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COOPERATION DECENTRALISEE : Lune de miel entre Châtellerault et Kaya

Publié le mardi 10 novembre 2009 à 01h03min

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Le 1er novembre 2009 a eu lieu à la mairie de la commune de Kaya la signature d’une convention de coopération décentralisée entre les villes de Châtellerault (France) et Kaya.

Depuis le 11 juillet 1976, les villes de Châtellerault et de Kaya sont engagées dans un jumelage formalisé sous l’égide de la Fédération mondiale des villes jumelées (cités-unies). Un premier accord a été signé entre le maire de Châtellerault, Pierre Abelin, et le représentant de la ville de Kaya le sous préfet-maire Zirimgninga Kaboré. Il prévoit le renforcement "de la compréhension, du respect et de l’amitié entre les habitants de Kaya et ceux de Châtellerault, ouvrant ainsi la voie à l’entente entre les deux peuples". La continuité de ce jumelage a été officialisée par la signature d’un acte de confirmation en date du 22 juin 1996 entre Edith Guesson, maire de Châtellerault, et Halidou Zamtako, maire de Kaya.

Selon l’actuel maire de Kaya, la signature de la nouvelle convention de coopération décentralisée 2009-2013 permettra à d’autres projets tels que la réhabilitation de la Maison des jeunes et de la culture (MJC), le volet assainissement et la question du tourisme de connaître un aboutissement heureux dans les jours à venir. Mahama Belemviré a relevé un ensemble de faits qui témoignent de l’excellence des relations entre les deux villes. Ces faits sont entre autres : les échanges institutionnels qui ont permis de former certains agents de sa commune ; l’opération d’adressage entièrement financée par Châtellerault et qui permet aujourd’hui aux différents services de recouvrement de faire plus aisément leur travail.

Il a par ailleurs précisé que pour dynamiser la cellule d’adressage, un recrutement de techniciens de niveau supérieur en génie civil est engagé, toujours par le biais de la ville de Châtellerault. Aussi Monsieur Bélemviré a-t-il rappelé l’intervention de Châtellerault pour les sinistrés du 1er septembre à hauteur de 5000 euros et annoncé l’arrivée prochaine d’un conteneur de matériel médical au profit du Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya. Le premier responsable de la commune de Kaya a saisi l’occasion pour témoigner une fois de plus, au nom du conseil municipal toute sa gratitude à l’endroit du conseil municipal de Châtellerault, au comité de jumelage et à l’ensemble de la population de ladite ville. Quant à la première adjointe au maire de Châtellerault, elle a fait un rappel historique des relations de coopération qui lient les deux villes.

Maryse Lavrard a indiqué que la présente convention vise à organiser la relation entre les communes de Châtellerault et Kaya pour appuyer le développement local de Kaya, promouvoir l’éducation, favoriser les échanges et la compréhension entre les populations des deux territoires. Et la représentante du maire de Châtellerault de poursuivre que les deux communes souhaitent établir un programme de coopération déceentralisée humaniste et fraternel dont l’enjeu est de favoriser le dialogue des cultures ; d’associer les élus, les services et les citoyens des deux villes à une démarche commune de développement économique et social, basée sur une véritable participation et ce, en cohérence avec les valeurs affirmées dans la Charte de la Fédération mondiale des cités unies (FEMCU) et dans la Charte européenne de coopération en matière d’appui à la gouvernance locale.

Cette coopération, dira-t-elle, respecte les règles du droit public en matière juridique, administrative et comptable. Selon toujours madame Lavrard, les actions de la coopération décentralisée Châtellerault-Kaya s’inscrivent dans le cadre des coopérations bilatérales (document cadre de partenariat entre la France et le Burkina Faso) ou multilatérales. La première adjointe au maire de Châtellerault a cité les points qui régissent la convention. Ce sont notamment : la validation des programmes de coopération décentralisée ; les instruments financiers ; les modalités de mise en oeuvre ; les pilotage et les thématiques prioritaires pour la période 2009-2013. Elle a laissé entendre que ces propositions d’engagement sont révisables en ajustant la convention par avenant.

Par Gontran ZOUNGRANA

Le Pays

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