Cette visite, selon le maire Salia Sanou, avait pour objectifs, de lui permettre de constater de visu l’avancement des travaux et de discuter avec les entrepreneurs sur les difficultés qu’ils rencontrent. « J’ai initié cette visite avec vous les journalistes, afin qu’à travers vos médias respectifs, les populations de Bobo-Dioulasso sachent que la commune œuvre à l’amélioration de leurs conditions de vie et au développement de la ville », a laissé entendre Salia Sanou. Les chantiers visités étaient des ouvrages de franchissement dans les quartiers périphériques des trois arrondissements de la ville (Do, Dafra et Konsa), le réseau d’assainissement pluvial du secteur n°13 Dogona, les travaux d’aménagement et de pavage de la devanture du CHUSS et de la Place Ouezzin Coulibaly. Partout où le maire est passé, les ouvriers des entreprises en charge de la réalisation des travaux (GECER, BELI SASHA et EKS), étaient à pied d’œuvre pour pouvoir achever les travaux dans les délais d’exécution qui varient de 4 à 11 mois. Tous les travaux ont démarré entre le 20 avril et le 29 juin 2009 et sont à des taux d’exécution qui vont de 32 à 60%.

Du retard est accusé par endroits, mais tous les entrepreneurs ont donné l’assurance que les travaux seront exécutés dans les délais. Ces chantiers une fois achevés, permettront à la ville de Bobo-Dioulasso de disposer de 2315 mètres linéaires de caniveaux de section 60x60, 1525 mètres linéaires de section 80x80, d’un canal trapézoïdal de section 350x200 et de 27 dalots en béton armé de sections variables. Pour les aires à paver, la commune y effectuera également des travaux d’aménagement paysager et d’éclairage public. Au cours de la visite, le maire s’est également entretenu avec l’équipe topographique chargée de réaliser des études pour la réhabilitation des voies bitumées (l’Avenue de la Nation, la rue Sakidi Sanon et l’avenue de la Liberté). M. Sanou a aussi visité le carrefour de la Place de la femme qui sera réaménagé en un grand rond-point avec un monument géant de femme au milieu. Il est également prévu à ce niveau, des pistes cyclables. Pour le directeur des services techniques de la commune, Saïdou Drabo, toutes ces réalisations ont pour objectifs de rendre la circulation fluide dans la ville, de relier les quartiers et d’améliorer les conditions de vie des Bobolais sur le plan hygiène et assainissement.

Après la visite terrain, le maire a échangé avec les journalistes à l’hôtel de ville. Les discussions ont porté sur l’état de délabrement prononcé des rues de la capitale économique, le manque de caniveaux, le non-curage des caniveaux qui existent ou l’abandon des ordures en bordure après le curage. La transformation de ces mêmes caniveaux en dépotoir par les populations a été également abordée par les hommes des médias. Salia Sanou, les maires d’arrondissement et les responsables des services techniques de la mairie ont rassuré les uns et les autres que des projets sont en cours (certains au niveau du ministère des Infrastructures) pour réhabiliter les voies dégradées. Seulement, ont expliqué le maire et son équipe, la réglementation en matière de passation de marché est assez « drastique » actuellement, ce qui a pour conséquence, toujours selon eux, de retarder le démarrage de certains travaux.

Cependant, Salia Sanou a promis que de nombreuses rues seront réhabilitées avant le cinquantenaire de l’indépendance qui sera célébré en décembre 2010 à Bobo-Dioulasso. M. Sanou a aussi affirmé que son conseil, dans le cadre du Plan de développement communal, œuvre à doter la ville d’un réseau d’assainissement et de drainage des eaux.
Sur la transformation des caniveaux en dépotoirs, le maire a déclaré que de nombreuses séances de sensibilisation ont été déjà organisées à l’intention des populations, mais sans succès. « A l’état actuel des choses, nous allons continuer, avec l’aide de tout le monde, surtout de la presse, à sensibiliser, mais nous allons également commencer à sanctionner les contrevenants », a averti le maire de Bobo-Dioulasso.

Clarisse HEMA

Sidwaya