LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

Publié le mardi 15 septembre 2009 à 04h09min

PARTAGER :                          

Les gouvernements ivoirien et burkinabè s’activent à la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération entre leurs deux pays. Sous la coprésidence de Youssouf Bakayoko et de Minata Samaté, une dizaine de ministres sectoriels de chaque partie ont balisé, lundi 14 septembre 2009 à Yamoussoukro, les chantiers de coopération à soumettre aux Premiers ministres et aux chefs d’Etat au cours d’un conseil de ministres conjoint.

Si Ouagadougou a vu la signature du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire le 29 juillet 2009 à la faveur de la visite d’Etat du président Laurent Gbagbo, c’est la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, qui abrite sa mise en œuvre. Après avoir obtenu la caution de ce nouvel instrument par leur parlement respectif, les gouvernements ivoirien et burkinabè s’attellent à traduire en actes concrets la volonté politique nouvelle de coopération imprimée par les présidents Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo.

A la fondation Félix-Houphouët-Boigny pour la paix, de fortes délégations ministérielles des deux pays ont réfléchi, lundi 14 septembre dernier, à l’ouverture d’une ère nouvelle d’amitié et de coopération ivoiro-burkinabè. “ Ce Traité d’amitié et de coopération ratifié par nos deux chefs d’Etat vient comme un cadre mais aussi comme un instrument pour traduire notre volonté en actions de coopération et de développement communes. Cette réunion va se concentrer sur des questions précises pour trouver, soit des solutions, soit améliorer les pratiques actuelles. Elle se penchera sur de nouveaux champs de coopération comme la suppléance mutuelle dans les Etats où l’un de nos pays n’est pas représenté ”, a indiqué Youssouf Bakayoko, ministre ivoirien des Affaires étrangères. Cette ambition invite à une implication de haut niveau. La ministre burkinabè déléguée à la Coopération régionale, Minata Samaté et le chef de la diplomatie ivoirienne, à la tête de leurs collègues responsables de départements dits sectoriels ont concilié les points de vue de cette dynamique commune dans les échanges en matière de diplomatie, santé, sécurité, ressources animales, postes et technologies, transport, d’energie, décentralisation et culture.

Le Traité d’amitié et de coopération vise à créer un cadre de concertation permanent entre les deux Etats en vue de mettre en place un partenariat dynamique garantissant la stabilité et la prospérité des deux pays. Il s’agit de consolider des relations privilégiées de fraternité et de coopération dans les grands domaines d’intérêt commun, notamment politique, socio-économique, culturel, scientifique, judiciaire, de défense, de sécurité, d’environnement et de droits humains entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Dans un souci majeur de stimuler le processus d’intégration sous régionale et de promouvoir le bien-être des peuples burkinabè et ivoirien. Pour ce faire, le Traité s’appuie sur le respect de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chacun des Etats, l’harmonisation de leur position dans les institutions sous régionales, régionales et internationales, la concertation permanente sur tous les sujets d’intérêt commun, la libre circulation des personnes et des biens sur leur territoire respectif, le droit d’établissement et de séjour de leurs ressortissants dans chacun des deux Etats.

En somme , les objectifs et les principes édictés par le traité ivoiro-burkinabè inscrit dorénavant les relations entre les deux pays dans l’unique dynamique du bon voisinage et de l’entraide au service de deux peuples au destin commun. “ Ce traité nous met tous devant nos responsabilités : celle de réussir ou d’échouer ensemble, de développer harmonieusement nos pays ou de végéter ensemble dans la pauvreté, de servir de locomotive à l’intégration sous régionale, de vaincre ou de périr ensemble. Ce Traité est donc un challenge que nos deux pays se sont lancé, celui de bâtir un espace paisible, stable et développé, dans l’harmonie, la compréhension mutuelle et la concertation constante ”, a souligné la ministre Samaté . Les travaux des ministres seront entérinés à deux niveaux : d’abord par les deux ministres et ensuite par les deux présidents, Compaoré et Gbagbo au cours d’une conférence de chefs d’Etat consacrée au Traité. Cette volonté pour les peuples burkinabè et ivoirien de partager le même destin commun s’est manifestée par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des disparus des inondations du 1er septembre à Ouagadougou.

Jolivet Emmaüs (Joliv_et@yahoo.fr) Envoyé spécial à Yamoussoukro (RCI)

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 septembre 2009 à 10:25, par l’observateur En réponse à : Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

    Estce que tous ça va mettre fin au calvaire des burkinabé en CI. le président a dit " un burkinabé en RCI subit les pires sévices que même un immigré en europe ne connait pas".

    On lui atiré des flèches pourtant c’est vrai. Prenez un car de Niangologo à Abidjan et vous verrez.

    Donc autorités burkianbés si vous ne defendez pas les intérêts de vos populations ne nous embrouillé pas

    • Le 9 octobre 2010 à 15:05, par fidoo54 En réponse à : Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

      Bonjour très chrer frère,
      C’est avec beaucoup d’intérêt que je viens de lire ton commentaire.
      Sans vouloir créer une quelconque polemiqueet des discussions stériles et infructueuses, je dirai que seule une personne mal informée ou mieux un TITROLOGUE (Celui qui se contente des titres des journaux) peut tenir de tels propos.
      Je t’informe qu’en cote d’ivoire, les burkinabé ne vivent pas dans le car de transport Abidjan - Niangologo, mais dans les villages ou la plupart sont employés comme manoeuvres dans les plantations de café, cacao, hévéa et autres ou vivent en ville et travaillent librement (nombreux sont aux ports autonomes d’Abidjan et de San pedro comme Docairs) d’autres comme gardiens des résidences ou chauffeurs de taxi.
      La cote d’ivoire a ses principes dans le domaine du transport : QUAND TU N’AS PAS DE PIECES (Carte Nationale d’Identité pour les ivoiriens, carte de sejour pour les étrangers) ne voyages pas car la police routière veille à cela. Que tu sois ivoirien ou étranger tout le monde est controlé. Si au burkina c’est du laisser aller, en cote d’ivoire, il y’a des règles. Tu n’as pas de carte de sejour il faut en établir une, ça ne coute que 5.000FCFA. il ya 4 millions de burkinabé en cote d’ivoire. dis moi combien d’ivoiriens il y’a au burkina ? Si les burkinabé en cote d’ivoire eux meme ne se plaignent pas, purquoi diable vous plaigneez vous. je connais bien le burkina pour y avoir sejourner en 2002 au plus fort de la crise en cote d’ivoire, j’ai vu tous ces burkinabé hebergé au stade de Ouaga. si vous, vous étiez si hospitaliers comme tu veux le prétendre, pourquoi avoir laissé vos propres frères en detresse vivre dans un stade ?
      As tu une seule fois entendu de 2002 à ce jour que le HCR ou la croix rouge ont parachuté des sacs de riz à des réfugiés ivoiriens en cote d’ivoire comme cela se fait ailleurs ? NON certainement car dès le debut de la crise, le message fut : IVOIRIEN RECEVEZ CHEZ VOUS LES SANS ABRIS.
      QUAND ON NE SAIS PAS, ON SE RENSEIGNE. Ne racontez pas des bétises.....
      Fidele

  • Le 15 septembre 2009 à 11:22, par Paris Rawa En réponse à : Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

    Qui est-ce qui avait divisé et opposé ces peuples du Burkina et de la Cote d’Ivoire ? Ce ne sont pas les hommes politiques avec leur soif inextinguible du pouvoir ? Alors, qu’ils se dépêchent maintenant d’adopter la sagesse de leurs peuples qui sont en réalité à l’intégration ouest-africaine et même panafricain. Ces politiques ont enfin pris le bon chemin, qu’ils se dépêchent donc, parce que nous sommes trop en retard, face aux Européens avec leur APE, les Américains qui cherchent une base pour leur commandement militaire en Afrique, les Chinois avec leurs produits bon-marché et leurs populations pauvres qui débarquent sur les chantiers et les villes africaines, les Indiens qui organisent la collecte des produits agricoles (beurre de karité, noix de cajou...) chez nous, les Brésiliens, les compagnies aériennes prédatrices, les entreprises étrangères monopolistiques du type Boloré, les trafiquants de stupéfiants, qui...

    S’unir pour s’imposer définitivement ou continuer à rester chacun dans sa pseudo souveraineté pour mourir côte à côte de la prédation des plus forts et des plus rusés. Mais pour cela, il faut que les hommes politiques acceptent la culture d’une l’alternance politique apaisée pour ne plus ruiner eux-mêmes leurs propres efforts et ceux de leurs prédécesseurs. Il y a encore du chemin à faire et nous n’en sommes qu’aux débuts.

  • Le 15 septembre 2009 à 13:47 En réponse à : Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

    Un journal Ivoirien pretend que les 500 millions donner par l’Etat ivoirien est pour acheter le report des elections.
    Est ce vraiment un cadeau empoissonne ??

    • Le 15 septembre 2009 à 17:23 En réponse à : Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

      c’est pas vous oh ! on vous donne 500 millions tu parles de "cadeau empoisonne"...

    • Le 15 septembre 2009 à 21:25, par michoulivoirienne En réponse à : Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

      Comment le pr peut donner 500 millions o burkina pr une histoire dinnondations, jsavais pas kon était aussi riche en ce moment. avec tous ces problemes qui minent le pays apres cette crise jcrois ke c’est de la betise politique ! on peu aider si on veut mais pas a ce point là. ke le pr arrete de se foutre de nos gueules bon sang ! la rentrée c’était hier et dans nos ecoles secondaires publics on trouve pas moins de 70 éléves par classes ces dernieres années on aurait pu construire des ecoles avec ca et arreter de soi disant former des futurs nullards n’ayant dautre expertises qu’en greves et autres violences kon connait tous ya plus de routes et dhopitaux dignes de ce nom dans ce pays donc
      svp plait monsieur le pr arretez avec vos delires !

    • Le 9 octobre 2010 à 15:09, par fidoo54 En réponse à : Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

      Même en guerre, nous vous offrons des cadeux. 00.000.000 de FCFA pour acheter le report des élections. MENSONGE GROSSIER. cet argent est un cadeau pour venir en aide au burkina touché par des intemperies. c’est là, la preuve mem boiteux, l’éléphant reste le maitre de la forêt...

  • Le 18 septembre 2009 à 12:49, par Sans Guêbê ABIDJAN En réponse à : Coopération ivoiro-burkinabè : Les sillons d’un mariage biens communs

    reaction à l’action de michoulivoirienne !
    ma soeur , je suis ivoirien comme toi ! je comprends qu’il y est beaucoup de chose à faire en côte d’ivoire ,que nous avons beaucoup de problèmes à resoudre et que les autorités devraient y songer serieusement : ecoles ,hopitaux et bien d’autres encore ... nonobstant ces préoccupations il n’est pas mauvais que notre Etat vienne en aide au Burkina , tu trouve que 500 millions c’est trop , c’est vrai mais ce n’est rien comparé aux degats et aux pertes de vies humaines, alors compatissons plutôt au malheur de nos "plus-que-voisins" les burkinabès ! nous aussi ne sommes pas à l’abri d’un quelconque cataclysme ! si nous voulions attendre de regler tous nos problèmes ici avant de venir en aide aux autres , je me demande bien de quoi nous aurions l’air devant les autres ! quands , la Chine ,les Etat-unis ,le Japon vienne en aide à notre pays , t’es heureuse ,non ? tu penses que c’est parce qu’ils ont fini de resoudre tous leurs problèmes , je pense que non !
    quand on vit en société ,il y’a certaines valeurs que l’on célèbre telles que la solidarité ,l’entraide ,l’amitié ...
    bref ...
    Mes chers frères et soeurs du Burkina , vous savez quand on veut avancer il ya toujours des gens pour tirer en arrière mais les liens qui nous unissent sont plus solides et plus forts que les demons de la division !
    la Côte d’Ivoire vous a offert 500.000.000 f cfa pour vous aider , faites en bon usage !
    yako à vous !!!! et soyez fort !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique