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Dadis Camara persiste et s’octroie un parti politique

Publié le mercredi 18 novembre 2009 à 02h17min

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Alors qu’on le disait, début novembre encore, favorable à un éventuel exil dans un pays étranger, et pendant qu’on attend d’entrer dans le vif des pourparlers inter-Guinéens menés par le facilitateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré, on apprend que Moussa Dadis Camara a formalisé la création d’un parti politique pour mener son action à la tête de l’Etat guinéen. En effet, selon le site d’informations rewmi.com, la nouvelle formation politique, qui compte porter le flambeau de la candidature du chef de la junte au pouvoir à Conakry à la prochaine élection présidentielle, serait baptisée Union guinéenne pour la démocratie (UGD).

Ainsi, à peine est-il revenu d’Abuja, où il est allé exposer les résultats de ses premiers contacts et sa vision sur la sortie de la crise pour laquelle il a désigné pour jouer les ombudsmans, que Blaise Compaoré doit déjà prendre en compte un nouveau paramètre dans le traitement de cet imbroglio. Il y aura donc, sans doute, de l’échauffement dans l’air, la confirmation d’une telle option avalisant, du coup, la ferme volonté du camp présidentiel actuel de ne rien lâcher de ses ambitions, ni sur la transition, ni surtout sur la consultation électorale de 2010, objet de tous les déchirements.

Apparemment bien renseigné sur la stratégie de la junte à rester scotché au pouvoir, rewmi.com croit savoir que… l’Union guinéenne pour la démocratie tiendra son congrès avant la fin de ce mois de novembre 2009. Puis, une fois réglée la question de la candidature de l’homme du 23 décembre 2008, objet de toutes les polémiques, Dadis et ses proches s’évertueront à « enrôler les petits partis politiques réunis au sein du Bloc des forces vives, en vue de former un gouvernement d’ouverture ou d’union nationale réclamé à hue et à dia à Ouagadougou ». Un sillon très clair, d’une simplicité déroutante, voire démoralisante, vers la légitimation du pouvoir en place, faute de sa légalisation.

Que va faire l’opposition face à une telle tournure des événements ? Le fait est que l’opposition, plutôt divisée, risque de manquer d’arguments pour faire front commun. D’autant que, fait-on remarquer, nombre de petits regroupements, qui se réclament des « Forces vives » de l’opposition, ne sont en réalité que des partis satellites dont le seul programme politique est la candidature de Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle. Ces tire-au-flanc affaiblissent ainsi l’opposition guinéenne, qui ne se laissera cependant pas abattre facilement, et qui réclame toujours, à cor et à cris, le départ sans condition du jeune capitaine qui aura déçu tous les espoirs depuis la sanglante répression de la manifestation du 28 septembre 2009.

La vraie question, à présent, est de savoir dans quel creuset et avec quel état d’esprit vont se poursuivre des négociations pas même entamées, entre le pouvoir guinéen et ses contradicteurs, alors que le médiateur n’a pas encore présenté sa feuille de route de sortie de crise. « J’ai été grandement éclairé par les vues de la CEDEAO et de la communauté internationale, j’ai été conforté et encouragé dans ma mission », a simplement indiqué Blaise Compaoré, au terme de ses échanges avec le président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le Nigérian Umaru Yar’Adua, qu’il a rencontré le lundi 16 novembre dernier sur cette question. En s’accordant sur le canevas de la résolution de ce brûlant conflit politique, les deux hommes d’Etat ont-ils intégré la donne de la création d’un parti par le camp de Dadis Camara ?

A la vérité, cet élément vient complexifier davantage une situation qui n’en pouvait déjà pas d’être explosive, et l’on peut s’attendre à ce que les enchères montent d’un côté comme de l’autre, dans un dialogue de sourds consommé…

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 18 novembre 2009 à 05:27, par Le Lutteur En réponse à : Dadis Camara persiste et s’octroie un parti politique

    Dadis Camara aurait mieux servi sa tres chere patrie s il etait rester gerer le carburant de sa garnison. En voulant devenir le HEROS en jouant au ZORRO il est fini par devenir un ZERO.

  • Le 18 novembre 2009 à 16:27, par guinéen vivant aux USA En réponse à : Dadis Camara persiste et s’octroie un parti politique

    Dadis est actuellement le meilleurs président Africain, parce qu’il gouverne bien. Vive Dadis. On te soutient. Tu sera le président à vie de la Guinée

  • Le 18 novembre 2009 à 17:30 En réponse à : Dadis Camara persiste et s’octroie un parti politique

    Dadis a le droit comme tous citoyen de son pays de creer un parti politik et d’aspirer a devenir president.
    Aucun dirigeant africain n’aura le courage de repondre a Bernard Couchner comme l’a fai Dadis Camara. Exception du feu president Thomas Sankara qui a ose dans ses interventions face a la puissance imperiale.

  • Le 19 novembre 2009 à 20:08, par LE JUSTE En réponse à : Dadis Camara persiste et s’octroie un parti politique

    Si Dadis avit au debut accepter in carner SANKARA,il allis souffrir du régime Burkinabé mais il allais avoir le soutient de tous les africain epris de paix et de justice.Mais hélas il a un peu hesiter sur sa ligne politique mais attendons de voir la suite en Guinée ! Je parie que ça va venir !!! N’aie pas peur Dadis,assume comme Sankara car comme le disent les revolutionnaires d’aout du Burkina,un homme meurt devant.

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