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Santé publique : Les malades de yalgado dans d’autres centres

Publié le mardi 27 octobre 2009 à 06h25min

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En raison des inondations, des services de santé publique ont été anéantis. Le ministre de la Santé Seydou Bouda a tenu une conférence de presse, pour présenter l’état des lieux et aussi exposer les politiques en la matière envisagées par son département pour affronter l’avenir avec sérénité, le vendredi 23 octobre 2009 à Ouagadougou.

Les inondations du 1er septembre 2009 ont mis à rude epreuve le système sanitaire du Centre hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo En effet, ce centre a été dans sa quasi-totalité paralysé. A ce sujet, le ministre de la Santé, Seydou Bouda et ses partenaires ont animé une conférence de presse le vendredi, 23 octobre 2009. Le but de la rencontre avec les hommes de médias, est de porter à la connaissance de l’opinion publique, les plans de contre-attaque institués par le ministère pour redorer l’image de la santé ternie par les inondations. Comme un phénix, Yalgado doit renaître de ses propres cendres.

Mais auparavant, "le gouvernement doit mener des études afin de dégager les options possibles. Pour cela une entreprise d’architecture a été commise à la tâche. Donc présentement nous ne pouvons pas dire la date à laquelle les travaux de reconstruction vont débuter", a expliqué M. Bouda et d’ajouter que, "Pour ce faire, les malades doivent être délocalisés vers d’autres centres sanitaires". Pour lui seule l’évacuation intégrale de Yalgado permettra de faire un diagnostic de ses infrastructures détruites. Un site sera aménagé en face de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, (MACO) pour accueillir l’essentiel des services d’hospitalisation de l’hôpital Yalgado. Aussi, les locaux de l’ONG Better Life à Tanghin, les centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) du secteur n°30, de Paul VI, de Kossodo et Pissy, seront sollicités par le ministère. Construit depuis 1959, les problèmes infrastructuraux du plus grand centre hospitalier du pays des Hommes intègres étaient déjà visibles, reconnaît Seydou Bouda. Mais il a fallu le déluge pour que les autorités analysent la nécessite de reconstruire ce patrimoine national afin qu’il réponde aux exigences de son époque.

Ajouté à Yalgado, les Centres de santé de promotion sociale (CSPS) du secteur n°3, de Pogbi, de Lougoussi, les dépôts répartiteurs de médicaments des districts sanitaires de Boulmiougou et Baskuy, etc., qui ont été touchés. Situé à proximité des barrages n°1, 2 et 3, le centre Schiphra de Tanghin structure de soins privée, a reçu une partie du trop-plein de ces barrages. Pour ce centre, le ministre dira que le gouvernement a remis une ambulance et une somme d’argent d’une valeur de cinquante (50) millions à ses responsables.
Les débats se sont axés également sur les mesures de prises en charge urgentes que le ministère et ses services déconcentrés ont mis en place dès les premiers moments du sinistre. Seydou Bouda dira a ce propos qu’une panoplie de dispositions ont été mises en branle par son département pour prévenir les maladies à potentiel épidémique. Entre autres dispositifs mis en place, il y a la couverture sanitaire des sites d’hébergement des sinistrés, la coordination des interventions, le vaccin contre la rougeole et la méningite qui ont été faits. De même, des moustiquaires ont été distribuées aux victimes, pour prévenir le paludisme. L’Organisation mondiale de la santé, par la voix de sa représentante résidente au Burkina Faso, Djamila Cabral, présente à la conférence, a dit que son institution a toujours soutenu les efforts du gouvernement dans l’amélioration de sa politique sanitaire.

Les journalistes ont aussi évoqué les problèmes auxquels les contractuels font face à l’hôpital Yalgado. A savoir leur licenciement éventuel annoncé par les responsables de l’hôpital. De l’avis du ministre, la diminution des ressources financières qui prévaut dans ce centre sanitaire l’oblige à revoir à la baisse ses charges. Alors, selon lui, si le remerciement des agents concernés s’effectue en application avec la législation en vigueur, aucune raison d’insatisfaction ne doit exister de part et d’autre.
Les sinistrés vont bénéficier des traitements sanitaires faites aux personnes ordinaires, une fois qu’ils auront rejoint les trames d’accueil prévues pour les recevoir à partir du 30 novembre.

Steven Ozias KIEMTORE (kizozias@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 27 octobre 2009 à 16:14, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Santé publique : Les malades de yalgado dans d’autres centres

    Vous me decevez !!! On ne parle que de quelques services de l’hôpital.

    Vous oubliez le service de Cardiologie où tout est foutu en l’air par les eaux, ou du moins le peu qui y était est foutu en l’air. En plus, voilà un service avec des médecins et des infirmiers très compétents et dévoués, mais démuni de tout. Pour de simples examens, on est obligé d’évacuer le malade à l’extérieur alors que les compétences existent et il faut simplement le matériel.

    Vous me faites honte dans votre politique sanitaire. A quoi sert le PDS si c’est seulement pour faire des CSPS dans les villages uniquement. Ces CSPS vont rester un bon moment sans infirmiers et en plus, ils vont évacuer des malades dans un hôpital sans matériel.

    Occupez-vous un peu de la cardiologie et équipez ce service. Vous oubliez qu’avec votre politique du laisser-faire, plusieurs produits et aliments prohibés et impropres à la consommation sont entrain de créer des maladies cardiovasculaires chez plusieurs burkinabè actuellement ?? Il y en a combien qui peuvent se faire évacuer à l’extérieur pour de simples examens et des soins ?? Allez-y voir en cardiologie et vous serez étonnés : ce sont les plus pauvres qui y sont hospitalisés. Et vous négligez ce service. C’est impitoyable de votre part.

    Le Seigneur est grand et ses voies sont insondables. Fasse qu’il vous donne une attaque cardiaque à vous ou à votre femme afin de vous rendre compte de la réalité du service cardio de notre hôpital.

    J’en appelle à M. Blaise de s’occuper de la Cardio car il me semble que lorsqu’il ne regarde pas dans une direction, tous les autres autour de lui s’en foutent.

    Je souhaite que Mme Chantal regarde du côté de la Cardio car la Clinique SUKA c’est bien, mais il y a des enfants qu’on amène en Cardio et là, pas d’appareils pour diagnostiquer leurs maux, ni leur faire des soins appropriés.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 27 octobre 2009 à 16:18, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Santé publique : Les malades de yalgado dans d’autres centres

    Alain YODA n’a rien fait pour le service cardio du CHUYO. On a l’impression que BOUDA non plus ne fera rien pour cette même cardio.

    Pourtant il y a un hôpital régional en construction à Tenkodogo et un grand CSPS construit à Poa dans le Burlkiemdé. Tous deux évacueront leurs malades du coeur au service cardio du CHUYO où ceux-ci viendront mourir loin des leurs car ce service, négligé depuis longtemps, n’a rien pour sauver ces malades. C’est une forme de complicité d’assassinat.

    Par Kôrô Yamyélé (C’est celà le corassement indigeste du corbeau)

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