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Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

Publié le lundi 12 octobre 2009 à 03h31min

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Des planches au cinéma, tel est le parcours presque logique de Aminata DIALLO/GLEZ, communément appelée « Kadi Jolie ». Actrice, réalisatrice, productrice, décidément, Mme GLEZ ne veut rien laisser dans les métiers du cinéma, une femme qui a pour armes fatales, le rire, l’humour, la bonne humeur à fond la caisse. De « Trois hommes un village », à « Supers flics » et très bientôt « Trois femmes, un village », Mimi GLEZ, son autre nom est en train d’écrire une belle page cinématographique au Faso. Nous l’avons rencontrée pour percer ses secrets. Entretien.

Comment vivez-vous les conséquences des pluies du 1er septembre 2009 sur la cinémathèque du FESPACO ?

Aminata DIALLO/GLEZ ?(A.D.G) : Aux premières heures du 1er septembre, j’ai reçu des appels m’invitant à ne pas mettre le nez dehors ? ; car il y a déluge sur Ouagadougou, du coup cela m’a incitée à sortir pour constater de visu l’ampleur des inondations, je suis donc sortie avec une cameraman et nous avons sillonné la ville. C’est pour vous dire que j’ai vécu la scène en live, assistant impuissante à la chute du mur ici, de maison par-là. C’est dans ces entrefaits que le P.C.A de FESPACO, M. Rasmané OUEDRAOGO dit Raso m’a informée que la cinémathèque était sous les eaux. J’ai rappliqué sur les lieux et donc j’ai eu des toutes premières images de l’inondation de la cinémathèque africaine de Ouagadougou. Sur ces inondations on ne peut que déplorer ce qui est arrivé à Ouagadougou et à la cinémathèque et chez les populations. Déjà à la cinémathèque on recherchait des fonds pour restaurer certains films en mauvais état. Et si l’eau vient s’y ajouter cela devient dramatique de voir les pages de notre histoire effacées.

Qu’entendez-vous faire pour sauver les meubles en tant que cinéaste ?

A.D.G : J’entends faire un film documentaire sur l’inondation avec un accent sur la cinémathèque, ce sera ma modeste contribution.

Revenant à vous, peut-on savoir votre parcours dans le cinéma et les arts ?? Est-ce la voie tracée par Bamba DIALLO, votre grand frère ?

A.D.G : Mon grand frère a toujours été un amoureux de l’écriture. Il écrivait des nouvelles quand j’étais toujours sur les bancs de l’école. Ce qui m’a permise de m’imprégner des pièces de théâtre, des nouvelles.

C’est donc lui qui vous a guidé dans les arts ?

A.D.G : Je n’en sais rien, ce n’est pas exclu que la lecture de ses écrits m’a conditionnée pour le métier des arts. J’ai commencé mes premiers pas au théâtre de la Fraternité. Et c’est dans cette troupe que j’ai été confortée que l’art peut nourrir son homme au Faso et j’en suis une preuve.

Ne vivez-vous que de l’art ?

A.D.G : Une chose est de vivre d’un métier, une autre est d’aimer ce que l’on fait. Certains n’aiment pas ce qu’ils font ? ; mais en vivent. Quand on a la chance de vivre de quelque chose qu’on aime, c’est vraiment la chance que j’ai eue.

Sans rouler sur l’or, vous semblez quand même riche…

A.D.G : Si j’avais trouvé l’argent que je cherchais, peut-être que je ne serais plus dans le domaine des arts (rires). Je peux dire que ça va, car je ne suis pas la plus à plaindre. Et « ?j’espère que le meilleur reste à venir ? ».

Revenons à la série « Kadi Jolie », en jouant ce personnage, avez-vous crû en la force de sa beauté ?

A.D.G : Je voudrais souligner que le titre « Kadi Jolie » ne fait pas référence à la beauté physique. Dans notre entendement, il ne s’agissait pas de « ?Kadi la belle ? », mais de voir son caractère rebelle. Chez une femme qui essaie de faire changer les choses autour d’elle.

A propos de rebelle, quelqu’un qui vous connaît très bien, nous a dit que nous êtes une…

A.D.G : Qui est cette personne ?

C’est moi qui pose les questions …

A.D.G : J’ai aussi le droit d’être éclairée si je ne comprends pas une question, n’est-ce pas ? Je ne suis pas une rebelle, mais j’ai une forte personnalité ? ; habituellement, je ne porte pas de gants pour dire mes vérités, si c’est cela, que l’on appelle « rebellion », donc je suis une rebelle.

N’est-ce pas un tout petit peu, un manque de tact ?

A.D.G : Non je ne manque pas de tact, seulement je n’ai pas froid aux yeux quand il s’agit de dire ce qu’il y a à dire. Dans ma philosophie, il faut aller droit au but.

Comment arrivez-vous à gérer vos multiples rôles ; actrice, réalisatrice, productrice…

A.D.G. : C’est par la force des choses qu’on arrive à gérer certaines circonstances. Au départ comédienne de théâtre, puis à la télévision et j’ai créé ma maison de production pendant le tournage de « Kadi Kolie » et j’avoue que je continue à apprendre énormément avec Idrissa OUEDRAOGO. J’ai fait un BTS en gestion de production en France. Pour tout vous dire, je me fais entourer de compétences pour mieux gérer les situations. Quand il s’agit d’un tournage, j’aime associer les réalisations d’expérience, c’est une grande école pour moi car, il ne faut pas oublier, que je suis autodidacte en cinéma.

Comment expliquez-vous la différence de titre sur la télé du Burkina et Africable pour la même série « Supers flics » ? Marc et Malika ?
A.D.G : Au départ, le projet était intitulé « Les aventures de Marc et Malika », puis on a voulu le nommer « Marc et Malika » ensuite on a retenu « Supers flics » tout simplement pour mieux souligner le côté ridicule de notre héros. Car, avec « Supers flics » l’on s’attend à des flics genres RAMBO ou SCHWARZENEGGER, mais dans la réalité, on découvre quelqu’un qui est bien loin d’être super et cette rupture constitue la base de notre humour.
Quand le grand patron de Africable m’a fait savoir qu’il était intéressé par la série, j’en étais très contente naturellement. Seulement, il m’a demandé l’autorisation de changer de titre, au lieu de « Supers fics », il a préféré « Marc et Malika. L’essentiel pour moi est que le contenu reste le même.

Quel est le feed-back qui vient vers vous quand la police vraie a vu le film ?
A.D.G : Un jour un agent de police m’a accostée pour me dire que j’aurais dû les associer au casting du film. N’est-ce pas la preuve que mon super flic Marc ne représente nullement la police ?? J’espère qu’il n’y a pas des « Marc » en vrai dans la nature, sinon c’est la catastrophe. Les gens ont compris que c’est un film et certains policiers me chalutent en disant que je fatigue leur collègue Marc.

On remarque que « Supers flics, est un film qui regroupe beaucoup de nationalités, quel sens donnez-vous à cela ?

A.D.G : J’aime les grands regroupements autour de mes projets, car plus on est fous, plus on rigole. J’ai porté le festival « ?Fêt’arts ? » à l’image pendant près de 7 ans et cela m’a permise de rencontrer beaucoup d’artistes de la sous-région et comme il faut forcément s’ouvrir aux autres, donc la meilleure solution est de faire jouer les acteurs de différents pays dans un même film. Ainsi, le ressortissant acteur devient aussi l’ambassadeur du film dans son pays.
L’union fait la force et c’est aussi dans le domaine du cinéma.

Décidément la police intéresse nos cinéastes, entre « commissariat de Tampy » et « Supers flics ». Quel lieny a-t-il ?

A.D.G : Le seul lien c’est le fait de traiter du thème police, à part cela, chacun a sa manière et son feeling. Il n’y a aucun point commun dans le traitement des sujets. Chacun apporte sa touche pour faire avancer le cinéma au Faso. Je sais que « Commissariat de Tampy » a été très bien suivi par le public et il en est de même de « Supers flics », il y a donc de la place pour tout le monde.

Pouvez-vous nous faire partager les échos de la sous-région sur « Supers flics » ?

A.D.G : J’ai de bons échos sur la plupart des comédiens, ma petite sœur Timi est bien appréciée dans la sous-région, Malika a des fans jusqu’au Rwanda. A propos de Timi, les gens ne comprennent pas que moi sa grande sœur Oumou, ne sache pas qu’elle me fait « taper dos ».

A-t-on fini totalement avec « Super flics ou bien il y aura une autre saison ?
A.D.G : J’ai bien envie de faire une deuxième saison de « Supers flics ».

En attendant cela, l’heure est à « Trois femmes un village », est-ce une réplique déjà vue ?

A.D.G : Oui, c’est la réplique de « Trois hommes, un village ». La trame n’a pas changé, les comédiens non plus, seulement cette-fois-ci, les femmes sont mises en avant. Car au-delà du fait que c’est une série où l’on rigole, il y a des messages pour galvaniser les femmes, à se prendre en charge. J’ai beaucoup de respect pour les femmes qui osent, qui se prennent en charge.

A quand le long-métrage ?

A.D.G : Pour l’instant cela ne m’intéresse pas. Je me sens très bien dans les séries et dans les documentaires. Mais pour le long-métrage et le FESPACO, il faut attendre encore.o

Issa SANOGO

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 12 octobre 2009 à 04:54, par Florence En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    Continue d’aller de l’avant...je t’admire...j’ai toujours aime regarde les films Africains compares a la salade des telenovelas. Et c’est une tres bonne idee de galvaniser les femmes...n’oublie pas les filles aussi...
    Keep going...Je suis avec toi...

  • Le 12 octobre 2009 à 12:15, par DARES En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    BRAVO MIMI,JE VOUS SOUHAITE BCP DE SUCCES DANS VOS FILMS ;VOUS ETES VRAIMENT UN EXEMPLE DE COURAGE ET REUSSITE.

  • Le 12 octobre 2009 à 12:42, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    Kadi Jolie, félicitations. Tu fais la fierté de notre pays et je suis content de toi. Je t’informe que j’ai été témoin qu’au Sénégal par exemple, si les feuilletons passent et tu es dedans, les rues sont vides car tout le monde court pour aller suivre. Il y a même des gens qui m’ont demandé si je connais Kadi Jolie Glez. Du coup j’étais fier de toi, même si je leur répondait qu’on ne se connait pas physiquement, mais que tu es célèbre au Burkina.

    Sur ton prochain film sur l’inondation, je te recommande de ne pas verser dans la pitié pour montrer des gens qui jouent aux malheureux, aux pitoyables, etc. pour avoir quelque chose. J’insiste car ce type de comportement n’est pas digne du burkinabè, or certains se spécialisent de plus en plus dans cette stratégie honteuse : jouer au pitoyable pour attirer l’assistance.

    Il ne faut surtout pas oublier que dans cette affaire d’inondation, il y a des gens fiers de leur état de burkinabè, qui ont refusé de jouer aux pitoyables, qui ont refusé l’assistanat, la gratuité, et qui luttent pour s’en sortir. C’est ceux-là les vrais burkinabè sur lesquels il faut mettre l’accent dans le film car ce sont eux l’avenir de ce pays. Pas les pleurnichards de tous les jours.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 12 octobre 2009 à 14:11, par VENBIKASS En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    bonjour à toi et felicitation, je suis très emerveillé à chaque fois que ta serie passe à la télé. je suis un burkinabé vivant en france et c’est un plaisir pour moi de montrer mon pays à mes amis à tr&vers tes series. Mon souhait est de faire une apparution dans une de tes series, ca serait pour moi un grand évènement. alors si tu pouvais me faire signe ! merci encore

  • Le 12 octobre 2009 à 15:00, par Marie-Michèle B En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    Monsieur Sanogo,

    Je vous en prie, dans la retranscription de votre article, évitez les fautes du genre : "m’a permise..."
    C’est juste insupportable !!
    Félicitation à ADG, j’aime bien ce qu’elle fait.
    Bon courage à vous.

  • Le 12 octobre 2009 à 19:11 En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    Ma soeur Aminata, vous ètes formidable. Vos feuilletons sont mieux suivis en Italie qu’ailleurs. Malgré le décalage horaire de 2 heures nous attendons après 23 d’ici pour mettre du miel dans notre lait de weekend avec les 2 épisodes jeudi et vendredi. Bien de familles amies, ivoiriens et beninois nous demandent si on peut en avoir sur DVD. Ma femme pourra en vendre une 50aine par semaine. Moi je pense franchement qu’on pourra apporter notre contribution encourageant ainsi cette dame entreprenante. Sous reserve d ?écrits superflux on pourra toutefois contacter la soeur et voir dans quelle mesure promouvoir vos activités Inch Allah. Nous en sommes fiers.
    De l’Italie
    0039 3314123562
    Chapeau à vous.

  • Le 12 octobre 2009 à 22:14, par Me En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    APPRENONS A ÊTRE SERIEUX ET PROFESSIONELS.

    ON NE PEUT PAS TOUT FAIRE DANS LE METIER.
    A CHACUN SON METIER ! actrice ? réalisatrice ? productrice ? manager, promotrice de festival ? (j’enn oublie) et quoi encore

  • Le 12 octobre 2009 à 23:57, par La vérité En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    Aie !!! elle a grossi comme une pouf.....entre la diffusion de super flics et maintenant sur la photo.Trop de cholesterones ma soeur. Prend soin un peu de toi. Il y va de ton intérêt comme celui des jeunes filles qui t’ont érigée comme leur idole.

    Merci et prends le pas mal STP. Je veux juste attirer ton attention.

  • Le 13 octobre 2009 à 00:37 En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    hey, Aminata DIALLO Glez, pour une fois que peulh fait quelque chose de super bien( suis en plus un incoditionnel du journal du jeudi), meme moi bobotchè, eternel patron des peulhs ne peut rester indifferent ! tout mes encouragements, à Diallo Glez et à toute son equipe !
    PS : mets un bobo en avant dans les prochaines series, tu nous doit bien ca !!!!! ou bien ???

  • Le 13 octobre 2009 à 11:54, par joliesse En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    Félicitation Kadi fait nous rire encore plus car on a vraiment besoin de ça

  • Le 13 octobre 2009 à 11:56, par joliesse En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    ne fait surtout pas trop de serieux car on a envie de rire bon vent a toi

  • Le 14 octobre 2009 à 11:51, par Soum En réponse à : Aminata DIALLO / GLEZ : Les secrets de Kadi Jolie

    quand je suis vos films j’avoue que je suis comblé vraiment vous ëtes une examplaire ; mais ce que j’aimerais savoir un plus sur votre vie conjugale

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