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AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

Publié le vendredi 13 novembre 2009 à 00h58min

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Le 15 novembre 2008 reste l’une des dates les plus sombres de l’histoire du transport terrestre au Burkina. En effet, c’est ce jour qu’un car parti de Koudougou à destination de la Côte d’Ivoire est entré en collision avec un autre véhicule a quelques kms de Boromo. Le bilan officiel fut lourd : 99 morts et 46 blessés dont la majorité est originaire du Boulkiemdé. Un an après ce drame, comment vivent rescapés et parents des victimes ? Nous sommes allés à leur rencontre.

365 jours se sont écoulés après l’accident de Boromo qui a endeuillé de nombreuses familles. La douleur s’est certes dissipée peu à peu mais le souvenir demeure vivace. De Koudougou à Imasgo en passant par Lounga, le souvenir du drame de Boromo est encore présent dans la mémoire des familles des victimes. Les blessés, que l’on peut qualifier de chanceux, sont de nos jours totalement ou partiellement rétablis. Mais certains d’entre eux gardent des séquelles et pas des moindres. C’est le cas de Pierre Bouda.

Ce dernier avait eu les deux bras fracturés, ce qui, jusqu’à présent ne lui permet pas d’exercer une activité pour subvenir à ses besoins. C’est un homme au regard triste qui se remet peu à peu de ses blessures et qui se souvient de l’accident de Boromo, comme si c’était hier. ‘’Il arrive souvent que mon sommeil soit troublé à cause de l’accident de Boromo", déclare-t-il tristement. Y a-t-il eu des psychologues pour aider les rescapés du drame de Boromo à mieux surmonter les événements du 15 novembre 2008 ? La réponse est non. A en croire Pierre Bouda, aucun psychologue ne l’a reçu pour une thérapie. C’est avec amertume qu’il déplore aussi le non-remboursement des frais de ses ordonnances médicales qui s’élèvent à plus de 200 000 F CFA, alors que le gouvernement burkinabè avait promis de prendre en charge les frais médicaux des blessés.

Il avait également fait la promesse d’aider les parents des victimes à mieux s’occuper des veuves et des orphelins. Selon Pierre Bouda, l’assurance n’a toujours pas versé un seul kopeck ni aux parents des victimes, ni aux blessés, au titre des dommages et intérêts. Selon ses affirmations, la mairie de Koudougou leur avait signifié qu’elle avait contacté un avocat pour défendre leur dossier afin que chacun soit dédommagé. Mais depuis lors, c’est le silence radio. ‘’On avait promis de nous dédommager dans un délai de 8 mois. Mais nous n’avons rien reçu jusque-là. Les autorités communales ne nous ont pas dit non plus ce qu’il en est jusqu’à présent’’, a confié Pierre Bouda. "Nous souhaitons que le gouvernement nous vienne en aide afin que nous puissions nous occuper de nos familles" conclut-il.

Gnounoaga Kaboré, frère aîné de la victime Koudregma Kaboré, au secteur 3 de Koudougou a, pour sa part, dit garder un triste souvenir du drame de Boromo. Selon lui, sa famille a reçu 3 sacs de vivres à savoir 1 sac de riz de 50 kg et deux sacs de 100kg de maïs. ‘’En dehors des vivres que nous avons eu de l’Action sociale aux premières heures du drame, nous n’avons rien eu d’autre". Il a aussi confirmé que la mairie de Koudougou leur avait fait savoir qu’elle avait pris un avocat pour défendre les intérêts de toutes les victimes. Mais plusieurs mois se sont écoulés sans que celle-ci ne situe les familles concernées sur l’avancement du dossier. Situation qu’il a déplorée car pour lui, la mairie devait régulièrement informer les parents des victimes de l’évolution du dossier. ‘’L’Etat doit être plus regardant sur les surcharges car elles sont source de malheurs’’, a déclaré Gnounoaga Kaboré. L’air détendu, Jacqueline Diollo, veuve de Michel Ouédraogo, au secteur 10 de Koudougou, a en mémoire le triste drame de Boromo qui a coûté la vie à son mari. Tout comme les autres, la veuve de Michel Ouédraogo essaie tant bien que mal de surmonter la disparition de son époux. Avec quatre orphelins, Jacqueline Diollo fait face à d’énormes difficultés dont la scolarisation et l’alimentation de ses enfants.

C’est avec l’aide du frère de son défunt époux qu’elle a pu scolariser ses enfants pour cette rentrée 2009-2010. De l’aide, elle en a besoin car elle affirme n’avoir rien reçu depuis le passage des membres du gouvernement en novembre 2008. ‘’On nous avait promis de l’aide mais on n’a rien reçu depuis l’année passée." La famille Zongo, au secteur 1 de Koudougou, bien qu’ayant bénéficié du soutien moral et financier des membres du gouvernement juste après le drame, attend toujours de l’aide. Selon André Zongo, frère aîné du défunt Jean Christian Wibila Zongo, la famille garde un amer souvenir des évènements de Boromo car de mémoire d’homme, un tel drame ne s’était jamais produit au pays des Hommes intègres. Si certaines familles disent n’avoir pas reçu de l’aide, celle de Christian Zongo, en a reçu après le passage des membres du gouvernement. Cette aide est composée d’un sac de maïs de 100kg et d’un sac de riz de 50 kg, a confié le frère aîné du défunt. Fonctionnaire de son état, André Zongo et ses autres frères ont, depuis le 15 novembre 2008, la charge des 4 orphelins et de la veuve de leur défunt frère.

Imasgo paie le plus lourd tribut

Depuis le procès du drame, à Boromo, les familles des victimes n’ont toujours pas été dédommagées. Elles sont toujours dans l’attente. Et c’est la même impatience qui se vit dans la famille Zongo. Koudougou a certes enregistré des décès mais le département d’Imasgo est celui qui a payé le plus lourd tribut lors du triste accident survenu le 15 novembre 2008 à Boromo, avec 47 décès et 33 blessés. A notre arrivée dans cette commune rurale, le tintamarre de la cité était à son summum car c’était jour de marché. Chacun vaquait à ses occupations mais le souvenir du drame de Boromo était loin d’être effacé dans la mémoire collective des habitants.

Si à Koudougou les parents des victimes étaient beaucoup plus disposés à s’exprimer sur les événements de Boromo, cela n’était pas le cas pour ceux d’Imasgo. Mais qu’à cela ne tienne, après des recherches et quelques coups de fil, nous avons pu nous entretenir avec certains. Le premier, Moumouni Kaboré, blessé en son temps à la tête et à la hanche, est totalement guéri de nos jours même des cicatrices sont encore visibles sur sa tête. Il se souvient du drame qui a failli lui coûter la vie mais en parle peu car il y a perdu des proches. De Boromo au Centre hospitalier régional de Koudougou où il a poursuivi son traitement, Moumouni Kaboré dit avoir dépensé plus de 200 000 FCFA pour les frais médicaux. ‘’Je me suis soigné avec mes propres moyens.

Et jusque-là, on ne m’a pas remboursé les frais d’ordonnance comme le gouvernement nous l’avait promis. J’ai pourtant remis les photocopies des différentes ordonnances à la préfecture d’Imasgo comme on nous l’avait demandé mais je n’ai pas eu gain de cause jusqu’à présent", a-t-il déclaré. Un sac de riz de 50 kg et un drap, c’est ce que le jeune Moumouni Kaboré dit avoir reçu depuis la survenue de l’accident. A son avis, l’assurance n’a pas encore dédommagé les victimes. C’est pourquoi beaucoup ont jugé utile de confier leur dossier à Me Zakaria Sorgo qui les a contactés depuis le mois d’octobre pour défendre leur cause, a-t-il indiqué. L’Etat a-t-il envoyé d’autres soutiens au profit des blessés et aux parents des victimes ? C’est la question à laquelle Moumouni Kaboré souhaite que le gouvernement réponde. Car il se dit plus ou moins sûr que l’Etat a envoyé de l’aide pour eux et que de tierces personnes gardent par devers elles.

"Depuis la disparition tragique de mon père, ma vie a considérablement changé. Quand je pense au drame de Boromo, je deviens triste. Je suis obligé d’adopter un nouveau comportement pour pouvoir vivre" indique Pierre Kaboré, fils du défunt Koudregma Kaboré. Il dit n’avoir pas eu de soutien sur le plan psychologique. On imagine aisément les souffrances que ce jeune de 21 ans a pu endurer suite à la disparition de son père. Selon ses dires, le gouvernement a volé au secours des familles des victimes en leur offrant des vivres et des effets d’habillements. Une aide qu’il n’a malheureusement pas reçue. ‘’J’ai été récemment informé que l’Etat a envoyé des vivres à Imasgo. Je suis donc allé voir Mme le préfet mais je n’ai pas eu de satisfaction. La gestion de l’aide destinée aux familles des victimes est entachée d’irrégularités. Il y a des vivres qu’on a vendus aux plus nantis alors qu’ils étaient destinés aux orphelins et veuves des victimes, soutient Pierre Kaboré.

"J’ai vendu ma mobylette pour me soigner"

Située à quelques kilomètres de Imasgo, Lounga a aussi enregistré des blessés et des morts. L’homme que nous y avons rencontré se nomme Saïdou Souly. Beaucoup le traitaient de fou à son arrivée au village après le drame, à cause de son comportement et de l’incohérence de ses propos. Blessé au genou, avec une forte perte de dents, le vieux Souly commence à retrouver ses esprits mais il est toujours convalescent, a-t-il confié. ‘’Je me souviens de l’accident de Boromo. Je faisais beaucoup de cauchemars au début. Il arrivait que j’entende dans mon sommeil un grand bruit suivi d’images du car enflammé lors de l’accident. Mais actuellement, mes cauchemars ont beaucoup diminué. Je commence à me remettre peu à peu et ce, grâce au soutien de mes frères. Je n’ai pas reçu de l’aide pour me soigner. Mes frais d’ordonnances n’ont jamais été remboursés. J’ai même vendu ma mobylette pour pouvoir me soigner. L’aide que j’ai reçue après l’accident se résume en un drap, un sac de riz de 50 kg et un sac de maïs de 100kg. L’assurance aussi ne nous a pas encore dédommagés.

Nous avons donc confié notre dossier à Me Zakaria Sorgo. Mais jusque-là, il n’ y a rien de concret. Nous attendons de voir quelle sera la suite’’, a fait savoir le vieux Souly. L’état du vieux Souly nécessitait l’assistance d’un psychologue mais il n’en a jamais reçu. Les promesses de l’Etat sont-elles restées de vains mots ? En tout cas, à la gare routière d’où est parti le car, le souvenir du drame reste entier. Mais l’activité a repris avec bien sûr plus de mesures de sécurité. Les voyages continuent de s’effectuer vers la Côte d’Ivoire. Selon le chef de gare, Jean Paul Bouda, un départ sur la lagune Ebrié a eu lieu le mardi 10 novembre 2009. Pragmatique, il confie : ‘’Nous avons été très éprouvés par le drame de Boromo mais comme notre travail repose sur le transport, nous sommes obligés de reprendre l’activité."

Le premier adjoint au maire rassure

Les parents des victimes s’impatientent pour leur dédommagement par l’assurance. Les propos des uns et des autres le confirment. Selon le premier adjoint au maire de Koudougou, M’bi Alexis Yaméogo, l’avocat identifié par la mairie de Koudougou, en la personne de Me Mamadou G. Traoré, a entamé son action et œuvre pour la satisfaction des parents des victimes. "C’est après les évènements tragiques de Boromo se sont passés que la mairie a jugé utile d’approcher un avocat pour qu’il défende la cause des victimes afin de soulager leurs parents", déclare-t-il.

Pour le premier adjoint au maire, l’avocat est à pied d’œuvre mais comme une affaire de ce genre ne se résout pas à coup de bâton magique, il invite à la patience. Du reste, l’avocat a exprimé sa volonté à tout mettre en œuvre pour que les parents des victimes obtiennent gain de cause et toutes les informations utiles lui ont été communiquées à cet effet, ajoute le premier adjoint au maire. M. Yaméogo demande aux parents des victimes de garder leur calme car les autorités ont promis de prendre des dispositions nécessaires pour un règlement de cette affaire.

L’aide de l’Action sociale

Selon l’intérimaire du directeur régional de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Centre-Ouest, Dorzon Dembélé, le nombre total des décès enregistrés après le drame de Boromo est de 99 dont 47 pour le seul département d’Imasgo.

Celui des blessés est de 46 dont 33 à Imasgo. L’aide reçue par le service de l’Action sociale du Centre-Ouest au profit des familles des victimes et des blessés est composée de 3 tonnes de maïs et de 2 tonnes de riz. Ces vivres ont été répartis dans 21 familles à Koudougou où il y a eu des décès et ce, en fonction de la taille de chaque famille. Pour les familles de 1 à 2 personnes, l’aide est de 1 sac de 50kg de riz, pour celles composées de 5 à 7 personnes, elle est de 2 sacs dont un de riz et un de maïs. Les familles de 8 à 9 personnes ont aussi reçu la même quantité de vivres. Mais celles atteignant 10 à 16 personnes ont reçu 3 sacs. Les familles des victimes du département d’Imasgo, a-t-il précisé, ont aussi reçu des vivres par l’entremise d’une mission de Ouagadougou qui s’y est rendue.

Les blessés n’ont pas été oubliés, ils ont aussi reçu des vivres, a confié M. Dembélé avant d’ajouter que les familles identifiées ont toutes été invitées à passer au service de l’Action sociale pour entrer en possession des vivres qui leur sont destinés. ‘’S’il y a des familles qui n’ont pas bénéficié du soutien jusque-là, c’est qu’elles ne se sont pas fait recenser’’, a-t-il indiqué. M. Dembélé a aussi signifié que son service avait reçu de son ministère une somme d’un million de FCFA pour honorer les ordonnances médicales des blessés au niveau du CHR de Koudougou. La gestion de cette somme, a-t-il révélé, a été confiée à la direction régionale de l’Action sociale et au gouvernorat du Centre-Ouest.

Par Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 13 novembre 2009 à 10:50, par Un lecteur En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

    bonjour. en lisant votre aricle et celui de Fazozine on se perd dans le dressage du bilan. Au juste le car transportait combien de personnes : le pays parle de 99 morts et 46. comment un seul car peut-il transporte 135 personnes ?

    • Le 13 novembre 2009 à 12:31, par trebluf wise En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

      mon frère le car etait surchargé !

    • Le 13 novembre 2009 à 18:06, par togsiida En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

      la question n’est plus de savoir combien de personnes y étaient. il s’agit là de la question de la prise en charge des victimes, qui jusque là sont dans l’attente. cela démontre le manque de suivi de ces personnes. j’ose espérer que le bilan des sinistrés dans une année ne sera pas aussi chaotique que celui là. voici de vrai problèmes auxquels l’argent du contribuable doit servir. songi ba wend yingé..

  • Le 13 novembre 2009 à 10:59 En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

    Toujours des promesses et rien que des promesses, pauvres de nous...C’est vraiment honteux pour l’état de tenir des fausses promesses à l’égard des victimes. Peut être des malhonnêtes gens se sont enrichis sur les dos de ces laisser pour comptes... Que Dieu vous aide

  • Le 13 novembre 2009 à 19:28, par un citoyen En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

    Il y a eu des drames au BURKINA, plus graves que celui-ci. Et ce sont les mêmes hommes politiques qui sont toujours aux commandes qui se sont indignés, apitoyés sur les victimes, etc. Mais la suite on la connait. Quand ils tournent le dos, c’est à peine s’ils ne rigolent pas.

    Donc ceux qui s’attendaient à des explois se sont trompés.Seulement c’est que c’est bien d’espérer par ce que ça apaise.

    Tenez :
    - plus de 4000 morts de méningite en 1995
    - je ne sais plus combien du choléra en 2000 ou 2001
    - plus de 2000 de la méningite encore en 2008
    - et en 2009, au lieu de vacciner les gens contre la méningite, on a lancé la campagne contre la polio pour endormir les gens.

    Relisez les journaux de ces années que j’ai citées ci-haut pour voir ce que les hommes politiques (les mêmes d’aujourd’hui) avaient dit.

    Ne vous leurrez pas. Nous n’avons pas d’état.....

    • Le 14 novembre 2009 à 05:24, par N Ouedraogo En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

      Yes nous n avons pas d etat en lisant l article j ai meme plus envie de repartir dans mon pays natale.Le gouvernment c est le peuple mais pas le cas chez nous. this is hell.pendant ce temps d autre prend le role de facilitateur a l etrange c est mieux de faire la paix chez toi first.Je ne parle contre personne mais la realite.a bon entendeur salut.Un jeune moagha aux USA.

      • Le 15 novembre 2009 à 13:18, par Tapsoba en hollande En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

        Mon jeune frère Moaga des USA,

        Je n ai pas la prétention de vous faire la morale mais si vous êtes encore jeune,à moins que vous soyez né aux USA,c est dire qu il n y a pas très longtemps vous avez quitté votre pays.je voudrais dire par là que vous ne devrez pas croire que ce qui est dit par la presse est un comportement récent ; c est à dire après votre départ du pays.ç a toujours été ainsi quand vous étiez toujours au pays.Un pays qui vous a vu naître ,grandir et avoir l ambition de faire l aventure aux states en quête de bonheur comme tout aventurier.Peut être qu en étant toujours au pays vous vous n étiez jamais intéréssé à la presse et maintenant que vous lisez les journaux par le biais de l internet,vous croyez que les choses y ont changé brusquement après votre départ.Ne vous laisser pas divertir par le mirage de l occident au point de dénigrer vos propres origines mon frère.Si vous vous étiez fixé un objectif en quittant le pays ,gardez ce cape et oublier le reste au grand bonheur de vos proches.Je vous écris en tant qu un aventurier comme vous aussi.Quoi qu on dise,le cheval a beau fait le tour du monde ,il finira toujours par rejoindre son point d attache.Ne dites jamais ,"je n ai pas envie de retourner dans mon pays natal".Ce qui s est passé en Côte d Ivoire avec nos compatriotes devrait vous servir de leçon.Surtout ces turbulences économiques et financière mondiale où chacun a le sentiment de repli sur soi en occident,ne cachant plus le comportement raciste pour peu que tu te bats nuit et jour pour t ensortir,évitez de tels propos au risque de le regreter un jour.Qui pouvait imaginer la résurection du kou kloux land(kkl) à visage découvert(excusez pour l orthographe)aux USA.Soyez sage mon jeune frère,amicalement,votre compatriote en Hollande

      • Le 15 novembre 2009 à 13:43, par Tapsoba en hollande En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

        J oubliais mon frère,

        Je voudrais ajouter que le Burkina peut se trouver une excuse en ayant pas les moyens d assister ses populations en détresse,seulement il faudrait que ceux qui gouvernent le pays aient souvent la franchise de nous dire la vérité.Mais voyons en occident à commencer par les USA,pays le plus riche du monde mais on y trouve 37 millions d âmes sans couverture médicale.c est dire que si tu tombes malade ,à moins qu on te rappatrie au pays si toute fois tu n en disposes pas ,tu y meurs sans assistance parce que tout simplement le gouvernement ne se sent pas responsable.Et Obama qui tente de faire changer les choses ,il est traité de tous les noms d oiseaux.En Virginie,il y a deux semaines,des médécins voulaient bénévolement venir en aide à des laissés pour compte,mais il fallait voir l affluence à tel point qu ils étaient obligés de passer par tirage au sort.Les malheureux qui ne se sont pas vus tirés,étaient obligés de rebourser chemin en attendant une hypotétique prochaine fois.Mais si tu es gravement malade, c est dire que tu en meurs sans émouvoir personne.En France ici à coté de moi,les victimes du Crache Rio-Paris ont elles été pris en charge financièrement par le gouvernement ? Si prise en charge a eu lieu,peut être la compagnie qui voudrait sauvegarder son image.Quid des victimes du crache de la compagnie Yéménite ? Là aussi c est la compagnie peut être qui a dédommagé les ayants droits .Donc pour vous dire que ces comportements ne sont pas l apanage de nos gouvernants mais ça découle simplement d un capitalisme sauvage qui ne dit pas son nom.

  • Le 13 avril 2011 à 02:40, par François Tempé En réponse à : AN 1 DE L’ACCIDENT DE BOROMO : La longue solitude des blessés

    Bonjour, selon l’art. 268 du code des assurances (code CIMA, applicable au Burkina Faso), lorsqu’un accident de la circulation provoque des dommages corporels, et lorsque plusieurs véhicules sont impliqués dans l’accident, une offre d’indemnité vis-à-vis des passagers victimes (ou de leurs ayant-droits) doit être faite par l’assureur du véhicule transportant ces passagers —soit ici semble-t-il, l’assureur de l’autocar. Les montants des indemnités d’assurance dues aux victimes sont précisés aux art. 258 et suivant du code des assurances.
    Selon l’art. 231 du code des assurances, l’assureur doit présenter l’offre d’indemnité, dans les 12 mois de l’accident aux victimes non décédées, dans les 8 mois de l’accident aux ayant-droits (conjoint, enfants...) des victimes décédées.
    Votre article, près d’un an après l’accident, ne faisait pas état que de telles offres avaient commencé d’être présentées aux victimes blessées, ou aux ayant-droits des décédés. Les délais étant maintenant largement dépassés, je voulais m’assurer que l’assureur de l’autocar s’était bien acquitté de ses obligations.

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