En vertu du code électoral de 2001, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est, au Burkina Faso, la structure chargée de l’ensemble du processus électoral, depuis l’établissement des listes électorales jusqu’à la proclamation des résultats.

Aussi, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « systèmes et processus électoraux », la CENI, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a décidé de la création d’une pépinière d’agents électoraux en vue des élections. Les éléments de cette pépinière, désignés par les composantes membres de la CENI, à savoir les partis politiques (majorité comme opposition) et la société civile, seront formés à la législation nationale et aux standards et pratiques internationaux pour une disponibilité permanente de ressources humaines de qualité, aptes à s’acquitter de façon professionnelle des missions et des tâches dévolues aux agents électoraux lors des scrutins. Pour Moussa Michel Tapsoba, président de la Commission électorale nationale indépendante, « il est du devoir de la CENI de mettre tous les moyens en œuvre pour travailler à élever le niveau de ceux qui serviront de relais au niveau des bureaux de vote ».

Ainsi, à un an des prochaines consultations électorales, il s’agira pour les membres de cette institution républicaine qu’est la CENI de travailler au renforcement des capacités des différents acteurs de la scène électorale. A travers la mise en place de vivier d’agents électoraux dans les provinces, la Commission électorale nationale indépendante entend apporter une réponse satisfaisante aux récriminations récurrentes des observateurs et des médias portant sur la capacité de bon nombre d’agents électoraux à s’acquitter convenablement de leurs tâches lors des scrutins.

Il s’agira donc pour Moussa Michel Tapsoba et ses collaborateurs d’assurer la formation de 45 agents électoraux par province, à savoir 15 agents représentant la majorité, 15 pour l’opposition et enfin 15 pour la société civile. Dans les provinces du Kadiogo et du Houët, au regard de la taille de la population, les choix se feront par arrondissement à raison de 30 agents électoraux par arrondissement décomposés comme suit : 10 agents pour la majorité, 10 pour l’opposition et 10 pour les organisations de la société civile. « Nous mettrons un point d’honneur à ce que le quota genre soit respecté dans la constitution de cette pépinière d’agents électoraux », dira le président de la CENI.

Au sortir de ces formations prévues pour la deuxième quinzaine du mois de novembre, chaque agent électoral recevra une attestation de participation et sera répertorié dans la banque de données de la CENI. Ces agents formés seront prioritaires lors des recrutements des membres des démembrements et des bureaux de vote pour les différentes consultations électorales à venir.

Alphonsine M. Laure Ido (Stagiaire)

L’Observateur Paalga