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Au coin du palais : Un prétendu pasteur condamné pour coups et blessures

Publié le mercredi 30 septembre 2009 à 03h12min

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Six mois d’emprisonnement avec sursis et 25 000 FCFA d’amende. C’est la condamnation que le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, en son audience du vendredi 25 septembre 2009, a infligé à AMC, un Nigérian, se réclamant pasteur évangélique, résidant au secteur n°15 de la ville. Les faits remontent au 15 juin 2009. Lorsque, selon la version de la plaignante JU, une de ses compatriotes, AMC fit irruption dans son atelier de couture dans l’intention d’emporter des pieds de machine à coudre qu’il dit lui appartenir, une violente altercation survint entre eux.

Le lendemain JU porté plainte à la police contre AMC pour coups et blessures ayant provoqué une incapacité de travail de 7 jours et d’avoir, dans les mêmes circonstances, soustrait frauduleusement des effets d’habillement appartenant à des clients.
Et ce n’est pas tout, JU prétend avoir été menacée de mort à l’aide d’un couteau. AMC, assisté d’un interprète (Il ne parle que l’anglais) rejette tout en bloc et se défend. Selon lui, c’est pour sortir JU du proxénétisme qu’il a accordé un prêt de 2 millions de F CFA à celle-ci pour sa reconversion au commerce. Malgré cette aide, JU continuait de faire venir des filles de son pays. Déçu, AMC tente par tous les moyens, y compris l’évangélisation, de l’en dissuader.

Un dimanche lors de son prêche, il menace de dénoncer à la police, tous ses compatriotes qui s’entêtent au proxénétisme. Ainsi, il débarque un après-midi dans la boutique de JU pour s’emparer de ses machines, fruit du prêt de 2 millions de F CFA. Et c’est là que ça va dégénérer. A l’audience, JU fait intervenir comme témoins ID son voisin de commerce et TA, son employée et les deux accusent AMC d’avoir porté des coups sur la dame. Quelle est la nature réelle des liens entre les deux ? S’interroge un juge. Il ne le saura jamais. JU parle d’une longue idylle depuis le Nigéria et menace à la barre, d’exhiber des photos.
Quant à AMC, c’est une simple relation de pasteur et de sa brebis. Mais rebondissement, JU réclame à AMC 2 150 000 F CFA, cumul de prêts consentis depuis 2007 et présente au tribunal un papillon. Selon elle, AMC avait promis de lui rembourser dès que son église sera fonctionnelle, mais depuis, rien.
Faute de preuve pour établir le vol et la propriété du couteau, le prévenu jusqu’alors détenu à la Maison d’arrêt et de correction a été relaxé au bénéfice du doute. Par contre, le tribunal l’a reconnu coupable des violences physiques sur la base des témoignages. Il a écopé de six mois de prison avec sursis et doit payer 25000 F CFA de dommages et intérêts.


Poussé au vol par des génies !

Le 2 septembre 2009, BS la trentaine bien sonnée, a été pris en flagrant délit de vol d’une motocyclette Yamaha au secteur n°9 de Bobo-Dioulasso. Alors qu’il venait d’empoigner la moto garée par son propriétaire à la porte du domicile de son père juste le temps de lui dire bonjour, BS est rattrapé par la foule et conduit à la police de l’arrondissement de Konsa. Déféré ensuite à la Maison d’arrêt, il présente des signes de fébrilité et est conduit en psychiatrie.
Il est reconnu par un parent, garde pénitentiaire qui confie par la même occasion qu’il était recherché par sa famille. Au box, BS reconnaît les faits, mais confie qu’il est poussé au vol par des esprits qui lui dictent sa conduite. Au regard de l’état du prévenu, le procureur n’a pas pu établir l’intention frauduleuse. S’appuyant sur le certificat médical délivré par le psychiatre, le ministère public a demandé sa relaxe. Il été suivi par le tribunal qui a insisté pour qu’il soit bien surveillé par ses parents afin d’éviter, tout autre débordement à l’avenir.

Rassemblés par Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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