiciens sera de loin plus importante que celle qui etait au stade.
    LA GUINEE VA ENCORE SURPRENDRE LE MONDE...

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