Cette réunion rassemblera "la semaine prochaine la partie gouvernementale et les Forces nouvelles (ex-rébellion) à Accra sous l’égide du président ghanéen John Kufuor", président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), a déclaré M. Diarra à l’issue d’un entretien avec le président burkinabè Blaise Compaoré.

Sept chefs d’Etat ouest-africains, dont M. Compaoré, s’étaient réunis en mini-sommet en début de semaine à Accra pour tenter, sans succès majeur, de remettre sur les rails le processus de paix amorcé par Marcoussis en dotant Seydou Diarra des pouvoirs nécessaires à la mise en oeuvre de son programme.

Ce processus est à l’arrêt depuis que les ex-rebelles, qui contrôlent la moitié nord de la Côte d’Ivoire, ont suspendu leur participation aux instances gouvernementales, fin septembre, pour protester contre des blocages orchestrés, selon eux, par le camp du président Laurent Gbagbo.

Les Forces nouvelles, qui n’avaient pas été invitées au sommet d’Accra, ont estimé que cette réunion était un "échec" et prouvait que "la paix en Côte d’Ivoire n’est pas possible avec Laurent Gbagbo".

Durant son séjour à Ougadougou, M. Diarra a également discuté avec les responsables de l’ex-rébellion, dont Guillaume Soro, également ministre de la Communication.

A l’issue de l’entretien, M. Compaoré a indiqué pour sa part que cette réunion à Accra devait porter sur "des textes fondamentaux prévus par les accords de Marcoussis" - accords de paix signés fin janvier en France par les partis politiques ivoiriens et les mouvements rebelles - notamment "sur les conditions d’éligibilité, le foncier rural et la nationalité".

"Il faut que le gouvernement dans son intégralité se retrouve pour l’examen de ces textes et c’est ce travail que nous sommes en train de faire, je peux vous assurer que les contacts fructueux ont été pris de part et d’autre", a ajouté le président burkinabè.

"Il y a beaucoup de chances aujourd’hui qu’on se comprenne mieux et que les Forces nouvelles rejoignent le gouvernement pour examiner ces textes qui sont fondamentaux pour la suite du processus", a-t-il affirmé.

Une source diplomatique burkinabè a déclaré à l’AFP que les ex-rebelles devraient réintégrer le gouvernement à l’issue de la réunion d’Accra en vue d’adopter les différents textes qui seront ensuite transmis à l’Assemblée nationale pour être adoptés.

AFP