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Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

Publié le mercredi 30 septembre 2009 à 03h13min

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A mi-chemin entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, la gare routière de Boromo, capitale des Balé, connaît un développement prodigieux des affaires ; ce qui n’est pas sans conséquences sur les bonnes mœurs et la quiétude des foyers.

Gare routière de Boromo, il est 21h (TU) ce 20 août 2009. Un bus vient de se garer et comme une grappe de mouches, des vendeuses s’abattent sur les passagers. Parmi elles, il y en a une, particulièrement sexy, Mamounata Sanfo que nous suivons depuis le matin. A 18 ans, elle affiche un t-shirt très moulant, un jean qui montre ses formes avantageuses. D’un signe, un client l’appelle. A deux, ils s’éloignent dans l’obscurité... Cette scène justifie ces propos de la directrice provinciale de l’Action sociale des Balé, Aïssata Traoré/Karambiri : « Pour certaines de nos jeunes filles, à une certaine heure, porter les assiettes, c’est du vernis qui couvre une autre réalité, notamment la prostitution occasionnelle, semi-professionnelle ».

L’ambiance d’une nuit, le 20 août 2009, à la gare de Boromo de 21 heures à 2 heures et demie du matin permet de se faire une idée sur la situation. A toutes les heures, l’on croise des mineurs et des jeunes filles avec en main de petites assiettes contenant du sésame, couramment appelé « bènè » en langue nationale dioula. Cette nuit-là, Sali Traoré qui était là depuis le matin se trouvait aussi à la gare après 21 heures toujours en train de vendre ses oignons. A la question de savoir si les filles ne profitaient pas de leur petit commerce pour se prostituer, Mlle Traoré répond : « c’est un métier. Pourquoi ce n’est pas bien ? A Ouagadougou là - bas, les gens ne le font-ils pas » ? Il est 21 heures et demie, les cars des différentes compagnies font escale. Des femmes et/ou des filles - mères, enfants au dos et des jeunes filles prennent d’assaut les passagers. Après le départ des cars, Aïcha Sanfo, une fille d’environ 17 ans tourne encore à la gare, son assiette de sésame sur la tête.

Une recette de 3000 FCFA la nuit

Un signe a suffi pour que Aïcha Sanfo accourt. Interrogée sur son chiffre d’affaires par nuit, elle confie qu’il lui arrive d’encaisser 3000 FCFA. Mais elle précise qu’elle n’est pas en quête de garçons. Cependant, Aïcha Sanfo reconnaît que certaines filles se livrent aux conducteurs des véhicules poids lourds qui passent les nuits à Boromo.

Un peu plus tard, autour de 23 heures, Karidja Sanogo et sa fille, Awa Traoré, vendent encore du pain et des sandwichs. Awa Traoré a environ 18 ans et porte un enfant au dos. Es-tu mariée ? Elle répond par la négative en souriant.
Aux alentours de minuit, les derniers cars commencent à faire leur entrée à la gare de Boromo. Des femmes, leurs enfants au dos, des mendiants, des mères de jumeaux sont toujours là pour accueillir les voyageurs. A cette heure de la nuit, il y a des spectacles qui donnent envie de pleurer. Des mamans couchent leurs bébés endormis tous seuls dans les couloirs de la gare pour aller chercher de l’argent. Autour d’une heure et demie du matin, Raïmatou Banworo était toujours assise devant une table de poulets. « Je remplace ma tante qui est à la maison. Cette nuit, j’ai vendu quatre poulets », dit-elle. Mlle Banworo raconte qu’il y a de la tentation à la gare de Boromo. « Une fois, je vendais des poulets ici. Deux jeunes sont arrivés dans un véhicule et m’ont dit de venir monter pour qu’on parte quelque part.

Ils m’ont dit de donner mon prix. Mais j’ai refusé », confie-t-elle. Selon Raïmatou Banworo, les filles de Boromo ont une mauvaise réputation et elles refusent le plus souvent de dire d’où elles viennent de peur d’être jugées. Ce 20 août 2009, le dernier car, en provenance de Ouagadougou pour Bobo, est arrivé à Boromo à 1 heure 40 minutes. Des braves dames et des jeunes filles étaient toujours là, stoïques et enthousiastes, pour vendre. Ce n’est qu’autour de 2 heures et dix minutes du matin que certaines ont commencé à rentrer chez elles. D’autres se sont recroquevillées près de leurs marchandises à l’image de Bintou Dramé venue de Siby à une quinzaine de kilomètres de Boromo pour vendre du poulet rôti. Ces femmes, mariées ou non, dorment à la gare en dépit des problèmes d’insécurité de tous ordres. Ainsi, à partir de deux heures vingt minutes, la gare de Boromo a commencé à se vider progressivement de son monde. Les mendiants et autres enfants de la rue ont retrouvé leurs dortoirs dans les recoins de l’auto-gare. Les fous qui étaient peu visibles se sont transformés en maîtres des lieux.

Le poumon économique de Boromo

« D’un côté, l’auto-gare rapporte économiquement. Mais en faisant une évaluation, on se rend compte que l’infrastructure cause plus de problèmes qu’elle n’en résout », déplore la directrice provinciale du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) des Balé, Aïssata Traoré/Karambiri. Et le maire de la commune, Karim Guira de déclarer : « Grâce à l’infrastructure, l’économie bouge à Boromo ». Justement, la mairie de Boromo tire abondamment profit des aménagements liés à la gare. Elle engrange 1 383 000 FCFA par mois soit 17 961 000 FCFA par an. Chaque compagnie de transport, qui a un guichet à la gare de Boromo, paie 55 000 FCFA par mois dont 10 000 FCFA pour la location et 45 000 FCFA comme droit de stationnement. Après avoir livré les chiffres ci-dessus, le comptable de la mairie de Boromo, Evariste Go, note qu’il existe des charges liées à la gestion de la gare.

Selon lui, la mairie débourse 1 800 000 FCFA l’an pour les salaires d’un gardien et de deux surveillants de barrières, 1 800 000 FCFA l’an pour l’électricité et un million de FCFA par an comme frais d’entretien du bâtiment. Au-delà de tout, le maire de Boromo pense que sa structure peut encaisser davantage si elle s’organise mieux. Cette organisation s’impose. En effet, l’infrastructure est à une centaine de mètres d’une station d’essence. Entre les feux attisés en permanence par des vendeuses de poulets rôtis et les cars qui arrivent bien chauds à la gare, un incendie peut se produire. M. Go souligne que les installations de la gare sont dépourvues d’extincteurs. En plus, il n’y a pas de brigade de sapeurs-pompiers dans cette ville à mi-chemin entre la capitale politique, Ouagadougou et la capitale économique, Bobo-Dioulasso. Mais tout compte fait, les affaires marchent. « Si vous arrivez à la gare de Boromo, les femmes sont très actives. Elles constituent la cheville ouvrière de l’activité commerciale », souligne madame Traoré. Awa Guira, vendeuse d’oignons confirme : « il y a des jours, quand ça marche, j’encaisse 10 000 FCFA ». Sali Traoré est aussi commerçante d’oignons à la gare de Boromo. « C’est à la fin du mois que ça marche bien. A cette période, il arrive que je récolte 15 000 FCFA par jour », révèle- t- elle.

« Toutes les formes de prostitution sont développées à Boromo »

Bintou Dramé, elle, est vendeuse de poulets et anarchiquement installée comme tant d’autres personnes à l’auto-gare de Boromo. « Par jour, je peux vendre 35 à 40 poulets ». Les prix des gallinacés sont compris entre 1500 et 2000 FCFA. Chantal Bicko, une autre vendeuse de poulets rôtis à la gare de Boromo ne se plaint pas du tout. « Je peux vendre 60 à 80 poulets en fin de mois. Pendant les autres périodes, j’écoule 40 poulets par jour », confie-t-elle.

Les affaires sont florissantes chez les femmes comme chez les quelques hommes de la gare de Boromo. Le boucher Sambo Dicko se confie : « je peux vendre trois moutons par jour quand tout tourne bien ».Les gérants de latrine à l’auto-gare de Boromo se frottent également les mains. A l’arrivée de chaque car, les passagers s’y précipitent et l’on y aperçoit souvent des rangs. L’un des gérants a indiqué que par jour, il peut encaisser 5000 à 6000 FCFA, à raison de 25 FCFA le service. Mais il déplore l’exigence démesurée de certains clients : « il y a des gens qui rentrent se soulager et refusent de payer estimant que nos toilettes sont sales ». Ces clients n’ont pas tout à fait tort car malgré les efforts pour tenir les lieux propres, un tour à l’intérieur de ces latrines ne donne pas envie d’y retourner. A une distance de dix mètres, des odeurs nauséabondes « accueillent » souvent les usagers.
Après 72 heures dans la commune de Boromo (du 18 au 21 août 2009), l’on découvre que la gare routière de la ville génère un concentré de problèmes sociaux. Le maire de Boromo, Karim Guira le reconnaît. « Nous constatons qu’avec les multiples rencontres, beaucoup de jeunes femmes et de jeunes filles tombent enceinte. Et comme la plupart de ces gens ne sont pas protégés, il y a le problème de SIDA que nous déplorons à Boromo. A quoi sert l’argent s’il est utilisé uniquement à soigner les gens ? Nous reculons », soutient, impuissant, M. Guira.

Il trouve que c’est regrettable car la ville de Boromo a une prévalence de SIDA élevée due au fait que la cité accueille toutes sortes de voyageurs. Le phénomène préoccupe les uns et les autres même si l’on se réserve de communiquer les chiffres exacts concernant la prévalence du SIDA à Boromo. La directrice provinciale du MASSN des Balé, Aïssata Traoré/Karambiri parle des effets pervers de la gare de Boromo avec émotion. « J’ai le regret de le dire, mais toutes les formes de prostitution sont développées à Boromo. Toutes les filles ne sont pas comme ça. Cependant, celles qui veulent accroître rapidement leur gain utilisent des méthodes peu recommandables. Quand elles quittent la maison afin d’aller vendre leur sésame ou leur gâteau, c’est pour des rendez-vous avec des hommes ». Et Mme Traoré de poursuivre dans la description des méthodes de prostitution usitées par certaines filles à la gare : « Boromo est à deux heures de route de Bobo-Dioulasso et deux heures et demie de Ouagadougou. Les hommes embarquent certaines filles la nuit pour ces villes et elles reviennent le lendemain matin comme si rien ne s’était passé. Imaginez si l’une d’elle, par ce biais, tombe enceinte ! Elle va accuser qui ? ».

« Elles accouchent et jettent l’enfant »

« Souvent, des femmes mariées n’arrivent pas à dire qui est l’auteur de leur grossesse. Elles accouchent et jettent l’enfant », déplore Mme Traoré. Elle confie que la section de son service qui enregistre plus de cas chaque semaine est celle de l’enfance. « Soit la femme y vient car la grossesse n’est pas reconnue, soit on y vient pour une pension alimentaire », dit-elle.

En 2008, la direction provinciale de l’Action sociale des Balé a géré 24 dossiers de pension alimentaire, cinq dossiers de recherche de paternité, 15 cas de conflits conjugaux, huit cas de grossesses contestées, 36 dossiers d’enfants victimes de traite et 64 cas d’enfants en danger moral pris en charge. Quant à l’année en cours, de janvier à mai 2009, la direction provinciale de l’Action sociale des Balé a traité huit cas de pension alimentaire, huit dossiers de conflits conjugaux, quatre cas de paternité contestée, cinq cas d’abandon de domicile et trois cas de garde d’enfant. Quatre dossiers ont été référés au TGI de Boromo à savoir deux cas de paternité contestée et deux cas de conflits conjugaux. En ce qui concerne les enfants en danger moral, Mme Traoré et ses collaborateurs prennent en charge 22 cas et 28 enfants victimes de traite. « Il y a des enfants qui sont conçus à la gare, qui sont nés à la gare, qui y grandissent dans l’éducation de la rue », fait observer Aïssata Traoré/Karambiri. Elle s’explique : « Être conçu à la gare veut dire : depuis la grossesse, l’enfant est à la gare avec la maman. Dès qu’elle accouche et quitte l’hôpital, le lendemain, elle est à la gare. Bébé, il est sous la table de sa maman. Il grandit là-bas, il y apprend à aller à quatre pattes, il marche à la gare et de là-bas. Il ne peut même pas aller à l’école car son milieu naturel, c’est la gare ».

Un avenir incertain pour les enfants

Le directeur provincial de l’Enseignement de base (DPEBA) des Balé, Idrissa Ouédraogo confirme les propos de Mme Traoré. Selon M. Ouédraogo, « pour certains élèves, avoir 200 FCFA à la gare vaut mieux que rester à l’école ». Les abandons des élèves sont surtout liés à la gare où ils passent tout le temps pour avoir de l’argent et de quoi manger. Chiffres à l’appui, M. Ouédraogo fait l’état des lieux : « Boromo a enregistré 22,4% de taux de redoublement en 2007/2008 et nous avons un taux d’abandon supérieur à 10% par an ». Idrissa Ouédraogo signale que même pendant les cours, les élèves vendent pour assurer leurs études et cela se ressent sur leur rendement scolaire.

Selon les statistiques de la DPEBA des Balé, la ville de Boromo est classée dernier au CEP session 2009 dans la province avec un taux de succès de 63,94. Le lycée provincial de Boromo (LPB) n’échappe pas aux conséquences négatives de la gare. « Il est ressorti lors d’un conseil des classes que certaines filles font du commerce pendant la recréation et parfois dans les classes », a indiqué le proviseur du LPB, Ousmane Fao. « On a constaté qu’un certain nombre de nos élèves, dès qu’elles quittent les cours, vont directement à la gare. J’ai rencontré un jour mon élève de 6e dans les environs d’une heure du matin à la gare. Le résultat, en fin d’année, elle a été renvoyée », mentionne M. Fao. Pour lui, la gare de Boromo a un impact négatif sur l’éducation des élèves. Le proviseur du LPB est même préoccupé car son établissement enregistre de plus en plus des cas de grossesses. « En mai 2008, nous avons dénombré 22 grossesses. Et c’est toujours la petite tranche de jeunes filles des classes de 6e, 5e et 4e qui est concernée », révèle M. Fao.

Le pouvoir des pagnes à Boromo

Selon la directrice provinciale de l’Action sociale des Balé, « beaucoup d’hommes se plaignent d’être abandonnés par leurs femmes qui ne voient que l’activité commerciale à la gare routière de Boromo ». Ainsi, dit-elle, il y a des conflits conjugaux qu’ils essaient de gérer à travers des conseils. Mme Traoré de l’Action sociale des Balé est embarrassée par les cas de conflits conjugaux : « Nous ne pouvons pas interdire aux femmes de chercher leur argent.

Quand vous les écoutez, vous ne pouvez pas les condamner. Si une femme vient vous dire que c’est elle qui fait tout à la maison et le rôle de l’homme se limite seulement au devoir conjugal, vous faites quoi » ? Ne sachant que faire, Aïssata Traoré/Karambiri et ses collègues disent procéder à la sensibilisation des femmes pour leur faire comprendre que l’abandon du foyer peut amener d’autres problèmes car le chef de famille, à force de se sentir seul, peut s’intéresser à d’autres femmes. En tous les cas, à l’auto-gare de Boromo, les femmes se tapent la poitrine pour dire que ce sont elles qui gèrent les foyers grâce à leurs revenus. Awa Guira le dit avec plaisir : « ce sont les femmes qui vendent à la gare qui nourrissent leurs hommes. Nous gagnons de l’argent, mais les dépenses de la famille nous dépassent ».

En plus, il n’y a aucun contrôle pour empêcher les enfants d’accéder à la gare à des heures indues. Des actions précédemment entreprises dans ce sens ont échoué, avoue-t-on impuissamment. « Tard dans la nuit, il y a trop de mineurs à la gare de Boromo. Ce qui fait que la délinquance juvénile est développée », note la directrice provinciale de l’Action sociale des Balé. Tout cela est une conséquence de la mauvaise organisation de l’activité commerciale à l’auto-gare de Boromo, indique Mme Traoré. Les femmes qui ont des hangars et des boutiques sont sur place et sont moins nombreuses que les commerçantes ambulantes qui ne paient ni taxes ni frais de location des hangars. Awa Guira, vendeuse d’oignons dans son hangar, est remontée contre les commerçantes ambulantes qui sèment la pagaille. « Nous qui avons les hangars, nous payons à la mairie 1500 FCFA par mois pour la location et 16 000 FCFA l’an comme frais de patente. Celles qui n’ont pas de hangars assaillent les clients alors qu’elles ne paient rien. Elles font que nos affaires ne prospèrent pas », dénonce-t-elle. Pour le comptable de la mairie de Boromo, Evariste Go, il est temps de trouver une solution à ce désordre car « celles qui vendent le sésame n’apparaissent nulle part sur les registres. Ce qui veut dire qu’elles ne paient rien à la mairie ». Mais comment combattre le désordre à la gare de Boromo ?

De la débâcle des vigiles

La mairie avait embauché des vigiles à cet effet, mais très vite, leur boulot a tourné en de batailles rangées avec les vendeuses de la gare. Et le chef de gare de TCV à Boromo, Batiébo Mougoua d’expliquer : « Six vigiles étaient venus de Ouagadougou pour mettre de l’ordre à la gare. Mais à force de faire des bagarres avec les femmes, ils ont fui. A Boromo, si tu as vu, il ne faut pas parler. Moi, je cherche à manger, donc pardon, je ne veux plus parler ». Selon Sali Traoré, vendeuse d’oignons à la gare, c’est parce que les vigiles frappaient les femmes que celles-ci se sont révoltées. Elle aussi a prévenu : « Il faut voir Boromo et laisser ». Chantal Bicko, vendeuse de poulets rôtis, pense que même le maire de Boromo ne peut rien contre le désordre. « Nous, nous voulons les vigiles, mais il y a des femmes qui n’en veulent pas. Surtout celles qui n’ont pas de hangar », dit-elle. Mariam Touré/Guira dite « Mariam députée » est la présidente de l’Association des vendeuses à la gare de Boromo. Elle hésite à parler. Et l’intéressée de dire juste quelques mots : « je ne me sens plus concernée par les affaires de la gare de Boromo. Les femmes ont failli me frapper sous prétexte que j’ai manigancé pour faire venir des vigiles ». Le maire de Boromo est au courant du désordre à l’auto-gare.

« C’est une réalité. Le cas des gens qui rentrent de gauche à droite à la gare nous préoccupe. Les femmes qui paient les loyers et les taxes ont raison de se plaindre. C’est à cause de cela qu’on avait fait venir les vigiles pour mettre un peu d’ordre ». Le motif réel du départ des vigiles de Boromo, selon le comptable de la mairie, M. Go, est « qu’après les trois premiers mois, ils n’étaient plus efficaces car les filles de la gare se seraient livrées à eux afin de les maîtriser, d’où la rupture du contrat avec la mairie ». Malgré tout, le maire affirme qu’il n’est pas resté les bras croisés face à la situation. « Je fais de mon mieux. Nous réfléchissons à une alternative », dit-il. Comme palliatif, le maire a fait cas d’un nouveau recrutement de policiers municipaux à Boromo : « en 2008, nous avons essayé, mais les résultats n’ont pas comblé nos attentes.
Parmi tous les candidats, il y a eu un seul qui a eu la moyenne. Aussi, il y a des gens qui voulaient passer par d’autres portes pour se faire recruter. Comme j’avais les notes, j’ai annulé le recrutement ». En attendant, le désordre se poursuit à la gare de Boromo…

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 30 septembre 2009 à 04:49 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Très bel article Mr le journaliste ent tout cas nous qui sommes loin de la terre patrie ne demandons que de tels articles pour mieux nous mettre en contact avec le bled ; mais dites a mr le maire qu’il est de ses prerogatives d’organiser les activitees au sein de la gare , car au finish nous gagnerons nous tous , je connais biens BOROMO pour y avoir excercer deux ans et je dis l article c est la triste realités de ladite ville surtout la prostitution qui gangrene la vile mais helas ! mr le maire il faut savoir que tant qu’on refuse de casser les oeufs on ne fera point des omelettes salut a tous le peuple du faso.

  • Le 30 septembre 2009 à 05:12, par bouba En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    J’espère que les noms que vous donnez sont des pseudonymes. Sinon vous pourriez être poursuivi pour diffammation mon journaliste !!!!

    • Le 30 septembre 2009 à 09:58 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

      Frère internaute (ou juriste) Bouba, vous parlez de diffamation ?
      Dans l’article, le journaliste à chercher à nuire à la réputation de qui (dont le nom est donné) ?

    • Le 30 septembre 2009 à 10:09, par Koubaz En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

      Bouba, tu raconte n’importe quoi ! c’est ça la diffamation ? Mon ami, si tu n’est pas juriste, il faut te contenter de dire ce que tu as, mais pas te comporter en conseiller juridique. Si quelqu’un est d’accord pour être interviewé par un journaliste, il sait à quoi s’attendre, car en droit on dit "nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude". ce sont même des gens comme vous qui retardent ce pays...quand "Envoyer Spécial" fait ces reportages...vous aimez n’est-ce pas ! Il faut encourager nos journalistes à faire de tels reportages car ils contribuent ainsi à l’évolution positive des moeurs. je suis même très déçu des autorités communales et judiciaires...on dirait le film "la cité sans loi"

      • Le 30 septembre 2009 à 18:24 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

        Je ne sais pas qui est juriste entre vous, et je ne le suis pas plus que vous. Mais, ce que je peux ajouter c’est que : accepter de se faire interviewer ne veux pas dire qu’on accepte que son nom soit publié dans un média. Si les pesonnes interviwées n’ont pas donner leur accord pour que leur nom soit entièrement cité il y a problème. Cependant cette seule publication ne peut pas fondée une action en diffamation. Globalement, il y aurait diffamation si en plus de la publication des noms, les propos rapportés par le journaliste ne sont pas ceux qu’ont tenus ces personnes (parce que déformés ou rapportés dans un autre contexte)et porte atteinte d’une façon ou d’une autre à leur honneur. Je n’ai malheureusement pas les dispositions exactes du code pénal burkinabè sur la question...

  • Le 30 septembre 2009 à 07:43, par vital En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Salut !
    Merci de bien vouloir informer les usagers et la population de Boromo mais je voudrais attirer ton attention sur le fait qu’il faut intégrer le fait que citer les noms peut te trainer si... OK ?

  • Le 30 septembre 2009 à 10:26 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    creuse un peu plus mon cher ami ;la gare n’est qu’une vitrine .Les veritables causes de cette depravation des moeurs bien ailleurs......pensez vs que cette situation soit specifique a boromo ? juste un exemple parmi tant d’autres.....

  • Le 30 septembre 2009 à 10:44, par coubaya En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    bonjour,
    jespere vivement que ces noms sont des pseudonymes sinon ce serait une erreur grave de la redaction

  • Le 30 septembre 2009 à 10:51, par boyard En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Bonjour,
    Article très bien rédigé, faisant ressortir quelques maux minent encore uen fois la société burkinabé. Je pense aussi que les caminonneurs si je peux les appeler ainsi sont le vecteur de transmission des MST, car allant de gare de gare, ces derniers ont des copines un peu partout et du coup les jeunes filles sont exposées. Pourrait on installer une cellule de sensibilisation et de dépistages de test dans ces grandes gares, ce qui va amener certaines personnes(vendeuses ou camionneurs) à bien se comporter sexuellement. Et à ainsi réduire le taux de prévalence du SIDA , même si certaines personnes n’ont pas peur de la la maladie.

  • Le 30 septembre 2009 à 10:52, par Burkimbila En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Article très très intéressant.
    Au lieu de payer cher des structures pour mener des enquêtes qui n’aboutissent pas, l’Etat doit profiter d’articles complets comme celui-ci pour prendre les mesures appropriées. Si on laisse faire ça va s’empirer et d’autres villes vont imiter ...
    Il est important qu’on en parle pour trouver une solution, mais quelques fois on dirait que plus on en parle plus ça attire les mal intentionnés et ça s’empire. Il faut alors agir vite pour contenir le mal et l’éradiquer.
    Merci pour la complétude de l’article

  • Le 30 septembre 2009 à 11:18, par l’inconnu En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Ainsi donc BOROMO est economiquement viable mais socialement ruinné ! entre l’economie et les bonnes moeurs que choisir. Le developpement a aussi ses effets pervers. a bon entendeur...

  • Le 30 septembre 2009 à 11:19, par Yagare En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    J’espère que vous n’avez pas donné de vraies identités cher ami... Car vous mettez en danger ces pauvres filles et femmmes. En plus à vous lire, on a l’impression que toutes les vendeuses sont des prostituées y compris meme celles sont mariées. Attention aux amalgames !

  • Le 30 septembre 2009 à 11:34 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Mon frère si tu n’as pas de commentaire à donner sur l’article ferme là !

  • Le 30 septembre 2009 à 11:55 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Boromo est une ville que j’appréciais beaucoup et y faire une escale était un plaisir pour moi. Depuis quelques années, elle ne donne plus envie d’y boire même pas de l’eau. Tellement Boromo est devenue sale. Chaque fois que je traverse cette ville, je me pose toujours la question à savoir s’il y a un maire dans cette cité. Qu’elle est son rôle de maire ? Où est son utilité s’il ne peut pas gérer la ville. Y a-t-il une police dans cette ville ? Si oui, pourquoi ne pas faire appel à elle pour y mettre de l’ordre ? Pourquoi ne pas regrouper ces femmes en association pour mieux les gérer afin de pouvoir les sensibiliser sur les dangers qu’elles courent ? Monsieur le Maire vous être coupable que ce qui se passe dans votre cité.

  • Le 30 septembre 2009 à 12:11, par Parfait En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Ce artice reflete la réalité du la ville, mais sachez Mr le Journaliste que ça pouurait aussi etre une atteinte à l’intégrité morale des personnes nommées (si c’est leur vrai nom).Sachez aussi que le simple fait d’etre présente aux envrons de la gare avec son petit commerce, meme à 2h du matin ne signifie pas prostitution.Donc attention pour ne pas accuser meme ceux au travers qui la gare aussi vit son plein essor.On peut y etre à des heures tardives si son revenu est lié. Meme vous, vous y étiez parce ça vous fera gagner

  • Le 30 septembre 2009 à 13:36 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Même réflexion que vous mon cher. En dévoilant ainsi les noms de ces jeunes filles, vous les exposez à la vindicte populaire et vous à un procès pour diffamation. J’espère que ce sont des pseudonymes, sinon...

  • Le 30 septembre 2009 à 14:31, par BB En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Félicitation mr le journaliste !
    j’espère que cet article suscitera une prise de conscience de la part des autorités minicipales et de la population.
    c’est domage que n’ayez utilisé des pseudos.ces personnes pourraient intenter quelque chose contre vous ; surtout la charmante et belle Sali Traoré
    je suis citoyen de cette belle et triste cité !

  • Le 30 septembre 2009 à 14:42, par D.T.M En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Merci pour cet article. Boromo est un carrefourt qui developpe bcp de fleaux : Prostitution, grossesses indesirées, enfants abandonnés, SIDA, MST, escroquerie, vol et j’en passe. Chaque jeune fille de ce village a au moins un enfant de père inconnu ou indesiré. Je vous le dis parce que je connais bien le village. Si les autorités peuvent solutionner ces differents problèmes, qu’ils le fassent pour sauver le peu de conscience qu’il reste en la jeusnesse boromolaise.

  • Le 30 septembre 2009 à 15:06, par le Ciitoyen En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Merci, mr le journliste !
    j’espère que cette article suscitera une prise de conscience de la part des autorités minicipales et chef coutumiers,du phénomène de la prostitution des "Tonton ou Tantie Bénè bégne" comme on les surnomme à Boromo.
    il est triste de confirmer qu’effectivement la quasi totalité des charges familiales sont supportées par ses braves femmes mais cela ne saura justifier ce comprotement.
    Toute fois, utilisez des pseudo la prochaine fois au risque de vous intenter en juste par la charmante et Belle Sali Traoré !

  • Le 30 septembre 2009 à 15:18, par cfa -douk En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    je connais bien boromo,la question revient au fils digne de la zone.

  • Le 30 septembre 2009 à 16:08, par Hamane En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Le pire n’est pas de se prostituer, c’est plutôt avoir des relations sexuelles non protégés avec une personne dont on ignore la sérologie VIH. toute personne qui a des relations sexuelles systématiquement protégés avec une prostituée ou une personne dont elle ignore la sérologie développe un comportement à moins risque comparativement à une personne qui a des relation sexuelles avec son partenaire titulaire à sérologie VIH non connu. faisons le test de dépistage et protégeons non systématiquement avec le préservatif.
    les autorités de Boromo gagneraient plus en développant des activités qui pourraient permettent aux acteurs "femmes/filles" et leurs partenaires/clients de se protéger. toute lutte contre la prostitution développerait sa forme clandestine qui est plus dangereuse pour la société globale que sa forme affichée. la prostitution est moins dangereuse pour la société que son interdiction ! car à travers son interdiction on ne peut pas l’annuler mais on développe sa forme cachée, sa forme clandestine qui est plus dangereuse.

  • Le 30 septembre 2009 à 17:33, par LE VOLTAIQUE En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Lorsque l’on fait un article bien elabore avec une telle veracite en nommant des personnes,on parle de diffamation .Et en utilisant des pseudos pour relater les faits ces memes personnes trouveront que le journaliste fait de la fiction.Une facon de refuser que l’on nous relate des faits reels.Bravo Mr Le Journaliste,nous avons besoin de ce genre d’ecrit pour mieux connaitre les realites de notre cher "Pays".

  • Le 30 septembre 2009 à 19:03, par Andre Newark, New-Jersey En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    J’apprecis beaucoup ce reportage socio-economque de notre journalist. Aussi, je respectes les differents pointde vue que chacun de nous pouront partager.
    Pour analyser le topic, je dirai que la situation de Boromo est bien la meme dans les villes et villages qui connaissent des mouvements economiques et un vide dans la responsabilite sociale.
    Pour relever ce defit, il faudra que les services publics se re-investissent plus efficacement pour atteindre leur objectfs avec plus de ressources en materielles et humaines.
    Si nous devont nous pencher sur une question de prostitution, chance est de reconnaitre qu’il y’a 10 a 15 on ne pouvais pas une fille de Boromo parter un pantalon. Alors, pour dire qu’aujoud’hui les filles se font belles et attirantes, et sur ce notammment, entrainera activites sexuelles dans les environs.
    Il y’a aussi le probleme politique a ne pas ignorer, par le fait que la ville de Boromo qui se trouve a mi-chemin de Ouaga-Bobo n’a pas assez infrastruture repondant a la vision notre plan politique sur l’education des filles.
    La Mairie dans ce contexte devra investir dans la construction d’un auto-gare d’ou les mouvements d’entree et de sortie sont efficiemment controlles.
    Ce n’est qu’un processus de developpement, que nous observons de part et d’autre.

  • Le 30 septembre 2009 à 19:37, par zeus En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Bonjour et bravo pour le rédacteur de cet article. Je suis loin du pays mais je connais Boromo pour y avoir passé mon examen de CEPE et le concours d’entrée en 6ème, il y a maintenant 30 ans. J’y fais escale chaque fois que je suis au pays et que je rentre au village. Rien qu’au mois d’Août 2009, j’y étais. L’article m’a beaucoup ému et j’espère que les hommes politiques de la ville et les agents de l’Etat finiront par trouver la solution. Ce que j’ai lu n’est pas acceptable lorsqu’on veut développer sa ville et assurer l’avenir de ses enfants. Je ne suis pas entrain de donner des leçons. C’est juste une réaction naturelle de quelqu’un qui aime cette ville.

    Encore Bravo pour votre travail et continuez !

  • Le 30 septembre 2009 à 23:30, par garba En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Boromo est juste une cite de transit comme banfora ou niangoloko avec les meme perversions connues dans ces villes. tres grand taux de serologie positive. il y avait une unite de prevention contre le sida qui travaillait avec le routier. appremment c’est fermee. il faut sevir a mon avis contre ces prostitues. je trouve que le journaliste est meme moins severe car la prostitution a boromo est plus agressive la nuit aux abords de l’hauberge. j’y ai passe une nuit. meme le receptionniste est un proxenete. vous avez des filles de toute ages a partir de 14 ans.souvent elles viennent meme frapper aux portes pretextant rechercher une de leur amies qu’elles auraient appercu dans le campement. Ca fait mal certes de reconnaitre que dans nos petites localites la depravation des meours de certaines de nos soeurs est tres avancee mais c’est la realite. En plus le service d’hygiene doit regarder de pret ce que les gens mangent a la gare. c’est souvent horrible. la majorite des poulet proviennent des cargaisons de camions transportant des poulet vers la cote d’ivoire. a boromo ils revendent les poulet mort a 250 francs cfa. et soucent un poulet peut etre a en vente a la gare more than a week. on ne fait que chauffer. en plus ces filles qui dorment a la gare sont elles propres ? j’ai arreter de manger a la gare de boromo. il y en a qui sont tres hygienique avec de bonne viande mais il y en a egalement qui devraient meme aller en prison. afffrontomd la realite chers freres et soeurs

  • Le 1er octobre 2009 à 00:27, par fokama En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    C’est une tentative de nuire à la reputation de BOromo.
    Il faut poursuivre ce jounaliste en justice

    • Le 1er octobre 2009 à 10:13 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

      Mon frère je te suggère d’aller voir toi même avant de parler ainsi !

    • Le 1er octobre 2009 à 11:32, par Akwani En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

      D’accord avec Facoma pour poursuivre le journaliste surtout pour avoir decrit avec precision et detail certaines pratiques de Boromo. il a oublié que notre pays c’est Yelkayé, tout va bien, il ne faut pas devoiler la face reelle sinon les gens ne vont plus nous respecter. Mais dites moi, qu’est ce qu’ont de ceux qui mentent que tout va bien ? on les decorre ?
      je crois que c’est une obligation pour chacun de nous d’utiliser son cerveau, c’est pas quelque chose qu’on peut aller vendre après a quatre-yaar.
      Allez ciao et a la revoyure

  • Le 1er octobre 2009 à 05:19, par bogan En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Personne ne connait Boromo ses filles ses
    poulets comme le frere Garba.Quand quelqu,un parle de ce qu,il connait on sens la verite eclate, jaillit telle une onde

  • Le 1er octobre 2009 à 05:47, par Woda En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Personne ne serait poursuivi pour diffamation,Mr le journaliste,Chapeau.Il faut appeler le chat par son nom.Que les prostitues arretent si elle ne veulent pas que leurs noms paraissent dans les medias.Du courage Mr le journaliste et merci d’attaquer le mal par les racines.

  • Le 1er octobre 2009 à 11:18, par papou En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    sujet tres complet. felicitations mr le journaliste Ali traore. vous avez bien merite vos frais de mission a Boromo. c’est cela du journalisme du developpement. reste maintenant aux decideurs de faire leur boulot car tout est dit avec les details.
    au meme moment cet article pose le gros probleme de ce que devient le sexe dans nos villes et campagnes aujourd hui. tout le monde le manipule comme il veut et la vie continue. c’est deplorable. pour presque rien comme effort tu es servi a satiete. meme le grand SIDA ne semble pas inquieter. Que Dieu replace notre societe.

  • Le 1er octobre 2009 à 11:54, par Hamane En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Non fokama , je ne pense pas qu’il faut poursuivre ce journaliste en justice. je vois que beaucoup d’internautes ne maitrise pas la question de la prostitution. sinon ce journaliste n’a pas fait de découverte. il n’a rien dénoncé ou écrit et qu’on ne savait pas avant son écrit. ce qu’il dit est valable à des degrés différent dans toutes les gares routières du Faso voir de la sous region. au dela des gare routière ce qu’il dit est vrai pour les 50 villes du Burkina. seulement ne pensons pas les filles de Boromo qui se prostituent ce sont les filles d’ailleurs qui viennent s’installer à Boromo et les filles de Boromo vont se prostituer ailleurs, etc. je travaille sur la prostitution en Afrique de l’ouest depis 10 ans maintenant, je sais de quoi je parle. le Journaliste ne stigmatise rein dans son ecrit, tout ce qu’il dit est connu. la meilleure manière de lutter contre la prostitution c’est de légaliser. faire d eça un metire comme les autres. dans aucun pays du monde on n’a reussit à lutter contre la prostitution. en luttant contre sa forme afficher on developpe sa forme clandestine qui nous expose tous. les solutions à la prostituition sont connues. c’est legaliser ce metier.
    A+

    • Le 5 octobre 2009 à 00:37, par Fal En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

      M. Hamane,

      1- Je n’ai aucune expérience de travail sur la prostitution comme vous (1o ans) mais à lire l’article, on se rend compte qu’il s’agit de la prostitution occasionnelle. A lire l’article, je ne crois pas que ces filles viennent d’ailleurs comme vous le dites en se référant à votre expertise sur le sujet. Ce sont des filles de Boromo qui y résident, qui y ont grandi. Ce que vous dites est peut-être valable seulement pour la forme classique comme on en rencontre à Ouaga sur le trottoir ou sur le tabouret.

      2- Je ne suis pas de vote avis quand vous dîtes qu’il faut légaliser la prostitution. Je sais que c’est le cas dans les pays occidentaux et un expert qui se réfère à la littérature « occidentale » sur le sujet pensera comme vous. Mais je suis à l’extérieur, je vis depuis des années dans cette société occidentale et le conseil que je peux donner à l’Afrique, c’est de trouver des voies endogènes de développement, ne pas calquer tout ce qui se passe en Occident. Il faut tout au plus prendre seulement ce qui est bon. Très souvent, les gens, même des intellectuels pensent que ce qui existe en Occident ne peut pas être remis en cause et peut être plaqué chez nous. Je suis d’accord que c’est le plus vieux métier du monde, mais ce n’est pas une raison pour la légaliser chez nous. Ce n’est pas adapté à nos réalités socio-culturelles. Et même si on la légalisait, en quoi c’est une solution, à plus forte raison la meilleure solution de lutte comme vous le dites.

      • Le 5 octobre 2009 à 12:13 En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

        Bonjour Fal. Merci pour tes commentaires.
        Je pense que l’article mentionne que certaines viennent de Siby, etc.
        Une question : à partir de quel critère dit-on qu’une une fille est de Boromo ? Est-ce être née à Boromo et/ou avoir y grandi ? Est ce être installée à Boromo ? Dans notre société, une fille originaire de Boromo ne peut se livrer qu’à la prostitution clandestine/occasionnelle car la prostitution est condamnée, stigmatisante aussi bien pour la fille que ses parents, etc. Des filles quitteraient donc les sociétés environnantes de Boromo pour s’y installer sous prétexte de faire le commerce de sésame, oignons, poulets etc. ; et se livrent à la prostitution clandestine. Elles ne sont donc pas toutes de Boromo. Boromo étant un centre un carrefour commercial, un melting pot. Ok ? Qu’elles soient de Boromo ou non, dans chaque ville du Burkina Faso, la prostitution est assurée aussi bien par des filles locales (natives du milieu) que par d’autres Burkinabè et souvent par des étrangères (la forme affichées). Ce n’est donc pas un drame pour Boromo comme certain le lisent dans cet article. J’ai été plus choqués de voir des Burkinabè se prostituer au Bénin, au Mali et j’ai compris que chaque nationalité ne peut s’afficher dans la prostitution qu’à l’extérieur de leur pays, ville, village et que les clandestines ou occasionnelles ne sont pas toujours natives de leur milieu d’exercice de ce métier.
        Oui, je le dis, il faut légaliser la prostituer pour diverses raisons :
        1.Aucun pays dans ce monde n’a réussit à lutter contre la prostitution. Inutile de rêver que le Burkina Faso fera l’exception. La prostitution n’a pas été importée d’Europe. Elle a existé sous d’autres formes. Donc même dans la société dite traditionnelle elle a existé.
        2.si on réussit à lutter contre la forme affichée, officielle ou professionnelle de la prostitution, on développe sa forme cachée, occasionnelle ou clandestine. Cette forme est plus grave pour la santé des populations que la forme affichée. Par exemple dans un pays à épidémie VIH généralisé, quand les clients vont chez une prostitutuée affichée, ils sont les premiers à demander le préservatif et à se protéger. Par contre quand ces memes personnes sont avec une prostituée clandestine, ne sachant pas qu’elle est une prostituée, ils peuvent penser qu’ils sont les seuls prétendants et ne pas demander le préservatif. La fille aussi, pour se faire passer pour une sérieuse ne leur demandera pas le préservatif. Ainsi, ces deux personnes s’exposent au VIH et nous exposent aussi.
        Fal, je connais la prostitution au Burkina Faso, au Mali, au Bénin, un peu en Belgique, en France et en Suisse où j’ai eu à échanger avec des acteurs de ce métiers dans ces pays. J’ai déjà participé à une rencontre des pays arabe sur la prostitution. J’ai vu que les formes de la prostitution varient beaucoup. Il ya des formes de prostitution (la prostitution familiale) qui ne sont pas culturellement acceptable chez nous, d’autres (comme le sont). Dans la prostitution familiale, c’est le père ou chef de famille qui est assis à la porte, qui encaisse de l’argent pour que le client ait des rapport sexuel avec sa femme ou une de ses filles. Cette forme n’est pas connue ou développée chez nous. Par contre celle de Boromo est tolérée socialement. Certains parents de ces filles savent très bien l’origine de la richesse de leur enfant mais font semblant de ne pas le savoir. La société aussi le sait…
        Fal je suis 100% d’accord avec toi que l’Afrique doit marcher sur certaines de ces valeurs. Mais la question est qu’avons-nous de nos jours comme moyens objectifs pour le faire ? En Afrique, toute lutte contre un mal social, un fléau, une épidémie ne peut être bien menée que sur financement européen. Or l’Europe financera difficilement une lutte africaine contre la prostitution. Fal dit moi alors comment l’Afrique peut lutter contre la prostitution ? A-t-elle intérêt à le faire en sachant que sa forme clandestine est sanitairement plus dangereuse ?
        Fal, sais tu ce que dit le Coran pour prévenir la prostitution ? Si oui tu te rendras compte que cela n’est pas loin d’une normalisation (légalisation) de la prostitution. Je te laisse mon mail hamane19726@yahoo.fr pour continuer le débat si tu veux. Je te dis seulement que si par exemple le Coran était appliqué à la lettre cette forme de prostitution que tu demande de combattre n’allait pas exister. Et la forme de prostitution que je demande de légaliser allait exister.
        Merci et à tout moment. hamane19726@yahoo.fr

  • Le 1er octobre 2009 à 19:02, par Ibra En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    bien mon cher journaliste,vous avez fait un travail exceptionnel.merci et continuer sur cette lancee,car il existe pas mal de gare routiere,dont le taux de plusieurs sortes de maux augmentent negativement de jour en jour.IBRAHIMA YOADA EN ITALY.

  • Le 31 janvier 2017 à 21:46, par Siby Siby En réponse à : Gare routière de Boromo : Entre l’argent et le sexe

    Vérité incontestable ! Cet article je l’étudie avec mes élèves....histoire d’attirer leur attention sur les maux qui minent nos sociétés sites civilisées.! La situation de Boromo est vraiment délicate !!!

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