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Crise ivoiro-ivoirienne : le Burkina faiseur de paix,

Publié le lundi 17 novembre 2003 à 12h22min

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Après l’échec du mini-sommet d’Accra III consacré à la résolution de la crise ivoiro-ivoirienne, nombre d’observateurs avaient stigmatisé "l’intransigence" (sic) du Burkina Faso, qui aurait fait "capoter" la rencontre d’Accra.

Des tartufes politiques en fait, le Burkina Faso ayant depuis septembre 2002, appelé de tous ses vœux l’avènement de la paix dans ce pays frère et ami.

Les jours qui suivront le sommet d’Accra III, viendront définitivement convaincre les plus sceptiques quant à la volonté de notre pays d’aider à la résolution de la crise ivoiro-ivoirienne. Notre pays a, en effet, été le théâtre d’un intense ballet diplomatique, avec les visites du président de la Commission européenne Romano Prodi et du Premier ministre ivoirien, Seydou Elimane Diarra.

Les deux hommes ont avec le président burkinabè Blaise Compaoré, œuvré à réconcilier et à rapprocher les protagonistes de la crise ivoiro-ivoirienne. Dans ce souci plein de noblesse, Seydou Diarra a rencontré dans notre capitale Guillaume Kigbafori Soro, le patron des Forces nouvelles qui séjourne actuellement à Ouagadougou.

Des échanges entre les deux hommes, il ressort que les Forces nouvelles rejoindraient bientôt le gouvernement de réconciliation nationale, dont elles avaient claqué la porte.

Dans le même temps, Romano Prodi a poussé à la roue, en promettant une aide substantielle à la Côte d’Ivoire (400 millions d’euros) pour peu que le pays renoue avec l’esprit et la lettre de Marcoussis.

Monsieur Prodi a aussi demandé à Blaise Compaoré de peser de tout son poids et son influence pour ramener la paix en Eburnie. Ce dernier a marqué sa volonté pour ce faire, même s’il a tenu à préciser que le retour de la paix en Côte d’Ivoire, "dépendait" des Ivoiriens eux-mêmes d’abord. Le Burkina pour sa part ne souhaite, au regard de la forte communauté de ses ressortissants en Côte d’Ivoire, que la résolution de certaines questions qui "fâchent" (la révision du Code foncier notamment). Une constance qui ne s’est jamais démentie tout le long de la crise, nonobstant certains "coups de gueule" légitimes.

Alors, tous ceux qui pensent que notre pays joue au "pompier-pyromane" devront vivre leur cuti, sauf à vouloir se complaire dans les procès d’intention et les préjugés. En définitive, le Burkina Faso est un "faiseur de paix" dans la crise ivoiro-ivoirienne, car, si la "brousse" ivoirienne brûlait, nombre de "sauterelles" burkinabè brûleraient avec elle. Et comme le disent si bien nos amis et frères ivoiriens, "qui est fou" ?

Boubacar SY
Sidwaya

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