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Site des sinistrés : le calvaire des enseignants

Publié le vendredi 23 octobre 2009 à 03h37min

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Les établissements scolaires installés sur les sites des sinistrés du 1er septembre 2009 ont ouvert leurs portes, à l’image des autres écoles du Burkina. Les enseignants s’efforcent, malgré les conditions difficiles, d’apporter le savoir à ces enfants en situation difficile. Mais parfois, c’est simplement le calvaire que vivent ces maîtres et maîtresses.

Lorsqu’on arrive devant l’école installée sur les sites des sinistrés de l’Institut national de la jeunesse, des sports et de l’éducation physique (Injeps), on est aussitôt accueilli par une odeur nauséabonde, dont souffrent énormément les enseignants et les élèves. « Nous sommes exposés à ces odeurs tous les jours, du matin au soir. On passe le temps à cracher et si on n’y prend pas garde on risque de tous tomber malades », se lamente la directrice de l’école du site de l’Injeps, Mme Ouédraogo Bintou. Dur donc de travailler dans de telles conditions. Mais la responsable de l’école, en bonne pédagogue explique que ses collègues et elle ont décidé d’exercer un métier de sacerdoce, et se doivent donc de s’adapter à tous les contextes.

Cependant, elle souhaite que les sinistrés soient plus regardants sur la propreté et l’hygiène, en ce qui concerne leur environnement. Et surtout, que les salles de classes ne soient pas utilisées comme des dortoirs ou des douches. Pire, Mme Ouédraogo confie que des préservatifs usagés sont ramassés chaque matin dans les salles de classe. Comble de tout, certains occupants des lieux n’hésitent pas à déféquer devant les salles de classe, une fois la nuit tombée. Et malheureusement, le cri de détresse des enseignants ne semble pas encore avoir été entendu par les responsables du site et les parents d’élèves.

Hormis ce calvaire, les cours se déroulent correctement et les 143 élèves, 71 filles et 62 garçons, inscrits dans l’école sont assidus aux cours. Les classes disponibles vont du cours préparatoire première année (CP1) au cours élémentaire deuxième année (CE2).

Joël Zoundi (stagiaire)

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 23 octobre 2009 à 04:53, par F. En réponse à : Site des sinistrés : le calvaire des enseignants

    Il ya des gens qui n’ont vraiment pas recu d’education dans ce pays....comment peux t’on aller faire des rapports dans une salle de classe et pis, vous laissez les preservatifs...pourtant ceux sont vos enfants qui aller a l’ecole le lendemain dans ces salles...ou allons nous...?

  • Le 23 octobre 2009 à 14:02, par Nobga En réponse à : Site des sinistrés : le calvaire des enseignants

    Du courage, nos chers éducateurs (trices). Dieu vous le rendra au centuple.
    Avec le départ des sinsitrés le 30 novembre prochain, que deviendront ces salles de classes et quel sort sera réservé à ces enfants ????

  • Le 26 octobre 2009 à 05:03 En réponse à : Site des sinistrés : le calvaire des enseignants

    Mme Bintou, iifoo. Les enseignants sont ellement humbles qu’ ils acceptent des situations les plus inacceptables au nom du sacerdoce. Freres et soeurs sinistres, vraiment, il faut aider les enseignants a aider vos enfants. Vous n’etes pas peut- etre en haut de haut aujourd’ hui a cause de votre instruction qui a peut- etre ete arretee quelque part ou qui n’a jamais commence peut- etre. Donc c’est l’ ecole qui fait la difference aujourd’ hui. Sinon au commencement, tous les burkinabe etaient des fils de paysans. C’est pourquoi aujourd’ hui tous les haut de en haut ont envoye tous leurs enfants etudier au Canada et aux Etats- Unis pour revenir demain prendre leur place. Pendant ce temps, si nous les petits types on ne fait rien, on ne pourra meme pas etre les boys et boyesses de ces grands la. Donc aidez les enseignants a faire correctement leur travail. Ce n’est pas a l’ etat de vnir monter la garde pour vous empecher de mal vous comporter. Nous sommes en Afrique et vous savez q vous ne devez pas faire ce que vous faites dans les salles de classe la nuit. C’ est un lieu de travail, donc un lieu sacre. On ne fait pas ca au champ, quand meme. De meme on ne chie pas au champ. Pardon, nos enseignants-la souffrent trop. Ne compliquez pas leur probleme. Sinon ils seront dans les classes mais leur ame ou simplement leur tete n’ y est pas. Courage chers enseignants. Le jour viendra ou un regime serieux pensera a ameliorer votre sort car sans education c’est toute cette societe qui va tomber en bas.

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