Côte d’Ivoire : Une course au réarmement par le Burkina et le Mali ?
Velléités bellicistes ou foi en l’adage qui affirme que « qui veut la paix prépare la guerre » ? Un rapport, publié ce mardi 27 octobre 2009 par l’ONU, affirme que l’embargo sur les armes en Côte d’Ivoire est régulièrement violé par les deux parties impliquées dans la crise née il y a 7 ans. Dans ce document, l’organisation mondiale s’inquiète particulièrement « des nombreuses entrées d’armes et de munitions en provenance du Burkina Faso dans le nord de la Côte d’Ivoire, qui pourraient être liées au trafic de cacao ».
Tout le monde s’en donne à cœur joie, selon le rapport adressé au Conseil de sécurité par le groupe d’experts de l’ONU chargé de surveiller l’application des sanctions imposées à la Côte d’Ivoire, qui expliquent que « les parties se réarment ou se rééquipent en matériel militaire, malgré l’embargo ».
Ce réarmement peut se justifier, selon le rapport, par le fait que chaque partie tient à conserver son pré-carré, d’une façon ou d’une autre. Le gouvernement, qui craint des manifestations d’opposition violentes dans le sud du pays à l’orée des élections, commence à rééquiper une partie de ses forces de sécurité en matériel anti-émeute et pourrait, selon le groupe d’experts, importer des armes dans un avenir proche, grâce en partie aux revenus générés par le cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.
Dans l’autre camp, celui des ex-rebelles, des commandants de zone, affiliés aux Forces Nouvelles, mais pratiquement hors de contrôle, « exploitent les ressources naturelles, ce qui leur fournit à la fois un motif et les moyens de conserver leur emprise territoriale sur le nord ». Conséquence, « l’économie du nord du pays ressemble davantage à un système mis sur pied par des seigneurs de la guerre, qu’à une administration gouvernementale », notent les experts, qui ont même identifié sept cas d’acquisition d’armes par les deux parties, en violation de l’embargo.
Le Burkina Faso, le Mali, et peut-être la Guinée et le Libéria seraient les pays par où transitent les armes, et même du diamant. « L’absence de contrôles efficaces aux frontières permet le passage en contrebande de diamants bruts de Côte d’Ivoire au Burkina Faso et au Mali (…) Certains sont peut-être également exportés illégalement par la Guinée et le Liberia », regrette le rapport.
Des embargos sur les armes à destination de la Côte d’Ivoire et sur les exportations de diamants bruts provenant de ce pays ont été décrétés en 2005, pendant la crise politico-militaire née de la tentative de coup d’Etat ratée de septembre 2002 contre le président Laurent Gbagbo. Ces embargos avaient été assortis de sanctions individuelles contre certaines personnalités ivoiriennes : interdiction de voyager et gel des avoirs à l’étranger.
Desire T Sawadogo
Fasozine
Vos commentaires
1. Le 29 octobre 2009 à 16:39, par Kaya En réponse à : Côte d’Ivoire : Une course au réarmement par le Burkina et le Mali ?
Les pays cités, en l’occurence le Burkina Faso doit se respecté en refusant que ce trafic d’ames passe par son territoire. Si aujourdhui notre président est sollicité par la CEDAO et plusieurs pays c’est surtout parce qu’il à réussit à mettre fin à la guerre en Côte d’Ivoire. Il a contribué à ramener la paix dans ce pays quoiqu’on dise. S’il faut que notre pays soit dejà un canal par lequel les armes doivent passer c’est tout simplement dommage. Visilance donc à nos autorités surtt et surtout à notre président. Merci à fasozine pour cet article.
2. Le 29 octobre 2009 à 19:01, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Côte d’Ivoire : Une course au réarmement par le Burkina et le Mali ?
POOOOO.....POPO !!! Les gars !! Pardon !! Ayez pitié !!! Tout ce tas-là ce sont des outils pour tuer ????
Par Kôrô Yamyélé
3. Le 29 octobre 2009 à 21:05, par Compiss En réponse à : Côte d’Ivoire : Une course au réarmement par le Burkina et le Mali ?
Cet article n’a pas de sens par rapport au titre.de toute façon maintenez la perceverance mr le journalist
4. Le 30 octobre 2009 à 10:44, par Lebry En réponse à : Côte d’Ivoire : Une course au réarmement par le Burkina et le Mali ?
Si cela s’avère,le dialogue direct devient imposture et le facilitateur n’est plus credible.