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HUMANITAIRES AU BURKINA : Placer l’éthique au coeur des actions

Publié le lundi 14 septembre 2009 à 04h41min

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Le Réseau Barké apporte ici sa contribution aux réflexions pour une meilleure gestion des catastrophes au Burkina.

Le Réseau Barké est une association regroupant plusieurs organisations de jeunesse, dont l’un des objectifs est : "la promotion de la solidarité nationale et internationale par l’éducation au développement de la population du Burkina Faso et par la solidarité agissante." Suite aux inondations du 1er septembre 2009, survenues dans la ville de Ouagadougou et ses environs entrainant une situation d’urgence humanitaire, le Réseau Barké voudrait exprimer sa compassion à toutes les personnes sinistrées, et ses remerciements à toutes les bonnes volontés individuellement ou institutionnellement qui se sont mobilisées pour apporter leurs soutiens aux populations de Ouagadougou lors de ce douloureux évènement. Au regard de la fréquence des sinistres qui touchent de plus en plus le peuple du Burkina Faso, suite à des catastrophes naturelles, le Réseau voudrait à travers ces lignes apporter sa contribution à une meilleure gestion des urgences humanitaires dans notre pays.

S’il est internationalement accepté que les urgences humanitaires se caractérisent par des catastrophes naturelles ou sont liées aux effets de l’homme entrainant des impacts assez négatifs sur la vie des populations à travers les pertes en vies humaines, les pertes des moyens d’existence, les violations et atteintes aux droits humains, l’atteinte à la sécurité physique des populations, la détérioration de l’état de santé et/ou psychologique, des biens etc.…, il convient de noter que le Burkina Faso n’était pas un pays connu pour la survenue de telles catastrophes. Toutefois depuis les événements de Tabou en 1999, en passant par le début de la guerre civile en Côte d’Ivoire en 2002, l’invasion acridienne de la campagne agricole 2004-2005, l’inondation des récoltes dans la Boucle du Mouhoun, de plus en plus des catastrophes affectent le peuple du Burkina Faso. L’inexistence de ces catastrophes dans l’histoire du pays n’a pas favorisé le développement de ressources humaines capables de gérer des situations d’urgence au sens technique du terme et selon les normes et standards internationaux connus et acceptés en la matière.

D’autre part, cet état de fait n’a pas non plus permis la mise en place d’un système d’intervention d’urgence autonome, opérationnel et efficient à même de gérer les situations d’urgence. Au point que les questions d’urgence humanitaire ont été confondues aux problèmes sociaux expliquant la mise sous tutelle du CONASUR au niveau du Ministère de l’Action sociale, oubliant de ce fait que les assistants et autres inspecteurs sociaux ne pourraient se transformer du jour au lendemain en spécialistes des questions d’urgence humanitaire. Notre analyse se veut un apport constructif pour la gestion future des situations d’urgence dans notre pays, en ce sens qu’avec le changement climatique, des impondérables peuvent du jour au lendemain affecter notre peuple, tout comme avec la forte diaspora de près de 8 millions de Burkinabè vivant hors du pays, une situation catastrophique dans un des pays d’accueil peut entrainer une situation d’urgence humanitaire à gérer par le gouvernement du Burkina Faso et le peuple comme cela s’est démontré avec la crise ivoirienne de 2002.

Le Réseau Barké articulera son analyse sur les types et les causes des urgences humanitaires, la gestion de l’urgence humanitaire, la situation de post urgence à travers la restauration durable des moyens d’existence des populations affectées par les sinistres, la levée des fonds et l’éthique dans l’assistance humanitaire.

Les types de catastrophe et les causes des urgences humanitaires

Les urgences humanitaires comme énoncées plus haut sont des situations de désastre avec ou sans mort d’hommes ayant entrainé des pertes énormes des moyens d’existence, d’infrastructures, des situations sanitaires précoces, des problèmes de sécurité des personnes et des biens, etc résultant soient d’une catastrophe naturelle (inondation, tremblement de terre, épidémies, volcan, sécheresse, etc), ou d’une catastrophe liée à l’action de l’homme (guerre, génocide, pollution, contamination chimique à grande échelle etc…) .

La connaissance parfaite de la cause de l’urgence humanitaire déterminera la réponse à apporter afin d’atténuer la souffrance des populations. Tout comme l’identification de la cause de la catastrophe permet aux agences humanitaires, chacune selon son domaine de spécialité, de mieux se préparer pour apporter son appui sur le terrain. Dans le cas du Burkina Faso, et particulièrement la catastrophe du 1er septembre, relevant du domaine naturel, une analyse rapide des causes permettrait une meilleure prise en charge des sinistrés dans un premier temps, mais également elle permettrait la prise de mesures idoines afin d’éviter de telles situations dans le futur. Dans l’immédiat, ces causes semblent être, d’une part, la faiblesse du système d’assainissement dans la ville de Ouagadougou avec un réseau non performant de drainage des eaux de pluie, et l’incapacité des barrages à contenir ces eaux de pluie. Et d’autre part, la situation d’urbanisation et la qualité des habitats sont à mettre en cause.

Au-delà de la catastrophe du 1er septembre, l’intérêt d’avoir une typologie des catastrophes et les causes probables permettra au gouvernement et aux agences et organisations humanitaires nationales de se préparer à travers des scénarii d’intervention rapides pour parer au plus urgent en cas de catastrophe.

La gestion de l’urgence humanitaire

La gestion des situations d’urgence repose sur les principes clés de l’assistance humanitaire que sont l’impartialité, la neutralité, la proportionnalité, le droit de vivre dignement, la distinction entre les combattants et les non-combattants (pour les cas d’urgence liées à des guerres il faut éviter de mettre ensemble ceux qui combattaient, et les civils qui ont été victimes des combats au risque de créer des situations tendues de représailles, ou que les camps soient utilisés pour poursuivre les combats), et le non-refoulement (c’est-à-dire qu’aucun sinistré ne peut être refoulé d’un site ou d’un camp prévu à cet effet sous des considérations politiques, ethniques, raciales ou autres). Outre ces principes clés internationaux connus en matière d’assistance humanitaire, il faudrait ajouter les standards minimums (1) auxquels les populations sinistrées ont droit, qui sont : un minimum standard en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, un minimum standard en matière de nutrition, un minimum standard d’accès aux toilettes (douches et WC) et à des camps de déplacés et ou de refugiés adéquats (sécurisés et propices à des conditions de santé acceptables), et enfin un minimum standard en matière de services de santé et/ou d’accès rapide aux soins de santé.

Lorsque les principes et les standards internationaux sont connus, la phase pratique de la gestion de l’urgence réside dans l’analyse des impacts spécifiques sur le pays, l’identification des sinistrés, le degré d’affectation des uns et des autres qui permettra d’apporter le soutien nécessaire au cas par cas. Certains ont besoin d’un soutien psychologique, d’autres de soutien nutritionnel, sanitaire, etc.

L’analyse des impacts spécifiques sur le pays prendra en compte l’aspect économique à travers l’impact de la catastrophe sur le marché, l’impact social de la catastrophe en procédant à une analyse basée sur le genre ou ethnique, l’impact environnemental, etc. L’identification des sinistrés et le type de traumatisme subi permettra aux gouvernements et aux agences humanitaires de mieux se répartir les tâches pour une prise en compte des sinistrés. Les agences humanitaires ont très souvent chacune son domaine de spécialisation, si fait que lorsque le recensement est terminé, les analyses donnent rapidement par secteur le nombre de personnes affectées permettant à ces agences de mobiliser les ressources humaines, logistiques et financières nécessaires pour intervenir pour le bien-être des populations affectées.

Ainsi, pour le cas de la catastrophe du 1er septembre, il est urgent que le gouvernement et les agences humanitaires se répartissent les domaines et/ ou secteurs d’intervention, c’est-à-dire qui intervient dans la santé, dans la nutrition, sur les aspects liés au genre, à la petite enfance, dans l’eau et l’assainissement, etc. La situation est beaucoup plus complexe avec cette catastrophe dans la mesure où plusieurs sites existent, contrairement aux grands camps de réfugiés ou de déplacés, qui permettent une coordination des interventions dans un même lieu. Ici les intervenants se retrouvent répartis entre plusieurs sites, avec la limite que chaque intervenant est spécialisé dans un domaine précis. Par exemple pour faire face efficacement aux problèmes des toilettes, il serait judicieux de confier ce travail au CREPA, et l’on pourrait faire d’une pierre deux coups. Non seulement cette structure a une très bonne expertise dans le domaine, mais sa technique des toilettes sèches permettra d’évacuer les excrétas pour des traitements à but agricole limitant le risque d’épidémie ou de contamination dues aux excrétas sur les sites des sinistrés.

L’autre contrainte majeure à laquelle le gouvernement et ses partenaires dans la gestion de cette crise devront faire face, sera la gestion et la coordination quotidienne de l’évolution des interventions. Dans un grand camp réunissant tous les sinistrés, les débriefings se font idéalement le matin et le soir ou une fois par jour , par tous les intervenants pour une mise au point et en commun des situations au jour le jour. Dans le cas des différents sites répartis dans les cinq arrondissements de la ville de Ouagadougou, il faudra trouver un mécanisme rapide pour résoudre ce problème. Du reste la majorité de ces sites cause problème en ce sens que la rentrée des classes ne tardera plus, d’où l’urgence dans l’identification de nouveaux sites. Il serait du reste plus opérationnel d’identifier un site assez grand où l’ensemble des populations sinistrées seront réunies pour résoudre le problème de l’occupation des écoles ainsi que celui de la nécessité d’une meilleure coordination des interventions quand on connait l’approche spécialisante ou par secteur des agences humanitaires qui ne permet pas l’intervention par une même agence sur plusieurs secteurs.

La situation post urgence ou le pont entre l’urgence et la restauration des moyens d’existence

Longtemps, l’assistance humanitaire dans le cas des urgences s’est cantonnée à l’aspect urgence, et souvent à la reconstruction. Différentes évaluations de l’assistance humanitaire ont relevé cette faiblesse ayant abouti à la démarche LRRD : Linking Relief, Rehabilitation and Development, en d’autres termes qu’il y avait une nécessité de créer un pont entre l’assistance d’urgence, de reconstruction et de développement, la démarche triptyque de l’assistance humanitaire était ainsi née. Comment opérationnaliser cette démarche triptyque dans le cas de la catastrophe naturelle du 1er septembre qui a frappé la ville de Ouagadougou ?

Il nous semble que la machine d’assistance de l’urgence est déjà en marche à travers le recensement des sinistrés, la mobilisation des ressources accompagnées de la prise en charge rapide des populations affectées. Les phases les plus difficiles et cruciales en amont qui viendront seront la reconstruction et le développement. C’est à ce niveau que l’expertise des agences expérimentées et spécialisées de l’assistance humanitaire permettra au gouvernement de répondre efficacement à la situation. Convenons que malgré les bonnes intentions du gouvernement, le manque de compétences techniques au niveau des communes et de certaines directions centrales ne permettront forcément pas d’appliquer scrupuleusement les principes d’impartialité et de non-refoulement. Des serviteurs trop zélés auront la propension à vouloir privilégier et/ou brimer un tel ou un tel sur des considérations qui n’auront rien à voir avec l’éthique et les principes de l’assistance humanitaire.

Par exemple, si la reconstruction des infrastructures publiques ne constituera aucun problème, il est à craindre que le cas de la reconstruction des infrastructures privées et individuelles ne donne lieu à certaines considérations, si elles étaient laissées à la gestion des non-professionnels. Pour ce faire, une forte sensibilisation est à faire sur le terrain pour qu’avant la reconstruction tous les intervenants nonprofessionnels à la gestion de la crise puissent le comprendre. En effet, la reconstruction se fera à partir des recensements effectués au lendemain de l’inondation ayant causé la perte des maisons d’habitation. Toujours à ce niveau, la gestion des personnes habitant les quartiers lotis sera plus aisée que celles vivant dans les zones non loties. L’un dans l’autre, cela nécessite un respect strict des principes et de l’éthique humanitaire, choses dont le gouvernement pourra bénéficier de ses partenaires. Dans le contexte culturel du Burkina Faso, il faudra tenir compte des familles et personnes qui ont trouvé un refuge chez des voisins, parents et amis et pour ce faire qui n’ont pas rejoint les sites des sinistrés pour diverses raisons.

Enfin la phase de la reconstruction devra s’accompagner de celle du développement, quand l’on sait que beaucoup de familles ont tout perdu dans l’inondation. Il va s’en dire que le gouvernement et les agences humanitaires et les organisations d’appui au développement devront travailler à apporter un appui conséquent qui permette à celles et ceux qui ont perdu leurs moyens d’existence et qui ont été recensés comme tels, puissent recevoir des nouvelles ressources afin de reconstituer ces moyens. Par exemple dans la ville de Ouagadougou, il existe plusieurs boutiques et commerces dans les quartiers, toutes et tous ceux qui ont perdu leur stock devront être recensés en vue de la future intervention d’appui au développement dans ce cadre. A cela, il faudra ajouter le cas des parents d’élèves et étudiants affectés qui doivent quand même continuer à envoyer leurs enfants à l’école et à l’université. Dans la majorité des familles affectées, les cahiers et autres documents des élèves ont été emportés par les pluies, y compris des diplômes. La tâche s’annonce donc très difficile, d’où l’impérieuse urgence de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais aussi et surtout à la fin évaluer la gestion de la crise afin de capitaliser les succès et apprendre des échecs, pour une meilleure décision dans l’avenir.

La levée des fonds et l’éthique dans l’assistance humanitaire

Lorsqu’une situation d’urgence humanitaire se présente dans un pays, au regard des dégâts causés, il est généralement difficile pour le gouvernement du pays concerné ou le peuple de faire face, seuls, à la catastrophe. D’où la nécessité d’une levée de fonds tant au plan national, qu’international. Mais avant cela, il convient de distinguer l’assistance humanitaire qui se fait avec le consentement du gouvernement du pays concerné, qui dans le cas d’espèce déclare la catastrophe naturelle et demande une assistance humanitaire. C’est le cas des inondations du 1er septembre qu’a connues la ville de Ouagadougou, certaines provinces et les environs de Ouagadougou. Il y a également l’intervention humanitaire, pour laquelle la communauté internationale, au regard des préjudices et des souffrances des populations, décide d’intervenir même sans le consentement du gouvernement. Dans ce genre de situation, en plus de l’appui technique et financier, généralement une intervention militaire accompagne les activités des humanitaires. Particulièrement dans le cas des assistances humanitaires les médias jouent un rôle important dans la levée des fonds tant pour les ONG et associations que le gouvernement. En ce sens que les images véhiculées par les médias touchent les âmes sensibles qui décident de mettre la main à la poche. De ce fait, chaque ONG, association ou le gouvernement met en place une stratégie de communication à même de lui permettre de toucher le plus grand nombre de philanthropes et d’âmes sensibles. La levée des fonds pour permettre une intervention rapide ne saurait être du monopole d’une institution X ou Y, chacune des institutions fait sa levée des fonds. L’essentiel réside dans la concertation et la coordination sur le terrain pour apporter l’aide aux sinistrés.

D’autre part, les campagnes de levée de fonds doivent tenir compte de l’éthique et de la dignité des personnes affectées par le sinistre. Tout comme la distribution des dons collectés et les services délivrés dans le cadre de l’assistance humanitaire doivent suivre des règles d’éthique qui respectent la dignité et l’honneur des sinistrés. En d’autres termes, l’assistance humanitaire ne doit pas être un prétexte pour une institution quelconque pour se faire de la publicité gratuite sur le dos des sinistrés. Enfin, une fois les dons collectés et transmis aux populations affectées, les agences et institutions ayant collecté ces fonds se doivent de rendre compte aussi bien aux donateurs qu’aux populations au nom desquelles les dons divers ont été collectés.

Le Réseau Barké pour sa part, malgré la récente réception de son récépissé au courant mi-août, et après réunion extraordinaire a décidé parmi les cinq arrondissements d’apporter sa contribution à la commune de Sigh-Noghin. Ce choix est lié à la faiblesse actuelle des ressources du Réseau, mais aussi au regard des dégâts causés dans cette commune. Le Réseau pense pouvoir faire œuvre utile même avec des moyens réduits ; toutefois le Réseau entend continuer la mobilisation des ressources qui seront remises aux autorités de ladite commune au profit des sinistrés. La mobilisation et la collecte des dons seront effectuées au siège d’ATTAC sis aux 1200 logements au coté Ouest du Temple Emmanuel sous l’Immeuble du Centre africain des métiers de l’artisanat. Outre cela, le Réseau reste disponible pour apporter son appui technique à tous les niveaux : gouvernemental, autorités communales et/ou agences humanitaires, selon le besoin de ces institutions. Pour une justice sociale au service du développement à travers la solidarité.

Pour Le Bureau Exécutif du Réseau Le Coordonnateur National Issaka Herman Traoré 71756042 Reseaubarke@yahoo.fr (1) Les minimums standards sont consignés dans le document "Sphere Project" qui constitue une espèce de Bible des interventions humanitaires.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 14 septembre 2009 à 11:38, par wouloufatoo En réponse à : HUMANITAIRES AU BURKINA : Placer l’éthique au coeur des actions

    Merci Mr TRAORE, une contribution qui vient à point nommé.
    il faut véritablement placer l’éthique au coeur des actions.
    J’ai bien peur que cette situation de catastrophe ne soit le fond de commerce pour certain ou source d’enrichissement pour d’autre.
    Quoi que l’on dise le malheur des uns fait le bonheur des autres. cependant l’appel que vous lancez au gouvernement, aux partenaires mérite l’attention.
    une chose tout de même dans vos rappels vous écrivez ceci : "..........Il y a également l’intervention humanitaire, pour laquelle la communauté internationale, au regard des préjudices et des souffrances des populations, décide d’intervenir même sans le consentement du gouvernement." Ben sachez que la communauté internationale quelque soit la situation de crise ne peut intervenir dans un pays sans le consentement du gouvernement. Dans les états faibles cela peut arriver mais c’est pas éthique. même le R2P ( responsabilty to protect ) ne le permet pas.
    Allez voir en Birmanie.
    sans vouloir biaiser le débat, ni entacher votre louable contribution je me joins à vous pour que les pouvoirs publics prennent la mesure de cette catastrophe et sa gestion afin d’éviter des dérives, et aider véritablement ses pauvres citoyens.

    Wouloufatoo.
    post graduate in Humanitarians Affairs and international cooperation ( Academic council of United Nations System)

  • Le 15 septembre 2009 à 00:24 En réponse à : HUMANITAIRES AU BURKINA : Placer l’éthique au coeur des actions

    Bien dit. Mais le constat amer est que l’ethique ne s’improvise pas et il n y a pas de baguette magique pour cela. Si vous vivez dans le laissez aller et l’impunité depuis des decenies, l’ethique restera une idée à la mode mais sans impact sur le quotidien.

  • Le 16 septembre 2009 à 04:00 En réponse à : HUMANITAIRES AU BURKINA : Placer l’éthique au coeur des actions

    Bien dit. Donc il aura fallu cette"pluie bienfaisante" pour que l’ ethique qui a agonise, est mort et a pourri, nous a remplis les ventres de son miasme pestilentiel pour que par sursaut de survie , on reinvente l’ ethique ! tu blagues ou quoi. Comme la corde a commence, ainsi finira- t- elle. On n’ invente pas les bonnes habitudes parce qu’ il y a eu une pluie, fut- elle bienfaisante. C’est un effort sur le long terme. Permettez que par erreur quelques miettes tombent dans l’escarcelle des sinistres.

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