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Drame de Boromo : la mort subite de la compagnie Wendsongda

Publié le vendredi 13 novembre 2009 à 00h57min

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Au petit matin du 15 novembre 2008, le Burkina Faso s’est réveillé avec une nouvelle dramatique : un car de transport, avec à son bord 92 personnes, est entré en collision avec un camion, faisant 69 morts, pour la plupart carbonisés, et 35 blessées. Le car accidenté, qui se rendait en Côte d’Ivoire, est parti de la gare de la compagnie Wendsongda de Koudougou. Un an après ce drame, c’est un silence complet qui règne dans cette gare…

Depuis que le drame de Boromo s’est produit le 15 novembre 2008, la compagnie Wendsongda n’est plus que l’ombre d’elle-même. En cette matinée du mercredi 11 novembre, pas âme qui vive dans cette gare, qui jadis, ne désemplissait pas. Un silence de cimetière plane sur les lieux. Les guichets d’achat des billets et de retrait des colis sont fermés. Un seul camion, hors d’usage, est stationné dans la cour. Wendsongda ne s’est manifestement pas remis de la tragédie.

Nous avons même dû patienter quelques minutes avant que le gardien de la gare, Adama Sawadogo, qui, désormais, ne vient que pour donner un coup de main ou tenir compagnie au gérant de la boutique voisine, n’arrive et nous confie que la compagnie a mis fin à ses activités depuis que le drame est survenu. C’est un souvenir malheureux qui est a jamais gravé dans sa mémoire. Et chaque fois qu’il y repense, « c’est comme un film » qui repasse sans cesse dans sa tête. Et d’expliquer que les 16 personnes qui s’étaient associées pour créer la compagnie Wendsongda ont presque tous péris dans l’accident, hormis trois convoyeurs. Ces survivants (Joachim Yaméogo, Alassane Kologo et Jean-Marie Yaméogo) auraient d’ailleurs repris leurs activités et seraient en ce moment en voyage sur la Côte d’Ivoire. Ils ont bien tenté de ressusciter Wendsongda, mais faute de moyens financiers, ils ont dû abandonner leur initiative, explique le gardien des lieux.

On sait que si l’accident a été aussi tragique, c’est à cause de la surcharge de ce car de 60 places, qui transportait 92 passagers, des animaux et toutes sortes de marchandises. Cela a sans doute marqué les esprits. Dans la compagnie Gueswendé, non loin de Wendsongda, Seydou Ouédraogo, superviseur et propriétaire du site qui abrite la gare, est formel : les surcharges ont été bannies depuis que la tragédie a frappé Wendsongda. Par contre, le transport mixte demeure. Les animaux sont toujours admis dans les coffres des cars qui transportent les personnes.

Kpénahie Traoré

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 13 novembre 2009 à 05:53, par Bouba En réponse à : Drame de Boromo : la mort subite de la compagnie Wendsongda

    Si presque tous les propriétaires de la compagnie - paix à leurs âmes !- étaient dans le car, c’est que c’était de petits débrouillards ou de petits commerçants . Raison pour laquelle ils ont entassé les passagers, animaux. etc pour maximiser le profit. Alors question, doit-on laisser n’importe qui ouvrir une compagnie de transport de surcroit internationale ? N’y a-il pas un cahier de charge à respecter ? Ne peut-on pas exiger plus de professionnalisme dans la filière ?

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