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ISLAM AU BURKINA : Le Cheick qui porte des dreads

Publié le vendredi 20 novembre 2009 à 02h09min

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El Hadj Cheick Soufi Moaze, guide spirituel de la Communauté spirituelle musulmane de soufis du Burkina (CSMS) a été présenté officiellement au public ouagalais par le Cheick Mahamoudou Bandé. C’était le jeudi 12 novembre 2009, à Tanghin, au secteur 23.

Les Ouagalais l’apercevaient de temps en temps à travers les artères de la ville. Il se déplace avec une voiture de couleur noire dans laquelle flotte un drapeau américain. Jeune, environ 1,60 m de taille, il est souvent vêtu de jaune-rouge clair avec un turban bleu clair sur la tête en dread. A travers sa démarche, sa façon de s’adresser aux gens en les fixant du regard, il a l’air d’être "un homme au sang chaud". Au juste, qui est-il, ce jeune que certains n’hésitent pas à appeler "Cheick Rasta" ? Cheick Soufi Moaze, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été présenté aux Ouagalais par le Cheick Mahamoudou Bandé, comme un jeune Cheick originaire du Sanmatenga qui mérite d’avoir la confiance des fidèles musulmans. Le Cheick Bandé qui n’est plus à présenter aux Burkinabè a laissé entendre qu’il ne faut pas juger ici les gens par leur accoutrement mais par leur comportement. Durant cette nuit de prêche, première du genre organisée par la Communauté spirituelle musulmane de soufis du Burkina Faso (CSMS-BF), une vingtaine de personnes à majorité des jeunes, ont prononcé la profession de foi musulmane (chahada) par la voix du jeune Cheick.

Saisissant cette occasion, le Cheick Bandé a invité les musulmans à suivre son exemple en appelant à l’Islam par le bon comportement. Il a souligné que s’il y a des Rasta qui incitent les jeunes à la consommation de la drogue, ce Cheick en dread invite la jeunesse à la religion à travers la spiritualité. Il a déploré le fait que de nos jours, sous nos cieux, pendant que certains par leur bonne conduite conduisent des gens à l’Islam, d’autres par contre, oeuvrent d’arrache- pied à créer la zizanie entre les musulmans. A la question de savoir si porter le dread est une innovation religieuse, le Cheick Bandé a indiqué qu’il n’existe aucun propos prophétique l’autorisant ou l’interdisant formellement. "Le soufisme est une voie de forte spiritualité qui peut conduire celui qui le pratique à ne pas porter beaucoup d’attention à ses cheveux", a-t-il dit, avant de relever que le soufisme tire son origine auprès des générations d’après les compagnons du prophète de l’Islam (Tabé îne).

"J’ai laissé le dread parce que ça me plaît. Et aucun verset coranique, aucun propos du prophète (hadith) ne l’interdit", a laissé entendre le Cheick Soufi Moaze. Parlant de la spiritualité à travers le "Zikr" ou "le rappel de Dieu" que pratique la CSMS-BF, Cheick Moaze dira que l’homme porte deux saletés : corporelle et spirituelle. Si l’eau et le savon permettent de se débarrasser des saletés corporelles, ce n’est pas le cas avec celles spirituelles constituées de calomnie, d’égoïsme, de mensonge, de jalousie, etc. "Seul le Zikr purifie l’âme, le coeur des mauvais caractères et le tranquillise", a-t-il relevé. Reconnue officiellement il y a à peu près un an, la CSMS-BF s’est fixé comme objectif de montrer aux jeunes que le but de la création de l’homme par Dieu n’est pas seulement de manger, mais de l’adorer. Invitation donc a été faite à la jeunesse à l’adoration de Dieu tout en cherchant son pain quotidien à travers le respect des deux parents.

Par Hamadi BARO (Collaborateur)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 20 novembre 2009 à 11:23, par bogan En réponse à : ISLAM AU BURKINA : Le Cheick qui porte des dreads

    Les rastas sont tres positifs
    il m,a fallu avoir un collegue
    prof qui en etait pour comprendre
    et corriger mes perceptions sur
    eux.

  • Le 21 novembre 2009 à 12:59, par N’dabi En réponse à : ISLAM AU BURKINA : Le Cheick qui porte des dreads

    En toute honnêteté, est-ce-que cheick Bandé pourrait en cité un exemple de rasta au Faso incitant les jeune à la consommation de l’herbe vulgairement appelé drogue ?
    Sachons que, ce n’est pas parce-qu’on est rasta qu’on fume des joints et ce n’est pas non plus parce-qu’on fume des joints, qu’on est rasta.

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