Après plusieurs reports, les obsèques du général Robert Guéi, ancien chef d’Etat de la Côte d’Ivoire, assassiné le 19 septembre 2002 dans son domicile, ainsi que 7 membres de sa famille, auront lieu ce vendredi dans son village natal, à Kabakouma, dans le département de Biankouma, zone jadis contrôlée par les ex-rebelles.
Comme il fallait s’y attendre, les cérémonies baignent dans une ambiance de campagne électorale pour la présidentielle du 29 novembre. Le point culminant étant sans doute la générosité calculée du chef d’Etat ivoirien à l’endroit de la famille du général. Laurent Gbagbo a aboulé une enveloppe de… 75 millions de francs CFA au comité d’organisation desdites obsèques, enveloppe qu’il a pris soin de repartir lui-même ainsi qui suit : 19 millions de F CFA (vous avez bien lu) pour la restauration, 16 millions de francs alloués à la réalisation des infrastructures, 2, 5 millions de francs destinés à la communication, à la sécurité…

Même la famille politique du général Guei joue sa partition dans ce jeu macabre. L’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), parti fondé par le défunt, a donné une conférence de presse ce jeudi 1er octobre 2009 pour « se prononcer sur l’organisation de ces obsèques et sur la destruction de la tombe qu’il avait bâtie pour l’ancien chef d’Etat ».
Jusqu’au bout, le corps du général Robert Gueï, après avoir gît dans un casier de la morgue d’Ivosep à Treichville pendant 3 ans, aura fait l’objet de toutes les tractations politiques et politiciennes. On se souvient que devant des caméras de la télévision, Laurent Gbagbo, de passage dans la région natale du général Robert Gueï dans le cadre d’une visite d’Etat, avait rassuré les peuples Wè et Dan, ethnie de l’ancien président, que sa dépouille devait mise à la disposition de ses parents le 29 août . C’est chose faite...et bien plus !

Dominique Bela

Fasozine