Sidwaya Mag Plus (S.M.P) :Vous êtes détentrice de la couronne Miss Pogbédéré 2005. Que vous reste t-il de ce titre ?

Miss Assi (M.A.) : Ce qui me reste de Miss Pogbédéré c’est ma couronne. J’ai été élue Miss Pogbédéré et c’est tout. Généralement quand on est élue Miss, on est approchée pour être associée à certaines manifestations, on a des opportunités. En tout cas, le fait d’être élue Miss Pogbédéré 2005 n’a rien changé à ma vie. Mais je suis toujours en contact avec l’ organisatrice.

S.M.P. : Miss Assi embrasse une carrière musicale avec une maquette de trois titres pour la réalisation d’un album de 8 titres. La couronne Miss Pogbédéré en est pour quelque chose ?

M.A. : Le fait d’ avoir été élue Miss Pogbédéré ne m’ a pas inspirée à faire de la musique. La musique est tout d’abord une passion pour moi. Cette passion m’habite depuis mon jeune âge. J’aime chanter et interpréter. Je crois que si l’émission Star Academy avait existé depuis, elle m’ aurait révélée aux mélomanes burkinabè. Si j’ai eu le courage de m’ essayer à la musique et enregistrer cette maquette pour réaliser l’album« Dianako », c’est grâce à mon entourage ; particulièrement une amie et son mari qui ont trouvé que j’ai du talent pour faire de la musique.

S.M.P. : Dans quelles conditions avez-vous réalisé votre maquette ?

M.A. : Vous savez, la musique demande beaucoup de moyens alors que moi je n’en ai pas. Il y a des gens qui m’ont approchée sous prétexte de m’aider mais c’était pour me prendre le peu que j’avais. Sincèrement, ce n’est pas facile et je me débrouille. La maquette a été enregistrée au studio Arzana et j’ ai pu réaliser le clip du titre « Sentimako do » qui veut dire "affaire de sentiment"".

S.M.P. : Avez -vous approché des structures d’appui pour la réalisation de votre album ?

M.A. : Oui, j’ai adressé une demande de soutien au ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, mais ça n’a pas marché. Je vais introduire un autre dossier et espérer que ma requête sera favorable car au niveau du ministère c’est chaque six mois que les bénéficiaires sont connus. En attendant, je suis à la recherche d’un producteur sérieux pour mettre mon album sur le marché discographique. Après le travail, le fruit peut être partagé.

S.M.P. : Dans quel (s) rythme (s) vos titres sont conçus ?

M.A. : Je chante dans le rythme mandingue car j’aime beaucoup la musique mandingue. Je chante aussi du zouk et de la musique d’ ambiance.

S.M.P. : Avez-vous déjà participé à un concert ?

M.A. : J’ai fait une prestation lors de la soirée de l’élection Miss Pogbédéré 2008.

S.M.P. : Y a-t-il un artiste burkinabè qui vous inspire ?

M.A. : J’apprécie beaucoup la musique de Amety Méria. Sa façon d’être, son style musical.

S.M.P. : Quelques sont les titres de votre maquette qui sont diffusés sur les ondes et comment sont-ils appréciés ?

M.A. : Ma musique n’est pas trop connue mais je vous assure que les mélomanes qui ont pu l’écouter ou voir le clip du titre « Sentimako do » apprécie positivement mon œuvre et cela me réconforte et m’encourage à tenir bon. Il arrive que des gens m’arrêtent en circulation pour s’assurer que c’est mon clip qui passe à la télé. Ma musique est particulièrement appréciée par ceux qui comprennent la langue dioula certainement parce qu’ils comprennent le texte.

S.M.P. : Quelle autre activité exercez-vous ?

M.A. : Je gère un petit "maquis". Mais si la musique doit devenir un métier pour moi, c’est avec plaisir que je l’exercerais.

Roukié Nana/Senou (Stagiaire)

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