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Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

Publié le mercredi 16 septembre 2009 à 04h06min

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Le tout Exécutif burkinabé (Présidence et primature) a effectué, mardi 15 septembre 2009 , le déplacement de Yamoussoukro pour sceller définitivement avec les autorités ivoiriennes les nouvelles amitiés et coopération liant désormais les deux pays. Tertius Zongo et Blaise Compaoré ont pris part aux côtés de leurs homologues Guillaume Soro et Laurent Koudou Gbagbo au conseil de ministres conjoint et à la conférence au sommet du traité signé à Ouagadougou le 29 juillet 2008.

Burkinabé et Ivoiriens régularisent leur situation de bon voisinage. Le processus de mise en œuvre du traité d’amitié et de coopération entre les deux pays est entré dans sa phase décisive à travers deux actes de grande portée : un conseil des ministres conjoint avec les deux chefs de gouvernement Tertius Zongo et Guillaume Soro, une conférence au sommet présidée par les présidents Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo. “Burkina Faso-Côte d’Ivoire, deux peuples, deux présidents, un même destin” : dès l’aéroport de Yamoussoukro, le ton de cette nouvelle ère des relations est donné par une large banderole aux couleurs des deux Etats.

Le souffle du réchauffement de l’axe Abidjan-Ouagadougou se ressent à travers toutes les artères de la capitale politique ivoirienne où les habitants, tenus en haleine par la mise en œuvre du traité, souhaitent de tous leurs vœux : “Vive l’amitié ivoiro-burkinabè”. Le chef coutumier de Yamoussoukro se réjouit de ce cadre légal et juridique qui régit désormais les relations entre les deux pays. “Avant on s’appelait parents avec la bouche sans aucun fondement. Maintenant, nous disposons d’un cadre accepté par tous pour être de vrais frères, des voisins inoubliables dont le malheur et le bonheur de l’un est aussi l’affaire de l’autre dans un respect mutuel”, se réjouit-il.

Fait rarissime dans l’histoire du Burkina Faso, “Koulouba” (le siège du gouvernement et “Kosyam” (le cœur du pouvoir exécutif) ont effectué à quelques heures d’intervalles un voyage sur la même destination dans le même but : la mise en œuvre du traité. La ville natale de Félix Houphouët Boigny a rassemblé une dizaine de ministres des deux gouvernements pour la réflexion et l’engagement du politique dans un élan de construction d’un destin commun. “Nos gouvernements respectifs tiennent à mettre en place à travers ce traité des mécanismes de collaboration dont l’appropriation par les deux peuples contribuera à l’atteinte des objectifs communs aux deux pays : la lutte contre la pauvreté et le bien-être. Les populations doivent saisir cette opportunité que leur offrent les présidents Compaoré et Gbagbo afin de consolider l’intégration et construire ensemble le progrès”, a souligné Tertius Zongo, le Premier ministre burkinabè.

Pour son compatriote, Amadou Belem, président de la Communauté burkinabè à Yamoussoukro, c’est un jour nouveau qui se lève pour les habitants des deux pays. Tout en saluant cette lueur d’espoir pour toute la diaspora en Côte d’Ivoire, il exhorte les deux présidents à poursuivre leur implication dans l’aplanissement des divergences qui ont, en si peu de temps, beaucoup divisé leurs peuples. Les habitants de la capitale politique ivoirienne ont réservé un accueil chaleureux au Président du Faso avant sa visite officielle à Abidjan. A la liesse des Burkinabè et des Ivoiriens pour marquer leur adhésion au traité, se sont jointes d’autres communautés (béninoise, togolaise, malienne …) pour traduire au Président du Faso, “leur reconnaissance à ses efforts pour une sous- région apaisée”. Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo ont donné à cette occasion la feuille de route minutieusement préparée par les experts des deux pays, peaufinée par les ministres sectoriels et adoptée par les deux gouvernements. Les deux parties se réjouissent d’ores et déjà du travail abattu.

Elles restent convaincues que la mise en œuvre du traité est une source de rapprochement pour les peuples ivoirien et burkinabé, un instrument d’assistance mutuelle et une preuve de solidarité entre deux pays voisins. “Ce traité matérialise une volonté politique forte des deux chefs d’Etat de travailler ensemble pour le bonheur de leur peuple. Aucun pays ne peut se targuer de bâtir seul son destin. Ce traité s’inscrit dans une vision de solidarité et d’entraide permanentes. Nous espérons qu’un tel choix face à une réalité certaine de la fragilité de nos Etats va inspirer d’autres pays de la sous- région, voire du continent”, a expliqué Blaise Compaoré, le Président du Faso. Abidjan et Ouagadougou tiennent à franchir les limites en matière de leur coopération surtout en matière de sécurité, de transport, de ressources animales et parvenir à une économie transfrontalière dont l’expression et le dynamisme imposeront cet axe en locomotive de la sous-région ouest africaine.

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr), Envoyé spécial à Yamoussoukro

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 16 septembre 2009 à 07:21 En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

    Peut-on avoir le compte-rendu de ce Conseil EXTRA ORDINAIRE ?

  • Le 16 septembre 2009 à 11:14 En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

    comme l’Allemagne et la France qui tiennent aussi ce genre de rencontre

  • Le 16 septembre 2009 à 11:39, par Fasodé En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

    Arrêtez ce blablabla, tout ça c’est de la poudre aux yeux. Tout ce que je sais c’est que Blaise se sont ses propres intérèts(l’homme incontournable dans la sous région aux yeux de la France, saper ses turpitudes passées...)et Gbagbo c’est un rouleur dans la farine qui cherche a garantir sa victoire aux élections présidentielles prochaines si toutefois elles ont lieu.

  • Le 16 septembre 2009 à 12:28, par John En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

    Je salue vivement cette initiative des deux gouvernements et souhaite qu’ils organisent un referendum pour l’unification territoriale et politique des deux pays.

    • Le 16 septembre 2009 à 16:09 En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

      S´il es vrai que cette initiative du point de vu formel est à saluer, il n´en demeure non moins vrai que les intentions avouées des dirigeants des 2 pays laissent plus d´un dans le scepticisme. A l heure où toutes les puissances cherchent a tisser des liens pour se rendre plus fort comme le stipule dans tout les cas la charte de l Union africaine je dirais que cette volonté de raprochement est un acte louable et pourrait s averer comme une prealable a la realisation de l unité africaine tant souhaité. Mais ce qui fait douter de la reussite d´une telle action reste la confiance a accorder aux acteurs de cette unions même. Persone ne saurait ignorer l´ambiguité qui tourne autour de Gbagbo et de Blaise. 2 chefs d états mal élu ( Au Burkina une election acquis non sur la base de la competence mais plutot de l argent, En CI sur une manipulation regionaliste). Il faut d abord que les 2 gouvernements s attelle a instaurer les fondements d´une democratie credible et vraie et c est a partir de ce moment que la cooperation pourra porter des fruits qui profiteront aux 2 populations.

  • Le 16 septembre 2009 à 12:59, par Agassi En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

    Je pense et j’ai toujours dit que Blaise etait le meilleur président de tous les temps que le BF a eu. De nos jours, les ivoiriens respectent nos ressortissants en CI, ils nous viennent nous voir à Ouaga pour bénéficier des conseils avisés d’un grand président.Nos rélations n’ont jamais été aussi bonnes avec la CI que maintenant. Je me rappele au temps du CNR on était à couteaux tirés et avec la CI et avec le Mali au point de faire même la guerre. Blaise est d’une intelligence te d’une sagesse hors du commun et les Ivoiriens ont raison de lui faire confiance. Ya qu’a regardé le devellopement des relations des deux pays ces derniers temps. On l’accuse à tort ou à raison d’être un pion de la France en Afrique, mais comment est-il possible du moment oû c’est l’un des rares président à avoir dit la vérité à Sarko.Il est lui même, calme, posé pas excité comme ses detracteurs et de loin indispensable pour le BF. De nos jours et à court terme, je ne vois pas qui pourrait le succéder. Donc laissons Blaise regner pour le moment car même nos frères Ilsvoiriens viennent puiser en lui.
    Merci.

    • Le 16 septembre 2009 à 19:34, par Ben Ischam En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

      Bonjour mon frère,

      A lire ce type de phrase, "De nos jours et à court terme, je ne vois pas qui pourrait le succéder. Donc laissons Blaise règner pour le moment..", je me pose souvent la question de savoir si tous les 14 millions autres restants de Burkinabè sont tous "bêtes" ou n’ont pas assez de jugement pour diriger ce pays. Si toutes les bonnes têtes bien pleines qu’on a formé et qu’on continue de former sont des moins que rien ; à commencer par mon cher frère Agassi. N’as-tu les capacités intellectuelles pour diriger ce pays parce que je sais que tu dois être doué d’intelligence et d’imaginations.

      Mais enfin !! ça fait qu’en même plus de 20 ans qu’on est parmi les derniers du monde sous le règne du "meilleur président de tous les temps que le BF a eu". Lorsque je regarde autour de moi, avec 8000 milliards de FCFA en moyenne de dépenses en 20 ans (sur la base 400 milliards de budget national de dépenses par an), quels sont les grands chantiers réalisés au BF dans la construction de biens publics, au profit de la population.

  • Le 16 septembre 2009 à 13:27, par King En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

    Bonjour,

    Si je ne me trompe pas, Koulouba c’est la présidence du Mali à moins que celle de la Cote-d’Ivoire porte le même nom.

    • Le 16 septembre 2009 à 17:48, par Kaya Man En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

      Koulouba est le nom d’un quartier de la ville de Ouagadougou ; dans ce quartier se trouve le palais présidentiel d’où l’appellation "Le Palais de Koulouba" qui est actuellement occupé par le 1er Ministre etle Président du Faso se trouve au nouveau palais présidentiel dans le quartier de Ouaga 2000

      (Koulouba comme par coïncidence au Mali aussi).

      Au temps de la Révolution il était appelé Conseil en réference au CNR : Conseil National de la Révolution.

      Le nouveau palais présidentiel a été construit dans le quartier Ouaga 2000 et il a pris le nom de "Palais de Koysam ou palais présidentiel de Kosyam ou Kosyam tout court.

      Le premier ministère ayant déménagé dans les locaux de l’ancien palais de Koulouba.

      Donc le 1er Ministre est à Koulouba maintenant et le Président au nouveau palais Kosyam.

      Ce qui fait dire au journaliste que “Koulouba” (le siège du gouvernement) et “Kosyam” (le cœur du pouvoir exécutif) ont effectué à quelques heures d’intervalles un voyage sur la même destination dans le même but : la mise en œuvre du traité.

      Koulouba (ancien palais) = 1er Ministère
      Kosyam (nouveau palais)= le Président du Faso.

      Je pense avoir été clair et toute autre contribution ou éclaircissement seraient la bienvenue.

  • Le 16 septembre 2009 à 22:49 En réponse à : Amitié ivoiro-burkinabè : Kosyam et Koulouba à Yamoussoukro

    Ce n’est pas parce que c’etait le CNR que le palais presidentiel s’appelait Conseil, mais parce que c’etait au siege du Conseil de l’Entente.

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