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Réflexions : La bénédiction des bannis, la révolution des maudits

Publié le jeudi 29 octobre 2009 à 02h25min

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Depuis des décennies, l’Afrique peine à sortir du sous développement. Notre continent est largué par les autres parties du monde dans la bataille du développement. Et pourtant, nous disposons de nombreuses richesses naturelles. Tout se passe comme si l’Afrique refusait le développement. Nous vous proposons la réflexion du Dr Poussi Sawadogo sur cette épineuse question du non développement de l’Afrique.

Depuis des siècles, une vérité cardinale s’impose à l’humanité. La réussite est intimement liée à la misère, à la souffrance. La marginalisation, l’exclusion, le déni d’existence et d’identité caractérisent l’histoire de certains peuples du monde, peuples devenus leaders dans la gestion des affaires universelles.

Israël et les Juifs, les Protestants et les Etats-Unis d’Amérique, l’Allemagne, le Japon et Taiwan justifient cette thèse de la bénédiction des bannis. Les Noirs d’Amérique, avec la légende d’Obama démontre cette thèse de la bénédiction des bannis. Par la foi, la persévérance et la rigueur, ces nations et ces peuples ont pu vaincre l’adversité et s’imposent aujourd’hui comme membres respectés de la communauté internationale.

Que vaut une telle réflexion menée par un Africain, si l’Afrique n’est pas prise en compte. Ce continent qui a souffert de la traite négrière, de l’esclavage, de la colonisation, du néocolonialisme, de la mainmise étrangère sur ses ressources n’est-elle pas aussi bannie ? A l’évidence non. L’Afrique semble maudite.

Maudite par l’inconscience de ses peuples qui malgré l’exploitation éhontée continuent de subir sans révolte. Maudite par l’immensité de ses ressources naturelles la transformant en proie dormante pour les autres qui ne vivent que de cette charogne. Maudite par le manque de vision et de leadership de ses dirigeants. Maudite pas par Dieu mais par ses propres fils.

D’où viendra le salut ? Des mêmes ressorts qui ont permis aux protestants d’Amérique et autres marginalisés qui ont fui l’Europe pour donner naissance à la première puissance mondiale. Des mêmes ressorts qui ont permis aux Juifs d’être le peuple le plus intelligent du monde, capable de survivre sans terre, dans un espoir éternel de retrouver la terre promise.

Des mêmes ressorts qui ont permis à l’Allemagne de vaincre sa marginalisation et de devenir la locomotive de la construction européenne. Les mêmes ressorts qui ont permis au Japon de devenir une puissance économique respectée. Des mêmes ressorts qui ont permis à Taiwan de jouir du respect du monde par le dynamisme de son génie, de son économie et de sa démocratie.

L’Afrique, malgré les discours encourageants, ne donne pas de signe manifeste de rupture avec l’ordre ancien, celui des chefferies à vie, celui des pré carrés, celui de la médiocrité et de la mauvaise gouvernance. A quoi servent l’indépendance et la souveraineté si les peuples demeurent prisonniers de la faim ?

Des ambitions et des volontés ont été étouffées. De N’Krumah à Thomas Sankara, que d’espoirs assassinés, que de visions noyées, que d’ambitions éteintes. Les recettes du décollage moral, social, culturel et économique de l’Afrique existent. Des exemples de renaissance sont légion. Mais à quand le développement du continent ?

L’Afrique se présente comme dépendante de l’aide extérieure, incapable de survivre sans la solidarité internationale. En vérité, l’Afrique, une Afrique organisée, responsabilisée et engagée peut vivre sans les miettes de la communauté internationale. L’Afrique n’a pas besoin des autres pour prospérer. Elle a les capacités humaines et les potentialités économiques pour ce défi. Une théorie de la domination et de l’exploitation savamment élaborée fait croire aux Africains qu’ils sont incapables et doivent dépendre éternellement de l’aide extérieure. En vérité, c’est l’Afrique qui aide les autres, c’est l’Afrique qui développe les autres.

Une Afrique maître de son destin, de ses ressources et de sa politique fera changer le monde. Il appartient aux Africains de décider de ce qu’ils veulent comme place dans la sphère mondiale. Depuis longtemps acteur mineur, sinon sujet des relations internationales, l’Afrique peut devenir acteur majeur, transformateur de la vie internationale.

Avec les hommes d’aujourd’hui, intellectuels, dirigeants, responsables de sociétés il est difficile de propulser un changement dynamique. Chacun tient sur ses avantages, sur ses acquis et n’est pas prêt à défier le changement, la révolution, une remise en cause complète de l’ordre établi. La politique des petits pas, politique dite de sagesse semble l’option dans tous les Etats et même de l’Union africaine. La prise de risque même minimale n’est pas l’apanage de la majorité des Africains de quelque niveau qu’ils soient.

L’Afrique a cependant besoin d’une rupture, d’un véritable changement des mentalités et des hommes, des façons de faire et des méthodes, des philosophies et des idéologies. Il faut à l’Afrique un véritable leadership et une vraie vision. La jeunesse aurait pu être porteuse de cette vision. Ses problèmes multiples devraient constituer le terreau de son émancipation, la source de son salut, le ferment de sa bénédiction.

Mais les lamentations, les souffrances passées vécues au présent, la peur de l’avenir limitent l’action de la jeunesse qui se satisfait de refaire le monde selon les anciens. Le salut de la jeunesse africaine se trouve dans l’éducation, reformée, adaptée.

Partout où il y a le développement, il a été produit par des citoyens ordinaires en quête de bien-être. Les modestes paysans, les humbles ouvriers et autres travailleurs ont contribué en Amérique, en Allemagne, en Israël, au Japon et à Taiwan à construire la prospérité. Les gouvernants ont encadré la dynamique pour la rendre utile à tous. La politique s’occupe du général, le besoin s’intéresse au nécessaire et le besoin est porté par l’humble citoyen, avec ses ambitions, ses désirs et ses craintes.

Il s’agit là d’une simple leçon de vie. L’Afrique doit y puiser des recettes afin de transformer sa réalité et de s’imposer au monde. « Quand l’Afrique se réveillera ! ». Cela ne doit pas rester un slogan, il faut arriver à dire un jour : « L’Afrique se réveille, l’Afrique s’est réveillée ».

Dr Poussi Sawadogo (Assistant/Université Libre du Burkina, Doyen du CRYSPAD)

L’Obervateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 29 octobre 2009 à 10:18, par Solo En réponse à : Réflexions : La bénédiction des bannis, la révolution des maudits

    Bonne réflexion Dr ! Le manque de vision et de volonté politique pour rendre demain meilleur et non tributaire de l’aide au développement est la véritable plaie du continent.
    Gageons que cette reflexion inspirera plus d’un dans la classe dirigeante de nos pays.
    Souleymane

  • Le 29 octobre 2009 à 13:14, par zino En réponse à : Réflexions : La bénédiction des bannis, la révolution des maudits

    Bonjour Dr Poussi,
    vous avez fait une bonne analyse de forme mais dans le fond, il y a tellement de paramètres à prendre en compte qu’il est difficile de prévoir le bout du tunnel. Il faudra surtout qu’on nous laisse nous développer. Merci pour votre analyse.

  • Le 29 octobre 2009 à 16:44, par AGON DG www.afrique-emergence.com En réponse à : Réflexions : La bénédiction des bannis, la révolution des maudits

    Je salue la très belle réflexion du Dr Poussi Sawadogo (Assistant/Université Libre du Burkina, Doyen du CRYSPAD). Il nous faut de ces vaillants fils d’Afrique pour sortir notre tête on de l’eau mais de la boue. J’ai mené une réflexion dans le même sens. En effet une chose est certaine, en nous unissant, nous pourrons modifier positivement le cours de l’histoire de notre continent. Nous devons refuser d’assister passivement au processus de précarisation continue et programmée, de banalisation et de balkanisation de l’Afrique qui compte un milliards de peuple dont le tiers végète dans une situation de pauvreté les privant du minimum vital et paradoxalement l’Afrique est l’une des parties les plus riches au monde. L’Afrique, une réserve pour le développement selon la géographe du développement Sylvie BRUNEL, est la partie du monde où les forces qui doivent œuvrer pour son émergence s’unissent pour précariser son sort et l’éloignent de tout essor pour la hisser au rang des régions développées. Nous, Africains, devons repenser notre devenir, notre développement, c’est plus qu’un devoir car nous sommes et nous serons comptables des conséquences désastreuses du tourbillon d’échec dans lequel nous naviguons vers un devenir inconnu et non maîtrisé. Tous les autres ont, à un moment, décidé de s’arrêter pour réfléchir et prendre en main leur destinée, leur développement. Nous devons cesser de subir l’histoire, cessons d’être victimes et soyons les acteurs de notre destin. L’Afrique n’est en rien un continent moins que les autres, elle doit traiter d’égal à égal avec les autres, mais maintenant, elle est consommatrice des plats d’ailleurs sur tous les plans et particulièrement sur le plan de son développement. L’Afrique n’est naturellement pas une terre de désolation, un continent voué aux maladies, à la faim, à la guerre, à la mendicité… Les causes de ses problèmes sont plutôt anthropiques et politiques. Tout se passe aujourd’hui comme si les autres n’existent pas, nous n’existerons pas, c’est le contraire, ils existent parce que nous sommes, nous sommes la solution facile aux problèmes compliqués des autres. Nous estimons que le moment est venu pour rompre avec ce processus qui ne fait que nous aliéner et prédisposer nos générations futures à la précarité et au dédain du continent. Ce mépris qui s’exprime quotidiennement par le suicide collectif de la jeunesse africaine, désemparée, désespérée, perdue, abandonnée, qui s’offre aux gros poissons de la méditerranée à la porte de l’Europe. Quelle désolation ! Notre maison, l’Afrique, brûle et nous regardons ailleurs, nous attendons la solution d’ailleurs, le développement de l’Afrique est, et sera notre responsabilité et non celle des autres. Pour cesser d’être le continent de tous les paradoxes et de toutes les contradictions, nous devons nous unir en une seule nation. Etant très insatisfait de l’état des choses en Afrique et surtout très inquiet de l’avenir incertain du continent tant au niveau politique qu’au niveau de son développement, nous nous sommes donné le devoir de réfléchir à la fois sur les grands obstacles de son développement qui sont en fait, les forces qui font tourner en rond le continent dans son ensemble et sur quarante raisons pour instaurer la nouvelle patrie. Les raisons du retard de l’Afrique sont celles qui doivent nous pousser à nous unir pour sortir de cette ornière de précarité. Notre problème est avant tout politique avec des répercutions socio-économiques. Notre réflexion sera présentée en quatre parties.
    Dans une première partie nous répondrons sommairement aux deux grandes questions qui motivent notre sortie avant d’exposer et d’expliquer brièvement les quarante raisons (dont la plupart sont les handicaps majeurs de notre développement) dans une deuxième partie.
    Nous consacrerons une troisième partie aux obstacles majeurs à la constitution des États-Unis d’Afrique puis aux propositions de moyens pour franchir ces grands obstacles et nous éluciderons les raisons qui font que "LA CONSTITUTION DES ETATS-UNIS D’AFRIQUE N’A TOUJOURS PAS EU LIEU DEPUIS LES INDEPENDANCES" pour enfin présenter ce qu’il faut faire pour hâter la constitution des Etats-Unis d’Afrique.
    Dans une dernière partie nous adresserons des lettres respectivement aux Présidents des Etats africains, aux Africains en général, aux descendants des Africains arrachés par l’entreprise esclavagiste et enfin pour clore notre réflexion, nous présenterons une poésie intitulée "OH AFRIQUE NOTRE PATRIE !" qui sera un appel à toute l’Afrique à oser se décider pour un réel et véritable engagement à la maîtrise de sa destinée.

    POURQUOI L’AFRIQUE RESTE EN RETARD POUR SON DEVELOPPEMENT ?

    Nous répondons à cette question en établissant la liste des obstacles majeurs au développement de l’Afrique que voici :

    OBSTACLES HISTORIQUES
    1- L’Afrique n’a toujours pas décidé de réorienter l’horizon vers lequel le passé la destine.
    2 - L’Afrique ne s’engage pas à reconstruire un peuple et un continent, divisé depuis Berlin (en absence de toute délégation africaine), pour refuser solennellement les clauses du congrès de Berlin, causes lointaines et fondamentales de la banalisation, de la balkanisation, de la précarisation et du retard de l’Afrique.
    3- L’Afrique n’a toujours pas fait une véritable rupture avec son passé en ayant foi enfin en elle-même afin de guérir de sa pandémie la plus grave : l’ignorance de ce qui doit faire son progrès.
    4- L’Afrique ne s’engage pas à réaliser le rêve de tout un peuple et des grandes âmes africaines : devenir une fédération des Etats-Unis pour hâter le développement.
    5- L’Afrique reste inconsciente et insouciante ne sachant pas que c’est l’union qui fait la force et que l’unité fait la puissance.

    OBSTACLES POLITIQUES ET STRATEGIQUES
    6- L’unité, la liberté et la souveraineté au plan de l’indépendance politique, économique... la motivent moins en réalité.
    7- Ayant tout pour devenir la prochaine puissance du monde, elle reste désorganisée donc affaiblie de l’intérieur.
    8- L’Afrique n’a jamais une place au Conseil de Sécurité à l’ONU.
    9- Elle préfère rester la grande prostituée de tous les temps (errante derrière des idéologies, dans des fiançailles de toute sorte, tournant en rond, etc.).
    10- Agir en rangs dispersés est le mode d’action des Etats africains.
    11- L’Afrique n’est jamais dans une relation d’égal à égal avec les autres.
    12- L’Afrique est victime de l’ingérence des autres dans ses affaires.
    13- Aux yeux des autres et à ses propres yeux, l’Afrique était et demeure le continent des mineurs.
    14- L’Afrique ne dispose pas d’une armée digne pour sa sécurité.
    15- L’Afrique ne fabrique pas des armes, mais elle brûle depuis toujours.
    16- L’Afrique reste victime de l’œuvre des africophages de l’intérieur et de l’extérieur.
    17- L’Afrique ne s’affirme pas en tant qu’un peuple inventif, rationnel et créatif réfutant les propos de HEGEL qui qualifie l’Africain de non inventif.
    18- L’Afrique est victime d’une « préca-culture » gangréneuse.

    OBSTACLES SOCIOCULTURELS
    19- L’Afrique n’a jamais défini d’une part l’homme africain qu’elle souhaite et d’autre part le système éducatif adéquat en amont.
    20- L’Afrique reste victime de l’égalitarisme.
    21- L’Afrique n’instaure pas la culture du travail par excellence et elle ne combat pas avec véhémence la culture de la médiocrité.
    22- L’Africain n’est pas dans un système qui le transforme en un homme de devoir et de droit.
    23- L’Afrique souffre de l’absence du patriotisme au profit de l’émergence du continent.
    24- L’Afrique ressemble à une jungle où les plus forts écrasent les plus faibles et les plus riches piétinent les plus pauvres.
    25- L’Afrique tarde à mettre en valeur à grande échelle les deux matières fondamentales du développement (la matière grise et le temps).
    26- L’Afrique n’a toujours pas défini et instauré la solidarité organique au détriment de la solidarité mécanique.
    27- L’Afrique ne se donne pas une identité réelle et ses peuples n’ont pas une identité, une seule et définitive.
    OBSTACLES RELATIFS A LA SANTE
    28- L’indépendance médicamenteuse n’est même pas un rêve de l’Afrique.
    29- L’Afrique ne s’est pas défini une politique efficace de santé publique et une stratégie africaine novatrice de la lutte contre le SIDA et le paludisme.

    OBSTACLES SOCIO-ECONOMIQUES
    30- L’Afrique ne s’est jamais engagée dans une voie de développement véritable, original, durable, digne…
    31- L’Afrique n’a toujours pas défini, adopté et pratiqué une théorie de développement adéquate.
    32- L’Afrique n’a aucune politique continentale pour mettre en valeur ses ressources.
    33- L’Afrique reste victime du pillage de ses ressources humaines, naturelles, etc.
    34- L’Afrique reste un continent consommateur insatiable.
    35- L’Afrique reste un continent assisté.
    36- L’Afrique reste un continent d’accaparement.
    37- L’Afrique n’a jamais exigé officiellement de la communauté internationale et de l’Occident en particulier la reconnaissance de l’entreprise esclavagiste et surtout de la traite négrière comme un crime contre l’humanité et de réclamer le dédommagement conséquent pour l’intérêt du développement de l’Afrique.
    38- L’Afrique reste une terre de désolation pour sa jeunesse.
    39- L’Afrique n’a jamais créé un prix panafricain pour le développement, pour l’invention, pour la paix, etc.

    LA MONDIALISATION
    40- L’Afrique souffre du rouleau compresseur et écrasant de la mondialisation.

    NB : pour télécharger gratuitement ce livre, visitez le Site web : www.afrique-emergence.com

  • Le 29 octobre 2009 à 21:22, par sidbèè (En Quête de Vérité) En réponse à : Réflexions : La bénédiction des bannis, la révolution des maudits

    "Le Burkina et l’Afrique NE MERITENT PAS LE DEVELOPPEMENT", disait Sidbèè. Ne serait-il pas MALHONNETE de LANGUIR pour un bien dont on refuse de PAYER le PRIX ?
    Pour finir, je dirai que nous SOMMES TOUS, pauvres comme riches, hommes comme femmes, chrétiens comme musulmans, DES LACHES.

  • Le 30 octobre 2009 à 20:18, par Mechtilde Guirma En réponse à : Réflexions : La bénédiction des bannis, la révolution des maudits

    Le malheur dans tous cela, c’est qu’après de telles théories brillamment développées, et qu’encouragée on essaie tout justement d’ouvrir les yeux sur un piège tendu à l’Afrique par sa fibre féminine, avec toutes les idéologies qui tournent autour de la femme, surtout en parlant de l’excision, tout le monde vous tombe dessus à bras raccourcis. Et pourtant le secret se trouve là. Entre autre politique du genre, la santé de reproduction a permis une stérilisation à grande échelle des générations entières qui souffrent de nodules de kystes. Or l’excision était l’une des méthodes préventives. Sidwaya nous a relaté le phénomène d’une nommée Pharmacie qui réussie là ou la médecine moderne échoue. Je me rappelle en effet qu’en 1988 ou 1989 lors d’une rencontre initiée par le Ministre Alice Tiendrebeogo pour étudier la condition féminine, j’avais évoqué tout justement, des cas rencontrés chez des femmes non excisées et qui avaient bénéficié de ces traitements traditionnels. Ce jour j’étais devenue paria méprisées, à tel point que j’ai quitté en leur faisant cadeau de mes perdiems. En tout état de cause, l’avenir de l’Afrique se trouve dans la manière positive dont chaque région traite à sa manière la question de la sexualité surtout des femmes. Pour ce faire il y a des discernements à faire dans les luttes dites « violence faite aux femmes » et aussi de règlementations dans certaines situations. Dans ce cas d’espèce de l’approche « Genre », j’ai beaucoup apprécié l’intervention dans le zenit.org la semaine dernière de Mme Marguerite Peeters de Belgique, lorsqu’elle affirme que l’Église souvent ignore les enjeux. Je suis sûre que si réellement la parole était donnée de façon sincère à cette soigneuse nous en serions non seulement épatée, mais aussi édifiée sur les mystères de cette lutte dont entre autre secret est le refus d’une véritable démocratie qui permettrait à ces femmes de communauté de base du « pays réel » d’avoir la parole à travers leurs structures religieuses ou coutumière pour s’exprimer, s’expliquer et demander une aide sanitaire adéquate. Mais pour le moment je ne souhaite guère qu’elles se livrent davantage, elles pourraient mettre leur vie en danger. L’essentiel est qu’elles soulagent des femmes et c’est ce qui importe.

  • Le 2 novembre 2009 à 13:05, par zakari En réponse à : Réflexions : La bénédiction des bannis, la révolution des maudits

    la première richesse d’une nation et la plus importante c’est le capital humain .ce n’est ni le pétrole ni le diamant ni tout ce que nos sous_sols regorgent de matières premières .une population bien éduquée vaut toutes les richesse du monde .regardez le Japon ,le Taïwan,et tous les pays développés,ils n’ont aucune de ces richesse et même la Norvège qui a du pétrole refuse de toucher aux revenus tirés de celui_ci .mais par contre tous ces pays et tous les autres qui ont pu prendre le chemin du développement l’ont fait à partir d’un enseignement qui utilise leur langue locale. ça me parait logique .les études en finlande se font en finois même si tout le monde parle à peu près l’anglais .aujour’dhui ils ont NOKIA .

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