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Querelle autour d’une parcelle au secteur n°17 de Ouagadougou : La famille Sow se dit victime d’une injustice

Publié le lundi 26 octobre 2009 à 06h57min

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La famille Sow vit au secteur n°17 de Ouagadougou, dans l’arrondissement de Boulmiougou depuis 2002, où elle est attributaire d’une parcelle. Mais cette famille est en conflit avec son voisin, bénéficiaire, lui aussi, d’une autre parcelle mais refuse de libérer celle de la famille où il cohabite. Face à l’attitude des autorités de l’arrondissement qui semblent impuissantes à trancher le différend qui l’oppose à son voisin, la famille a décidé de porter l’affaire en justice en décembre 2008. Depuis, même la justice semble elle aussi impuissante pour trancher, à entendre Mme Maria Sow.

Le jeudi 22 octobre 2009, nous avons reçu la visite à notre rédaction, de Mme Maria Sow née Wangrawa accompagnée de M. Emmanuel Wangrawa, son petit frère et d’Hermann Sow, son fils aîné. "Ma famille est victime d’une injustice depuis 2002 et nous sommes venus confier notre problème à Sidwaya afin que l’opinion et les responsables de la commune de Ouagadougou, notamment le maire Simon Compaoré, soient informés...", a-t-elle d’emblée laissé entendre avant de raconter son histoire. Lors du lotissement de leur zone, le sort a voulu que la maison de Raphaël Sow et de celle de son voisin avant l’opération se retrouvassent sur la même parcelle.

Les commissions d’attribution des parcelles qui se retrouvent parfois confrontées à ce genre de situation sont amenées à considérer le critère d’ancienneté à savoir le premier occupant des lieux pour trancher. Aussi, sur la base des renseignements auprès des propriétaires terriens et des témoins, Raphaël Sow est reconnu comme étant le premier des deux, à s’y être installé. Il a donc été attributaire de la parcelle 07, lot 15, section 321. Mais son voisin qui devait libérer les lieux parce qu’attributaire de la parcelle 06, lot 24, section 518 refuse d’obtempérer depuis 2002.

Maria précise que la parcelle de ce dernier porte le nom de son épouse. "Mon mari lui a même proposé de l’aider à construire une maison de 20 tôles afin qu’il libère rapidement les lieux. Après avoir accepté dans un premier temps, il rejettera à un moment donné cet arrangement à l’amiable...", explique Mme Sow.
A ce jour, même les principaux responsables de l’arrondissement, bien au courant de ce litige semblent impuissants sur la décision à prendre, selon Maria Sow. Une attitude que Maria ne comprend pas car elle dit avoir le droit. Sa famille est attributaire de la parcelle litigieuse, selon les documents en leur possession. Elle s’est même acquittée des frais relatifs à la taxe de jouissance.

La commission de règlement des litiges, dans un procès-verbal affirme s’être rendue le 8 janvier 2008 sur la parcelle objet de litige afin de trouver une solution au conflit qui oppose les deux familles.
Le procès-verbal de la commission indique qu’après avoir écouté toutes les parties en conflit et les voisins sur le terrain, il ressort que la famille Sow n’est pas la première à s’installer sur les lieux avant le lotissement. Par conséquent, la parcelle lui est retirée pour être réattribuée au voisin contre une autre.

Pour Emmanuel Wangrawa, petit frère de Maria Sow, le procès-verbal de la commission de règlement de litiges est truffé de faux. Selon lui, la commission ne s’est jamais rendue sur le terrain encore moins, écouter toutes les parties. "Raphaël Sow n’a jamais été entendu par cette commission, encore moins les personnes citées dans le procès-verbal. Contactez-les et elles vous diront que la commission ne les a jamais approchées. Pourquoi le rapport de la commission ne cite pas nommément les personnes qui ont témoigné ?", s’interroge-t-il. Et d’ajouter : "J’ai vécu chez ma soeur et son mari chez lesquels j’ai fréquenté. Aujourd’hui je suis instituteur. La commission a menti sur toute la ligne. S’il y a une confrontation, vous découvrirez la supercherie...", martèle Emmanuel Wangrawa.

L’affaire a été portée en justice par la famille Sow en décembre 2008. Depuis, le juge en charge du dossier a des difficultés pour trancher le litige, à entendre dame Maria. "Le dossier est actuellement à la Cour d’appel. Nous attendons de voir la suite qui lui sera donnée...", confie-t-elle, et de poursuivre que les membres de sa famille sont en danger suite aux menaces proférées chaque jour par l’autre occupant de la parcelle.

"Nous avons peur car, le 4 octobre 2009, nous avons eu une altercation et le lendemain 5 octobre mon mari a été victime d’un grave accident de la circulation. Grièvement blessé, il se trouve actuellement au service de réanimation...", explique Maria Sow en larmes et, entre les sanglots, elle souffle "... il faut que l’opinion publique soit informée...". Elle dit s’en remettre au maire Simon Compaoré pour résoudre son problème.

Etienne NASSA
paratena@yahoo.fr

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 26 octobre 2009 à 13:01, par Krimo En réponse à : Querelle autour d’une parcelle au secteur n°17 de Ouagadougou : La famille Sow se dit victime d’une injustice

    C’est bizarre ce dossier de parcelle. Pourquoi Maria SOW n’a pas pris contact avec le cabinet du maire Simon COMPAORE au lieu d’utiliser un journal ? Son mari est en réanimation : j’imagine qu’elle voit en cela le "wack" de l’autre. Si le dossier est en justice, alors pourquoi n’est pas attendre le verdict ou prendre un avocat pour défendre ses intérêts ? Bref, dans tous les cas, je reste convaincu que cette pauvre dame manque d’informations sur l’administration et ses procédures. Je lui recommande de prendre attache avec les services de la mairie et/ou d’un conseiller judiciare tel qu’un avocat.

  • Le 26 octobre 2009 à 13:28, par Kon Ndoungtouly En réponse à : Querelle autour d’une parcelle au secteur n°17 de Ouagadougou : La famille Sow se dit victime d’une injustice

    Nul n’a le droit de se rendre justice , et lorsqu’on décide de se confier à la justice c’est la confusion totale, voici 6 ans que ce dossier suit son cours en justice !maintenant cette famille s’en remet au politique au travers du maire central de Ouagadougou .çà se passe de commentaire !

  • Le 26 octobre 2009 à 13:36, par toudesuite En réponse à : Querelle autour d’une parcelle au secteur n°17 de Ouagadougou : La famille Sow se dit victime d’une injustice

    Vous n’êtes pas les seuls victimes de ce genre de machination par la commission d’attribution ou de litige des parcelles de la mairie de Boulmiougou. Ce sont des incapables et des truands qu’on a placé à ces postes qui ne connaissent pas le droit. Ils sont là pour leur propre intérêt. Soyez en sur que même la justice ne pourra rien faire pour vous. C’est dommage mais C’est comme ça le pays réel.

  • Le 27 octobre 2009 à 11:34, par zoukov En réponse à : Querelle autour d’une parcelle au secteur n°17 de Ouagadougou : La famille Sow se dit victime d’une injustice

    Temoignage : Un jour, j’ai reçu un appel anonyme de quelqu’un qui se réclamme être de la sécurité rapprochée de Madame le maire de Boulmiougou. L’individu me dit que la parcelle qui m’est attribuée dans l’arrondissment n’était pas la mienne.Car, pretend-t-il, lui aussi aurait les mêmes documents d’attribution. Il me presse de venir le voir pour trouver une solution à l’amiable. Ne le connaissant pas physiquement, j’ai pris mes précautions en lui donnant rendez-vous à la Gendarmérie de Boulmiougou. Devant le gendarme, il s’est montré confu et dit ne pas vouloir cette voie de règlement. Comme j’insistais que le gendarme monte un dossier de litige, il a demandé à partir, promettant de me rappeler plus tard pour une discussion à hui-clos. Devant tout refus de le rencontrer dans un autre cadre autre que la Gendarmerie, il prit la tangente et plus jamais, je n’ai plus entendu parler de lui.

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