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Vu et entendu à l’audience : Il vole son ami

Publié le mardi 20 octobre 2009 à 03h50min

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N’eût été le témoignage d’un voisin, Barry Jean Christophe ne pouvait s’imaginer que son ami à qui il a confié que sa porte ne se boucle plus à la clé était le voleur. A la barre, le prévenu Sanou Sidi Jean-Pierre Sanou, militaire de son état, reconnaît, sans détour, le vol d’un téléphone portable et de numéraires d’une valeur de 11 000F à lui reproché.

Il nie cependant le vol de l’appareil photo numérique. Pour le procureur, "c’est embêtant de voir un prévenu censé défendre la Nation dans une situation pareille". Il a écopé d’une peine de 12 mois assortis de sursis et à payer la somme de 150 000F à titre de dommages et intérêts


Il récidive

Pour la deuxième fois, Ali Ouédraogo, sans emploi au secteur n° 3 de Kaya, écope d’une peine de 10 mois fermes, lui qui s’est rendu coupable de vol d’un carton de poisson au préjudice de Natéwendé dit Salif. Poisson qu’il aurait vendu à 24 000F au lieu du prix officiel qui est de 40 000F


Un voleur mis hors d’état de nuire

Salif Ouédraogo se dit cultivateur à Issaogo mais s’est spécialisé dans le vol de portables. Il a comparu pour vols multiples. A son actif, neuf téléphones portables doubles SIM et SIM unique, une bouteille à gaz, un sac à main contenant des effets et des numéraires. C’est sa dernière victime, Bamogo Pauline qui a pu mettre la main sur lui, alors qu’il s’était introduit chez elle. Comme on le dit souvent,« tous les jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire ». Voilà qu’il se retrouve à la maison d’arrêt et de correction pour 12 mois fermes


Une charité douteuse

Est-ce vrai que Santi Mahamoudou, 37 ans amenait la fillette pour lui acheter un sandwich ? En tout cas, c’est ce qu’il a soutenu à la barre. Si la mineure a pu lui dire qu’elle voulait manger, comment le prévenu a-t-il pu faire comprendre, dans l’obscurité, à la fillette qui est sourde-muette qu’il allait lui acheter du sandwich ? Pourquoi a-t-il dit au frère de la fillette qui les a interpellés, que l’enfant qu’il tenait par la main est sa parente alors qu’elle n’en est pas une ? Le procureur trouve qu’il y a une intention inavouée. La tentative de détournement et d’enlèvement de mineure à lui reprochée est avérée. 6 mois fermes, telle a été la sentence prononcée contre lui


Sibiri le veinard

Sibiri Sawadogo est très chanceux ! Son troupeau de 10 boufs allait se volatiliser si de vigilantes personnes n’avaient pas interpellé Issaka Diallo qui les conduisait. Issaka Diallo né en 1986, a avoué devant le tribunal que les boufs ont été soustraits du parc de Sibiri Sawadogo dans l’intention de les vendre au marché de Manni. Pour avoir récidivé dans le vol de bétail, il retourne à la maison d’arrêt pour 12 mois fermes


Tout est bien qui finit bien

Pour empêcher le mariage forcé de son amante, Sawadogo Alimata, Danem Pamoussa dit Saïdou n’a pas trouvé de solution que de l’enlever. Voilà que le grand-frère de la fille a porté plainte pour enlèvement de mineure de 16 ans. Le prévenu reconnaît les faits mais soutient que les parents de l’enfant sont d’avis pour qu’il sauve ainsi leur fille du mariage forcé. Devant le tribunal, la fille et le prévenu ont déclaré leur intention de fonder un foyer. Après une leçon de morale sur les méfaits du mariage forcé et surtout la peine encourue pour qui s’adonne à cette pratique, le grand-père Danem Pamoussa dit Saïdou pourrait être son beau s’il venait demander la main de sa petite fille. Néanmoins, le prévenu s’en tire avec une peine de 3 mois assortis de sursis. Tout est bien qui finit bien !


Il veut être militaire à tout prix

Sougrinoma Benjamin Ouédraogo est élève en classe de 4e à Kaya. Frappé par la limite d’âge pour se faire enrôler dans l’armée, il tente l’impossible. Avec la complicité de son ami Assami Sawadogo, élève de la même classe, il prend l’acte de naissance de ce dernier et se fait établir une Carte d’Identité burkinabè et une carte de famille pour la constitution du dossier. Mais c’était sans compter avec la vigilance des forces de sécurité. Le pot-aux-roses fut découvert après son admissibilité à l’épreuve sportive. Pour le procureur, il ferait mieux de poursuivre ses études au lieu de s’entêter à vouloir devenir militaire à tout prix. Ils s’en tirent chacun avec 3 mois assortis de sursis.

Augustin OUEDRAOGO : AIB/Sanmatenga

Sidwaya

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