LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Au coin du palais : Un coopérant accuse ses employés de vol

Publié le mercredi 7 octobre 2009 à 02h57min

PARTAGER :                          

MZ et DZ sont respectivement employés comme boy et gardien chez FS, un coopérant à Bobo-Dioulasso. Ils ont été accusés par leur employeur du vol d’une somme de 2 700 000 F CFA. Selon les faits, c’est à chaque retour de voyage que le coopérant constate une disparition d’argent. La première a porté sur le montant de 500 000 F CFA et la deuxième, 2 200 000 F CFA. Face à ces multiples pertes, le coopérant a aussitôt indexé MZ et DZ, qu’il a conduits à la gendarmerie.

Entendus le 2 octobre 2009 par le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, les deux prévenus ont catégoriquement nié les faits. Ils ont affirmé n’avoir jamais pris l’argent de leur employeur qui a l’habitude de les accuser chaque fois qu’il rentre de congé ou d’une longue absence. FS ne s’est d’ailleurs pas présenté au procès. Il y a délégué un travailleur de l’entreprise qui l’emploie. Celui-ci a dit aux juges que la victime renonce à toute réclamation. Les déclarations de MZ et de DZ et l’attitude du plaignant ont convaincu le parquet qu’il s’agit d’une fausse accusation. Il a demandé de relaxer purement et simplement MZ et DZ. Le tribunal a suivi ces réquisitions et a relâché les deux employés qui sont frères


2 ans de prison pour vol de portables

Le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso a, à son audience du 2 octobre, condamné à 24 mois fermes, ZO accusé de vol de postes radio, de portables et de 70 000 F CFA. Le tribunal a alourdi la peine de ZO parce qu’il n’en est pas à sa première expérience. Il a lui-même dit aux juges avoir opéré dans les gares situées tout au long du grand Boulevard de Bobo, à Banfora, Niangoloko et Boromo. Ses objets préférés sont les postes radio des véhicules et les portables. C’est à l’aide d’un couteau qu’il parvenait à ouvrir les portières des voitures. Son dernier vol a d’ailleurs été commis dans un véhicule où ZO a pu emporter un portable, un poste radio et la somme de 70 000 F CFA. Le portable a été vendu à 10 000 F sans la puce. La puce, elle, a été bradée à une autre personne avec le numéro d’appel toujours fonctionnel. C’est ce numéro qui a permis à la gendarmerie d’appréhender ZO qui, à la barre, reconnaît avoir pris les objets en question, mais pas l’argent. “Si j’avais pris les 70 000 F CFA, je me serais rendu chez moi à Ouahigouya”, a-t-il dit aux juges. Pour le moment, il va passer deux ans à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso


Le vigile ponctionnait l’huile dont il avait la garde

KS est un vigile recruté par la SN-CITEC pour surveiller les fûts d’huile. Profitant de l’absence de son coéquipier, KS n’a pas trouvé mieux que de soustraire d’une barrique, 20 litres d’huile pour dit-il, sa propre consommation. Pris la main dans le fût, le vigile a été arrêté et jugé le 2 octobre 2009. KS qui n’est pas à son premier forfait, a reconnu
les faits.
Le parquet a, dans ses réquisitions, demandé de le condamner à 24 mois fermes car pour lui, de telles pratiques sont de nature à aggraver la situation déjà difficile des unités industrielles. Le tribunal a été plus souple. Il lui a infligé 6 mois fermes


A malin, malin et demi !

SD, un jeune berger de 28 ans, a détaché trois boeufs d’un troupeau appartenant à TI. Il les conduisait vers une autre destination pour les vendre mais a été heureusement arrêté par le propriétaire qui a pu récupérer ses animaux. C’est ce motif de vol qui a amené SD devant les juges, le 2 octobre dernier. A ceux-ci, SD dit n’avoir pas volé, mais qu’il a juste fait un “prélèvement”. Malgré l’insistance des magistrats pour faire comprendre au berger que son acte est un vol, SD lui, est resté catégorique en soutenant mordicus qu’il a seulement pris les bêtes, mais ne les a pas volés. SD s’est présenté à la barre avec un bonnet en main. Pour lui enseigner ce qu’est un vol, le procureur lui a demandé de déposer son bonnet à terre. SD s’exécuta. Il a été demandé à l’interprète de faction de le récupérer. Le procureur relance le berger en lui demandant ce qu’a fait l’interprète : “Il a pris mon chapeau”, a affirmé SD, prenant ainsi de court, tous ceux qui s’attendaient à ce qu’il dise que son chapeau a été volé. “Mais comment appelle-t-on celui qui a pris ton chapeau ?”, rétorque le procureur. C’est avec le sourire que SD a répondu : “c’est un voleur”. Les propos du sieur SD viennent encore confirmer la ruse reconnue au groupe ethnique auquel il appartient. Son acte de vol lui a valu 6 mois de prison ferme


La sono de la salle d’audience du tribunal en panne

Depuis quelques semaines, l’appareil de sonorisation installé il y a à peine trois mois dans la salle d’audience du Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, est réduit au silence du fait, dit-on, d’une panne, ravivant du même coup, les difficultés d’audition.
Lors des procès comme ce fut le cas ce vendredi 25 septembre 2009, les juges ont éprouvé beaucoup de peine à cerner les propos des prévenus ou même de l’interprète, pourtant assis non loin d’eux. N’en parlons pas du public qui se trouve à une longueur du prétoire.
Vivement que la sono soit réparée !


Poussé au vol par des génies !

Le 2 septembre 2009, BS la trentaine bien sonnée, a été pris en flagrant délit de vol d’une motocyclette Yamaha, au secteur n°9 de Bobo-Dioulasso. Alors qu’il venait d’empoigner la moto garée par son propriétaire à la porte du domicile de son père, juste le temps de lui dire bonjour, BS est rattrapé par la foule et conduit à la police de l’arrondissement de Konsa. Déféré ensuite à la Maison d’arrêt, il présente des signes de fébrilité et est conduit en psychiatrie. Il est reconnu par un parent, garde pénitentiaire, qui confie par la même occasion qu’il était recherché par sa famille. Au box, BS reconnaît les faits, mais confie qu’il est poussé au vol par des esprits qui lui dictent sa conduite. Au regard de l’état du prévenu, le procureur n’a pas pu établir l’intention frauduleuse. S’appuyant sur le certificat médical délivré par le psychiatre, le ministère public a demandé sa relaxe. Il a été suivi par le tribunal qui a insisté pour qu’il soit bien surveillé par ses parents, afin d’éviter, tout autre débordement à l’avenir o

Rassemblés par Adaman DRABO

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 7 octobre 2009 à 09:01, par Burkinabè En réponse à : Au coin du palais : Un coopérant accuse ses employés de vol

    Alors mes chers compatriotes si cette accusation s’avère gratuite envers ses employés, il est grand temps de punir sévèrement ce coopérant afin que cela serve de lecon à tous ces aventuriers qui se croient tout permis au Faso.
    Oui !le Faso dont les autorités caressent trop souvent les étrangers toujours avec ce honteux complexe d’infériorité. Lèves la tête et marches tout droit en vrai burkinabé. Si jamais ces employés du coopérant n’ont rien à se reprocher ils doivent porter plainte contre ce coopérant et justice doit être rendue sans complexe afin que leur honneur soit restauré. Y’en a marre de ces expatriés qui ne respectent pas nos frères et sœurs les accusant comme ils veulent tout en étant sûres de ne pas être inquiétés. Ces gens là doivent savoir qu’ils nous doivent respect et considération malgré notre pauvreté.
    C’est vrai que nous sommes réputés pour notre hospitalité mais cela ne doit pas être confondu avec de la faiblesse. C’est idiot quand on se brime ou brime systématiquement les autres en faveur de l’étranger même si dernier a tort !
    Ce n’est pas cela l’hospitalité ; d’ailleurs je relève en passant que les burkinabé ne doivent pas penser qu’ils ont le monopole de l’hospitalité. Mes chers frères et sœurs il suffit de sortir hors du pays pour se rendre compte de comment les autres se protègent d’abord. j’ai bien aimé ce passage tiré de la chanson d’un groupe musical ivoirien : " on aime bien les étrangers mais à la fin on se préfère !!!!". Voilà qui est bien dit.
    Nous sommes contre la xénophobie mais de la même façon nous sommes opposé à l’hyper-protection des uns au détriment des autres. J’en sais quelque choses. Accueillons et respectons les droits d’autrui venu d’ailleurs mais que celui-ci joue aussi sa partition.
    Mr COMPAORE, depuis l’étranger

  • Le 7 octobre 2009 à 16:47 En réponse à : Au coin du palais : Un coopérant accuse ses employés de vol

    Et qu’a fait le juge de ce coopérant ? Que les deux porte plainte pour diffamation. De quel droit peut-il narguer la justice, porter préjudice à la rénommée de ses employés et resté impuni ? arrêtons les attitudes coloniales

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Ouagadougou : Des voleurs appréhendés au quartier Somgandé