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Des masques détruits par les eaux du 1er septembre 2009

Publié le lundi 14 septembre 2009 à 04h41min

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Les inondations du 1er septembre 2009 qui ont causé la mort de 9 personnes et d’énormes dégâts à Ouagadougou et dans certaines localités du Burkina n’ont pas épargné les réserves du musée national situé au sein du lycée Bogodogo. Les eaux ont abîmé plus d’une centaine d’objets.

Après le passage des eaux du 1er septembre 2009 qui ont inondé Ouagadougou, l’heure est actuellement au bilan. C’est justement ce à quoi se sont attelés Fatoumata Fofana/Traoré, responsable du service réserve du musée national et son équipe en cette matinée de jeudi 10 septembre 2009. Détachement du musée national, cette structure est chargée de la conservation des objets d’art, témoins matériels de l’histoire des différents groupes humains du Burkina. Les eaux de pluie du 1er septembre dernier n’y ont laissé que dégâts après leur passage. Des masques recouverts de moisissure, des objets en paille tels que le grenier sénoufo, les paniers, rien ne semble avoir échappé aux eaux. Même sur les murs et le sol, on constate aussi les traces laissées par les eaux. L’air à l’intérieur des salles est encore humide. « Vous êtes venu à une heure où l’on peut s’asseoir dans la maison. Le matin, après avoir ouvert les portes, nous avons dû attendre dehors quelques temps avant d’entrer », nous a expliqué la responsable du service. L’eau serait entrée par le toit et les fenêtres. Les plafonds, encore humides par endroits, attestent bien les propos de Mme Fofana.

Selon elle, plus d’une centaine d’objets ont été abîmés par les eaux. Pourtant, plus que de simples objets d’art, les masques, greniers senoufo et autres objets, sont de véritables symboles d’une culture. Et selon Mme Kafando, même réhabilités, ces objets ne peuvent plus retrouver leur originalité.

Avec l’aide de l’Ecole du patrimoine africain (EPA), l’équipe du service des réserves s’attelle à récupérer ce qui peut encore l’être. Mais le souhait de Mme Fofana et ses collègues reste la réhabilitation du service, afin d’éviter que cette catastrophe ne reproduise une prochaine fois.

Fasozine

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