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Session budgétaire : Election 2010 cherche financement

Publié le jeudi 1er octobre 2009 à 06h01min

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Les députés burkinabè se sont retrouvés mercredi 30 septembre à Ouagadougou pour l’entame de la deuxième session parlementaire ordinaire de l’année 2009. Consacrée au budget, exercice 2010, elle s’est ouverte sous le choc du sinistre du 1er septembre 2009 qui a secoué le pays des Hommes intègres.

"La présente session budgétaire se tient dans un contexte économique difficile qu’aggravent les inondations de la première semaine de ce mois à Ouagadougou et dans d’autres localités du pays". C’est ainsi que le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a planté le décor de l’ouverture de la 2e session parlementaire ordinaire de l’année 2009, le 30 septembre à Ouagadougou. Trois personnalités étrangères ont honoré l’Assemblée nationale burkinabè par leur présence à la cérémonie : la présidente de la Chambre des députés du Rwanda, Rose Mukantabana, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Mamadou Seck et le président du Parlement panafricain, Moussa Idriss N’délé.

"L’urgence à mieux planifier la gestion urbaine"

En présence de ces invités, des 96 députés présents, des partenaires et amis du Burkina Faso, M. Kaboré a décliné le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2010. Ce projet de loi de finances est arrêté en recettes à la somme de huit cent quatre vingt six milliards sept cent vingt trois millions soixante deux mille (886 723 062 000) F CFA et en dépense à mille cent quarante quatre milliards six cent six millions cinq cent quatre mille (1 144 606 504 000) F CFA. Le président du Parlement burkinabè a exprimé sa gratitude au gouvernement pour avoir déposé le projet de loi de finances dans les délais et rassuré que les députés l’examineront avec minutie en vue d’adopter un budget dont la bonne exécution permettra d’atteindre les objectifs de développement en cette année électorale majeure qu’est 2010.

Les inondations du 1er septembre 2009 qui ont entraîné de nombreux dégâts ont été au cœur des discours à l’ouverture de cette 2e session parlementaire de l’année. Roch Marc Christian Kaboré a relevé que "cette catastrophe vient nous rappeler l’urgence qu’il y a à mieux planifier la gestion urbaine et à mettre en place des dispositifs de gestion de crise jusqu’au niveau de nos municipalités". M. Kaboré a salué la grande mobilisation et la solidarité nationale et internationale manifestée lors de cette catastrophe. Mais il a souligné que : "C’est le lieu pour moi de faire observer que si nous sommes satisfaits de la grande mobilisation consécutive à cette catastrophe, le défi de la gestion rigoureuse et transparente de l’aide mobilisée nous interpelle tous".

Au cours de cette session budgétaire, en plus de la loi de finances, Roch Marc Christian Kaboré a laissé entendre qu’une vingtaine de projets de ratification d’ordonnances et d’autorisation de ratification d’accords ou de conventions ainsi que quelques projets de loi, sont inscrits. Entre autres, le projet de loi portant répression du terrorisme au Burkina Faso, le projet de loi relatif à la lutte contre le financement du terrorisme et le projet de loi portant institution d’une taxe parafiscale au profit des agences de l’eau seront examinés.
Après avoir rappelé un ensemble d’activités réalisées entre juin et septembre, preuve que le Parlement a été actif, Roch Marc Christian Kaboré a mentionné "qu’au plan économique et social, la vie nationale a été marquée par les conséquences de la crise financière qui persiste ainsi que par les délestages dans la fourniture d’électricité, les difficultés d’approvisionnement pour certains produits tels le gaz et les perturbations dans certaines universités".

L’exemple rwandais

Les invités du Parlement burkinabè ont pris la parole pour saluer l’œuvre des députés burkinabè. Tous ont marqué leur profonde compassion et tristesse face à la catastrophe dont le Burkina Faso a été victime suite à la pluie diluvienne du 1er septembre 2009.
Selon eux, c’est surtout les conséquences des variations climatiques qui se manifestent ainsi et il y a lieu de mener une réflexion profonde sur la question que ce soit pour la présidente de la chambre des représentants du Rwanda, Rose Mukantabana, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Mamadou Seck ou le président du Parlement panafricain, Moussa Idriss N’délé, leur présence au Burkina Faso est le signe d’une forte amitié entre leur Parlement et celui du Burkina Faso.

"Je saisis l’occasion pour vous exprimer les félicitations du Parlement et de la population rwandais car vous avez tenu parole en faisant passer la loi sur le quota des femmes au Parlement", a déclaré Rose Mukantabana. Et de poursuivre : "Nous vous encourageons à aller toujours de l’avant et pourquoi pas envisager que dans les prochaines législatives, vous puissiez, vous aussi, battre le record mondial au même titre que le Rwanda à avoir plus de femmes au Parlement (avec les élections de 2008, le Rwanda a atteint le taux de 56,2 % de femmes à la Chambre des députés". Toujours parlant de l’expérience rwandaise, Mme Mukantabana a souligné que son pays est jalonné d’événements tragiques, mais aussi d’actions prometteuses sur la voie du développement et du bien-être de la population. Selon elle, le peuple rwandais, conscient que la haine, la discrimination et l’intolérance n’avantagent personne mais conduisent plutôt à la destruction des vies humaines et des biens, s’est résolu à revivre les valeurs traditionnelles d’unité et de respect mutuel. Ainsi, les Rwandais se sont engagés à se conformer à six principes fondamentaux et à les faire respecter. Il s’agit de la lutte contre l’idéologie du génocide et toutes ses manifestations, l’éradication des divisions ethniques, régionales et autres et la promotion de l’unité nationale, le partage équitable du pouvoir.

Les trois derniers principes à respecter par les Rwandais sont la recherche permanente du dialogue et du consensus, l’édification d’un Etat voué au bien-être de la population et à la justice sociale et l’édification d’un Etat de droit et du régime démocratique pluraliste, l’égalité de tous les Rwandais et l’égalité entre les femmes et les hommes reflétée par l’attribution d’au moins 30% des postes aux femmes dans les instances de décision. Le président du Parlement panafricain a, lui, noté que c’est la première fois qu’il prend la parole devant une Assemblée nationale en Afrique. Par conséquent, Moussa Idriss N’delé a indiqué que sa présence au Burkina est un symbole. Selon lui, c’est le signe du soutien du Parlement africain par le Burkina Faso. Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal a aussi loué l’initiative du Parlement burkinabè avec lequel il dit partager beaucoup de souvenirs. "Je profite de l’opportunité qui m’est offerte pour lancer un appel en faveur de la relance de la conférence des présidents d’Assemblée de l’Afrique de l’Ouest afin d’en faire l’outil efficace de coopération interparlementaire", a laissé entendre M. Seck. En ce 1er octobre 2009, jour de la rentrée scolaire, le président de l’Assemblée nationale a saisi l’occasion pour souhaiter une excellente année scolaire et académique aux élèves et étudiants.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 1er octobre 2009 à 10:53, par burkinabè En réponse à : Session budgétaire : Election 2010 cherche financement

    Comment peut on comprendre, qu’un pays qui vient de vivre cette catastrophe naturelle (inondation), et qui appelle à l’aide (les contributions sont toujours en cours), émette de financer des élections, qui ne sont que des mascarades (pour tromper la vigilance de la communauté internationale ; car le jeu est déjà fait.. pourvu que ce président nous quitte tranquillement en 2015 et qu’on ne change pas la constitution)..
    Tout ça c’est pour mener la politique du ventre ; qu’une fois au moins au faso, que les partis convaint les gens par leurs idéologies et non en donnant à manger aux électeurs !!
    Des sinistrés attendent des conditions adéquates de vie à long terme ! Des caniveaux sont à faire en ville ; des voies carrossables sont à faire dans 70% des quartiers de Ouaga..

    Alors soyons raisonnables et cherchons l’argent pour des choses sérieuses et non des élections mascarades !!

    l’Afrique a mal !!!!

  • Le 1er octobre 2009 à 15:12, par BF En réponse à : Session budgétaire : Election 2010 cherche financement

    Bonjour,
    C’est maintenant que vous sous rendez compte des difficultés qu’engendre le continent. Elle a toujours eu mal à cause des voracités ou des assoiffés de pouvoir. Dieu en a marre de nous écouter.

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