Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Ces derniers jours, la Guinée est tristement sous les feux de l’actualité. Jusque-là, c’était pour les frasques ubuesques du capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte. Mais depuis lundi, tout a viré au cauchemar.
Les militaires et la police ont violemment réprimé une manifestation organisée par l’opposition. Bilan de cette boucherie : plus de 150 morts et quelque 1 200 blessés. Depuis, la Guinée pleure ses morts et soigne ses blessés.
Face à cette situation, Dadis a surpris tout le monde mardi dernier en faisant le tour des hôpitaux pour rendre visite aux blessés. Qui l’eût cru ! Mieux, il a décrété un deuil national de 48 heures (mercredi et jeudi) en mémoire des victimes. Ce deuil prend fin ce jeudi alors même qu’on n’aura pas encore fini d’inhumer tous les morts. Tout se passe comme si le bourreau poussait l’indécence en allant au chevet de ses victimes.
Depuis, Conakry a réussi la prouesse de coaliser contre elle les grands de ce monde ainsi que les organisations de défense des droits humains à travers le monde. Dans ce concert de désapprobations, on ne peut passer sous silence la vigueur avec laquelle la France a condamné cette répression.
Joignant l’acte à la parole, Paris a annoncé la suspension de sa coopération militaire avec Conakry et a appelé une réunion de l’Union européenne pour une prise de sanction ciblée contre les membres de la junte guinéenne. Rarement, Paris aura fait preuve de tant de fermeté face à une de ses anciennes colonies.
Si toutes les voix se conjuguent parfaitement pour condamner cette répression, sans doute que l’homme fort de Conakry finira par entendre raison. Et Dadis qui a avoué ne pas contrôler toute l’armée doit véritablement partir. Il doit tirer toutes les conséquences qui s’imposent.
Mais Dadis est véritablement dans une situation inconfortable. S’il quitte le pouvoir, il risque fort de répondre de cette boucherie devant les juridictions pénales internationales. S’il reste scotché à son fauteuil, il faut craindre que la situation ne devienne ingérable pour lui. Alors, qu’est-ce qu’il faut bien faire ?
Plus que jamais, le chef de la junte est dans une impasse vu qu’il doit choisir entre la peste et le choléra. A moins qu’on ne lui applique la théorie longtemps défendue par Alpha Condé, cet opposant guinéen qui soutenait qu’il faut aménager une sorte d’amnistie pour les chefs d’Etat africains afin qu’ils acceptent de quitter le pouvoir. Mais une telle éponge sur les crimes ne pourrait, dans le meilleur des cas, prospérer qu’en Afrique. Mais si l’ancien tyran ose mettre le nez hors du continent, alors là, il est foutu.
Si Dadis est dans de beaux draps, l’opposition n’est pas dans une situation aussi confortable que ça. Après avoir compté dans ses rangs 150 morts et 1 200 blessés, elle est aussi face à un choix cornélien. Si elle baisse les bras, les victimes de lundi dernier seraient mortes pour rien. Mais faut-il alors s’entêter à conduire les militants à l’abattoir ? Là est toute la question.
Mais l’un dans l’autre, les événements de lundi sont venus montrer, une fois encore, que Dadis doit partir.
San Evariste Barro
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 1er octobre 2009 à 09:14, par Afrique1 En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Très bonne analyse et la problematique est très bien posée. Il faut savoir que de toute façon Dadis doit repondre de ses actes sans état dame, il doit être et sera jugé tot ou tard. Il aime beacoup le mot "humainement" alors est ce que cette boucherie est huaminement admise§
Que Dieu sauve notre chere Afrique !
2. Le 1er octobre 2009 à 14:25, par sauvy En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Bien cher Barro,
L’opposition doit elle s’entêter à conduire ses militants à l’abattoir ? Merci pour la pertinence de votre question. Pour y répondre je vous dirai sans ambage, que l’opposition doit continuer sa lutte quelque soit le prix à payer. Elle doit continuer à rendre le pays infgouvernable afin de montrer à Dadis et à la communauté internationale que leur pays mérite mieux que cet assassin qui a ramassé le pouvoir sur le cadavre d’un autre sanguinaire, je veux nommer Conté. Pour moi on ne négocie pas avec quelqu’un qui ne comprend que le language de la force. Oui l’opposition doit continuer sa lutte quelque soit le prix à payer. L’avenir de la guinee en dépend. Je profite pour dire toute mes condoléances aux familles éprouvées. Vive l’afrique libérée.
3. Le 1er octobre 2009 à 14:39, par Adams En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Ecouter c’est clair:UN PRESIDENT QUI NE CONTROLE PAS L’ARMEE DOIT FOUTRE SON CAMP !Ya pas de demie mésure.
4. Le 1er octobre 2009 à 15:06, par WOBG-ZANDSANEM En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Très bonne analyse mais ce qui m’amene à penser que tu es toujours un africain non affranchi du joug du colonialisme, c’est de s’apesantir sur la prise de position française. les "oreilles rouges" condamenent avec hypocrisie cet evenement malheureux. car ils ont instrumentalisé l’opposition guinéenne dans l’ombre pour produire les resultats que nous vivons. ensuite, ils officialisent leur intention(celle de faire partir celui qui peut les empecher de voler leur richesse). A TOUS LES AFRICAINS, JE PRIE DE BIEN COMPRENDRE LE SYSTEME DE BABYLONE.
5. Le 1er octobre 2009 à 15:11, par médiateur En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
il faut aider Dadis à partir en dépechant un facilitateur comme ATT ou BC pour d’abord calmer la population et rassurer les militaires fautifs. Ensuite Dadis part, c’est la 1ère condition pour qu’on ne juge pas les coupables (opposition comme majorité) ; un nouveau président est élu avec l’appui de forces impartiales, puis la justice se met en place et propose sa facon de régler définitivement le conflit (procès en bonne et due forme dans le but de moraliser les animateurs des 2 camps et indemniser les victimes).Il ne sert à rien de jetter l’huile sur le feu. Aucune force étrangère ne peut sévir les militaires. ils ont obéi à un ordre. Et si les civils n’avaient pas bafoué l’interdiction de manifesté ?
6. Le 1er octobre 2009 à 17:16 En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Bravo !!! monsieur le journaliste. L’article est tres bien ecrit.
7. Le 1er octobre 2009 à 17:38, par sidbèè (En Quête de Vérité) En réponse à : .Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Je RECUSE ce titre de BOURREAU à l’egards de DADIS CAMARA.
Je REFUSE de croire que DADIS CAMARA, oui, lui, DADIS CAMARA qui a fait déshabiller des militaires en public pour des faits de drogues, des braquages à mains armés AIT COMMANDITER CES CRIMES, CES VIOLS EN PLEIN PUBLIC.
De plus, selon certains témoignages, il ya eu infiltration en provenance des forêts limitrophes. Une piste d’éclairage ?
J’ACCUSE L’OPINION INTERNATIONALE de forcer l’accord de non-candidature du président DADIS.
Est-ce que c’est l’OPINION INTERNATIONALE qui a forcé le president Malien ATT après son coup d’etat de 1991 à ceder le pouvoir après 14 mois de transition. ATT l’avait fait de façon MAGNANIME.
Que celui qui "attrape son voleur l’amène au grand fossé de Pissy". En attendant, ce coup d’etat, c’est celui de DADIS.
Pour cela, au lieu de le traiter avec CONDESCENDANCE, on aurait du négocier avec lui plutôt que de le brusquer, de le negliger, de le frustrer même s’il est un RECORD GUINESS DE MALADRESSES.
DADIS n’est pas un HOMINIDE DERNIER CRI DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, SANS SENTIMENTS, NI AMOUR PROPRE. Il faut le respecter d’abord plutôt que de refuser des VISAS à ses emissaires pour soi-disant FAIRE PRESSION.
CELA APPRENDRA A L’OPINION INTERNATIONALE DE VOULOIR EN IMPOSER A DES PUTSCHISTES, DE S’INDIGNER PARCE QU’UN PROPHETE A GUERI UN MALADE LE JOUR DU SABAT. Le SABAT EST FAIT POUR L’HOMME et non L’HOMME POUR LE SABAT, la democratie pour les Peuples et non les Peuples pour des democraties à fort taux de bancalisation.
Je reste convaincu que DADIS s’il est coupable n’hesitera pas à demander qu’on le PENDE par les pieds.
Enfin, DADIS N’EST-IL PAS UN DE CES NAIFS COMME THOMAS SANKARA qui ose rêver d’un monde de justice SANS "PILI-TI-LEPDI" ?
8. Le 1er octobre 2009 à 19:15, par Rel En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Je ne suis pas trop bien informe de ce qui se passe au niveau de la Guinee !! J’ai observer un soi temps peu la video sur la confrontation entre les militaire du Chef d’Etat Camara, j’ai remarquer aussi sur cette video que les militaires ont essayer de discuter avec la population qui sans doute a ete mobiliser par l’oposition. Et ce sans succes. Je me demande pourquoi ne pas avoir juste ecouter les militaires et avoir une discussion saine ne serait - ce que ecouter ca ca ne coute pas de vie !!
Aussi regardant bien la video, je ne voit pas ces dit gens de l’oposition bien habiller qui savent mobiliser la population dans les rangs avec ces derniers la. Ou etait -ils quant leur militant se faisaient massacrees ne devaient t’ils pas etre dans les rangs avec ces derniers la. Bref je tiens a souligner que ne defend pas l’acte du Chef Camara, ne celui de l’oposition.
Je deplore juste ces vies perduent car parmis ceus la qui manifestaient tres peu sont ceux la qui ont une notion de ce que c’est que la gestion du pouvoir !! et qui juste parce qu’ils ont le sang chaud ont ete utilises pour exprimer un point de vue. Je demanderai pour ma part a l’ Union Europeene de ne pas condamner seulement la junte, maisaussi l’oposition car pour ma part, l’Europe avec tout le respect que je leur doit est la premiere responsable dans cette situation. A vouloir toujour diriger leur colonies africaines et proner que leurs interets !! Puisse Dieu nous eviter ce genre de massacre dans le futur !!
Merci !!
9. Le 2 octobre 2009 à 02:19, par Jacques de Naples En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Tout d’abord je déplore comme tous ces actes de barbaries opérées en GUINEE. Ensuite je voudrais faire remarquer au frère WOBG-ZANDSANEM que mème s’il est vrai que babylone est derrière beaucoup de nos problèmes en Afrique, on ne saurait toujours se cacher derrière cette triste réalité pour ne pas reconnaitre nos torts à nous africains( gouvernants,opposants,armées et populations civiles). Je voudrais aussi profiter dire à l’autre frère du nom de Sidbè que DADIS est bien coupable pasqu’etant le président de la GUINEE.Il est en tant que tel le garant le la sécurité de sa population. Qu’il évite aussi de comparer ce DADIS à feu THOM’SANK. SANKARA avait en son temps dit :"Un militaire sans formation politique est un criminel en danger". Cela s’applique à ce capitaine venu du néant qui s’excite à tout bout de champ pour berner beaucoup de ses concitoyens et des gens comme le frère Sidbè afin de pouvoir rester au pouvoir et s’adonner a son dessein machiavélique. A BON ENTENDEUR SALUT !!!
Le 2 octobre 2009 à 21:16, par afrique.avenir En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Bien parlé mon frère. Il faut qu’on évite de comparer ce Dadis à Thom Sank. Il n’ont pas le même rang. En plus je le dis et je le répète, il faut que les africains arrêtent de croire que ce sont les occidentaux qui sont à l’origine de tous les maux dont souffre notre cher continent. Bien vrai que les occidentaux protègent leurs intérêts en Afrique mais il faut que nos dirigeants prennent conscience qu’il faut maintenant qu’ils s’occupent de leur peuple au lieu de détourner l’argent de l’État. Aussi je tiens à souligner qu’il ne faut pas attendre que les occidentaux viennent sauver la guinée. il faut que ça soit les africains eux même qui parviennent à régler cette crise. et comme celà ça sera un signal fort qu’on enverra à la communauté internationale. Et à ce Dadis, qu’il tienne ses promesses en quittant le pouvoir pendant qu’il est temps sinon lui même sera ridicul au finish. Courage au peuple de Guinée et que Dieu bénisse notre cher Afrique !
Le 3 octobre 2009 à 16:26, par sidbèè (En Quête de Vérité) En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Est-ce que vous ne cedez pas à la tentation de tomber dans le "syndrome de l’accomplissement de scenario", dans la recherche effrénée d’un BOUC EMISSAIRE ? Ce qui n’est pas somme toute deraisonnable !
"Dadis est le president du pays" dites-vous. A le supposer, pourquoi des citoyens refuseraient d’obéir à l’injonction de leur PRESIDENT si tant il est vrai qu’il est le LEUR ? Vous presupposez ce que vous devez demontrer.
De plus, avez-vous bien lu ? certains temoins des manifestations parlent des centaines de gens INFILTRES !
10. Le 2 octobre 2009 à 12:03 En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
SVP, Sidbe, de grace, Dadis et Thomas Sankara ne sont pas comparables...Je suis de l’avis de Jacques de Naples dans ce sens.
La Guinee a assez pleure. Je ne suis pas guineenne, mais j’ai mal pour ce pays qui depuis le "non" de Sekou Toure est entre dans la tourmente et y est encore. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas de fils dignes de la sortir de son profond bourbier sanguinaire, mais je ne vois pas Dadis dans ce role. Il n’a pas l’armee derriere lui, il n’a pas le peuple derriere lui, l’opinion internationale n’est pas de son cote, et il fait quoi au pouvoir a raconter des histoires et a degrader des agents de l’etat pendant ses discours ? (aller voir sur You Tube). Cet homme est tres dangereux et vraiment la Guinee a besoin d’aide. Que la France aille voir ailleurs, mais les chefs d’etats Africains doivent mettre leurs tetes ensembles (je suis sure qu’elles sont remplies par les milliards detournes) pour tirer la Guinee de cette pauvrete.
Amnatou
Le 2 octobre 2009 à 16:32, par bogan En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
Dadis se fout de son peuple et du reste du monde
.Il n,ya aucune sincerite dans toutes les balivernes
que ce babouin raconte.Il controle totalement l.armee
sinon celle ci envahirait la presidence.L,ARMEE C,EST LA CHOSE DE DADIS .C ,est sa meute qu,il jette sur les citoyens conscients et soucieux de la Guinee
11. Le 4 octobre 2009 à 04:27, par rasmus En réponse à : Guinée : Le bourreau au chevet des ses victimes
juste dire à Jacques de Naples. que TOMSANK a parler de criminel en liberté et non criminel en danger comme il l’a ecrit