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Echos de Sya : Des erreurs dans les livres de lecture du CP1

Publié le vendredi 30 octobre 2009 à 05h31min

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La rentrée scolaire 2009-2010 s’est effectuée sans grandes difficultés à Bobo-Dioulasso et environs. Le ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation comme à l’accoutumée, a mis à la disposition des écoles, les manuels et kits scolaires, et même les vivres. Si ces actions salvatrices contribuent à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de l’éducation pour tous d’ici 2025, il n’en demeure pas moins que des erreurs sur la didactique, à savoir les livres de lecture CP1, peuvent entacher la formation des élèves sur les disciplines fondamentales.

Par exemple dans les pages 52 et 53 du livre de lecture de la classe de CP1 intitulé “Lire au Burkina”, on relève les erreurs suivantes :

“- Vivy est revie” au lieu de “Vivy est ravie”. Tout juste en-dessous est écrit : “Vamara-Vivy est ravie, Yves lave le vélo”. Mais cette phrase qui figure écrite en couleur rouge et en lettres minuscules n’existe pas sur beaucoup de livres distribués cette année. La plupart des erreurs sont dans les livres imprimés en Tunisie, contrairement à ceux édités au Bénin. On se rappelle d’ailleurs que les toutes premières parutions du livre de CP1 “Lire au Burkina” éditées par la Maison Larousse en 1986 semblaient être les meilleures. Mais pour des raisons budgétaires peut-être, on a préféré voir ailleurs. Pourquoi ne pas imprimer les manuels scolaires sur place au Burkina alors que nos imprimeries en ont les capacités ? La question reste posée.


Enseignement privé : des hangars de fortune en guise de classes

Dans notre édition du 18 septembre 2009 (Sidwaya N°6512) nous faisions cas du recrutement de nouveaux élèves dans des écoles inachevées à Bobo-Dioulasso. Il se trouve qu’à nos jours, les écoles en question n’ayant pas pu être achevées, les nouveaux élèves sont actuellement accueillis sous des hangars de fortune avec tous les risques que cela comporte. Et avec les pluies qui s’abattent actuellement dans la cité de Sya, c’est souvent tout trempés que les élèves rejoignent leur domicile. Il est donc souhaitable qu’à l’avenir, le ministère en charge des questions d’éducation soit un peu plus regardant quant aux autorisations d’ouverture d’écoles et qu’il accorde beaucoup plus d’attention aux sites d’accueil des élèves.


Il ne veut pas quitter son ancien poste

Après avoir passé plus de 17 ans dans son poste, ce directeur d’école affecté dans une autre école, a fermé les classes, laissant derrière lui les élèves dehors. Pire, il refuse de mettre les manuels et les kits à la disposition des élèves et disparaît. Le nouveau personnel, à force d’attendre en vain, a préféré se rendre à l’inspection en attendant de prendre service. Pendant ce temps, le directeur sortant, est allé frapper à la porte d’une autorité communale afin que celle-ci l’aide à annuler la décision d’affectation. Pourquoi ce fonctionnaire ne veut-il pas quitter son ancien poste ?
Est-ce parce qu’il a installé un fétiche qu’il adore au vu et au su de tous, dans le domaine scolaire ? Il a fallu que le premier responsable provincial s’y mette pour que les pauvres élèves puissent regagner les salles de classes .


Bras de fer entre le fondateur d’un lycée privé et son personnel

Le personnel enseignant et l’administration du lycée communautaire Kwamé N’Krumah ont maille à partir avec le fondateur de ce cet établissement. Le personnel réclame deux mois de salaires impayés et le versement des 40 % que le fondateur avait retenus sur leur salaire pendant 6 mois pour faire face, avait-il dit, aux difficultés que connaît le lycée. Selon les travailleurs de l’établissement, non seulement le fondateur n’a pas payé ce qu’il leur doit, mais aussi il a remercié des professeurs aussitôt remplacés par d’autres. Les professeurs licenciés ont porté plainte à l’inspection du travail. Affaire à suivre.


L’UNDD prépare une série d’activités à Bobo-Dioulasso

Dans le cadre de sa rentrée politique, l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) organise à Bobo-Dioulasso ce week-end une série d’activités. Outre une remise de matériel aux détenus de la prison civile de la ville, cette formation politique entend organiser une conférence de presse le 1er novembre 2009. Par cette dernière activité, les premiers responsables de ce parti échangeront avec les hommes de média sur la vie de la formation politique que dirige Me Hermann Yaméogo. En se signalant ainsi, nul doute que l’UNDD se prépare activement pour les futures échéances électorales dont l’élection présidentielle de 2010.


Hôpital Souro-Sanou : Le bloc opératoire bientôt opérationnel

Les activités du bloc opératoire du Centre hospitalier Souro-Sanou, suspendues depuis environ six mois pour cause de vétusté du matériel et autres équipements, seraient sur le point de reprendre. Face à l’insuffisance criante du plateau technique, les médecins se sont résolus à un certain moment de ne prioriser que les cas d’urgence. Pour les autres, il fallait patienter. Aux dernières nouvelles, les choses sont en train de rentrer dans l’ordre. En effet, la direction de l’hôpital aurait déboursé la somme de 150 millions de FCFA pour l’acquisition de nouveaux équipements.
En attendant, l’arrivée d’un aspirateur est annoncée dans les prochains jours, ce qui permettra la reprise effective des interventions chirurgicales.


Conseil municipal de Bobo : Un peu de discipline !

L’interdiction de tout usage du téléphone portable lors des sessions du conseil municipal continue d’être foulée au pied par les élus. Le mardi 27 octobre 2009, le maire Salia Sanou a dû sommer un conseiller municipal dont les sonneries perturbaient les débats, d’éteindre son portable. Mais comme le dit l’adage, “ Chassez le naturel, il revient toujours au galop ”, dès le lendemain, les sonneries intempestives ont repris de plus belle avec cette fois-ci des va-et-vient incessants. Messieurs les conseillers, un peu de discipline s’il vous plait !


Des pratiques malsaines au CHUSS dénoncées par les conseillers municipaux

Les comportements néfastes de certains personnels du Centre hospitalier universitaire Souro-Sanou (CHUSS) ont été souvent sous les feux de la critique à Bobo-Dioulasso.
Cette fois-ci, ce sont les conseillers municipaux qui viennent d’enfoncer le clou.
En effet, venue pour un plaidoyer en faveur de sa structure, le 28 octobre 2009 à la session du conseil, la directrice générale Korotoumou Ouattara a dû ensuite se résoudre à écouter le chapelet de témoignages choquants qui accablent son personnel. Négligence de malades, vols et détournements de médicaments, mauvais accueil sont, entre autres, les griefs que les conseillers municipaux ont énuméré contre le personnel soignant.

Rassemblée par Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 30 octobre 2009 à 12:49, par Machiavel En réponse à : Echos de Sya : Des erreurs dans les livres de lecture du CP1

    Cette affaire de livre n’est que la face visible d’un réel problème de vision et de gestion du MEBA. En effet, le MEBA –pour nous en tenir au sujet du jour- n’a pas de personnel compétent en matière de conception, de fabrication et d’édition du livre scolaire. C’est une profession à part et cela ne peut pas se régler avec des reconversions d’instituteurs à coup de séminaire et autres ateliers de formation. En outre, ces instituteurs croient que c’est leur marché (pour ce qui est de l’élaboration de contenu = perdiem aux ateliers). Les universitaires spécialistes des disciplines, comme l’histoire, la géographie, la psychologie ou la psychopédagogie… sont très mal vus dans ces genres de travaux. Il n’est donc étonnant de trouver des aberrations dans le livre scolaire.
    Passé le stade de la création ou du moins de la révision du contenu, Dieu sait combien de révision il y en a eut, on passe à la fabrication du livre. On connaît un ami qui connaît un ami qui connaît un cousin,… et le tour est joué. Or, un livre ça se fabrique scientifiquement (édition). Il y a des normes en termes de dimension du papier (poids, taille… ainsi que des couleurs suivant l’âge de l’enfant. Mais cet aspect relève du secret de DAF et son « en-haut ». On imprime un peu en Tunisie, puis, on complète à Baskouré et ensuite… jusqu’à ce qu’on ait un stock proche de ce qui a été demandé pour l’année. On se rappelle que les livres imprimés en Chine et retirés à une dame de Bobo comme objet de délit ont été injectés dans le stock sans vérifications préalables. Il faudra que le MEBA engage une réelle réflexion, s’il en a la capacité intellectuelle, sur le sujet d’édition du livre scolaire au Burkina Faso. En engageant de réelles discussions avec les acteurs de la place, on peut trouver des solutions durables comme la formation du personnel avec l’appui des grandes maisons d’éditions NEA, Karthala, Achette… Même quand on ne connaît pas grand-chose, on doit tout de même savoir « qu’on ne peut pas tout connaître » et les gens du MEBA doivent connaître cela au moins. Nos enfants ne sont pas entre de bonnes mains et en envoyant les vôtres au Canada, ils reviendront trouver les nôtres que vous avez mal formés et ceux-ci vont les tirer en arrière. Donc, avoir le souci de bien former les autres, c’est aussi se mettre à l’abri des conséquences de leur mauvais apprentissage.

  • Le 30 octobre 2009 à 13:16, par lilboudo En réponse à : Echos de Sya : Des erreurs dans les livres de lecture du CP1

    Imprimer les livres scolaires du burkina en tunisie ou au bénin, je rêve ! Le gouvernement ne sait il pas que c’est en donnant des marchés en entrepreneurs nationaux qu’ils pourraient, profitant de l’économie d’échelle, réduire leur cout et etre compétitifs ? Ou que, de toute facon, les marchés attribués aux nationaux retournent en partie dans les caisses de l’Etat sous forme d’impots, et que les revenus des entrepreneurs sont redistribués à d’autres, et ainsi de suite, tout le monde est gagnant ?

    Faut revoir les critères d’attribution des marchés. Même si les firmes étrangères sont plus compétitives, on devrait pouvoir privilégier les nationaux, par des clauses exigeant 50% de capital national minimum pour les sociétés soumissionnaires.

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