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FRONTIERE NIGER-NIGERIA : Un blocus qui ne dit pas son nom ?

Publié le vendredi 6 novembre 2009 à 01h50min

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Ce qui se passe actuellement à la frontière Niger-Nigéria n’est peut-être pas un fait du hasard. Depuis quatre jours en effet, les véhicules et leurs charges sont bloqués. Si les personnes peuvent aller et venir en toute liberté, les marchandises, elles, ne franchissent pas la barrière. Serait-ce le début d’un blocus qui ne dit pas encore son nom ? Ce ne sont pas les indices et les éléments qui manquent pour soutenir cette hypothèse. La CEDEAO, on s’en souvient, a décrété des sanctions contre le Niger il y a de cela deux semaines.

L’organisation sous-régionale avait demandé, en vain, à Mamadou Tandja de reporter les élections législatives. Le président nigérien les avait cependant maintenues. Elles couronnaient un long processus : celui qu’il avait engagé en vue de s’éterniser au pouvoir. Face à son entêtement, la CEDEAO avait alors pris les sanctions et beaucoup se demandaient comment elles seraient appliquées et si elles pouvaient être efficaces.

Le Nigeria est un géant politique, économique et démographique. Ce statut n’est pas contesté au sein de la CEDEAO où le pays le plus peuplé du continent joue le rôle de locomotive. Nombreux sont les pays qui commercent avec ce géant économique de la sous-région.

Parmi eux, le Niger, qui partage une frontière longue de 1500 km avec le pays que dirige Umaru Yar’Adua. Les échanges économiques entre les deux pays sont intenses : bétail du Niger, céréales, hydrocarbures et produits manufacturés du Nigeria, etc. Si le blocus se confirmait, assurément, c’est le Niger qui en souffrirait le plus. Le Nigeria à lui tout seul, peut donc faire mal. Et très mal au Niger. Et si jamais ce dernier voulait réagir. Niamey dépend beaucoup plus d’Abuja que l’inverse. Ce serait le combat du pot de terre contre le pot de fer. En rapport avec les sanctions de la CEDEAO, le Nigeria seul peut donc constituer un objet de pression sur le Niger. Si les autres pays de la Communauté s’y mettaient aussi, Mamadou Tandja ne serait peut-être plus aussi imperturbable comme il l’a été jusqu’à présent, à l’image des Généraux birmans.

On peut se féliciter de la détermination de Yar’Adua qui ne fait pas mystère du rôle prépondérant que son pays entend jouer au sein de la CEDEAO. Certes, si les supputations se vérifiaient et si le blocus devait durer, ce sont les opérateurs économiques et surtout les populations nigériennes qui souffriraient le plus. Mais comme le dit l’adage, on ne peut pas faire des omelettes sans casser des oeufs.

Il faut espérer que le président du Niger ne pousse pas loin la confrontation avec son grand voisin de l’Ouest. Dans tous les cas, Mamadou Tandja doit se convaincre que le destin de son pays, bien que souverain, reste lié à celui des autres pays de la sous-région et du reste du continent. Tous partagent la même communauté de destin. La voie qui conduit au développement de la CEDEAO passe aussi par la paix et la réconciliation au Niger. A Mamadou Tandja d’en prendre suffisamment conscience.

Par Boureima OUEDRAOGO SONRE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 6 novembre 2009 à 09:20, par Citoyen Nigérien En réponse à : FRONTIERE NIGER-NIGERIA : Un blocus qui ne dit pas son nom ?

    Article pertinent sauf que vous avez manqué de cible, l’homme n’est pas comparable aux généraux Birmans pour diverses raisons entre autre autre on peut citer :
    - Patriote convaincu de ses initiatives salvatrices, il est compris surtout par la population rurale ;
    - il connait bien son pays et toute la sous région parce qu’il a vu naitre tous ces états de l’espace CEDEAO, en ce qui concerne le Nigeria, il a en mémoire la guerre de BIaffra à la quelle il avait participé, Yar adua ignore cela, mais lui Obansandjo qui continue à dirger ce pays frère connait bien l’homme, parmi les témoins de ce moment difficile on peut citer Général Abdoussalami, Bouhari , Baban guida qui sont vivants.
    - L’Homme a vite compris le jeu de certains "chef d’état" et il les a remis à leur place. Dans la crise au Nord, le triangle "Sarkosi, Kadaffi et Blaise" en connait quelque chose de cet homme.
    - Il croit fermement à ses convictions et n’écoute que le cri de son peuple.
    - Très patient, militaire compagnon de kountché formé aux 1eres heures, il a sillonné tout le désert avant de gravir les échelons en passant par Tahoua ,Maradi, la constructio n de la route de l’unité.
    - Très jaloux de sa souveraineté ; la dignité , l’honneur et la rectitude sont ses crédos.
    - Très discret, il intervient au moment où on ne l’attend pas, mais il a toujours été un grand calculateur.
    - Le pétrole coulera surement dans trente mois plaise à Dieu sur le sol Nigérien, Quant au l’uranium, on a déjà vendu pour la 1ere fois trois cent tonnes, et il y a beaucoup de contrats de vente en instance, si force est de reconnaitre le rôle moteur du grand Nigeria par rapport au Niger,il n’en ait pas moins à reconnaitre que le Niger aussi a beaucoup changé les citoyens Nigérians frontaliers qui viennent se soigner dans les hôpitaux Nigériens en savent quelque chose.
    - L’homme a toujours opté pour le dialogue mais un dialogue nigero-nigerien( l’exemple du dialogue avec le MNJ confirme cela)
    En conclusion, dans cette nouvelle épreuve, rira bien qui rira le dernier

    • Le 6 novembre 2009 à 12:11, par niger En réponse à : FRONTIERE NIGER-NIGERIA : Un blocus qui ne dit pas son nom ?

      hee mr combien de fr cfa a tu recu.on vs connait

      • Le 10 novembre 2009 à 12:58 En réponse à : FRONTIERE NIGER-NIGERIA : Un blocus qui ne dit pas son nom ?

        mon cher ami il na rien recu ses seulement une analyse quil a mener et je croit a mon avis preferer ceux qui analyse que ceux qui nen non pas la capacite de le faire ses dommage que de nos jours certains ne puisses pas mener danalyse a une situation et se resigne a des critiques ses bien le fort de lafrique il nest plus permis de nos jours de se resoudre a critiquer pour critiquer merci mais je conclus en disant comme lui rira bien qui rira le dernier dans cette situation au niger et dans bien dautres en afrique

    • Le 6 novembre 2009 à 15:05, par bassono En réponse à : FRONTIERE NIGER-NIGERIA : Un blocus qui ne dit pas son nom ?

      . Il s’est parjuré
      . Il n’a aucune parole
      . Il n’a pas respecté la constitution alors qu’il en est le garant
      . Il n’y a aucun dialogue nigéro-nigérien (à moins que vouloir mettre en prison tout ce qui ne sont pas d’accord soit un dialogue)
      . Ce n’est pas un homme d’honneur
      . Il y a des nigériens tout aussi ou sinon plus qualifié que lui
      . Nul n’est indispensable
      . L’Uranium, le pétrole... sont un dont de Dieu au peuple (tout le peuple pas Tandja et sa famille hein) nigérien
      . Tu es certainement un membre de sa famille ou un suppôt de Tandja
      . Le jour ou il va mourir comment vont faire les nigériens puisque tu semble croire que sans lui le pays va à la dérive

      Pour finir AU DIABLES LES IDIOTS QUI PENSENT QUE SANS EUX RIEN NE SE PEUT. IL Y A EUX DES GENS AVANT EUX ET IL Y EN AURA APRES EUX.

  • Le 6 novembre 2009 à 12:27, par warba En réponse à : FRONTIERE NIGER-NIGERIA : Un blocus qui ne dit pas son nom ?

    Félicitation au Nigeria pour l’application concrete des sanctions économiques à un Niger dirigé par un potentat qui se dit indispensable et sauveur du peuple.La frontière n’est pas fermée car on laisse circuler les personnes et les engins mais pas les biens économiques.Bravo à Yar’adua qui va aider à debarrasser le peuple Nigerien de ce régime anti-démocratique rivé sur l’argent du petrole et de l’uranium et qui a assassiné la démocratie obtenue de hautes luttes.Est-ce que le Niger va disparaitre si ce gars disparait ? le Niger est tjrs dernier au classement du PNUd et les pretendus résultats de Tandja c’est du vent.

  • Le 10 novembre 2009 à 13:26 En réponse à : FRONTIERE NIGER-NIGERIA : Un blocus qui ne dit pas son nom ?

    je voudrais mindigner encore une fois devant la naivete de lafrique a vouloir croire que tout se que loccident nous impose est bon pour nous ses dommage de voir que de nos jours nous ne puissions par faire par des chose par nous meme.
    la situation que vie le niger aujourdhui ne peut echaper a la vision des afriquin a voir la main de loccident apres bien de tentative a vouloir nuire au regime en place au niger afin de faire main baase sur ses richesses et la volonte de tandja a vouloir less en empecher il se serve aujourdhi de nos organisation sous regionale et regional pour faire pression sur tandja mais sa na marchera pas car il ya aussi des hommes et des femmes de ce continent qui ont encore de la dignite en eux
    quand les francais avait armee la rebelion touaregue pour destabiliser le regime en place au niger en vue de faire main basse sur les richesse miniere du niger personne na lever le petit doigt pour lui venir en aide heureusement il ont echouer dans cette tentative aujourdhui il passe par nos organisation sous regional en esperant que sa marche mais atendont de voir la suite rira bien qui rira le dernier se nest quune question de temps

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