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Au coin du palais de Bobo-Dioulasso : Il vole les tôles d’une maison effondrée

Publié le mercredi 28 octobre 2009 à 05h57min

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OZ, charretier, domicilié à Bobo-Dioulasso, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de la ville, en son audience du lundi 26 octobre 2009. Par cette décision, les juges ont sanctionné le prévenu pour vol de 14 tôles et de la porte métallique d’une maison effondrée, propriété de MB. Début octobre 2009, OZ, dans ses balades, tombe fortuitement sur une maison effondrée, laquelle a cédé sous la pression des eaux de pluie pendant l’hivernage. Sans chercher à savoir à qui appartient l’édifice en ruine, il s’empare frauduleusement de ses 14 tôles et de sa porte métallique.

Il s’éclipse après coup, sans laisser de traces. Ainsi, OZ vendra les objets volés dans le marché du coin, quelques jours plus tard. Mais c’est sans compter avec la perspicacité du propriétaire qui, comme par hasard, retrouve les tôles et la porte chez celui-là même qui les a achetées. L’acheteur en question passe aux aveux, s’excuse au passage et restitue le matériel volé. C’est ainsi que MB alla porter plainte contre OZ à la police. Arrêté et traduit en justice, le présumé voleur a comparu, l’air gêné. Tout en reconnaissant les faits, il a expliqué aux juges : “ J’ai volé les objets pour les revendre et avoir de l’argent pour soigner ma femme malade ”. Après l’avoir religieusement écouté et conseillé, le tribunal a établi sa culpabilité, le condamnant à la peine évoquée plus haut.


Un voleur qui joue à l’innocent

Le 5 septembre 2009, AT, assisté de deux amis (c’est sa version), agresse MS avec un couteau pour arracher son téléphone portable. En fait, les trois compères ont épié la victime après avoir suivi un match de football, en sa présence, dans un vidéoclub de Bobo-Dioulasso. Une fois le forfait commis, les agresseurs prennent la fuite. Depuis lors, une enquête a été ouverte et qui, finalement, a permis aux forces de sécurité de mettre la main sur AT. A la barre, le prévenu a reconnu les faits, niant tout de même sa responsabilité dans la préméditation du “ vol aggravé ” dont il est accusé.
“ Ce sont mes amis qui m’ont entrainé dans leur coup. Quand on est passé à l’acte, je ne me suis même rendu compte que c’était MS que je connaissais depuis belle lurette ”, a-t-il raconté. Et de poursuivre : “ Vu la situation, je me suis mis à l’écart, laissant mes amis à l’œuvre. Ceux-ci ont disparu depuis lors ”. Trouvant les propos du prévenu confus, les juges lui ont signifié sa mauvaise foi. “ Pourquoi c’est vous que l’enquête a permis d’interpeller ”, lui a demandé le président du tribunal. Silence radio, AT n’a pu dire mot.
C’est en cela que les hommes en robe noire l’ont jugé coupable et condamné à 2 ans de prison ferme, assortis d’un an avec sursis. AT se voit aussi dans l’obligation de payer une amende de 50 000 F CFA comme l’a décidé le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso.


Un apprenti-chauffeur à la barre

Pour avoir volé 15 cartons de cubes “ maggi ” et un bidon de 20 litres de gasoil, appartenant à son patron YS, TI, apprenti-chauffeur, a écopé de 6 mois de prison avec sursis devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso. Ce jeune homme de 23 ans a voulu se jouer de son employeur qui lui avait chargé de convoyer, par camion, un lot de marchandises à destination du Mali. Hélas ! C’est une partie de ces marchandises que le prévenu a frauduleusement soustrait, mais sans avoir pour autant la chance d’en profiter. Au fait, TI, en partance pour le Mali, est passé à l’acte au cours d’une halte au bureau des douanes de Bobo-Dioulasso, le 12 octobre dernier. Profitant de cette pause et de l’absence momentanée de son patron, lui-même chauffeur, le fautif n’a pas trouvé mieux que de voler les marchandises citées. Et c’est pendant qu’il s’activait à cacher son “ butin ” qu’une connaissance de son patron a passé un coup de fil à celui-ci pour l’informer de ce qui se tramait. Stupéfait, ce dernier rapplique dare-dare sur les lieux. Pris la main dans le sac, TI n’a aucune explication à donner à son patron qui le fait mettre aux arrêts. Devant les juges, le prévenu a tout de suite reconnu les faits, soutenant qu’il avait l’intention de vendre les marchandises pour se faire de l’argent. Toute chose qui a permis au tribunal d’établir la culpabilité de TI.


Quand la pauvreté pousse au vol

DI, un vendeur de tamis de 22 ans, n’arrive pas à joindre les deux bouts. Un jour, pendant qu’il se rendait en brousse pour chercher des feuilles de bambou, il voit 5 chèvres attachées à côté du mur de l’aéroport de Bobo-Dioulasso. Songeant à sa pauvreté, la mauvaise idée lui vient de les détacher et d’aller les vendre. Il s’exécute. C’est en route vers l’abattoir, le lieu de vente, qu’il est appréhendé par les éléments de la brigade territoriale de gendarmerie. Pour tout justificatif, DI confesse au juge qu’il était très pauvre et n’avait d’autres choix que de voler les chèvres. Le procureur du Faso fait remarquer au prévenu que le vol, fait puni par la loi, n’est pas une solution à la pauvreté et qu’il devait se débrouiller autrement. 3 mois de prison ferme ont été requis contre DI. Une peine confirmée par le tribunal.

Rassemblée par Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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