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Transmission du VIH/sida mère-enfant : Carla Bruni-Sarkozy plaide pour une élimination totale

Publié le vendredi 25 septembre 2009 à 06h19min

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Le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a participé aux côtés de la première Dame de France, Mme Carla Bruni-Sarkozy, à une soirée de plaidoyer sur la prévention de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant. C’était le mercredi 23 septembre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

“Vous êtes les leaders du monde, et je ne peux me permettre de vous donner aucune leçon. Mais je peux vous donner un conseil : écoutez l’appel que nous lançons aujourd’hui avec le Fonds mondial, l’UNICEF et l’ONUSIDA. Il est possible de doubler, d’ici à 18 mois le nombre de femmes enceintes séropositives qui ont accès au traitement. En 2015, toute transmission du virus de la mère à l’enfant pourrait être éliminée. Ce n’est pas un rêve, mais un espoir que vous seuls avez les moyens de rendre réalité”, ainsi plaide Mme Carla Bruni-Sarkozy. Ambassadrice du Fonds global pour la protection des mères et des enfants contre le Sida, Carla Bruni-Sarkozy, l’épouse du président français, avait à ses côtés Blaise Compaoré, Ban Ki-Moon de l’ONU, Mélès Zenawi, Premier ministre éthiopien.

De Ban Ki-Moon à Blaise Compaoré en passant par Mélès Zenawi, tous ont déploré les nombreuses victimes du VIH/sida enregistrées chaque année. Cette pandémie qui frappe durement les femmes et les enfants mérite une attention particulière, selon les intervenants. Mme Bruni-Sarkozy estime que, pour mieux atteindre les objectifs plus vastes tels que l’amélioration de la santé, le développement et la croissance dans les pays en voie de développement, les besoins et les droits des femmes doivent être assurés.
“Dans de très nombreux endroits, le visage du sida est celui d’une mère qui a peur. Peur pour elle. Peur pour son enfant. N’est-ce pas une très grande erreur, alors que des mères soignées contre le sida peuvent mieux se soigner tout court, et être le pilier solide de toute une communauté, de toute une économie ?”, remarque la première Dame de France.

L’expérience burkinabè

Le président du Faso a partagé l’expérience de son pays en matière de prévention de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant.
“La souscription du pays à l’atteinte des OMD, notamment 4 et 5 relatifs à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la gratuité des soins préventifs pour les femmes en état de grossesse et les enfants de moins de 5 ans, instaurée depuis février 2002. Une allocation d’au moins quatre cent millions (400 000 000) de francs CFA est dégagée annuellement à cet effet par le budget de l’Etat, la subvention des accouchements, des Soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) à hauteur de 80% dans toutes les formations sanitaires. Au moins 2 milliards sont consacrés annuellement à ce programme ; la prise en charge gratuite du paludisme grave chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, la contribution du budget de l’Etat à l’achat des produits contraceptifs, l’adoption d’une feuille de route nationale de réduction de la mortalité maternelle et néonatale, de normes, de politiques en matière de santé de la reproduction et d’un programme de prévention mère-enfant du VIH”.

Ce sont entre autres, les mesures prises par le Burkina Faso. Le Premier ministre éthiopien Mélès Zenawi, tout en relevant que son pays appuie au moins 150 000 personnes par an dans le traitement du VIH/sida, appelle la communauté internationale à privilégier la sensibilisation, l’information et l’éducation pour attendre les objectifs de l’élimination de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant. Il sollicite en outre, le Fonds global pour accroître les ressources dans la lutte contre cette transmission. Les personnes vivant avec le VIH/Sida espèrent que le plaidoyer des uns et des autres sera entendu afin que d’ici à 2015, toute transmission du virus de la mère à l’enfant soit éliminée.

Enok KINDO

Sidwaya

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