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Assemblée nationale : Les droits des travailleurs d’Air afrique inquiètent

Publié le lundi 26 octobre 2009 à 06h57min

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Le gouvernement est à la recherche de solution pour l’apurement de la dette sociale des travailleurs burkinabè expatriés de l’ex-compagnie Air afrique. Interpellé sur la question à l’Hémicycle, vendredi 23 octobre 2009, le ministre des TransportS Gilbert Noël Ouédraogo l’a expliquée aux parlementaires. Son homologue de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini de son côté a indiqué les mesures prises par l’Etat pour soutenir les populations et prévenir les dégâts à l’avenir.

Le paiement de la dette sociale des travailleurs burkinabè expatriés de la défunte multinationale Air afrique préoccupe le gouvernement burkinabè. Preuve à l’appui le ministre des Transports, Gilbert Noël Ouédraogo est allé l’expliquer vendredi 23 octobre 2009 aux parlementaires à l’hémicycle.

Mais avant tout, il a fait la genèse de la création d’Air afrique et indiqué les règles prévues dans le cadre de sa liquidation. Il ressort que la multinationale créée en 1961 par onze Etats africains dont le Burkina Faso en plus de la France, a connu des difficultés qui ont amené ses responsables à procéder à sa liquidation en 2002. Une nouvelle compagnie de sa dimension devait naître en remplacement conformément aux recommandations des chefs d’Etat et de gouvernement de l’ex-Air afrique. Le règlement de la dette sociale de l’ensemble des travailleurs de la multinationale faisait également partie des recommandations prioritaires de ceux-ci. Cependant, a fait savoir le ministre Ouédraogo, des obstacles d’ordre juridique technique et sociopolitique ne permettront pas la liquidation normale.

La Côte d’Ivoire qui abritait le siège et les principaux organes de liquidation est entrée dans une crise sociopolitique sans précédent. Certains pays comme le Sénégal, qui détenaient la plus grande partie des actifs, ont décidé d’engager des procédures séparées de liquidation. Toutes ces difficultés ont conduit les “Etats à des solutions séparées de règlement de droits sociaux ouvrant la voie à des traitements discriminatoires de la dette sociale”. M. Ouédraogo a indiqué que les droits des travailleurs connaîtront un traitement satisfaisant sauf au Sénégal, au Togo, en République centrafricaine et en Côte d’Ivoire. Ainsi 237 Burkinabè qui travaillaient au siège, dans ce dernier pays verront leurs droits impayés. L’Etat burkinabè, qui a réussi à solder les comptes des travailleurs (nationaux ou non) sur son territoire, a débloqué en leur faveur 1 434 millions de F CFA entre 2002 et 2009 à travers les ressources de la Régie administrative chargée de l’assistance en escale (RACGAE).

47 expatriés sont ainsi entrés dans leurs droits contre 190 dont les droits s’élèvent à trois milliards 600 millions de F CFA. Et le gouvernement, a soutenu le ministre, est en train d’explorer des pistes de financement afin de solder ce reliquat.
Les débats ayant été ouverts la plupart des élus dont l’auteur de la question Mihyemba Louis Armand Ouali ont salué les efforts du gouvernement pour soulager les travailleurs expatriés sans salaire régulier depuis sept ans. Ils ont salué son option de procéder par négociation avec les pays redevables aux travailleurs plutôt que de passer par la voie contentieuse.

Le député Célestin Koussoubé a insisté sur la nécessité d’introduire le montant du reliquat de solde dans le budget de l’Etat afin de régler le problème définitivement. Le président du groupe majoritaire CDP Mahama Ouédraogo a d’ailleurs assuré l’Etat quant au soutien de son groupe pour l’accompagner dans le traitement du problème.
Pour sa part le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini a fait le point des mesures d’aide et de soutien prises par le gouvernement suite aux inondations du 1er septembre dernier. Ceci en réponse à la question orale du député Zoénabo Drabo. Mme Tamini a axé son explication sur trois points : les mesures d’urgence, d’assistance et de réhabilitation. L’urgence a consisté essentiellement à secourir les sinistrés et à leur trouver des abris.

Le soutien en matériel de survi rentre dans le cadre de l’assistance. L’étape actuelle est la phase de réhabilitation. Le gouvernement a été soutenu dans toutes les étapes par ses partenaires et les Burkinabè qui ont massivement adhéré à l’appel à la solidarité du chef de l’Etat, Blaise Compaoré.

Mme Tamini a confié que l’Etat envisage la réinstallation des sinistrés sous tentes dans des trames d’accueil (Bassinko, Yagma, Darsalam) pour les aider à se reloger avant fin novembre, ainsi que la réhabilitation de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo. Désormais a insisté le ministre Tamini, aucune maison d’habitation ne pourra être construite dans les zones inondables car un décret a été pris à cet effet.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya

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