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Climat et techniques agricoles en Afrique Sahélienne : Le « zai » au centre d’un colloque aux Etats-Unis

Publié le lundi 9 novembre 2009 à 21h05min

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La famine touche désormais plus d’un milliard de personnes dans le monde. Face aux défis mondiaux croissants en termes d’alimentation, de financement et de climat, de nouvelles orientations en matière d’aide étrangère, de développement agricole et d’adaptation aux changements climatiques s’avèrent nécessaires pour une réduction effective de la pauvreté. L’aide étrangère des Etats Unis doit être axée sur les besoins et compétences locaux. Il convient d’intensifier les investissements dans la productivité agricole à travers l’amélioration de la gestion des ressources naturelles et l’intégration des stratégies d’adaptation aux changements climatiques.

Le Président Obama et les leaders du Congrès ont défini des priorités pour les investissements visant à réaliser la sécurité alimentaire mondiale à travers des initiatives multiples. Ces initiatives sont importantes et il convient de les édicter et de les mettre en œuvre. L’Initiative mondiale sur la Famine et la Sécurité Alimentaire de l’Administration Obama constitue une étape importante et le Congrès doit promulguer les lois 2009 relatives à la sécurité alimentaire mondiale.

C’est dans ce sens qu’il faut situer le Colloque organisé par Oxfam International il y a quelques jours à Washington, sur le thème « Reverdir Le Sahel ». Des scientifiques et des producteurs d’Afrique de l’Ouest y ont pris part. Le Burkina Faso était présent avec une délégation du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) conduite par son Secrétaire Permanent adjoint, Monsieur Issa Martin Bikienga, qu’accompagnaient le Docteur Edwidge Botoni du CILSS, Mathieu Ouedraogo de l’ONG Initiative Verte pour l’Afrique et Yacouba Sawadogo. producteur agricole dans le Yatenga.

Le Niger, membre du CILSS, était présent avec une productrice Sakina Mati, et Mahamane Larwanou, chercheur au Centre international pour la recherche en agroforesterie (ICRAF) à Nairobi au Kenya.
En marge de cette rencontre, Oxfam en collaboration avec l’Ambassade du Burkina Faso aux USA a invité les communautés burkinabè et nigérienne à un coktail au cours duquel les questions du développement agricole ont été évoquées.

L’Ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis, Son Excellence Paramanga Ernest Yonli a réhaussé de sa présence avec à ses côtés, son homologue du Niger, l’Ambassadrice Touré Aminata Djibrilla Maiga.
Pour Monsieur Issa Martin Bikienga, il était important d’expliquer aux américains trois sujets importants :
- la sécurité alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
- la lutte contre la désertification ;
- le changement climatique, qui est un sujet d’actualité.
« Notre développement est menacée par ces trois sujets et si l’on y prend garde, tout ce que nous sommes en train de faire comme efforts pour sortir de la pauvreté et aller vers le développement durable, sera voué à l’échec », a-t-il annoncé.

A travers des témoignages et la présentation d’un film, la délégation a montré qu’avec la politique agricole mise sur pied à travers des nouvelles techniques, le Sahel est parvenu à améliorer les conditions de vie de ses populations. Le témoignage direct et le film sur la technique utilisée au Burkina Faso par le producteur du zai dans le Yatenga, Yacouba Sawadogo, ont séduit le public. Monsieur Sawadogo était face à des leaders d’opinions et de décideurs politiques américains pour expliquer la technique du zai. Rappelons que le zaï est une forme particulière de culture en poquet qui permet de concentrer l’eau et la fumure dans des micro-bassins où les graines seront semées.

Avec dextérité, le producteur burkinabè a expliqué comment sa technique a contribué à changer la vie des populations de son village Gourga, et partant celle du Yatenga. Monsieur Sawadogo a suscité l’intérêt des américains dont certains n’ont pas manqué de parler de lui comme un inventeur.

H. Barry
Ambassade du Burkina Faso à Washington DC.

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