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Les mauvaises habitudes refont surface à Rood Woko

Publié le vendredi 18 septembre 2009 à 04h04min

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Depuis sa réouverture, le 16 avril 2009, le marché central de Ouagadougou, Rood Woko, tarde à retrouver son ambiance d’antan. Les commerçants installés à l’intérieur disent ne pas faire de bonnes affaires. Pendant ce temps, les mauvaises habitudes renaissent de leurs cendres, comme des phénix. Une équipe de Fasozine.com a fait un tour dans ce marché pour comprendre les raisons de ce réveil difficile.

Rood Woko, marché central de la ville de Ouagadougou. Il est 11 heures, ce mercredi 16 septembre 2009. Accéder au marché est un calvaire. Il faut être bien vaillant pour se frayer un passage. Lorsqu’on arrive par la voie d’accès qui passe par le maquis Zaka, c’est un embouteillage monstre qui vous accueille. Klaxons de véhicules, racolage de commerçants ambulants… créent une cacophonie digne d’un orchestre amateur. Malgré les feux tricolores, cette voie d’accès reste engorgée.

A l’entrée située en face de la librairie Diacfa, la zone naguère piétonne est devenue une voie très fréquentée. Elle accueille toutes sortes d’engins. Il faut se faufiler entre motocyclettes, marchands ambulants et grosses cylindrées. Une cohue qui contraste avec l’ambiance à l’intérieur du marché. Là, en effet, ce sont des allées biens dégagées qui vous accueillent. En cette fin de matinée, l’affluence est quasi-inexistante. Seulement quelques clients s’attardent devant les étals. Hamadou Ouédraogo, commerçant, a la mine bien serrée. Est-ce en raison du jeûne du ramadan ? « Ce sont les affaires qui ne marchent pas », lâche-t-il sobrement.

Rood Woko a visiblement du mal à retrouver son ambiance d’antan. Parti en fumée le 27 mai 2003, le plus grand marché du Burkina retrouve difficilement ses marques depuis sa réouverture, le 16 avril dernier. Les incidents entre commerçants et autorités chargées de la gestion de ce haut lieu d’échanges et de négoce se sont multipliés, causant un climat d’entente difficile. Si le calme règne à l’intérieur, l’anarchie se réinstalle aux abords du marché. La reprise des affaires semble lente, et nombre de boutiques restent fermées, au sein du marché. Officiellement, elles sont ouvertes mais dans la réalité, les boutiques qui ont les portes closes sont nombreuses.

La Régie autonome de gestion des marchés (Ragem), chargé de la gestion du marché, a diffusé, depuis, un communiqué sur les ondes radiophoniques pour sommer les commerçants d’occuper les boutiques. « La plupart des commerçants que nous avons rappelés à l’ordre sont à jour des paiements », nous a confié Amadou Saoud Sondé, directeur du marché Rood Woko. Seulement, « la plupart de ceux que nous avons priés d’occuper les boutiques attendent qu’il y ait de l’affluence au sein du marché avant de s’exécuter. Ils ignorent qu’en agissant ainsi, ils pénalisent ceux qui sont déjà installés. L’absence de commerçants dans les boutiques peut dissuader ceux qui viennent pour les emplettes », a indiqué le directeur, pour justifier l’inoccupation des boutiques. Selon certains commerçants, avec sa longue fermeture, Rood woko fait l’objet d’une concurrence de la part de nouveaux et dynamiques marchés. Les commerçants réinstallés dans ces marchés secondaires y trouvent encore leur compte.

Environ 2 000 personnes attendent d’être installées à Rood Woko. Aussi, la Ragem menace-t-elle de retirer les boutiques inoccupées et de les remettre aux personnes inscrites sur la liste d’attente, si son communiqué de rappel à l’ordre n’est pas suivi de l’effet escompté.

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 18 septembre 2009 à 19:09, par N’maway En réponse à : Les mauvaises habitudes refont surface à Rood Woko

    Rood woko ne pourrait plus etre comme avant. Apres l’incendit de rood woko, il y’a eu la naissance de plusieurs marches dans les differents quartiers ou les consommateurs trouvent leur leur comptes. Avec la hausse du prix de carburant, les consommateurs preferent aller a proximiter dans les marches des quartiers pour satisfaire leur besoin. Il faudrait peut etre de la patience pour revoir le meme rood woko que l’on connaissait.

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