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Délocalisation de l’hôpital Yalgado Ouédraogo : Ne va-t-on pas créer plus de problèmes ?

Publié le mardi 3 novembre 2009 à 01h30min

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Décidément on ne finira pas tout de suite de réparer les dégâts des inondations du 1er septembre dernier. Pendant que le gouvernement, avec l’appui des donateurs pour la caisse de solidarité, s’affaire à gérer la situation des personnes sinistrées, il y a aussi la remise en l’état de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo de Ouagadougou. Pour cette cause, le gouvernement a pris la décision de délocaliser les services de cette grosse infrastructure sanitaire qui accueille des centaines de patients par jour.

La délocalisation ne se fera pas sans problème car on ne peut vouloir faire des omelettes sans casser des œufs. Mais en analysant les problèmes que cette délocalisation va engendrer, on ne peut que se poser la question de savoir pourquoi vouloir délocaliser. Quand on sait que l’hôpital est un pourvoyeur d’emplois, que vont devenir les employés contractuels ? Ces contractuels qui étaient payés sur la base des recettes de l’hôpital seront-ils purement et simplement remerciés ? Au cas où ils seront remerciés, cela veut dire que ce sont encore des personnes qu’on aura choisies de mettre dans un état de pauvreté car un salarié au Burkina a à sa charge en moyenne dix personnes.

Par ailleurs, certains matériels médicaux installés à l’hôpital n’existent pratiquement pas dans les CMA et autres locaux identifiés pour accueillir des services de l’hôpital. Comment faire alors ? On sait que le centre Schiphra du secteur 23 était plus inondé que l’hôpital Yalgado-Ouédraogo mais, de nos jours le centre Schiphra a remis tous ses matériels médicaux en l’état et fonctionne correctement. Pourquoi ne pas mettre tous les matériels médicaux de consultation et d’examen (scanner et machine de dialyse par exemple) des différents services en l’état et les délocaliser dans les CMA ? Les CMA qui avaient déjà des difficultés de fonctionnement pourront-ils faire face à la flopée de patients par jour ? Autant de questions auxquelles le ministre de la Santé devra réfléchir avant d’entamer le processus de délocalisation.

Abou OUATTARA

L’hebdo du Burkina

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Vos commentaires

  • Le 4 novembre 2009 à 00:34, par lezoulou En réponse à : Délocalisation de l’hôpital Yalgado Ouédraogo : Ne va-t-on pas créer plus de problèmes ?

    vous les journalistes vous racontez du n importe quoi.tt le monde sait uqe l hopital est mal place(sur le lit du barrage) .voulez qu on laisse ca l bas pour se plaindre aux prochaines innondations que le gouvernement n a pas pris de mesure ??????
    arrentons d ecrire pour ecrire

  • Le 4 novembre 2009 à 23:51, par citoyen En réponse à : Délocalisation de l’hôpital Yalgado Ouédraogo : Ne va-t-on pas créer plus de problèmes ?

    Merci pour ce point de vu Mr ZOULOU mais voyez aussi que le journaliste a fait une analyse assorti d’un certain nombre de questionnements. A mon avis le ministre et son staff sont conscients de tout cela mais il nous appartient en temps qu’administrés d’attirer leurs attentions et de poser des questions qui nous préoccupent. Les bons dirigeants ont toujours besoin de nos préoccupations pour pouvoir agir. Vous voyez Mr ZOULOU tous les services de l’hôpital sont interdépendant. Imaginez vous qu’un patient hospitalisé en Medecine interne peut avoir besoin d’un avis d’un cardiologue, d’un néphrologue, d’un hématologue, d’un pneumologue et même d’un dermatologue. Ceci est fréquent chez nos parents âgés qui ont besoin d’être opéré. Donc vous voyez qu’en délocalisant les services cela demanderait que le cardiologue qui est au CMA du secteur 30 vienne à Paul VI secteur 22 par exemple pour voir les patients de médecine interne : Retard dans la prise en charge et autres cortège. Il suffit de faire un tour à Yalgado avec un gros patient pour se rendre compte de l’interdisciplinarité et du noble combat de nos médecins par rapport à leurs échanges dans la prise en charge d’un seul malade. Nous avons au moins 90% de chance de n’avoir pas d’inondation d’ici Mai. J’ignore les changements climatiques ni les dégâts survenus à l’hôpital mais j’avoue que les efforts doivent être réunis pour que tous les services restent ensemble quelque soit le lieu pour le bien de nos malades et de nous tous.

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